L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Tadjikistan, Langues, 5 octobre Bruno Teissier Tadjikistan, Langues, 5 octobre Bruno Teissier

5 octobre : la journée de la langue tadjike

C'est la journée de la langue officielle de la République du Tadjikistan. La petite république d'Asie centrale cultive et illustre sa langue sauvée de l'extinction par la disparition de l'URSS. La date choisie pour la célébrer est l'anniversaire du dictateur tadjik, présenté comme le père de la nation.

 

La Journée de la langue d'État a été créée en 1990, à la suite de l'indépendance du Tadjikistan de l'Union soviétique. À l’époque c’est la date du 22 juillet avait été choisie, faisant référence à la loi du 22 juillet 1989 qui faisait du tadjik la langue officielle du Tadjikistan. Mais cette date tombe pendant les vacances scolaires, il était difficile de faire participer la jeunesse à cette journée. En 2009, pour le 20e anniversaire, on décida de déplacer au 5 octobre, la Journée de la langue officielle de la République du Tadjikistan (Рӯзи забони давлатии Ҷумҳурии Тоҷикистон). Le 5 octobre a l’avantage d’être également l’anniversaire du dictateur : le président Emomalij Rahmon qui fête aujourd’hui ses 72 ans et qui aussi présenté par le régime comme le père de la nation. Cet ancien apparatchik soviétique règne sur le Tadjikistan de manière autoritaire depuis 1992. Une modification constitutionnelle, en 2016, a levé la limite des mandats présidentiels, permettant ainsi à Rahmon de rester au pouvoir aussi longtemps qu'il le souhaite !

Le Tadjik, une langue persane proche du dari parlé en Afghanistan, est la langue maternelle de 85% de la population du Tadjikistan. Dans l’administration, elle partage son rôle avec le russe qui jouit lui aussi du statut de langue officielle, bien que ce ne soit plus la langue maternelle de personne depuis la chute de l’URSS et l’effondrement de l’influence russe dans la région.

Au XXe siècle, le russe l’avait évincé de toute vie publique. Le tadjik n’était plus parlé qu’à la maison et à l’école primaire. La population ne savait plus le lire après l’adoption de l’alphabet latin en 1929 et du cyrillique en 1940. Le tadjik a été sauvé par des linguistes, des écrivains et même des chanteurs, comme Zafar Nazim, qui se sont mobilisés dès 1988 pour que la langue du peuple soit déclarée langue nationale. L’écriture persane d’origine n’a pas vraiment été rétablie, on continu à l’écrire en cyrillique, mais le tadjik a aujourd’hui imposé son rôle dans toutes les sphères de la société.

Le Tadjikistan est la république d’Asie centrale la plus pauvre et la plus marginale, la seule à être de langue persane. D’où l’importance pour le pays de cultiver une langue qui fut jadis, bien avant que le russe la supplante, hégémonique dans le monde culturel ainsi qu’au sein des élites de toute l’Asie centrale, et même jusque dans le nord de l’Inde. Mais c’est une époque révolue depuis la chute des Moghols en Inde et la colonisation russe de l’Asie centrale.

Aujourd’hui, dans certaines régions, le tadjik côtoie l’ouzbek, une langue turque, parlée par 12% de la population du Tadjikistan, mais le tadjik est aussi parlé en Ouzbékistan, principalement à Boukhara et Samarcande, deux villes persane.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 octobre 2024

 
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26 septembre, Europe, Langues Bruno Teissier 26 septembre, Europe, Langues Bruno Teissier

26 septembre : l'Europe fête ses langues !

Si vous pensez que l’Europe doit se mettre au tout anglais pour plus d’efficacité, cette 23e Journée européenne des langues doit vous persuader du contraire. En effet, le plurilinguisme en Europe ne se limite pas aux 23 langues officielles de l’Union européenne.

 

Si vous pensez que l’Europe doit se mettre au tout anglais pour plus d’efficacité, cette 23e Journée européenne des langues (JEL) doit vous persuader du contraire. En effet, le plurilinguisme en Europe ne se limite pas aux 23 langues officielles de l’Union européenne. L’initiative vient du Conseil de l’Europe, au nom de ses 47 membres. Elle concerne 800 millions d’Européens aux d’origines diverses. Outre les langues européennes, on parle aussi sur le continent, l’arabe, le turc, le kurde, le berbère, le tamoul… autant de langues qui ont bien plus de locuteurs européens que le letton ou le gaélique, sans parler du sorabe ou du ladino. Si on compte les langues importées, ce sont plus de 300 langues qui sont effectivement parlées en Europe. Cette journée est destinée à une prise de conscience de ce patrimoine et se veut un encouragement à le préserver. Pourquoi ne pas en profiter pour assister à un cours d’initiation au bulgare ou au catalan ? La Journée est prolongée par une Semaine des cultures étrangères, animée par les centres culturels des différents pays.

Cette année, en 2024, le Conseil de l'Europe la fête sous la devise « Les langues pour la paix », soulignant comment la diversité linguistique et l'éducation aux langues peuvent jouer un rôle clé dans la promotion d'une culture de la paix, du vivre ensemble et de la démocratie. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 septembre 2024

 
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1949, Inde, Langues, 14 septembre Bruno Teissier 1949, Inde, Langues, 14 septembre Bruno Teissier

14 septembre : l'Inde célèbre sa principale langue nationale

Le Jour de l’hindi est observée chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindi de l'Inde. Il célébre l'adoption de l'hindi comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais

 

 Le Jour de l’hindi (हिन्दी दिवस ; Hindī Diwas ) est observé chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindis de l'Inde. Il célèbre l'adoption, le 14 septembre 1949, de l'hindi (écrite en devanagari) comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais. La constitution de 1950 prévoyait même qu’au bout de 15 ans, l’hindi deviendrait la seule langue officielle. En fait, il n’en a rien été, l’anglais reste utilisé de manière officielle comme langue de communication notamment dans les États du Sud où tout le monde ne parle pas le hindi, tant s’en faut. En réalité, la constitution donne aussi un rôle officiel à vingt autres langues qui constituent les langues officielles des différents États. D’ailleurs, une bonne partie d’entre elles n’ont aucune parenté linguistique avec le hindi. Dans le Sud, comme dans les petits États du Nord-Est, on est généralement peu enclin à célébrer la domination du hindi. C’est dans ces régions qu’on s’est battu pour conserver à l’anglais un statut équivalent.

L’hindi est la langue maternelle de 40% des Indiens environ. Dans son usage courant, elle est souvent mêlée à de l’anglais pour former un sabir baptisé hinglish. Métissée d’arabe et de persan, elle devient l’ourdou dans la bouche des musulmans.

Les écoles et collèges de la majeure partie du pays organisent chaque 14 septembre des programmes littéraires et culturels, des concours de poésie en hindi auxquels les étudiants participent. C’est Jawaharlal Nehru, le tout premier Premier ministre du pays, qui avait décidé en 1953 de célébrer la journée du hindi chaque 14 septembre.

Le hindi est la quatrième langue la plus parlée au monde après l’anglais, l’espagnol et le mandarin. Chaque année pour l’Hindi Diwas, lors d’une cérémonie à Delhi, le président de l'Inde remet les prix Rajbhasha à des personnes ayant contribué au rayonnement de cette langue.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 septembre 2023

Lire : Les Indiens et leurs langues, par Olivier Da Lage, éditions BiblioMonde

 
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1863, Inde, Langues, 29 août Bruno Teissier 1863, Inde, Langues, 29 août Bruno Teissier

29 août : la journée du tégoulou, la deuxième langue de l’Inde

La Journée de la langue telugu est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. C’est aussi l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy.

 

La Journée de la langue télougou ou Telugu bhasha dinotsavam (తెలుగు భాషా దినోత్సవం) est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. Cette date a été choisie pour coïncider avec l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy  qui est né le 29 août 1863. C’est l’un des premiers linguistes de l’époque de l’occupation britannique. Il est connu pour avoir préconisé l'utilisation d'une langue compréhensible pour l'homme du commun et s'est opposé à l'utilisation d'une langue savante. Grâce aux efforts de Ramamurrty, le télougou parlé a été standardisé et accepté par le monde littéraire. Ce Telougou moderne est aujourd’hui celui de l’enseignement, y compris la mue milieu universitaire.

De nos jours, le télougou moderne est aussi utilisé dans d’autres États : avec 90 millions de locuteurs, c’est la deuxième langue régionale de l’Inde, sa présence demeure très forte en Orissa, au Tamil Nadu, au Karnataka ou à Pondichéry. En Andhra Pradesh dont c’est la langue nationale, différents événements et activités sont organisés pour célébrer la Journée de la langue telugu. Les élèves lisent des poèmes et des histoires en telugu. Chacun a la possibilité de visiter une exposition, consacrée à cette langue.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2024

 
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1976, Afrique du Sud, jeunesse, Noirs, Langues, 16 juin Bruno Teissier 1976, Afrique du Sud, jeunesse, Noirs, Langues, 16 juin Bruno Teissier

16 juin : en Afrique du Sud, c’est le Jour de la jeunesse, souvenir des émeutes de Soweto

Cette fête de la jeunesse commémore les émeutes de Soweto (575 morts, chiffre officiel) en 1976. Chaque année depuis 1977, les militants anti-apartheid se rendent à l’aube au cimetière pour honorer le premier mort du soulèvement, Hector Pieter­son, un jeune noir de 13 ans.

 

Ce jour férié commémore les émeutes de Soweto (575 morts, chiffre officiel) en 1976. Chaque année depuis 1977, les militants anti-apartheid se rendaient à l’aube au cimetière pour honorer le premier mort du soulèvement, Hector Pieter­son, un jeune noir de 12 ans et demi. Aujourd’hui, des cérémonies officielles sont organisées.

L’origine des émeutes est la décision des autorités sud-africaines d’introduire l’afrikaans dans les écoles noires. Dès le 30 avril 1976, une première école de Soweto, une banlieue (township) où les Noirs de Johannesburg ont été assignés, se met en grève, puis le mouvement s’étend à d’autres écoles… Les manifestants sont très jeunes, des écoliers ou des collégiens. L'afrikaans, ce dérivé local du hollandais, est « la langue de l'oppresseur », la langue de ceux qui ont imposé l’apartheid à la majorité des habitants du pays, les Noirs. Ceux-ci, outre leurs diverses langues locales suivent un enseignement en anglais. Ils ne veulent pas en changer.

Le 16 juin 1976, ils sont entre 10 et 20 000 à protester. Les policiers, exclusivement blancs, ont ordre de rétablir l’ordre à tout prix et d’user de tous les moyens pour disperser les manifestants. Des jets de pierres commencent de la part des élèves. Le colonel Kleingeld, l’officier de police chargé du maintien de l'ordre, tire un premier coup de feu, provoquant la panique. Un premier enfant tombe : Hector Pieter­son. Il deviendra plus tard l’icône du soulèvement. Ce jour-là, on déplorera une vingtaine de morts (officiellement), certains en évoquent une centaine. Après cinq semaines d’émeutes,  le gouvernement retirera le décret sur l’enseignement en afrikaans.

En 1995, le Jour de Soweto est devenu le Jour de la jeunesse (Youth Day). C’est aujourd’hui un jour férié en Afrique du Sud. À l’échelle du continent, depuis 1991, c’est la Journée de l’enfant africain.  

À Soweto, le musée Hector Pieterson, inauguré le 16 juin 2002, commémore les événements.

Il a fallu attendre le 40e anniversaire du massacre, le 16 juin 2016, pour que des représentants blancs de l’armée soient présents à la cérémonie annuelle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juin 2024

 
Mbuyisa Makhubu, élève de 16 ans, portant le corps agonisant de Hector Pieterson, 12 ans (né le 19 août 1963 et mort le 16 juin 1976), avec à leur côté la sœur horrifiée de ce dernier.La photo de Sam Nzima a attiré l’attention du monde sur la brutal…

Mbuyisa Makhubu, élève de 16 ans, portant le corps agonisant de Hector Pieterson, 12 ans (né le 19 août 1963 et mort le 16 juin 1976), avec à leur côté la sœur horrifiée de ce dernier.

La photo de Sam Nzima a attiré l’attention du monde sur la brutalité du régime d’apartheid.

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1508, Slovénie, Langues, 8 juin Bruno Teissier 1508, Slovénie, Langues, 8 juin Bruno Teissier

8 juin : les Slovènes célèbrent leur langue et leur nation

Le 8 juin, jour de Primož Trubar, célèbre le premier écrivain en langue slovène ainsi que la figure centrale du protestantisme en Slovénie.

 

Le 8 juin, jour de Primož Trubar (Dan Primoža Trubarja), est une fête nationale slovène. Elle commémore la figure centrale du protestantisme slovène au XVIe siècle et en même temps un homme qui a joué un grand rôle dans la formation de la nation slovène. La Slovénie n’existait pas encore, le pays où vivait Primož Trubar s’appelait la Carniole.

C’est à l'initiative de l'écrivain slovène de Trieste, Boris Pahor, que le 8 juin, l'anniversaire présumé de Primož Trubar (né en 1508), est devenu une fête nationale en 2010. Ce jour n'est pas férié, mais rappelle l'histoire et le caractère de la nation slovène, pour laquelle Trubar a jeté les bases de la langue littéraire slovène. Ses œuvres, Le Catéchisme et l'Alphabet sont les deux premiers livres imprimés en langue slovène. L'un de ces livres contenait également le premier manuscrit musical slovène imprimé. Jusque-là, dans cette partie de l’Europe les publications ne se faisaient qu’en allemand ou en latin. Le slovène n’était qu’une série de patois, la langue de tous les jours que Primož Trubar s’est appliqué à standardiser pour en faire une langue écrite.

Trubar a été célébré sur le billet de 10 tolars (monnaie slovène jusqu'à l'introduction de l'euro). Aujourd’hui, il figure sur la pièce de 1 euro slovène qui circule dans toute l’Europe, comme ses idées de son vivant. Le gouvernement slovène avait proclamé l'année 2008 “Année de Primož Trubar” : son 500e anniversaire a fait l’objet de manifestations culturelles dans tout le pays. Depuis 2010, le 8 juin est fêté chaque année en Slovénie sous le nom de Dan Primoža Trubarja.

Chaque année, le 8 juin, dans l’ancienne propriété de Trubar, à Rašica près de Veliki Lašče (dans le centre du pays) se déroule une soirée littéraire (ouverte au public) qui lui est dédiée. On rendra aussi hommage à Boris Pahor, autre figure illustre de la langue slovène qui nous a quitté en mai 2022, à l’âge de 108 ans (c’était le doyen de la littérature mondiale). On célèbre aussi les 73 ans du monument dédié à Primož Trubar situé à Rašica.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juin 2024

 
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1952, Bangladesh, Langues Bruno Teissier 1952, Bangladesh, Langues Bruno Teissier

21 février : la journée de la langue maternelle

Aujourd'hui, 40 % de la population mondiale n'a pas accès à l'éducation dans une langue qu'elle parle ou comprend. Dans certains pays, ce chiffre s'élève à plus de 90 %…

 

Toutes les deux semaines, une langue disparaît, emportant avec elle tout un patrimoine culturel et intellectuel. 2500 langues sont en voie de disparition dans le monde, dont 25 en France. Seulement 200 d’entre elles sont enseignées ou ont un statut officiel. Aujourd'hui, 40 % de la population mondiale n'a pas accès à l'éducation dans une langue qu'elle parle ou comprend. Dans certains pays, ce chiffre s'élève à plus de 90 %… Pour promouvoir la diversité linguistique, l’Onu a instauré en 1999 une Journée internationale de la langue maternelle chaque 21 février.

Pourquoi cette date ? C’est en souvenir des cinq étudiants bangladais tués par la police pakistanaise alors qu’ils manifestaient pour pouvoir continuer à étudier dans leur langue, le bengali. Le Bangladesh n’existait pas encore, le pays n’était autre que le Pakistan oriental. En 1952, les autorités pakistanaises n’avaient rien trouvé de mieux que d’imposer l’ourdou, la langue du Pakis­tan occidental, comme unique langue officielle de l’État du Pakistan, d’où le soulèvement de la population bengalie, violemment réprimé. Chaque année, à Dacca, à l’occasion de ce Langage Martyr Day (ভাষা শহীদ দিবস), une gerbe est déposée sur le mémorial des martyrs de la langue nationale.

En France, où le sujet est sensible, cette journée mondiale a peu d’échos sauf si les Corses ou les Bretons s’emparent de cette date, ce qui ne semble pas être le cas.  À l’Unesco, une cérémonie et une conférence sont prévues. L'édition 2020 contribuera à la promotion d'une approche pacifique du dialogue et au développement de sociétés inclusives.

En Afrique, c’est l’occasion d’une réflexion sur la place offerte dans les écoles aux très nombreuses langues maternelles, au nombre de 150 à 200 dans des pays comme le Tchad ou le Centra­frique. Peu de pays, à l’instar du Sénégal, leur offrent une vraie place.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 février 2024

 
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Royaume-Uni, Pays de Galles, Langues, musique Bruno Teissier Royaume-Uni, Pays de Galles, Langues, musique Bruno Teissier

9 février : la Journée de la musique en langue galloise

La Journée de la musique en langue galloise (Dydd Miwsig Cymru) est célébrée chaque année le deuxième vendredi de février. Elle a été créée pour célébrer toutes les formes de musique galloise et sensibiliser à l’importance de préserver la langue galloise.

 

La Journée de la musique en langue galloise (Dydd Miwsig Cymru) est célébrée chaque année le deuxième vendredi de février. Elle a été créée pour célébrer toutes les formes de musique galloise et sensibiliser à l’importance de préserver la langue galloise. La musique a toujours été un élément important de l’identité nationale galloise. Mais surtout Dydd Miwsig Cymru fait partie de la vision à long terme visant à voir un million de personnes parler et utiliser le gallois d'ici 2050. Actuellement cette langue en perte de vitesse n’aurait guère plus d’un demi-million de locuteurs soit quelque 17% seulement de la population galloise.

Le festival a lieu chaque année à Cardiff, la ville natale de Huw Stephens, le présentateur télé qui est à l’origine de la fête, mais il organise également des événements dans d'autres villes du Royaume-Uni, notamment à Londres, Caernarfon et Swansea. Le Welsh Language Music Day englobe de l'indie, du rock, du punk, du funk, du folk, de l'électro, du hip-hop…. Parmi les artistes mis en avant, Mellt, Gwenno Saunders, The Gentle Good, Chroma, Adwaith, Candelas, Meic Stevens, Los Blancos et Alffa. Des organisations de tout le Pays de Galles sont impliquées dans l'événement annuel, notamment Sŵn, BBC Horizons, Forté Project, Clwb Ifor Bach et Big Fish. 

#WelshLanguageMusicDay  #DyddMiwsigCymru 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 février 2024

La Journée de la musique en langue galloise 2017 au Castle Emporium, Womanby Street, Cardiff

 
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1632, Finlande, Suède, Langues, 6 novembre Bruno Teissier 1632, Finlande, Suède, Langues, 6 novembre Bruno Teissier

6 novembre : la journée suédoise de la Finlande

Aujourd’hui en Finlande, on célèbre la culture suédoise, en particulier la langue suédoise qui est aussi langue nationale de la Finlande au côté du finnois. Le souvenir d’un roi de Suède mort au combat au XVIIe siècle est le prétexte à cette Journée suédoise qui sert surtout à conforter le bilinguisme en Finlande.

 

Aujourd’hui en Finlande, on célèbre la culture suédoise, en particulier la langue suédoise qui est aussi langue nationale de la Finlande au côté du finnois. Car le suédois n’est pas que la langue du pays voisin, c’est aussi la langue maternelle de 5% des citoyens finlandais et de nombreux autres la parlent également. Pendant sept siècle, la Finlande a été une simple province du Royaume de Suède. Le suédois était alors la langue de la noblesse, des élites culturelles et de l’administration. Jusqu’au début du XXe siècle, les familles de la bourgeoise s’exprimaient en suédois, laissant au petit peuple les parlers finnois. Aujourd’hui, cette distinction sociale s’est bien estompée, même si elle a laissé des traces dans la région d’Helsinki et de Turku. En revanche, le suédois a des attaches très rurales en Ostrobotnie, plus au nord et il est l’unique langue parlée aux îles Aaland.

Officiellement, le 6-Novembre est la Journée du patrimoine finno-suédois ou plus simplement la Journée suédoise (Svenska dagen / Ruotsalaisuuden päivä), elle a été instaurée en 1908, année du centenaire de la guerre perdue par la Suède face à la Russie. Ce conflit permit au tsar d’annexer le duché de Finlande. Celui-ci restera jusqu’en 1917 sous la domination russe. Cette fête de la suédoisité avait pour but renforcer le sentiment d'unité nationale. Aujourd’hui, on insiste surtout sur le respect du bilinguisme finlandais. Tous les écoliers apprennent les deux langues à l’école. La cohabitation entre les deux groupes linguistiques n’est pas toujours allé de soit. Dans les années 1930, on avait assisté à des combats de rue dans les grandes villes entre militants suédophones et finnophones. C’était un combat de classes mais aussi une réaction nationaliste dénonçant la célébration d’un vertige de l’impérialisme suédois. Les relations entre les deux groupes se sont apaisées après la guerre par crainte d’un autre impérialisme bien plus menaçant, celui de la Russie.

Le 6 novembre qui a été choisi comme fête de la suédoisité, est l’anniversaire de la mort du roi Gustav II Adolphe de Suède. Durant son règne, le royaume de Suède était à son apogée. Le roi Gustave Adolphus fut tué en 1632 lors de la bataille de Lützen. La date de sa mort est en réalité le 16 novembre et non le 6. Mais à l’époque de sa mort, la Suède utilisait le calendrier julien. Plus tard, la Suède a adopté le calendrier grégorien, mais la date de l’anniversaire de la mort du roi Gustav Adolphe a été conservée. Autrefois, en Suède, elle faisait l’objet de processions aux flambeaux et des discours patriotiques, mais la tradition a été oubliée. Aujourd’hui, en Suède, on se contente de faire flotter le drapeau suédois sur les bâtiments publics. Finalement, c’est en Finlande que cet anniversaire est le mieux illustré. Cette fête a connu un tel succès qu’elle se décline aujourd’hui sur plusieurs jours, on parle alors de la semaine suédoise (Svenska väken).

Un élément essentiel de la célébration de la Journée de la suédoisité est la chanson de la langue maternelle (Modersmålets sång) composée par Johan Hagfors (1857-1931). Ce chant de ralliement pour les suédophones de Finlande, écrit en 1897, qui puise dans le romantisme national du XIXe siècle, est aujourd’hui connu de tous en Finlande, mais aussi en Suède et en Estonie.

Le 6 novembre est l’occasion en Finlande, comme en Suède, de goûter aux Gustav Adolfsbakelse, des pâtisseries décorées d’une silhouette royale, généralement en pâte d'amande blanche ou en chocolat, avec parfois un nuage de sucre glace pour symboliser le brouillard qui régnait le jour de la bataille de Lützen, le 6 novembre 1632.

Svenska dagen est aussi l’occasion de fêter quelques écrivains finlandais qui écrivaient en suédois comme le poète Johan Ludvig Runeberg (lui aussi est célébré par une pâtisserie chaque 5 février), l’auteur de contes pour enfants, Sakari Topelius ou Tove Jansson, la créatrice des Moomins, l’un des symboles de la Finlande.

Il existe aujourd’hui une fête pour célébrer la culture finnoise en Suède, le 24 février. Cela répond notamment à la demande d’une jeunesse nationaliste finlandaise souhaitant mettre à l’honneur, le 6 novembre, les Hakkapeliittain, les cavaliers légers finlandais au service du roi Gustav Adolf.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 novembre 2023

 

Le drapeau jaune et rouge des Suédo-finlandais.

L’une des variantes du Gustav Adolfsbakelse, les recettes sont diverses, seule la silouhette du roi est invariable

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Ukraine, Langues, 27 octobre Bruno Teissier Ukraine, Langues, 27 octobre Bruno Teissier

27 octobre : la Journée de l'écriture et de la langue ukrainiennes

L’armée ukrainienne patine dans sa reconquête des territoires occupés par les Russes mais s’il est un domaine où la victoire de l’Ukraine face à Moscou est largement engagée, c’est celui de la culture et en particulier de la langue. Le russe, jusque-là largement parlé en Ukraine a connu un déclin vertigineux au profit de l’ukrainien. Cette journée dont la date a changé cette année, est l’occasion de le vérifier.

 

L’armée ukrainienne patine dans sa reconquête des territoires occupés par les Russes mais s’il est un domaine où la victoire de l’Ukraine face à Moscou est largement engagée, c’est celui de la culture et en particulier de la langue. Le russe, jusque-là largement parlé en Ukraine a connu un déclin vertigineux au profit de l’ukrainien, la langue du pays, malmenée aux époques tsariste et soviétique et que les autorités pro-russes s’appliquaient encore à marginaliser dans les années 2000. Depuis 2014 et surtout depuis l’agression russe du 24 février 2022, la situation s’est complètement renversée au point que des familles qui n’avaient jamais parlé ukrainien se sont mises à l’apprendre et à l’utiliser.

Une Journée de l'écriture et de la langue ukrainiennes avait été instituée en 1997, elle avait un caractère plus folklorique que véritablement culturel. La principale manifestation consistait à déposer des fleurs aux pieds de la statue de Nestor le chroniqueur, je 9 novembre, jour de sa fête. Nestor était un moine de la Laure de Kiev-Pechersk qui est considéré comme l'auteur de la Chronique primaire , également connue sous le nom de Conte des années passées , qui est une source fondamentale d'information sur l'histoire ancienne des Slaves de l'Est. 

Cette date reprenait une vielle tradition, marquée le 9 novembre, après avoir emmené leurs enfants à l'école, les parents se rendaient à l'église pour mettre une bougie devant l'icône de Nestor le Chroniqueur et prier pour qu'il aide l'enfant dans ses études.

Pour bien marquer la rupture avec la Russie, l'Église orthodoxe d'Ukraine (OCU) et l'Église gréco-catholique ukrainienne (UGCC) ont abandonné en 2023 le calendrier julien (celui que suit l’église russe) pour le calendrier grégorien qui a cours dans le reste du monde. La conséquence est que la Journée de l'écriture et de la langue ukrainiennes (День української писемності та мови) est désormais célébrée le 27 octobre. L’année 2023 inaugure cette nouvelle date.

Parmi les événements qui marquent la journée du 27 octobre : le Concours international Petro Yatsyk s’adresse aux experts en langue ukrainienne. Il concerne plus de 5 millions de personnes habitants une vingtaine de pays à travers le monde. Une dictée radiophonique est organisée, les participants doivent envoyer la photo de leur texte avant le 28 octobre à 11h à rd@suspilne.media.

L’ukrainien, apparu au VIe siècle, a survécu à des siècles de tentatives d’éradication. Après le déclin de l’État de Kiev, la langue ukrainienne a connu des temps difficiles. Mais c'est à l’époque de l'Empire russe qu'elle a subi la plus grande oppression. En 1627, sur ordre du tsar de Moscou, des livres imprimés en Ukraine furent brûlés pour la première fois. En 1720, le tsar Pierre Ier interdit totalement l'impression de livres en langue ukrainienne. En outre, il était interdit d'enseigner en ukrainien dans les établissements d'enseignement et de l’utiliser pour des sermons dans les églises.

Dans le même temps, l’intelligentsia ukrainienne s’est appliquée à la populariser. Le créateur de la langue ukrainienne moderne est le diplomate Ivan Kotlyarevskyi, auteur de l’ Énéide et de Natalka Poltavka, créés sur la base d'une langue vernaculaire vivante. Un peu plus tard, Taras Chevchenko a prouvé par son œuvre poétique que la langue ukrainienne n'est pas inférieure aux autres langues. Son recueil Testament est l’œuvre en ukrainien la plus traduite. Depuis 1845, elle a été traduit 147 fois dans différentes langues.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 octobre 2023

 

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1989, Tadjikistan, Langues, 5 octobre Bruno Teissier 1989, Tadjikistan, Langues, 5 octobre Bruno Teissier

5 octobre : la Journée de la langue nationale du Tadjikistan

Cette journée célébrant la langue tadjike, une langue proche du persan, avait initialement placée le 22 juillet, date de la loi qui faisait d’elle la langue officielle du Tadjikistan, en 1989.

 

Cette journée célébrant la langue tadjike, une langue proche du persan, avait été initialement placé le 22 juillet, date de la loi qui faisait d’elle la langue officielle du Tadjikistan, en 1989. Or comme cette date tombait pendant les vacances d’été, il était impossible de célébrer la langue nationale dans les écoles et lycées. Une nouvelle loi sur la langue fut donc adoptée le 5 octobre 2009 et la Journée de la langue officielle (Рӯзи забони миллӣ) fut donc déplacée à cette anniversaire. Pourquoi le 5 octobre, car c’est l’anniversaire du président et dictateur,  Emomalii Rahmon qui fête aujourd’hui ses 81 ans.

Le tadjik, la langue officielle du Tadjikistan, appartient au rameau iranien des langues indo-européennes. Elle est aussi parlée en Ouzbékistan, en Iran, en Afghanistan…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

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Chine, Langues, 20 avril Bruno Teissier Chine, Langues, 20 avril Bruno Teissier

20 avril : la Journée internationale de la langue chinoise

Le 20 avril correspond au début de la période de Guyu, l’une des 24 périodes du calendrier chinois. Cette période qui est celle de « la pluie pour les céréales », est liée au personnage Cangjie, l’inventeur mythique des caractères chinois.

 

Le chinois est l’une des six langues officielles de l’ONU, chacune ayant sa célébration annuelle, le chinois devait avoir aussi la sienne.  En 2010, c’est le 20 avril qui a été choisi en remplacement du 20 novembre, pour célébrer la Journée de la langue chinoise (国际汉语日). Le 20 avril correspond au début de la période de Guyu, l’une des 24 périodes du calendrier chinois. Cette période qui est celle de « la pluie pour les céréales », est liée au personnage Cangjie, l’inventeur mythique des caractères chinois.

Le chinois mandarin est avec l’anglais, l’une des deux langues les plus parlées au monde avec chacune plus d’un milliard de locuteurs. Langue officielle de l’ONU dès 1946, elle n’est langue de travail de l’Assemblée générale que depuis 1973, après la grande vague de reconnaissance du régime de Pékin au détriment de celui de Taïwan.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1887, Albanie, Enseignants, 7 mars, Langues Bruno Teissier 1887, Albanie, Enseignants, 7 mars, Langues Bruno Teissier

7 mars : la journée des enseignants albanais, une fête patriotique

Cette fête albanaise célèbre l’ouverture, le 7 mars 1887, de la première école enseignant en langue albanaise, une étape importante dans l’émergence d’une nation albanaise qui commençait à réclamer un État. Cette fête est aujourd’hui aussi célébrée au Kosovo et en Macédoine du nord.

 

Cette fête albanaise célèbre l’ouverture, le 7 mars 1887, de la première école enseignant en langue albanaise, une étape importante dans l’émergence d’une nation albanaise qui commençait à réclamer un État.

Jusque-là l’enseignement était en grec, dans des écoles tenues par l’Église orthodoxe, ou en turc, car l’Albanie était une province de l’Empire ottoman. Cette première école, laïque et albanophone, a été créée à Korçë (ou Koritza) une petite ville à majorité albanaise située aux confins de l’Épire et de la Macédoine où vivaient aussi de nombreux Grecs ainsi que des Slaves, des Aroumains, des Roms... À Korçë, il y avait trois écoles turques et quatre écoles grecques, aucune école albanaise, puisque l'enseignement de la langue albanaise était strictement interdit et se faisait en secret au sein de maisons privée, comme un acte de résistance. La création de cette école, au vu de tous, était un acte militant de la part d’intellectuels luttant pour la reconnaissance de la culture albanaise. Elle s’inscrit dans le mouvement de la Renaissance albanaise dont Pandeli Sotiri, son premier directeur, est un éminent représentant. L’idée était que sans un travail sur la langue albanaise, il n’y avait pas de nation albanaise en mesure de créer un État. À l’ouverture de l’école, il n’y avait que 35 élèves, mais dès l’année suivante, ils étaient plus de 200. Cette école a fonctionné pendant près de 20 ans, harcelée par les Grecs qui ambitionnaient d’annexer la région.

La Journée des enseignants (Dita e mësuesit), était particulièrement fêtée à l’époque communiste, les élèves choisissaient leurs meilleurs représentants, qui allaient visiter la maison du professeur. Le professeur les attendait avec des bonbons et des fruits, tandis que les élèves apportaient des fleurs ou un livre. Aujourd'hui, la fête des professeurs est organisée au sein de l'école, avec des concerts et diverses animations. Les cadeaux reçus par les enseignants sont plus variés. Autrefois, les enseignants les plus méritants recevaient des décorations comme Professeur méritoire ou Professeur du peuple.

Depuis les années 1990, lette fête du 7 mars, est également célébrée au Kosovo, en souvenir de l’époque où les Albanais de la région étudient secrètement leur langue, car les écoles n’enseignaient que le serbe.

C’est aussi à Korçë que fut ouverte quelques années plus tard, la première école pour fille en Albanie. Peu après l’indépendance de l’Albanie, proclamée le 28 novembre 1912, la ville fut occupée par les Grecs, puis récupérée par les Albanais. En 1914, elle est à nouveau prise par les Grecs, puis par les Autrichiens et finalement par les Français, lesquels ont administré la ville pendant quelques mois en 1918. Ils y ont, eux aussi, créé une école et un lycée français où ont étudié plusieurs personnalités qui formeront les élites albanaises du XXe siècle, notamment Enver Hoxha, le futur dictateur communiste, qui y étudia, y enseigna et y fut initié au marxisme.

À l’échelle internationale, la Journée mondiale de l’enseignant a été fixée par l’Unesco le 5 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

La fête dans une école albanaise de Macédoine du nord

L’école de Korçë a été rénovée.

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1912, Inde, Maharashtra, Langues, 27 février Bruno Teissier 1912, Inde, Maharashtra, Langues, 27 février Bruno Teissier

27 février : la journée de la langue marathi

L’État indien du Maharashtra chercher à promouvoir sa langue officielle, le marathi, très peu connue en dépit de ses quelque 100 millions de locuteurs.

 

Le marathi est la troisième ou quatrième langue de l’Inde, sans doute la quinzième mondiale. Mais en dépit de quelque 100 millions de locuteurs, elle demeure très peu connue, d’où le souci des autorités de l’État du Maharashtra, dont c’est la langue officielle, de la promouvoir lors d’une célébration annuelle. Celle-ci a lieu chaque 27 février, c’est la Journée de la langue marathi ou Marathi Bhasha Divas (मराठी भाषा दिवस)

La date retenue est celle de l’anniversaire d’un écrivain Vishnu Vāman Shirwādkar (1912-1999), connu sous le nom de Kusumagraj et qui l’a particulièrement illustré à travers ses poèmes, romans, pièces de théâtres, essais… L'une de ses œuvres les plus connues est Vishaka, un recueil de poèmes publié en 1942 qui a inspiré le mouvement indépendantiste indien. Il est aujourd'hui considéré comme un chef-d'œuvre de la littérature indienne. C’est juste après sa disparition que le gouvernement du Maharashtra a décidé de créer cette journée, sous le nom de Marathi Rajbhasha Gaurav Din ("मराठी राजभाषा अधिनियम), la Journée de la fierté de la langue marathi.

Samedi dernier, le ministre en chef du Maharashtra, Uddhav Thackeray, a adressé ses meilleurs vœux aux habitants de l'État et les a exhortés à accroître l'utilisation du marathi dans leur vie quotidienne, car la langue nationale de l’État est en concurrence avec l’hindi qui fait de plus en plus office de lingea  Franca de l’Union indienne, mais aussi de l’anglais, lui aussi indispensable à un certain niveau. À Bombay, principale métropole de l’État, le marathi  cohabite également avec une dizaine d’autres langues.

La célébration du 27 février comprend également un discours prononcé par le gouverneur de l'État (représentant honorifique du président de l’Inde). En 2019, le discours du gouverneur n'a pas été traduit en marathi, le ministre en chef de l’époque, Devendra Fadnavis, avait dû s’excuser pour cette gaffe, qualifiée de problème grave à la Chambre.

La langue marathi est la langue officielle de l'État indien du Maharashtra depuis 1964 et est également parlée dans d'autres régions de l'Inde, notamment Goa, au Karnataka et au Madhya Pradesh. C'est l'une des langues les plus anciennes et les plus parlées du pays et possède une riche histoire littéraire remontant au XIIIe siècle. La littérature marathi est une riche mosaïque de poésie, de théâtre et de prose et a joué un rôle important dans la formation de l'identité culturelle du Maharashtra.

Au moment de l’indépendance, une État bilingue marathi-gujarati avec Bombay pour capitale, avait été fondé. Mais, un mouvement nationaliste marathe s’est levé pour réclamer un État fondé sur la seule la guerre marathi.  Le 1er mai 1960, l'État de Bombay a été dissous et divisé sur des bases linguistiques. La seule frustration aujourd’hui, c’est que la partie occidentale du Karnataka, de langue marathi, chape au nouvel État créé, le Maharashtra.

En 2016, deux prix spéciaux ont été institués par le gouvernement pour les personnes prenant des initiatives pour promouvoir la littérature marathi. Ce lundi 27 février 2023, un récital de chansons marathi a été organisé au Chembur Mahila Samaj Hall. Le groupe musical Megh Malhar de Jyoti More interpréte un programme de chansons marathi à partir de 17 heures.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 février 2023

 

Kusumagraj, l’écrivain né un 27 février

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1857, Grèce, Langues, 9 février Bruno Teissier 1857, Grèce, Langues, 9 février Bruno Teissier

9 février : la Journée mondiale de la langue grecque

Depuis 2017, la Grèce nous invite à célébrer sa langue. La date de cette Journée de la langue grecque a été choisie en mémoire du poète national Dionysios Solomos décédé le 9 février 1857, auteur de l’hymne national de la Grèce et grand défenseur de la langue grecque.

 

Depuis 2017, la Grèce nous invite à célébrer sa langue, imitant en cela de nombreux pays. La date du 9 février pour cette Journée mondiale de la langue grecque (Παγκόσμια Ημέρα Ελληνικής Γλώσσας) a été choisie en mémoire du poète national Dionysios Solomos décédé le 9 février 1857.

L’objectif de cette journée de l’hellénophonie est de souligner la contribution de la langue grecque au développement de la culture européenne et mondiale. La valeur de la langue grecque est inestimable. C'est une langue parlée sans interruption depuis 40 siècles et écrite avec le même alphabet depuis 28 siècles ! C'est la langue dans laquelle de grands philosophes, poètes et écrivains nous ont laissé leur œuvre. Homère, Platon, Thucydide, Eschyle, Aristophane, Hippocrate, Évangélistes, Pères de l'Église et tant d'autres. La langue grecque a façonné l'histoire de la civilisation humaine. C'est la langue riche de la littérature et la langue précise de la science.

Dionýsios Solomós est né en 1798 dans une famille crétoise réfugiée à Zante pour échapper à l’occupation ottomane. Zante est l’une des îles Ioniennes possession vénitienne. Imprégné de culture italienne, il avait commencé à écrire en italien, avant de se mettre au grec dont Solomós sera un ardant défenseur, en particulier dans sa version démotique. En 1823, c’est en grec qu’il écrit son Hymne à la Liberté, inspiré par les débuts de la guerre d’indépendance de la Grèce contre les Ottomans. 

L’Hymne à la Liberté (Ύμνος εις την Ελευθερίαν) est un poème de 158 strophes écrit il y a exactement deux siècles, la musique fut composée par Nikólaos Mántzaros en 1828. Les vingt-quatre premières strophes forment depuis 1865, l’hymne national de la Grèce (toutefois, seules les deux premières sont jouées et chantées lors de l'élévation du drapeau).

La promotion et le renforcement de la langue grecque, tant dans les écoles grecques que dans la communauté grecque au sens large, sont aujourd'hui plus que jamais un objectif de la plus haute priorité pour le gouvernement grec. On le sait, le grec est la langue officielle de la Grèce et de Chypre, ainsi que l'une des 23 langues officielles de l'Union européenne. Mais, c'est aussi une langue minoritaire officiellement reconnue en Albanie, Arménie, Italie, Hongrie, Roumanie, Turquie et Ukraine. Dans ce dernier pays, par exemple, Marioupol et sa région étaient habités par de très nombreux Hellénophones, aujourd’hui dispersés ou massacrés par les Russes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 février 2023

 

Dionýsios Solomós : « Μήγαρις πὼς ἔχω ἄλλο τὶ στὸ νοῦ μου πάρεξ ελευθερία καὶ γλώσσα » (Mais puisque j'ai autre chose en tête, donnez-moi la liberté et le langage ?)

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écritures, Japon, Langues, 12 décembre Bruno Teissier écritures, Japon, Langues, 12 décembre Bruno Teissier

12 décembre : au japon, on dévoile le kanji de l’année

Chaque 12 décembre, au Japon, on publie le kanji (signe de l’écriture japonaise) de l’année. Celui-ci est choisi par un scrutin national dont le résultat est dévoilé, aujourd’hui, de manière solennelle dans un temple de Kyoto. Une manière comme une autre de saisir l’humeur de l’opinion japonaise.

 

Chaque 12 décembre, au Japon, c’est le Jour du kanji (漢字の日).  Les kanjis sont des signes provenant de caractères chinois qui servent à écrire une partie de la langue japonaise. L’association chargée de leur promotion (日本漢字能力検定協会), a eu l’idée en 1995 de proposer un kanji de l’année (今年の漢字) qui est choisi par un scrutin national dont le résultat est dévoilé de manière solennelle au Kiyomizu-dera, un temple bouddhiste de Kyoto, le 12 décembre de chaque année.

Le caractère choisi de manière émotionnelle reflète généralement la principale émotion du moment. En 1995 le kanji qui a obtenu le plus de votes était shin (震 ) qui signifie tremblement de terre, en  mémoire du séisme de Kobe, qui s'est produit le 17 janvier 1995. L’année suivant, le symbole choisi évoquait la nourriture (食 ), il faisait allusion à un scandale d’intoxication alimentaire affectant les programmes de repas scolaires. En 1997, c’était l’idée d’effondrement ( 倒 ), le Japon étant touché par la crise financière asiatique… En 2001, le kanji de l’année évoquait la guerre (celle du 11-Septembre  et de l’Afghanistan), l’année suivante, il est question de « retour » ( 帰 ) : en 2002, cinq citoyens japonais enlevés par la Corée du Nord avaient pu revenir au Japon. En 2003, ce fut « tigre » ( 虎 ), les Japonais considérant que leur participation, même symboliquement, à la coalition américaine envahissant l’Irak revenait à « marcher sur la queue d'un tigre » (虎の尾を踏む)… En 2015, le terme de sécurité (安) évoque  un attentat au sanctuaire de Yasukuni ainsi que les attaques terroristes à Paris. L’an dernier, en 2021, c’était le métal, l’argent, l’or ( 金 )… en référence aux JO de Tokyo qui se sont déroulés en juillet. Cette manifestation devenue populaire est une manière comme une autre de saisir l’humeur du moment au Japon.

Certains kanjis sont des versions simplifiées du hànzì chinois correspondant. Mais, il existe aussi des kanjis purement japonais qui n'ont pas d'équivalent en chinois. Il existe plus de 50 000 caractères kanji en japonais, mais en réalité, seuls 2 000 à 3 000 caractères sont couramment utilisés.

Mise à jour 13 décembre 2022 : C’est à nouveau le caractère 戦 (ikusa) qui a été sélectionné pour l’année 2022. Le caractère se lit aussi sen ou tatakau et représente le conflit, la bataille ou la guerre.  Il évoque, bien sûr, la guerre en Ukraine mais aussi la lutte contre l’inflation qui a touché le Japon comme le reste du monde. Ce kanji avait déjà été sélectionné en 2001.  Le deuxième choix des Japonais était le caractère 安 (san) qui évoque la sécurité, la paix, mais aussi “quelque chose de bon marché”, en référence sans doute à la chute historique yen.

En 2023 : c’est 税 : « les impôts ». En écho aux discussions sur les augmentations d'impôts qui ont eu lieu tout au long de cette année au Japon. En deuxième position est arrivé 暑 « chaud », évoquant le fait que la température estivale moyenne a été en 2023 la plus élevée depuis que l'Agence météorologique japonaise a commencé à tenir des statistiques. Et en troisième position, comme l’an dernier, 戦 « la guerre ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 décembre 2022

 

L’édition 2021

Des pronostics pour 2022

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Langues, ONU, 30 septembre Bruno Teissier Langues, ONU, 30 septembre Bruno Teissier

30 septembre : la Saint-Jérôme, la journée mondiale de la traduction

C'est la Journée mondiale de la traduction. Comment communiquer quand on ne parle pas la même langue ? Avec près de 8 000 langues parlées ou signées dans le monde, les échanges seraient impossibles !

 

C'est la Journée mondiale de la traduction. Comment communiquer quand on ne parle pas la même langue ? Avec près de 8 000 langues parlées ou signées dans le monde, les échanges seraient impossibles ! La littérature, l’information scientifique, les discours politiques, économiques, culturels seraient confinés à l’intérieur des frontières d’un même pays… c’est inimaginable ! On pourrait donc dire des traducteurs et interprètes qu’ils font à la fois œuvre de passeurs entre communautés, entre cultures mais qu’ils participent aussi à la préservation du multilinguisme, richesse inestimable (et menacée) de notre monde. Ce n’est pas par hasard que cette date a été placée le jour de la Saint-Jérôme, protecteur de la corporation des traducteurs et interprètes. Il fut en effet le traducteur « officiel » de la Bible en langue latine au IIIe siècle, connue encore aujourd’hui sous le nom de Vulgate. Il est devenu, pour cette raison aussi, Père et Docteur de l’Église chrétienne.

Cette année 2022, le thème de la Journée mondiale la traduction (JMT), ou International Translation Day (ITD), est "Un monde sans barrières".

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

L’affiche conçue par la Fédération internationale des traducteurs pour cette journée

Saint Jérôme, par Hendrick Bloemaert (1601-1672)Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Saint Jérôme, par Hendrick Bloemaert (1601-1672)

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Bulgarie, Vies de saint, orthodoxes, 24 mai, Langues, écritures Bruno Teissier Bulgarie, Vies de saint, orthodoxes, 24 mai, Langues, écritures Bruno Teissier

24 mai : les Bulgares fêtent leur alphabet

En Bulgarie, quelques manifestations célèbrent l’écriture slave (ou cyrillique), l’éducation et la culture bulgares. C’est en Bulgarie, vers 850, qu’est née une nouvelle écriture, mais celle-ci n’a rien à voir à celle que l’on nomme aujourd’hui cyrillique et qui est une adaptation de l’alphabet grec aux langues slaves.

 

Comme chaque année, le pape François reçoit ce matin au Vatican une délégation bulgare, en l’honneur de saint Cyrille et saint Méthode, fêtés aujourd’hui par l’Église orthodoxe (le 14 février par ­l’Église romaine, le 11 mai par les Églises d’Orient qui suivent le calendrier julien).

Cela dit, l’entente entre les Églises n’est pas encore à l’ordre du jour. En mai 2019, lors de sa visite en Bulgarie, le pape François s’est retrouvé à prier seul dans la grande cathédrale de Sofia face aux icônes de Cyrille et Méthode. Seul, car l’Église orthodoxe locale avait refusé de se joindre au chef de l’Église catholique pour les célébrations.

Simultanément, en Bulgarie, quelques rares manifestations vont célébrer l’écriture slave (ou cyrillique), l’éducation et la culture bulgares. Le 24 mai est connu comme la Journée de l'éducation et de la culture bulgares et de la littérature slave (Ден на българската просвета и култура и на славянската писменост).

C’est bien en Bulgarie, vers 850, que nait une nouvelle écriture, mais c’est du glagolitique qu’il s’agit. Une écriture compliquée qui ne sera pas utilisée très longtemps. En fait, elle sera vite remplacée par l’alphabet grec réaménagé pour les langues slaves, un alphabet qu’on appelle le cyrillique, du nom de l’un de ses soi-disant inventeurs, Cyrille et Méthode (selon une légende inventée par des slavophiles tchèques au XIXe siècle).

Ce nouvel alphabet, issu du grec, dépasse les frontières de la Bulgarie et se veut universel et démocratique. Elle vise à offrir à tous les peuples de langue slave un accès égal à la connaissance, qu’elle soit spirituelle ou scientifique. De nos jours, l’alphabet cyrillique est employé non seulement par les Bulgares, mais aussi les Serbes, les Ukrainiens, les Russes...

La Russie, qui ne voulait pas être en reste, a fait du 24 mai la Journée nationale de la littérature et de la culture slaves (Национальный день славянской письменности и культуры). La légende veut que ce soit le 24 mai 863 dans la ville de Pliska, alors capitale de la Bulgarie, que les frères de Thessalonique Cyril et Methodius aient annoncé l'invention de l'alphabet slave. Mais, c’est une légende.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1863, Espagne, Langues, 17 mai, Littérature Bruno Teissier 1863, Espagne, Langues, 17 mai, Littérature Bruno Teissier

17 mai : la journée de la langue et de la littérature galicienne

Cette année, la Journée des lettres galiciennes est dédiée à Florencio Delgado Gurriarán, un écrivain qui a terminé sa vie au Mexique, mais qui a toujours écrit en galicien.

 

Le 17 mai est férié en Galice, la région la plus occidentale de l’Espagne ibérique. Ce qui, cette année, permet de prendre un pont de quatre jours. C’est la Journée des lettres galiciennes (Día das  Letras Galegas), anniversaire de la publication en 1863 de Cantares gallegos, recueil de poésie en langue galicienne de la poétesse Rosalía de Castro. Elle est l'une des figures les plus marquantes du Rexurdimento de la literatura en Gallego (renaissance de littérature en galicien). Car cette journée est aussi celle de la langue galicienne, proche du portugais et reconnue officielle dans cette province située juste au nord du Portugal. Elle est parlée par quelque deux millions et demi de personnes.

La Journée a été instituée en 1963, à l’occasion du centenaire de la publication de l’œuvre poétique de Rosalía de Castro. Mais chaque année, elle est dédiée à un auteur différent, choisi par l'Académie royale galicienne, pourvu qu’il ait publié dans cette langue et qu’il soit décédé depuis au moins dix ans. En 2022, un hommage est rendu à Florencio Delgado Gurriarán (1903-1987), figure de la diaspora galicienne au Mexique. Engagé dans le camp républicain, il s’était exilé au Mexique à la fin de la guerre civile, où il a terminé sa vie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1552, Inde, Vies de saint, Espagne, France, Langues, 3 décembre Bruno Teissier 1552, Inde, Vies de saint, Espagne, France, Langues, 3 décembre Bruno Teissier

3 décembre : François-Xavier, le basque voyageur

C’est jour de fête et de célébration aujourd’hui à Goa (Inde) où la population, toutes religions confondues, vient honorer les reliques de son saint-patron, François Xavier, à la fois le saint patron des missionnaires, du tourisme, de la langue langue et également de la Mongolie…

 

C’est jour de fête et de célébration aujourd’hui à Goa (Inde) où la population, toutes religions confondues, vient honorer les reliques de son saint-patron, conservées dans l’église du Bon-Jésus. Mais l’exposition des reliques de saint François Xavier n'a lieu que tous les dix ans et attire pendant un mois et demi des millions de pèlerins (la prochaine est prévue en 2024). Rarement homme, à son époque, aura voyagé autant que François Xavier, ce qui lui vaut d’être à la fois le saint patron des missionnaires, du tourisme et également de...  la Mongolie.

Né en 1506, en Navarre dans une famille noble, c’est au cours de ses études de théologie à la Sorbonne qu’il rencontre Ignace de Loyola. Ensemble ils fondent la Compagnie de Jésus (les Jésuites) en 1534. Puis François Xavier est ordonné prêtre en 1537. Trois ans plus tard, il embarque pour Goa d’où il parcourra, dix ans durant, une partie du sous-continent indien et de l’Asie du sud-est, jusqu’à Taïwan et au Japon. Partout, il établit des communautés chrétiennes. Il meurt en 1552 et l’on dit qu’il aurait prononcé ses dernières paroles dans sa langue maternelle, le basque. C’est pour cette raison que le 3 décembre est aussi la fête de l’euskara, la langue basque.

La Journée internationale de la langue basque (Euskararen Nazioarteko Eguna) a été institutionnalisée en 1995 par le gouvernement basque espagnol et l’Académie basque.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 décembre 2021

 
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