L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
1er avril : l’Odisha fête son anniversaire
La Journée de l'Odisha fête la séparation, le 1er avril 1936, des provinces du Bihar et de l’Orissa. Aujourd'hui, deux États pauvres de l’est de l’Inde. L’Orissa est ensuite devenu l’Odhisa.
La Journée d'Odisha (Odisha Divas ou Utkala Dibasa) fête la séparation des provinces du Bihar et de l’Orissa, le 1er avril 1936. Ces deux provinces ont formé en 1947 deux États de l’Union indienne. Ce sont d’ailleurs les seuls qui existaient avant l’indépendance. La superficie de l’Orissa a doublé en 1950. Cet État de l’est de l’Inde est aussi le premier à avoir été créé consciemment sur une base linguistique, celle de l’odia (autrefois appelée oriya), sa langue nationale. Et en 2010, l’Orissa a changé son nom en Odisha, plus conforme à la prononciation en odia.
Cette date du 1er avril fait aussi référence à la séparation par les autorités britanniques, le 1er avril 1912, de la province du Bihar et Orissa de celle du Bengale, plus au nord. L’Odisha fut un royaume puissant appelé Kalinga qui est tombé sous la coupe du sultan du Bengale au XVIe siècle et des Moghols, puis des Britanniques au XVIIIe siècle.
Utkala Dibasa (ou Odisha Dibasa ou encore Vishuva Milan) est une véritable fête nationale locale, le jour est férié, on tire des feux d’artifice. Des chants autochtones célébrant l'esprit de l'Odisha sont interprétés lors d'événements organisés par le gouvernement de l'Odisha. Cette journée est également connue sous le nom de Journée de la Fondation d'Odisha et de Vishuva Milan.
Le héros de la journée s’appelle Madhusudan Das. Cet avocat réformateur avait fondé en 1903, l’ Utkal Sammilani, un mouvement politique objectif principal était d'unifier les régions parlant l'odia en une seule province. C’est ce projet national qui est à l’origine de l’État d’Odhisa, fondé un demi siècle plus tard.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 mars 2025
Les œuvres d’art en sable de l’artiste Sudarsan Pattnaik sur la plage de Puri sont devenues une coutume à l'occasion d'Utkala Dibasa.
30 mars : c’est Ugadi, le Nouvel an de l’Inde du Sud
Ugadi ou Yugadi, également connu sous le nom de Samvatsarādi (qui signifie « début de l'année), est le jour de l'An selon un calendrier hindou luni-solaire. Cette fête est principalement célébrée dans les États indiens d'Andhra Pradesh, de Telangana et de Karnataka.
Ugadi (en télougou : ఉగాది) ou Yugadi (en kannada : ಯುಗಾದಿ), également connu sous le nom de Samvatsarādi (qui signifie “début de l'année”), est le jour de l'An selon un calendrier hindou luni-solaire. Cette fête, en rapport avec le solstice de printemps, est principalement célébrée dans les États indiens d' Andhra Pradesh, de Telangana et de Karnataka. Le premier jour de chaque année, qui est aussi le premier jour du mois de chaitra, est appelé « Ugadi », composé de yuga, “âge” ou “année” en sanscrit, et ādi qui signifie “début”.
Au Maharashtra, à Goa et même à l’île Maurice, cette fête est connue sous le nom de Gudi Padwa (en marathe : गुढीपाडवा, en konkanais : गुडीपाडवो). À Bali, elle porte de le nom de Nyepi est fêtée les 29 et 30 mars de 2025. On entre dans l’année 1947 du calendrier balinais. La date de ce Nouvel an de l’Inde du Sud, tombe chaque année à la fin du mois de mars ou début avril.
Ugadi ou Gudi Padwa est l’occasion de repas en famille, d’échanges de cadeaux et de visites au temple. Les jours précédents, on aura préparé la nouvelle année en notoyant la maison et en faisant l’acquisition de vêtements neufs. Le plat spécial préparé pour ce jour-là est le pachadi est un plat festif remarquable qui combine toutes les saveurs : sucré, acide, salé, amer, astringent et piquant. Dans les traditions hindoues telugu et kannada, c'est un rappel symbolique à ce à quoi qu'il faut s'attendre pour la nouvelle année (un mélange d'humeurs différentes (tristesse, joie, colère, peur, dégoût, surprise), afin d’en tirer le meilleur parti.
Les prochaines dates d’Ugadi : 20 mars 2026, 7 avril 2027, 27 mars 2028…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 mars 2025
Le pachali du Jour de l’An
14 mars : c’est Holi, la fête des couleurs en Inde
Visages bariolés, vêtements trempés et couverts de multiples couleurs, une foule joyeuse, une ambiance populaire, depuis hier, c’est Holi, la fête des couleurs en Inde. Durant toute la journée, les participants, généralement habillés de blanc, vont s’asperger de poudres de couleurs…
Visages bariolés, vêtements trempés et couverts de multiples couleurs, une foule joyeuse, une ambiance populaire, depuis hier, c’est Holi ( होली ), la fête des couleurs en Inde. Durant toute la journée, les participants, généralement habillés de blanc, vont s’asperger de poudres de couleurs, d’eau parfumée sans omettre de prononcer l’excuse d’usage « Ne soyez pas fâché, c’est Holi ! ». Nul n’est épargné dans ce simulacre de bataille où l’on prend un vrai plaisir à s’affronter, sans tenir compte de l’origine ou de la caste de l’autre et dans la bonne humeur toujours ! On dit que c’est une occasion rêvée pour régler des conflits sans violence, à l’image de ce qui se faisait , par le passé, dans les carnavals en Occident.
Certains accordent à cette coutume un rôle prophylactique, beaucoup de pigments issus de plantes ayant des vertus médicinales, reconnues et prescrites par la médecine ayurvédique. Mais à l’origine, Holi est d’abord une fête qui célébrait la fertilité et une dernière occasion de se détendre avant la période des grands travaux agricoles. La coutume voulait aussi que l’on nettoie les maisons et qu’on les débarrasse de tout parasite. Différentes légendes se rattachent à cette fête.
En Inde, mais aussi au Bangladesh, au Pakistan, au Népal et dans beaucoup de communautés hindoues à l’étranger, notamment au Royaume-Uni, Holi est célébrée moins comme une fête religieuse (pas de rituel sacré à proprement parler) que comme un moment de liesse et de fraternité populaire, toutes castes confondues !
Les prochaines dates : 4 mars 2026, 22 mars 2027, 11 mars 2028…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mars 2025
27 février : la journée de la langue marathi
L’État indien du Maharashtra chercher à promouvoir sa langue officielle, le marathi, très peu connue en dépit de ses quelque 100 millions de locuteurs.
Le marathi est la troisième ou quatrième langue de l’Inde, sans doute la quinzième mondiale. Mais en dépit de quelque 100 millions de locuteurs, elle demeure très peu connue, d’où le souci des autorités de l’État du Maharashtra, dont c’est la langue officielle, de la promouvoir lors d’une célébration annuelle. Celle-ci a lieu chaque 27 février, c’est la Journée de la langue marathi ou Marathi Bhasha Divas (मराठी भाषा दिवस)
La date retenue est celle de l’anniversaire d’un écrivain Vishnu Vāman Shirwādkar (1912-1999), connu sous le nom de Kusumagraj et qui l’a particulièrement illustré à travers ses poèmes, romans, pièces de théâtres, essais… L'une de ses œuvres les plus connues est Vishaka, un recueil de poèmes publié en 1942 qui a inspiré le mouvement indépendantiste indien. Il est aujourd'hui considéré comme un chef-d'œuvre de la littérature indienne. C’est juste après sa disparition que le gouvernement du Maharashtra a décidé de créer cette journée, sous le nom de Marathi Rajbhasha Gaurav Din ("मराठी राजभाषा अधिनियम), la Journée de la fierté de la langue marathi.
Samedi dernier, le ministre en chef du Maharashtra, Uddhav Thackeray, a adressé ses meilleurs vœux aux habitants de l'État et les a exhortés à accroître l'utilisation du marathi dans leur vie quotidienne, car la langue nationale de l’État est en concurrence avec l’hindi qui fait de plus en plus office de lingea Franca de l’Union indienne, mais aussi de l’anglais, lui aussi indispensable à un certain niveau. À Bombay, principale métropole de l’État, le marathi cohabite également avec une dizaine d’autres langues.
La célébration du 27 février comprend également un discours prononcé par le gouverneur de l'État (représentant honorifique du président de l’Inde). En 2019, le discours du gouverneur n'a pas été traduit en marathi, le ministre en chef de l’époque, Devendra Fadnavis, avait dû s’excuser pour cette gaffe, qualifiée de problème grave à la Chambre.
La langue marathi est la langue officielle de l'État indien du Maharashtra depuis 1964 et est également parlée dans d'autres régions de l'Inde, notamment Goa, au Karnataka et au Madhya Pradesh. C'est l'une des langues les plus anciennes et les plus parlées du pays et possède une riche histoire littéraire remontant au XIIIe siècle. La littérature marathi est une riche mosaïque de poésie, de théâtre et de prose et a joué un rôle important dans la formation de l'identité culturelle du Maharashtra.
Au moment de l’indépendance, une État bilingue marathi-gujarati avec Bombay pour capitale, avait été fondé. Mais, un mouvement nationaliste marathe s’est levé pour réclamer un État fondé sur la seule la guerre marathi. Le 1er mai 1960, l'État de Bombay a été dissous et divisé sur des bases linguistiques. La seule frustration aujourd’hui, c’est que la partie occidentale du Karnataka, de langue marathi, chape au nouvel État créé, le Maharashtra.
En 2016, deux prix spéciaux ont été institués par le gouvernement pour les personnes prenant des initiatives pour promouvoir la littérature marathi. Ce lundi 27 février 2023, un récital de chansons marathi a été organisé au Chembur Mahila Samaj Hall. Le groupe musical Megh Malhar de Jyoti More interpréte un programme de chansons marathi à partir de 17 heures.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 février 2023
Kusumagraj, l’écrivain né un 27 février
13-14 février : Pohela Falgun, le premier jour du printemps des Bengalis
Pohela Falgun est le premier jour du printemps du mois de Falgun, le onzième mois du calendrier bengali. Après la sécheresse de l'hiver, de nouvelles feuilles commencent à pousser sur les arbres et la nature orne les branches de nouvelles fleurs colorées comme les vêtements traditionnels que portent les jeunes gens ce jour-là.
En bengali, pohela signifie « premier » et Falgun est le onzième mois du calendrier bengali. Au Bangladesh Pohela Falgun (পহেলা ফাল্গুন) tombait autrefois le 13 février, mais depuis une modification locale du calendrier bengali (en 2020), elle est célébrée le 14 février, soit le même jour que la Saint-valentin. Depuis les deux fêtes ont tendance à fusionner chez les Bangalais. D’autant que l’une a été inventée alors que l’autre commençait seulement être connue en Asie. En effet, Pohela Falgun est une fête récente, elle a été lancée en 1991 par des étudiants de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Dhaka, capitale du Bangladesh où ont lieu chaque année divers événements culturels.
Pohela Falgun est également fêtée en Inde et connue sous le nom de Basanta Utsab (বসন্ত উৎসব, littéralement, la « Fête du Printemps ») au Bengale Occidental mais aussi dans les autres États indiens qui ne sont pas de culture bengalie, notamment l'Assam, le Tripura, le Jharkhand et l'Orrisa. En Inde, on a conservé la date du 13 février.
Pohela Falgun est le premier jour du printemps. Après la sécheresse de l'hiver, de nouvelles feuilles commencent à pousser à nouveau sur les arbres et la nature orne les branches de nouvelles fleurs colorées. Les femmes ont pris l’habitude de s’habiller de saris de couleur bashonti (jaune ou orange) et ornées d'ornements floraux, tandis que les garçons portent des panjabis colorés. Vêtus de tenues traditionnelles, les gens, surtout les jeunes, se pressaient en grand nombre dans les magasins de fleurs et les lieux de sortie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 février 2025
11 février : Thaipusam, la fête tamoule de la pleine lune
Thaipusam est une fête hindoue célébrée par les Tamouls lors de la pleine lune du mois tamoul de Thai. C'est un événement important pour les communautés tamoules d'Inde, du Sri Lanka, de Malaisie, de Singapour, de Maurice et de quelques autres pays.
Thaipusam (தைப்பூசம்) est une fête hindoue célébrée par les Tamouls lors de la pleine lune du mois tamoul de Thai (fin janvier-début février du calendrier grégorien). Cette fête est connues sous le nom de Thaipooyam (en tamoul) ou de Thaippooyam (en malayalam). C'est un événement important dans les communautés tamoules d'Inde, du Sri Lanka, de Malaisie, de Singapour, de Maurice et de certains autres pays. Thaipusam est un jour férié à Maurice ainsi qu’au Tamil Nadu, au Kerala et à Pondichéry.
Selon la légende, la fête de Thaipusam commémore l'une des batailles entre les Asura et les Deva. Les Asura et les Deva sont deux classes d'êtres divins dans la mythologie hindoue, ces derniers étant considérés comme plus bienveillants. À un moment donné, les Devas ont été vaincus à plusieurs reprises par les Asura, alors ils se sont approchés de Shiva et lui ont demandé son aide. Shiva accéda à leur demande et créa Skanda, un puissant guerrier qui devint le chef des forces célestes et vainquit le maléfique asura Surapadma.
Thaipusam commémore l'occasion où Parvati, l'épouse de Shiva, a donné à Skanda une lance qu'il a utilisée pour tuer Surapadma. Skanda, également connu sous le nom de Murugan, est vénéré comme le dieu de la guerre dans l'hindouisme. Thaipusam est la célébration de ses victoires. Le rituel central du festival est le Kavadi Attam (« danse du fardeau »). Il symbolise un sacrifice à Murugan en signe de gratitude et en demande d'aide et de protection.
Certains fidèles prient et jeûnent 48 jours précédant la fête. Le jour de la fête, ils se rasent la tête et entreprennent un pèlerinage en portant un fardeau physique nommé kavadi. Il existe différents types de kavadi, le plus simple étant un simple pot de lait, souvent en métal. Mais la plupart des kavadi ressemblent à des dais décorés de fleurs et de plumes de paon. Ils sont portés par les fidèles sur leurs épaules jusqu'au temple.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 février 2025
La fête de Thaipusam à Singapour où vit une importante communauté tamoule (photo : William Cho)
8 février : le jour de la demande en mariage en Inde
Aujourd'hui, en Inde, pour une classe moyenne urbaine et connectée au reste du monde, c’est Propose Day, le Jour de la demande en mariage, deuxième jour de la semaine de la Saint-Valentin, une fête honnie par les autorités.
Les Indiens comme un peu partout dans le monde ont adopté la Saint-Valentin. En Inde, cette fête désuète en Occident, est prise très au sérieux dans une partie de la population, la classe moyenne urbaine et connectée au reste du monde. Mais, dans les milieux conservateurs, le 14-Février est vue comme une fête qui va à l’encontre de la culture indienne. À tel point que des extrémistes hindouistes font régulièrement des descentes dans les magasins pour brûler les cartes de vœux et détruire fleurs de la Saint-Valentin.
Est-ce par réaction, qu’en Inde ceux qui célèbrent cette fête, la déclinent sur toute une semaine du 7 au 14 février ? Hier c'était la « Journée de la Rose », le jour où l'on offre des roses à son amoureuse(eux) potentielle. Aujourd’hui, 8 février, deuxième jour de la fameuse semaine, c’est Propose Day, la Journée de la proposition (la demande en mariage), प्रपोज डे (en hindi), প্রস্তাব দিবস (en bengali), ਪ੍ਰਸਤਾਵ ਦਿਵਸ (en penjabi)… La demande ne se fait pas à légère. En Inde, la plupart des mariages sont arrangés entre deux familles qui y consacrent des efforts et des ressources financières considérables tant pour leur préparation que pour leur célébration.
La semaine de la Saint-Valentin se poursuit avec la journée où on s’offre des chocolats (9 février) ou des nounours (10 février), la peluche étant un symbole de réconfort et d’attention. Le 11 février est plus sérieux, c’est la Journée des promesses ; suivi de la Journée des câlins (12 février) puis des baisers (13 février)… Là, on s’approche de l’indécence. Un simple baiser en public pour être l’objet de poursuite pour « acte obscène ». C’est une des missions de la police indienne que de veiller aux « bonnes mœurs ». Dans ce pays toute relation sexuelle avant le mariage est totalement prohibée. L’Inde a produit le Kamasutra et les sculptures érotiques de Khajuraho, mais la colonisation anglaise a rendu le pays très pudibond. Quand les autorités indiennes font référence aux traditions, c’est à celles héritées de la morale victorienne et non la culture indienne ancienne qu’elles font allusion.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 février 2025
24 janvier : l’Inde s’inquiète pour ses filles
L’Inde est l’un des pays au monde où il naît le moins de filles. Aussi pour sensibiliser la société à la nécessité de respecter et de protéger les filles, on a instauré une Journée nationale de la fille, le 24 janvier.
Le 24 janvier, les Indiens célèbrent la Journée nationale de la fille (National Girl Child Day). Elle a été instaurée en 2008 pour sensibiliser la société à la nécessité de respecter et de protéger les filles. La célébration est coordonnée par le ministère de la Femme et du Développement de l'enfant.
L’Inde est avec le Chine, l’un des pays au monde où il naît le moins de filles : 937 pour 1000 garçons. Jadis on les faisait disparaître discrètement à la naissance, aujourd’hui grâce aux échographies, on pratique des avortements sélectifs. Pour éviter cela, il est aujourd’hui interdit aux médecins de révéler le sexe de l’enfant, mais la pression de la famille est telle… L’écart entre les sexe s’accroît pendant les premières années de la vie des enfants, car on prend moins soin d’une fille. Selon un proverbe indien, « élever une fille revient à arroser le jardin de son voisin » En effet, avoir une fille c’est s’occuper d’elle, dépenser pour son mariage (la dot), pour que celle-ci plus tard ne se consacre qu’à sa belle-famille. Dans un pays où il n’y a quasiment pas de retraite, n’avoir que des filles c’est la perspective de terminer sa vie, seul et, pour les plus pauvres, dans la misère. Les garçons, au contraire, sont ceux qui s'occuperont des parents âgés.
L’équilibre fille/garçon n’est pas propre à toutes les États de l’Union indienne. Il concerne avant le nord et l’ouest du pays, surtout les États les plus conservateurs comme l’Haryana, le Pendjab, le Cachemire où le ratio tombe à 8,8/10, mais aussi les société très patriarcales de l’Uttar Pradesh ou du Gujerat. Le phénomène est infiniment moins marqué sur la côte orientale, de l’Orissa au Tamil Nadu ainsi que dans le Nord-Est où on est autour de 9,8. Quant au Kerala, qui confirme sa singularité, il y naît un peu plus de filles que de garçons 10,8/10.
Chaque année, le 24 janvier, les Indiens célèbrent la Journée nationale des filles. Cette année, on célèbre le dixième anniversaire du programme Beti Bachao, Beti Padhao (BBBP) (« Sauver les filles, éduquer les filles ») lancé par le premier ministre Narendra Modi en janvier 2015. Le ministère de la Femme et du Développement de l'enfant a lancé cette journée en 2008. Depuis, la journée est célébrée dans toute l'Inde avec un thème annuel. Celui de 2025 est « Donner aux filles les moyens de se construire un avenir meilleur ». Ce thème met l'accent sur la nécessité d'offrir aux filles des chances égales de diriger et de façonner leur avenir tout en reconnaissant leur rôle vital dans la société.
À l’échelle internationale, il existe une Journée internationale, le 11 octobre, proposée par l’ONU.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 janvier 2025
(Photo Ramesh Lalwani)
La ministre du Développement de la femme et de l'enfant, Renuka Chowdhury, présente un calendrier, lors du lancement de nouvelles initiatives pour le bien-être des filles, à New Delhi, en janvier 2009.
19 janvier : la journée du kokborok, langue tibéto-birmane
Les locuteurs du kokborok, une langue tibéto-birmane de l’État indien du Tripura, ont toujours défendu leur langue afin qu’elle ne disparaisse pas comme de nombreuses langues de l’Inde chaque année.
Les locuteurs du kokborok, une langue tibéto-birmane parlée principalement dans les États indiens du Tripura (25% des habitants), mais aussi plus marginalement au Bengale occidental, dans l’Assam et au Mizoram, mais aussi dans dans les Chittagong Hill Tracts, au Bangladesh, soit en tout guère plus d’un million de personnes, ont toujours défendu leur langue afin qu’elle ne disparaisse pas comme de nombreuses langues de l’Inde chaque année.
Face au sanskrit et au persan (jadis), au bengali, puis à l’anglais de la puissance occupante, le kókborok n’était qu’un ensemble de dialectes, sans nom défini : c’était la langue (kók) des gens (borok), des autochtones. Aujourd’hui, elle est aussi appelée le tripuri. Dans les années 1970, les tribus ont lancé une revendication pour que la langue kokborok soit reconnue comme langue d'État, avec le soutien des formations de gauche. En 1975, une manifestation s’était même terminée par un mort et de très nombreux blessés, la police ayant ouvert le feu sur le cortège pacifique. D’ailleurs, un Jour des Martyrs est célébré le 3 mars de chaque année en mémoire du martyr de la langue, nommé Dhananjay Tripura.
Finalement, après la formation d’un premier gouvernement du Front de gauche en 1978, des initiatives ont été prises pour répondre aux quatre revendications des tribus. Le 19 janvier 1979, la langue Kokborok a reçu le statut de langue d'État. La Journée de la langue kokborok, chaque 19 janvier, célèbre l’anniversaire de cette reconnaissance. En même temps, la reconstruction des réserves tribales et la restitution des terres cédées aux tribus ont commencé. Dans cet État peuplé à 60% de Bengalis, les montagnes sont occupées par des tribus réclamant toujours plus d’autonomie. Aujourd’hui le BJP (droite nationaliste) est au pouvoir, certains mouvements d’extrême gauche entretiennent une agitation endémique.
La langue kókborok est enseignée dans les écoles du Tripura du primaire au secondaire supérieur depuis les années 1980. L’université du Tripura l’enseigne à partir de 1994 et délivre un diplôme d'études supérieures en kókborok depuis 2001. Il existe actuellement une demande de reconnaissance de la langue comme l'une des langues officielles reconnues de l'Inde conformément à l'annexe 8 de la Constitution. La forme officielle est le dialecte parlé à Agartala, la capitale de l'État du Tripura.
La question de l'écriture est très politisée, le gouvernement prône l’écriture bengali mais les organisations nationalistes ethniques (Kokborok Sahitya Sabha, Kokborok tei Hukumu Mission, Movement for Kokborok, etc.) préfèrent l'utilisation de l'écriture romaine. Récemment, la Fédération des étudiants de Twipra (TSF) a encore manifesté à Agartala pour cette seconde écriture. Les deux écritures sont désormais utilisées dans l’enseignement ainsi que dans les cercles littéraires et culturels.
La Mission Kokborok tei Hukumu (KOHM) est une organisation apolitique et non religieuse, créée en 1993, dont la mission est de promouvoir le développement et la préservation de la littérature, de la culture, de la tradition et du patrimoine tripuri.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 janvier 2025
Avec un écriture…
…ou une autre.
19 décembre : Goa fête sa libération
La journée est fériée dans l’État indien de Goa, elle commémore la prise par l’armée indienne, de ce petit territoire, portugais depuis quatre siècles et demi. Goa est le 25e État de l'Inde depuis 1987.
L’opération de l’armée indienne n’a duré que 36 heures, on déplora tout de même une cinquantaine de victimes due à un début de résistance des 3000 marins portugais face aux 30 000 hommes déployés par New Delhi. Le 19 décembre 1961, les Indiens investissaient la dernière colonie européenne établie sur son territoire, 14 ans après sa propre libération des Anglais. Ainsi était mis fin à 451 ans d’occupation portugaise, l’une des plus longues de l’histoire. Les Portugais sont arrivés sur les côtes indiennes en 1498 et s’établirent à Goa en 1510. Pour le Portugal c’était le début de la fin de l’empire, l'invasion de Goa (ou sa « libération », selon les points de vue) a eu un certain retentissement dans les colonies africaines où des maquis commençaient à s’organiser. En 2011, les autorités indiennes ont entrepris la construction d’un mémorial dédié aux victimes cette opération baptisée Vijay (विजय : « victoire », en hindi).
Le Jour de la libération de Goa, Daman et Diu (Dia da libertação de Goa, गोवा मुक्ति दिवस) est férié dans l’État de Goa. Un défilé aux flambeaux, organisé à partir de trois endroits différents de Goa, aboutit à l’Azad Maidan, lieu où les participants rendent hommage aux combattants de la liberté. Pour la première fois sera aussi organisé un marathon avec pour slogan Green miles Clean Goa.
Le territoire de l'Union de Goa, Daman et Diu sera annexé à l’Union indienne. En 1967, la question de savoir si l'État devait fusionner avec le Maharashtra a été résolue par un plébiscite au cours duquel la majorité du peuple de Goa a voté contre une fusion. Il est resté un territoire de l'Union jusqu'en 1987, date à laquelle il a obtenu le statut d'État. Goa est devenu le 25e État de l'Inde, alors que Daman et Diu (deux enclaves situées dans l’État du Gujerat) continuent d'être des territoires de l'Union. Goa est aujourd’hui l’un des États plus riches par habitant.
Les relations entre le Portugal et l'Inde ne seront normalisées qu'après la révolution du 25 avril 1974. Salazar, le dictateur portugais avait demandé à ses troupes de combattre jusqu’à la mort : « Je ne prévois pas la possibilité d'une trêve ni de prisonniers portugais » avait-il demandé. Le général Vassalo e Silva a donc désobéi aux ordres qui exigeaient le sacrifice de ses hommes. Environ 3 000 soldats portugais sont faits prisonniers et finalement libérés au bout de six mois. Un accueil glacial les attendra à Lisbonne et beaucoup seront punis pour avoir désobéi aux ordres. Le gouverneur Vassalo e Silva sera traduit devant un tribunal militaire et expulsé de l'armée. Après 1974, il fera une visite officielle à Goa, où il sera chaleureusement accueilli.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 décembre 2024
Timbre de la poste indienne émis en 2011, pour le 50e anniversaire de la libération de Goa
Le mémorial de guerre du navire de la marine indienne Gomantak construit à la mémoire de sept jeunes marins courageux et d'autres membres du personnel qui ont donné leur vie le 19 décembre 1961, lors de l’opération Vijay entreprise par la marine indienne pour la libération de l'île d'Anjadiv et des territoires de Goa, Daman et Diu de la domination portugaise.
14 novembre : l'Inde célèbre ses enfants
L'anniversaire de Jawaharlal Nehru, premier chef de gouvernement de l’Inde indépendante, est célébré comme la Journée des enfants (Bal Diwas). Connu des plus jeunes sous le nom de Chacha Nehru, celui-ci avait beaucoup œuvré au bien-être des enfants, l'éducation, la santé…
L'anniversaire de Jawaharlal Nehru, premier chef de gouvernement de l’Inde indépendante, est fêté comme la Journée des enfants (Bal Diwas). Connu des plus jeunes sous le nom de Chacha Nehru, celui-ci a beaucoup œuvré au bien-être des enfants, l'éducation, la santé…
L’habitude avait été prise dès les années 1940 de célébrer publique l’anniversaire de Jawaharlal Nehru (né le 14 novembre 1889) mais ce n'est qu'en 1954 que cette Journée des enfants a été célébrée pour la première fois. Plus de 50 000 écoliers avaient alors assisté aux célébrations au Stade national de Delhi. En 1957, le 14 novembre a été officiellement déclaré Journée des enfants en Inde par un décret gouvernemental spécial, sans en faire un jour férié.
Nehru n’est pas vraiment célébré comme un modèle par le gouvernement actuel de l’Inde et son leader, Narendra Modi, est justement arrivé au pouvoir en gagnant les élections contre les héritiers de Nehru, mais cette coutume est restée très vivante dans les écoles où l’on organise un certain nombre d’animations souvent avec la participation des parents. « The children of today will make the India of tomorrow. The way we bring them up will determine the future of the contry » affirmait-il. Régulièrement, toutefois, des députés du BJP (le parti de Modi) demande à ce que la journée des enfants change de date.
Le pays serait toutefois bien inspiré de se préoccuper de l’avenir de ses enfants : depuis plusieurs jours, le nord de l’Inde suffoque sous une vague de pollution sans précédent. La concentration de microparticules PM2,5 – les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang – a atteint jusqu’à 60 fois le seuil toléré par l’OMS. Les écoles ont donc été fermées toute la fin de la semaine.
Dans le reste du monde, c’est le 20 novembre, avec plus ou moins de conviction selon les pays, que les enfants sont célébrés, mais aussi le 1er juin, avec leurs parents.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 novembre 2024
1er novembre : Pondichéry commémore sa libération
Le Jour de la libération de Pondichéry est un jour férié officiel de ce territoire de l'Union indienne. Cette année, il célèbre le 70e anniversaire du 1er novembre 1954, jour où les comptoirs français de l’Inde, établis au XVIIe siècle, ont été de facto transférés à l'Inde indépendante.
Le Jour de la libération de Pondichéry (பாண்டிச்சேரி விடுதலை நாள்) est un jour férié officiel de ce territoire de l'Union indienne. Il célèbre cette année le 70e anniversaire du 1er novembre 1954, jour où les comptoirs français de l’Inde, établis au XVIIe siècle, ont été de facto transférés à l'Inde indépendante.
En 1947, l'Inde obtient son indépendance. L'année suivante, les gouvernements indien et français signent un accord qui donne aux habitants de l'Inde française le droit de choisir leur avenir politique et le statut de leur territoire. En 1954, les membres du conseil municipal ont voté en faveur du rattachement à l'Inde (170 voix pour et 7 voix contre).
À l'issue de négociations, les gouvernements indien et français sont convenus, le 24 octobre 1954, que les possessions françaises en Inde seraient transférées à l'Union indienne. Pondichéry, mais aussi Karaikal, Mahé et Yanam ont rejoint de facto l'Inde le 1er novembre 1954 , fusionnant avec le territoire de l'Union de Pondichéry. Deux jours plus tôt, le 30 octobre 1954, les autorités françaises s’étaient rassemblées devant la statue de l’ancien gouverneur Joseph François Dupleix, pour fleurir sa statue, lui rendre hommage avant de monter à bord du navire et dire au revoir à ce territoire occupé depuis 1673.
Le 1er novembre 1954, le drapeau français a été abaissé et le drapeau national indien a été hissé sur la maison du gouverneur de Pondichéry. Il fallu toutefois attendre le 16 août 1962 que le Parlement français ratifie le transfert de ce territoire à l’Inde. De 1963 à 2013, le Jour de la libération de Pondicherry avait été fêté à cette date, pour finalement revenir au 1er novembre, à partir de 2014, car cette date avait un plus grande signification historique.
La cérémonie du Jour de l'Indépendance se déroule traditionnellement sur Beach Road. Devant la statue de Gandhi, le représentant du gouvernement indien – il n’y a plus de ministre-président à Pondichéry – hisse le drapeau national et salue le cortège des policiers et des élèves qui défile.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er novembre 2024
14 septembre : l'Inde célèbre sa principale langue nationale
Le Jour de l’hindi est observée chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindi de l'Inde. Il célébre l'adoption de l'hindi comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais
Le Jour de l’hindi (हिन्दी दिवस ; Hindī Diwas ) est observé chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindis de l'Inde. Il célèbre l'adoption, le 14 septembre 1949, de l'hindi (écrite en devanagari) comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais. La constitution de 1950 prévoyait même qu’au bout de 15 ans, l’hindi deviendrait la seule langue officielle. En fait, il n’en a rien été, l’anglais reste utilisé de manière officielle comme langue de communication notamment dans les États du Sud où tout le monde ne parle pas le hindi, tant s’en faut. En réalité, la constitution donne aussi un rôle officiel à vingt autres langues qui constituent les langues officielles des différents États. D’ailleurs, une bonne partie d’entre elles n’ont aucune parenté linguistique avec le hindi. Dans le Sud, comme dans les petits États du Nord-Est, on est généralement peu enclin à célébrer la domination du hindi. C’est dans ces régions qu’on s’est battu pour conserver à l’anglais un statut équivalent.
L’hindi est la langue maternelle de 40% des Indiens environ. Dans son usage courant, elle est souvent mêlée à de l’anglais pour former un sabir baptisé hinglish. Métissée d’arabe et de persan, elle devient l’ourdou dans la bouche des musulmans.
Les écoles et collèges de la majeure partie du pays organisent chaque 14 septembre des programmes littéraires et culturels, des concours de poésie en hindi auxquels les étudiants participent. C’est Jawaharlal Nehru, le tout premier Premier ministre du pays, qui avait décidé en 1953 de célébrer la journée du hindi chaque 14 septembre.
Le hindi est la quatrième langue la plus parlée au monde après l’anglais, l’espagnol et le mandarin. Chaque année pour l’Hindi Diwas, lors d’une cérémonie à Delhi, le président de l'Inde remet les prix Rajbhasha à des personnes ayant contribué au rayonnement de cette langue.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 septembre 2023
Lire : Les Indiens et leurs langues, par Olivier Da Lage, éditions BiblioMonde
5 septembre : les Indiens célèbrent leurs enseignants
Le philosophe Sarvepalli Radhakrishnan aurait aujourd’hui 136 ans. Il croyait en l'éducation comme vertu fondamentale pour l'homme et la société. C’est son anniversaire qui a été choisi en Inde pour fêter les professeurs et réfléchir à la politique éducative du pays, laquelle n’est pas à la hauteur des enjeux dans tous les États de la fédération.
Le philosophe Sarvepalli Radhakrishnan aurait aujourd’hui 136 ans. Il croyait en l'éducation comme vertu fondamentale pour l'homme et la société. C’est son anniversaire qui a été choisi en Inde pour fêter les professeurs et réfléchir à la politique éducative du pays, laquelle n’est pas à la hauteur des enjeux dans tous les États de la fédération. Radhakrishnan avait été le premier Indien à être nommé professeur à Oxford. Plus tard, il a été recteur de l’université de Delhi, puis président de la République. En son honneur, l’Inde célèbre les enseignants chaque 5 septembre.
Lorsque Radhakrishnan a été élu président en 1962, ses étudiants lui ont demandé de l'autoriser à célébrer son anniversaire. Radhakrishnan a suggéré qu'ils célèbrent plutôt le 5 septembre comme la Journée des enseignants (शिक्षक दिवस). Il était convaincu que les enseignants devraient être les meilleurs esprits de l'Inde.
La Journée des enseignants n'est pas un jour de congé dans les écoles indiennes. Les enfants viennent à l'école comme d'habitude, mais les cours sont remplacés par diverses activités festives. Dans certaines écoles, les élèves remplacent les enseignants le temps d’une journée.
À l’échelle internationale, c’est le 5 octobre que l’on célèbre les enseignants.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 septembre 2024
29 août : la journée du tégoulou, la deuxième langue de l’Inde
La Journée de la langue telugu est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. C’est aussi l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy.
La Journée de la langue télougou ou Telugu bhasha dinotsavam (తెలుగు భాషా దినోత్సవం) est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. Cette date a été choisie pour coïncider avec l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy qui est né le 29 août 1863. C’est l’un des premiers linguistes de l’époque de l’occupation britannique. Il est connu pour avoir préconisé l'utilisation d'une langue compréhensible pour l'homme du commun et s'est opposé à l'utilisation d'une langue savante. Grâce aux efforts de Ramamurrty, le télougou parlé a été standardisé et accepté par le monde littéraire. Ce Telougou moderne est aujourd’hui celui de l’enseignement, y compris la mue milieu universitaire.
De nos jours, le télougou moderne est aussi utilisé dans d’autres États : avec 90 millions de locuteurs, c’est la deuxième langue régionale de l’Inde, sa présence demeure très forte en Orissa, au Tamil Nadu, au Karnataka ou à Pondichéry. En Andhra Pradesh dont c’est la langue nationale, différents événements et activités sont organisés pour célébrer la Journée de la langue telugu. Les élèves lisent des poèmes et des histoires en telugu. Chacun a la possibilité de visiter une exposition, consacrée à cette langue.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2024
28 août : l'anniversaire de Mahatma Ayyankali au Kerala
C’est l'anniversaire du Mahatma Ayyaankali, un célèbre réformateur social qui s'est battu pour les droits des intouchables dans l'État princier de Travancore au XIXe siècle.
Ayyankali Jayanti est un jour férié de l'État indien du Kerala. Le 28 août. est l'anniversaire du Mahatma Ayyaankali, un célèbre réformateur social qui s'est battu pour les droits des intouchables dans l'État princier de Travancore.
Mahatma Ayyankali est né le 28 août 1863 dans l'État princier de Travancore, qui couvrait des parties du Kerala et du Tamil Nadu modernes. Ses parents appartiennent à la communauté Pulayar, considérée comme intouchable dans le système des castes indien. Ils étaient relativement aisés car ils possédaient des terres, mais ils étaient toujours intouchables.
Ayyankali s’est battu pour obtenir la liberté de circulation des intouchables – ce qu’ils obtiendront en 1900 seulement – Il s’est aussi mobilisé pour que tous les enfants, y compris les filles, puissent fréquenter les écoles.
Mahatma Ayyankali est considéré comme l'un des réformateurs sociaux les plus influents du Kerala, c'est pourquoi son anniversaire a été déclaré jour férié. Le 28 août, les responsables du Kerala et les descendants du Mahatma participent à une cérémonie en l'honneur d'Ayyankali qui se tient à son monument de Thiruvananthapuram.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2024
22 août : la ville de Madras (Chennai) fête son anniversaire
La ville aurait été officiellement fondée le 22 août 1639 par des Hollandais. Depuis 2004, elle célèbre tous les ans son anniversaire.
La fondation de Madras a été célébrée pour la première fois en 1939 , à l’occasion du 300e anniversaire de la ville, avec le parrainage du gouvernement britannique. Une autre célébration à grande échelle a eu lieu en 1989 (le 350e anniversaire). L'idée de célébrer chaque année la fondation de Madras est née en 2004 lors d'une réunion des administrateurs de la Chennai Heritage Foundation. Bien que la ville s'appelle Chennai depuis 1996, l’appellation de la fête, Madras Day (மெட்ராஸ் தினம்), a conservé le nom original de la ville en signe de respect pour son histoire et son patrimoine.
La ville aurait été officiellement fondée le 22 août 1639 par des Hollandais. Ce jour-là, Andrew Cogan et Francis Day de la Compagnie des Indes orientales auraient acheté le village de Madraspatnam au vice-roi de l'empire Vijayanagar. On pense que le nom de Madras est dérivé du nom du village.
La programmation comprenait des expositions, des conférences, des débats, des lectures de poésie, des concerts, des défilés, des festivals gastronomiques, des quiz et des concours, des émissions de radio et de télévision, et plus encore.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 août 2024
16 août : le Nouvel An parsi
En Inde, les Parsis en Inde célèbrent leur Nouvel An à la mi-août. Dans les États du Gujarat et du Maharashtra, où vivent la plupart d’entre eux, c’est un jour férié officiel.
En Inde, les Parsis en Inde célèbrent leur Nouvel An à la mi-août. Dans les États du Gujarat et du Maharashtra, où vivent la plupart d’entre eux, le Nouvel An parsi (Navroz) est un jour férié officiel.
Cette fête est également connue sous le nom de Jamshedi Navroz d'après le nom du légendaire roi de Perse, Jamshed qui a lancé le calendrier Parsi et navroz qui signifie « nouveau jour ».
Les parsis suivent la religion du zoroastrisme, fondée par le prophète Zarathoustra en Iran il y a environ 3 500 ans. Lorsque les armées musulmanes ont envahi la Perse, de nombreux zoroastriens ont migré vers l’Inde. De nos jours, il y a environ 2,6 millions de zoroastriens dans le monde, les Parsis indiens étant le plus groupe le plus important de la diaspora.
En Iran et dans d'autres régions du Moyen-Orient, les zoroastriens célèbrent le Nouvel An persan en utilisant le calendrier Fasli/Bastnai, qui fixait le premier jour de l'année à l'équinoxe de printemps, généralement le 21 mars.
En fait, il existe trois versions distinctes du calendrier zoroastrien, et les Parsis utilisent le calendrier Shahanshahi, où le premier jour de la nouvelle année ne coïncide pas avec l’équinoxe du printemps mais tombe à la mi-août du calendrier grégorien.
Le Navrez est marqué par le ménage complet de la maison, le port de nouveaux vêtements, les échanges de cadeaux et les dons de bienfaisance.
Pour suivre les fêtes traditionnelles et religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2024
13 juillet : la Journée des martyrs du Cachemire
Ce jour férié, récemment interdit par New Delhi, commémorait un massacre d’opposants musulmans au pouvoir autoritaire du maharaja du Cachemire, en 1931.
Cette journée, désormais interdite par le gouvernement de New Delhi, fait référence à un massacre lors du procès de Abdul Qadeer, un opposant au Maharaja. Il devait être jugé par un tribunal ordinaire, mais en raison de la mobilisation de l’opinion publique, le tribunal a été transféré dans une prison de Srinagar. Le jour du procès (le 13 juillet 1931), environ 4 000 à 5 000 personnes, toutes musulmanes, se sont présentées pour assister au procès. Les soldats qui gardaient la prison ont ouvert le feu sur les manifestants : 22 personnes ont été abattues. La première victime fut le muezzin qui lançait l’appel à la prière. C’est l’anniversaire de ce massacre que célèbre la Journée des martyrs du Cachemire (یومِ شہداءِ کشمیر). La foule a enterré les corps des personnes tuées par les forces de l'ordre dans le cimetière attenant au sanctuaire de Khwaja Bahawuddin Naqshbandi à Srinagar, connu depuis le nom de Mazar-e-Shuhada ou le Cimetière des Martyrs.
Le 13 juillet 1931 est considéré par les Cachemiris musulmans comme le premier jour de la lutte pour l'indépendance et la liberté au sens moderne. Cet anniversaire est devenu avec le temps une journée de manifestation contre le pouvoir indien. Si bien qu’en 2019, quand le gouvernement ultranationaliste de New Delhi a aboli l’autonomie du Jammu-et-Cachemire, la journée du 13 juillet a été supprimée en 2020 comme jour férié officiel du Jammu-et-Cachemire. Les porte du Mazar-e-Shuhada demeure fermées pour éviter tout hommage spontané.
Le Kashmir Martyrs' Day (ou Kashmir Day) est bien sûr toujours célébré dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan.
Les principaux partis politiques cachemiris ont exprimé leur désapprobation de ce qu'ils ont décrit comme une tentative de la nouvelle administration du Jammu-et-Cachemire d'effacer l'histoire et la mémoire collective Cachemire.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2024
3 juillet : le culte de saint Thomas en Inde
C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens orientaux se disent « fils de saint Thomas ». On le fête le 3 juillet.
Les catholiques célèbrent saint Thomas. L’apôtre est particulièrement fêté en Syrie et en Inde.
C’est à Chennai (ex-Madras), dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de l’Espérance, édifié en 1523 par les Portugais, qu’est fêté aujourd’hui saint Thomas, sur le lieu même de son martyre. Mais on célèbre aussi le saint apôtre dans une autre église de Chennai, la basilique Saint-Thomas, qui abrite dans une crypte, sous l’autel principal, le tombeau du saint et une partie de ses reliques. Une partie seulement car l’essentiel des reliques aurait été transporté à Édesse (Actuelle Ourfa), en Turquie, au IIIe siècle.
C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas, appelé Didyme (jumeau), serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens du Proche-Orient (Syrie, Irak, Turquie et Iran), aussi bien que ceux de l’Inde, se disent « fils de saint Thomas ». Il est fêté le 3 juillet.
Les chrétiens ne représentent que 2,3% de la population indienne, soit environ 30 millions de fidèles (dont la moitié de catholiques), essentiellement dans le sud du pays. L’Église catholique en Inde est souvent prise pour cible par des fondamentalistes hindous qui l’accusent de déstabiliser le système des castes en attirant à elle les dalits (les hors-castes ou intouchables).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2024
Église catholique dans la région des Backwaters au Kerala, Inde