L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
12 septembre : la Journée de la coopération Sud-Sud
Alors que nombre de pays du “sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud.
Alors que nombre de pays du “sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud. Il s'agit d'une manifestation de la solidarité entre les pays du Sud qui, ensemble, contribuent au bien-être de leurs populations, ainsi qu'à leur autonomie économique.
Cette célébration a été officiellement établie en décembre 2003, mais elle était observée le 19 décembre. C’est en 2011 que la date a été déplacée au 12 septembre. Cette seconde date commémore l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en œuvre de la coopération technique entre les pays en développement en 1978.
Compte tenu de la menace que représente la pandémie de covid-19 et d'autres crises mondiales telles que les changements climatiques, les pays du Sud, avec le soutien de partenaires, y compris les pays du Nord, les institutions financières internationales, le secteur privé, les groupes de réflexion et d'autres parties prenantes, mettent en place et renforcent les politiques nationales et les unités ou départements pour intégrer et soutenir la coopération Sud-Sud et triangulaire.
La commémoration de haut niveau de la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (12 septembre) a lieu une semaine avant le sommet sur les ODD (objectifs de développement durable) et est l'occasion de sensibiliser et d'accélérer les actions pratiques alors que nous arrivons à mi-chemin de l'échéance de 2030. C’est l'occasion de mettre en évidence les besoins émergeant de diverses régions ainsi que de présenter des initiatives transformationnelles visant à réaliser les priorités les plus aiguës du Programme 2030 par les États Membres, le système des Nations Unies, le secteur privé et la société civile.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 septembre 2024
3 novembre : l’indépendance de la Dominique
Il y a 530 ans, le 3 novembre 1493, l’île était longée par Christophe Colomb. Quatre siècles et demi plus tard, l’anniversaire de sa « découverte », un 3 novembre, servira de date pour l’indépendance du Commonwealth de la Dominique (nom officiel du pays), obtenue du Royaume-Uni, en 1978. La fête nationale de la Dominique est l’aboutissement d’un mois de festivités : la saison de l’indépendance.
Il y a 530 ans, le 3 novembre 1493, l’île était longée par Christophe Colomb. On était un dimanche et l’île fut dénommée Domingo, puis Dominique quand les Français en ont pris possession, enfin Dominica quand elle a été intégrée à l’Empire britannique.
Quatre siècles et demi plus tard, l’anniversaire de sa « découverte », un 3 novembre, servira de date pour l’indépendance du Commonwealth de la Dominique (nom officiel du pays), obtenue du Royaume-Uni, en 1978. Cette émancipation a été obtenue par palier, depuis 1967, la Dominique était un État associé du Royaume-Uni.
Pour ce 45e anniversaire de l’indépendance, fêter sous le thème « Anou Selebwe », qui signifie « Célébrons », le gouvernement a demandé aux habitants, aux femmes en particulier, de revêtir la tenue nationale : le wòb dwiyèt. Une tenue, inspirée de celle des femmes du sud de la France au XVIIIe siècle, conçue à l’époque coloniale pour se distinguer de celle des « Grands blancs », les propriétaires des plantations. On le retrouve dans les Antilles françaises et à Sainte-Lucie.
La tenue est déjà prête depuis longtemps, car le mois d’octobre est, chaque année, une suite de fêtes. Les vêtements nationaux de la Dominique ont été au centre des discussions lors de la Semaine de l’histoire, qui s’est déroulée du 6 au 13 octobre 2023. Les 27, 28 et 29 octobre dernier, c’était la 23e édition du festival de la musique créole. En effet, chaque dernier vendredi du mois d’octobre, la journée créole permet aux Dominiquais de célébrer leur héritage culturel, notamment linguistique, avec la mise à l’honneur de la langue créole.
La série des festivités ne s’arrête pas avec l’anniversaire de l’indépendance, qui est aussi la fête nationale. Demain, 4 octobre, on célébrera la Journée nationale du service communautaire (Community Day). Il s'agit d'un grand nettoyage de l’île.
La saison de l’indépendance s’est ouverte le 30 septembre dernier, en voici quelques étapes :
Journée Panyen (journée du panier), le 6 octobre ;
Semaine de l'histoire 9 octobre 13 octobre
13 octobre : Journe Chap Pay
le 14 octobre : Jour de marché (Marché de Portsmouth à 8h00)
Semaine des emblèmes nationaux du 16 au 20 octobre
19 octobre, Concours national Madame Wob Dwiyet, Centre culturel Old Mill, à 20h
Jour du drapeau, le 16 octobre
Kweyol, la Journée des cheveux afro, le 20 octobre
Festival Dwive, le 20 octobre
Journée nationale du patrimoine, le 22 octobre
Concours national Miss Wob Dwiyet, 25 octobre
WCMF 2023 du 27 au 29 octobre
Rassemblement national de la jeunesse, 2 novembre
Fête de l'Indépendance, le 3 novembre
Tous les vendredis pendant la saison de l'indépendance, les citoyens sont encouragés à porter leurs vêtements créoles.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 novembre 2023
4 mai : la Namibie commémore le massacre de Cassinga
Les Namibiens se souviennent d’un massacre opéré par les forces sud-africaine en 1978
Cassinga Day est un jour férié en Namibie qui commémore la bataille de Cassinga, également connue sous le nom de Massacre de Cassinga ou Cassinga Raid, qui a eu lieu le 4 mai 1978, pendant la guerre frontalière de l'Afrique du Sud.
La guerre frontalière sud-africaine était étroitement liée à la guerre d'indépendance namibienne et à la guerre civile angolaise. Cela a commencé en 1966 par un affrontement entre la police sud-africaine et la South West Africa People's Organization (SWAPO). La SWAPO était un mouvement de libération nationale namibien.
Cassinga était une ville abandonnée en Angola utilisée par la SWAPO comme base militaire et camp de réfugiés. Le 4 mai 1978, elle est attaqué par l'aviation sud-africaine. L'attaque a entraîné la mort d'environ 600 personnes, combattants et civils. Parmi les victimes, il y avait de nombreux enfants, adolescents et femmes. Mais aussi des combattants cubains.
La bataille de Cassinga a longtemps fait l'objet de débats houleux, car on ne sait pas si Cassinga était un camp militaire, un camp de réfugiés ou les deux, et par conséquent si le raid était une opération militaire ou un massacre de civils innocents.
Le jour de Cassinga en Namibie est marqué par des cérémonies solennelles qui se déroulent à Heroes 'Acre, le mémorial de guerre officiel du pays situé à l'extérieur de la capitale de Windhoek. Ces cérémonies sont suivies par l'actuel président de la Namibie et d'autres personnalités politiques importantes.
Le 4-Mai est commémorée comme un jour férié dans la région. On vient nettoyer les tombes (restées anonymes). Le gouvernement a promis un mémorial.
8 janvier : les Mariannes du Nord célèbre leur statut d'association avec les États-Unis
La constitution et le nouveau gouvernement entrèrent en vigueur le 8 janvier 1978. C’est que que commémore ce Northern Mariana commonwealth day, célébré chaque 8 janvier. L’archipel demeure américain mais il jouit d’une certaine autonomie.
L’archipel des Mariannes du Nord est par les États-Unis depuis 1945, son statut lui a été accordé par les Nations unies. Les quelque 50 000 habitants des Mariannes ont été, un temps, tentés par l'indépendance mais ils ont préféré se rapprocher davantage de la puissance tutélaire. Un accord établissant un Commonwealth a été approuvé en 1975. La constitution et le nouveau gouvernement entrèrent en vigueur le 8 janvier 1978. C’est que que commémore ce Northern Mariana commonwealth day, célébré chaque 8 janvier. L’archipel demeure américain mais il jouit d’une certaine autonomie.
3 décembre : la journée nationale du candombe et de la culture africaine en Uruguay
La Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale. El Día Nacional del Candombe : l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire.
Chaque 3 décembre (El Día Nacional del Candombe), l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire. Cette journée officielle, instaurée en 2006, commémore la démolition, le 3 décembre 1978, du conventillo Mediomundo, un lieu où vivait une communauté noire, au cœur de Montevideo, un haut-lieu de la culture du candombe. À l’époque de la dictature militaire, les autorités ont chassé une bonne partie des familles les plus pauvres du centre ville de la capitale pour les reléguer en périphérie. Les tambours et les noirs appauvrissent la ville disait-on du temps de la junte militaire au pouvoir. L'expulsion du conventillo est un acte qui symbolique de la violation des droits de l'homme et le racisme de la société uruguayenne sous le régime de la dictature.
D’origine africaine, le candombe est non seulement l’expression d’une résistance à la dictature, mais aussi l’occasion de manifestations musicales uruguayennes et d’une pratique sociale collective qui sont profondément enracinés dans la vie quotidienne des quartiers pauvres. Il est aussi un symbole et une manifestation de la mémoire de la communauté noire, incitant les anciens résidents à revenir au cœur historique du candombe lors de ces festivités. La commémoration du 3 décembre a été décidées suite à la demande d’Eduardo Ortuño, le seul député noir de cette mandature. Le 3 décembre est la Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale (Día nacional del candombe, la cultura afrouruguaya y la equidad racial) est l’occasion d’un véritable carnaval.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 décembre 2020
6 décembre : l'Espagne célèbre et interroge sa démocratie
Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.
Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.
Le pays fête sa démocratie restaurée le 6 décembre 1978, quand le peuple a très largement approuvé la constitution actuelle de l’Espagne. C’était les premières élections libres depuis 1936. En effet le coup d’État du général Franco , le 18 juillet 1936 provoquera une guerre entre « républicains » et « nationalistes » (extrême droite), remportée par ces derniers. La dictature de Franco durera près de 40 ans. Le 6 décembre, on fête la liberté, la justice, l’égalité et le pluralisme politique retrouvés.
Chaque année, toutefois, des voix discordantes se font entendre : celles des Basques notamment dont le Parti nationaliste avait demandé le boycott du scrutin de 1978 ; mais aussi des nationalistes catalans qui critiquent une constitution ne les autorisant pas à organiser un référendum d’indépendance. Cette date laisse aussi un goût amer aux républicains regrettant que la démocratie restaurée ait été assortie d’une constitution monarchiste imposée par les tenants du franquisme alors que le gouvernement légitime qui aurait dû reprendre son cours après la parenthèse dictatoriale, était une république.
Depuis quelques années, les tabous sont peu à peu levés sur la période de la dictature et la Transition démocratique. On s’interroge aujourd’hui sur les non-dits du vote du 6 décembre, en particulier sur l’autocensure de la gauche qui s’est imposée à l’époque, comme celle des franquistes. Les socialistes ont remporté une majorité (relative) lors des dernières législatives tente de liquider les derniers restent du franquisme en s’attaquant aux symboles ; mais on peut aussi noter la résurgence d’une extrême droite, demeurée latente depuis la fin de la dictature.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
22 octobre : la mémoire d'un pontificat controversé
Les catholiques du monde entier célèbrent la mémoire de Jean-Paul II, premier pape polonais de l’histoire de l’Église qui connut aussi l’un des plus longs pontificats (plus de 26 ans).
Les catholiques du monde entier célèbrent la mémoire de Jean-Paul II, premier pape polonais de l’histoire de l’Église qui connut aussi l’un des plus longs pontificats (plus de 26 ans). Une messe en sa mémoire est célébrée aujourd’hui dans tous les diocèses, spécialement à Rome, en la basilique Saint-Pierre et en la basilique Saint-Jean de Latran dont il était l’évêque comme tous ses prédécesseurs.
C’est finalement le 22 octobre qui a été retenu pour fêter le bienheureux Jean-Paul II, date de l’inauguration de son pontificat (il fut élu le 16 octobre 1978 mais intronisé le 22) et non la date de sa « naissance au ciel » (dies natalis), c’est-à-dire sa mort. C’est donc bien le pontificat de Jean-Paul II qui est reconnu à travers cette béatification (malgré toutes les critiques que l’on a pu formuler !) et pas seulement les vertus de l’homme Karol Wojtila.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 octobre 2019