L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
27 août : Haïlé Sélassié, le messie des rastas
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie.
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Halé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, assassiné en 1975, à la suite d’un coup d’État.
Le mouvement rastafari (du titre, ras et du nom de naissance de Haïlé Sélassié : Tafari Makonnen qui signifie « celui qui est redouté » en ahmarique), s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque, sous l’influence du mouvement Back to Africa de Marcus Garvey (voir 17 août). Celui-ci avait prophétisé le couronnement d’Haïlé Sélassié (« Regardez vers l’Afrique où un roi noir doit être couronné ! »). Ainsi, le négus d’Éthiopie (seul pays africain à avoir échappé à la colonisation) deviendra, dès lors et à son corps défendant, le prophète de tous les rastafaris, le messie noir qui conduira les peuples africains vers la liberté.
Selon la tradition, Haïlé Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de Makeda, la reine de Saba qui sont mentionnés dans la Bible. Il appartient à la dynastie salomonide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024
16 juin : en Afrique du Sud, c’est le Jour de la jeunesse, souvenir des émeutes de Soweto
Cette fête de la jeunesse commémore les émeutes de Soweto (575 morts, chiffre officiel) en 1976. Chaque année depuis 1977, les militants anti-apartheid se rendent à l’aube au cimetière pour honorer le premier mort du soulèvement, Hector Pieterson, un jeune noir de 13 ans.
Ce jour férié commémore les émeutes de Soweto (575 morts, chiffre officiel) en 1976. Chaque année depuis 1977, les militants anti-apartheid se rendaient à l’aube au cimetière pour honorer le premier mort du soulèvement, Hector Pieterson, un jeune noir de 12 ans et demi. Aujourd’hui, des cérémonies officielles sont organisées.
L’origine des émeutes est la décision des autorités sud-africaines d’introduire l’afrikaans dans les écoles noires. Dès le 30 avril 1976, une première école de Soweto, une banlieue (township) où les Noirs de Johannesburg ont été assignés, se met en grève, puis le mouvement s’étend à d’autres écoles… Les manifestants sont très jeunes, des écoliers ou des collégiens. L'afrikaans, ce dérivé local du hollandais, est « la langue de l'oppresseur », la langue de ceux qui ont imposé l’apartheid à la majorité des habitants du pays, les Noirs. Ceux-ci, outre leurs diverses langues locales suivent un enseignement en anglais. Ils ne veulent pas en changer.
Le 16 juin 1976, ils sont entre 10 et 20 000 à protester. Les policiers, exclusivement blancs, ont ordre de rétablir l’ordre à tout prix et d’user de tous les moyens pour disperser les manifestants. Des jets de pierres commencent de la part des élèves. Le colonel Kleingeld, l’officier de police chargé du maintien de l'ordre, tire un premier coup de feu, provoquant la panique. Un premier enfant tombe : Hector Pieterson. Il deviendra plus tard l’icône du soulèvement. Ce jour-là, on déplorera une vingtaine de morts (officiellement), certains en évoquent une centaine. Après cinq semaines d’émeutes, le gouvernement retirera le décret sur l’enseignement en afrikaans.
En 1995, le Jour de Soweto est devenu le Jour de la jeunesse (Youth Day). C’est aujourd’hui un jour férié en Afrique du Sud. À l’échelle du continent, depuis 1991, c’est la Journée de l’enfant africain.
À Soweto, le musée Hector Pieterson, inauguré le 16 juin 2002, commémore les événements.
Il a fallu attendre le 40e anniversaire du massacre, le 16 juin 2016, pour que des représentants blancs de l’armée soient présents à la cérémonie annuelle.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juin 2024
14 mars : en mémoire de Marielle Franco, femme politique brésilienne assassinée
Le président Lula a demandé à l’Assemblée de voter la création d’une « Journée nationale Marielle Franco pour combattre la violence politique basée sur le genre et la race » en mémoire de cette femme politique brésilienne assassinée il y a six ans dans une rue de Rio.
Le 14 mars 2018, Marielle Franco, une conseillère municipale de la ville de Rio de Janeiro était assassiné, en même temps que son chauffeur, Anderson Pedro Gomes. Ils sont tués dans leur voiture, prise en embuscade. Son assistante Fernanda Chaves, assise à côté de la parlementaire sur la banquette arrière de la voiture, a survécu et a préféré quitter le pays avec sa famille, pour ne pas devenir une cible.
Noire, bisexuelle militante et femme de gauche, elle enquêtait sur la corruption. Son assassinat a provoqué un grand choc. Dans les mois qui ont suivi, l’État de Rio a instauré, pour chaque 14 mars, un « Jour de Marielle Franco, Journée de lutte contre la violence politique faite aux femmes noires » (Dia Marielle Franco de Enfrentamento à Violência Política contra Mulheres Negras). D’autres États brésiliens ont fait de même.
Un an plus tard, les assassins ont fini par être arrêtés : Ronnie Lessa et Elcio de Queiro, deux anciens membres de la police militaire. Mais, trois ans après le double assassinat, il reste encore beaucoup d’incertitudes sur l’identité des commanditaires. Sous Bolsonaro l’enquête est resté au point mort, ce que déplorait Marinete Silva, la mère de la victime. Il faut dire que Flavio Bolsonaro, le fils de l’ancien président a été cité dans le dossier… En 2023, le gouvernement Lula a relancé l’enquête, en la confiant à la police fédérale en février et en promettant d’identifier les commanditaires et de prouver l’implication de milices para-militaires. Pour le moment seuls des complices de l’assassinat ont avoué.
Sociologue de 38 ans, Marielle Franco était une enfant du quartier de la Maré. Elue conseillère municipale en 2016, elle était connue pour son activisme en faveur des femmes, de la cause LGBT, des noirs, et des habitants des favelas, et pour ses critiques à l’égard de la police militaire. Le 10 mars, elle s’en prenait au 41e bataillon de police militaire, qu’elle qualifiait de « bataillon de la mort », pour ses actions dans le quartier d’Acari.
La figure de Marielle Franco a pris une dimension internationale : Paris lui a dédié un jardin public dans le 10e arrondissement. À Berlin, on vient d’inaugurer une fresque murale. Plusieurs villes lui ont donné un nom de rue… Finalement, en juillet 2022, une statue à son effigie, œuvre du sculpteur Edgar Duvivier financée par une souscription populaire, a été dévoilée sur une place du centre de la ville de Rio de Janeiro
En 2023, à la veille du 5e anniversaire de l’assassinat de Marielle, le président Lula a demandé à l’Assemblée de voter la création de la « Journée nationale Marielle Franco pour combattre la violence politique basée sur le genre et la race » à l’échelle nationale. L'objectif, selon le gouvernement, est de "sensibiliser la société aux violences subies par les femmes dans l'environnement politique, en particulier les femmes noires".
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, le 13 mars 2024
28 août : I have a dream...
« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.
« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.
Il rêvait d'une Amérique où chaque citoyen, qu’il soit blanc ou afro-américain, posséderait les mêmes droits dans la justice et la paix (en 1963, les Noirs américains n’ont toujours pas le droit de vote).
Pour célébrer le cinquantième anniversaire du fameux discours, les États-Unis lui avaient consacré presque une semaine de commémorations, avec des marches, débats, concerts, expositions dans toute la ville. Les cloches des églises s’étaient mises à sonner à travers les États-Unis au moment où Barack Obama, le premier président noir du pays, prononçait un discours depuis les marches du Mémorial Lincoln.
Un demi-siècle après, les États-Unis ont encore bien des progrès à faire en matière d’égalité raciale.
Extrait :
« Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie, les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, un État où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.
Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. » (extrait)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 août 2023
21 mai : la journée des Afro-Colombiens
La Journée de l'Afro-Colombianité a été instaurée en 2001 pour célébrer les 150 ans de l'abolition de l'esclavage en Colombie en 1851. Elle permet aussi la mise en valeur d’une culture palenquo-antillaise qui marque profondément certaines régions de Colombie.
La Journée de l'Afro-Colombianité (Día de la Afrocolombianidad) a été instaurée en 2001 pour célébrer les 150 ans de l'abolition de l'esclavage en Colombie, décrété par la loi 21 du 21 mai 1851 par le président José Hilario López.
On l’oublie souvent, la Colombie est un pays multiculturel et l’une des composantes de sa population vient d’Afrique : au moins 10% de sa population aurait des racines héritées du continent noir, et même beaucoup plus selon certaines estimations. Elle est le produit de la traite massive d’esclave à partir de 1518, année de l’arrivée du premier galion chargé d’esclaves africain dans le port de Carthagène.
C'est aussi un hommage à tous ceux qui ont combattu pour la liberté, comme Benkos Biohó, un esclave qui s'est rebellé contre les Espagnols et qui est le fondateur de la première ville libre d'Amérique : San Basilio de Palenque. Un autre personnage historique est aussi mis à l’honneur : Juan José Nieto Gil, le premier romancier colombien qui est aussi l’unique président noir du pays. Élu en janvier 1851, il avait été renversé par un coup d’État militaire en juillet de la même année et son portrait ne figure pas dans la galerie des présidents de la Casa Nariño, la présidence de la république. Son roman, Yngermina, ou la fille de Calamar, passe pour être le premier de l’histoire littéraire du pays. L’avocate et ex-sénatrice Piedad Cordoba ou la championne olympique Maria Isabel Urruttia, ex-ministre des Sports, symbolise aujourd’hui la pleine intégration de Noirs dans la vie politique colombienne, même si une majorité d’entre eux souffrent toujours d’une certaine marginalité.
Il a fallu attendre la constitution de 1991 pour qu’une reconnaissance culturelle compensatrice soit accordée aux Afro-colombiens comme la propriété collective du sol pour les communautés vivant sur le littoral du Pacifique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
16 janvier : Martin Luther King Day / Robert E. Lee Day, les deux visages de l’Amérique
Ce jour férié fédéral, en hommage à Martin Luther King, est encore mal accepté dans les États du Sud et dans les milieux trumpistes qui continuent de célébrer le même jour, Robert E. Lee un général raciste du camp confédéré.
Chaque année, le troisième lundi de janvier, on célèbre aux États-Unis l’anniversaire du pasteur Martin Luther King Jr. (né le 15 janvier 1929). Figure de proue du mouvement afro-américain des droits civiques et le principal porte-parole de la désobéissance civile non violente. Il est notamment connu pour son discours de 1963 "I Have a Dream ». Le même jour, certains États du sud, ainsi que les partisans de Donald Trump célébrent Robert E. Lee, le général sudiste qui s’est battu contre l’abolition de l’esclavage des Noirs aux États-Unis.
Aussitôt après l’assassinat de Martin Luther King, le 4 avril 1963, une campagne a été lancée pour que soit institué un jour férié fédéral en faveur du pasteur, lauréat du prix Nobel de la paix. En 1979, un projet de loi en ce sens présenté par les démocrates n’a pas pu être voté. Finalement c’est à l’occasion du 20e anniversaire de sa mort que ce jour férié a été promulgué par le président Ronald Reagan, lequel pourtant avait toujours milité contre. Il est vrai que six millions de personnes avaient signé une pétition pour faire aboutir le projet. Après quelques atermoiements, la première journée Martin Luther King Jr. (Martin Luther King Jr. Day) a finalement été célébrée le 20 janvier 1986.
Beaucoup d’États ont été retissants. Certains, contraints de la mettre en place, l’ont l’appelé Journée des droits civils ou Journée des droits de l'homme au lieu de la nommer de son nom fédéral, abrégé en MLK Day. Ce n’est qu’en 2000, que la totalité des 50 États ont officiellement observé le troisième lundi de janvier comme la Journée Martin Luther King Jr. .L’Utah a été le dernier État à adopter le nom de Martin Luther King Jr. Day, tandis que la Caroline du Sud a été le dernier État à le reconnaître comme un jour férié chômé mais pour les seuls employés de l'État. #MLKDay
Enfin, ce même troisième lundi de janvier, des États du sud continuent de célébrer le Robert E. Lee Day, en hommage à un général confédéré (sudiste) qui s’est battu pour que l’esclavage ne soit pas aboli. Robert E. Lee est né le 19 janvier 1807. Il a dirigé une armée qui a mené une chasse aux Noirs américains libres et massacrés des soldats noirs de l'Union qui étaient faits prisonniers. Après la guerre, il a continué à lutter contre tout projet de donner des droits aux Noirs américains. Plusieurs États du vieux sud continuent rendre hommage à ce général raciste. Certains comme l’Alabama et le Mississippi, en le mettant sur même plan que Martin Luther King lors d’hommages qui ont lieu le même jour. L’Arkansas a cessé de le faire en 2017. D’autres États se sont contenté de déplacer la date : la Floride au 19 janvier (jour de son anniversaire) et la Géorgie au vendredi qui suit Thanksgiving. Quant au Texas, il a fait du 19 janvier le Confederate Memorial Day… Les élites blanches de ces États n’ont toujours digéré leur défaite de 1865 face aux soldats de l’Union venus leur imposer d’abolir l’esclavage des Noirs. Ce sont les mêmes États qui multiplient aujourd’hui les entraves au vote des Noirs afin de maintenir à leur poste les pires éléments du camp républicain.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 janvier 2023
21 janvier : le Canada rend hommage à Lincoln Alexander, son premier député noir
Élu dans l’Ontario, sous une étiquette de centre-droit, Lincoln Alexander a aussi été le premier Noir à devenir ministre fédéral du Canada
Né à Toronto, il y a exactement cent ans, le 21 janvier 1922, de parents immigrants de la Jamaïque et de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Lincoln Alexander a connu l’injustice et les préjugés raciaux, mais ses combats politiques, au sein du Parti progressiste-conservateur, lui ont permis de devenir, en 1968, le premier Noir au Canada à être élu député à la Chambre des communes, où il siégera jusqu’en 1980. Il est aussi le premier Noir à être nommé ministre fédéral (ministre du Travail) et à servir comme président de la Commission des accidents du travail de l’Ontario, à devenir lieutenant-gouverneur de l’Ontario et à occuper le poste de chancelier de l’Université de Guelph durant cinq mandats, ce qui est sans précédent.
Lincoln MacCauley Alexander est mort en 2012. En 2013, la province de l'Ontario a proclamé le 21 janvier « Journée Lincoln Alexander » (Lincoln Alexander Day) pour honorer ses réalisations et ses contributions. Depuis 2015, cette journée est célébrée dans l’ensemble du Canada, mais ce n’est pas un jour férié. Cette année, 2022, pour son centenaire, une série de manifestations exceptionnelles sont programmées.
19 juin : quand les États-Unis ont aboli l'esclavage
On fête la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.
La journée du Juneteenth (contraction de June et de nineteenth) commence par une lecture solennelle de la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.
Elle se poursuit par une messe d’action de grâce en mémoire de tous les esclaves morts dans leur lutte pour la liberté. Des chants emblématiques de la mémoire noire américaine comme Swing Low, Sweet Chariot ou Lift every voice and sing sont repris. Mais cette journée est aussi festive avec défilés, reconstitutions historiques, rodéo, marchés de rue et, parfois, élection d’une « Miss Juneteenth » ! 42 États sur les 50 que comptent les États-Unis célèbrent cet événement. Abraham Lincoln avait proclamé la fin de l’esclavage en 1863, mais il fallut attendre plus de deux années pour que les esclaves du Texas en bénéficient et encore six mois de plus pour qu’en décembre 1865, le 13e amendement de la constitution américaine interdise l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain. Quatre millions d’afro-américains devenaient ainsi libres après plus de 250 années de soumission, mais pas encore citoyen... Pour cela, ils devront attende encore un siècle !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
31 mai : il y a 100 ans, à Tulsa, le plus terrible lynchage de Noirs de l’histoire américaine
Localement le massacre de Tulsa est célébré chaque 31 mai, cette année pour le centenaire du drame, le président des États-Unis se déplacera, il assistera demain à des cérémonies qui durent plusieurs jours.
Localement le massacre est célébré chaque 31 mai (Tulsa race massacre Day), cette année pour le centenaire du drame, le président des États-Unis se déplacera, il assistera demain à des cérémonies qui durent plusieurs jours.
Cela se passe à Tulsa, dans l’Oklahoma : le 30 mai 1921, un jeune Noir maladroit bouscule une jeune fille blanche, lui a-t-elle marché sur le pied ? L’a-t-il heurté ? On ne sait pas. Toujours est-il qu’elle pousse un cri, aussitôt on accourt croyant une agression. Le jeune homme, qui sait ce qu’il risque, se réfugie à Greenwood, où habite sa mère. Il sera vite retrouvé et arrêté, mais la jeune fille refuse de porter plainte. L’affaire aurait dû en rester là, si un groupe d’hommes noirs patrouillant devant le commissariat pour protéger le jeune garçon, n’était pas tombé nez à nez avec un groupe d’hommes blancs hystériques réclamant le lynchage du coupable. Des coups de feu sont partis, on comptera plusieurs victimes surtout des Blancs. Aussitôt la ville s’enflamme contre le quartier noir de Greenwood, un quartier relativement prospère où vivait une classe moyenne supérieure noire qui suscitait bien des jalousies dans cette petite ville du vieux Sud. Le quartier était même connu sous le nom de Black Wall Street, en référence au quartier des affaires de New York. Les pillages et destructions durent deux jours à partir du 31 mai 1921. 1256 maisons sont détruites, plus de 10 000 personnes, quasiment toutes afro-américaines, se retrouvent à la rue. 300 morts sont comptabilisés mais le nombre des victimes serait bien plus important. Du quartier, il n’est rien resté : des avions d’agriculteurs de la région ont même été mobilisés pour déverser des produit inflammable sur les bâtiments : école, hôpital (le seul qui accueillait les Noirs), églises, entreprises… tout à disparu en quelques heures. Personne, bien sûr, n’a été poursuivi, la mémoire collective a très vite effacé le drame.
Il a fallu attendre 2001 , pour que l’État fédéral d’Oklahoma a passé une loi intitulée « 1921 Tulsa Race Riot Reconciliation Act » pour accéder quelques réparations symboliques aux descendants des victimes comme la distribution de 300 bourses d’études supérieures à des familles brisées. En 2011, un mémorial est créé et baptisé John Hope Franklin, un historien afro-américain originaire de Tulsa. Finalement en 2021, le pogrom commence à mobiliser les autorités fédérales, puisque Joe Biden sera présent aux cérémonies.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
21 mars : Journée internationale contre la ségrégation raciale
En souvenir du massacre de Sharpeville, l’ONU a fait aussi du 21 mars la Journée internationale contre la ségrégation raciale. Le 21 mars 1960, la police sud-africaine avait tiré sur une foule manifestant pacifiquement contre le pass (passeport intérieur) imposé aux Noirs.
En souvenir du massacre de Sharpeville, l’ONU a fait aussi du 21 mars la Journée internationale contre la ségrégation raciale. Il y a 61 ans, jour pour jour, le 21 mars 1960, la police sud-africaine avait tiré sur une foule manifestant pacifiquement contre le pass (passeport intérieur) imposé aux Noirs. On avait relevé 69 morts pour la plupart tués d’une balle dans le dos, parmi eux de nombreux enfants. Cet International Day for the Elimination of Racial Discrimination a été adopté par l’ONU en 1966.
En Afrique du Sud, c’est la Journée nationale des droits de l'homme. Elle commémore les vies perdues dans la lutte pour la démocratie et contre les discriminations en Afrique du Sud durant le régime Apartheid. Ce régime n’a été aboli qu’en 1994.
La journée est particulièrement célébrée en Australie, sous le nom d’Harmony Day. Il est demandé aux Australiens de s’habiller en orange ou au moins de porter un ruban de cette couleur pour marquer leur soutien à la diversité culturelle du pays. Toutefois, certains critiquent que cette journée de lutte contre le racisme se soit transformée en journée de promotion du multiculturalisme en Australie, ce qui dévie la journée de son sens premier. Le racisme à l’état brut n’a pas disparu en Australie, loin de là.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
1er février : Jour de la liberté aux États-Unis
Aux États-Unis, c’est le Jour de la liberté, en souvenir du 13e amendement à la constitution qui abolissait l’esclavage. On était en 1865, sous la présidence d’Abraham Lincoln.
Aux États-Unis, c’est le Jour de la liberté (National Freedom Day), une journée instaurée en 1948 en souvenir du 13e amendement à la constitution qui abolissait l’esclavage. On était en 1865, sous la présidence d’Abraham Lincoln. Libérés de l’esclavage, les Noirs attendront exactement un siècle pour devenir citoyen américain. Et, l’ont-ils été pleinement dans l'Amérique du président Trump ? D’ailleurs, celui-ci avait fait retirer du bureau ovale, le jour-même de son investiture, le portrait de… Martin Luther King. Le président Jo Biden l’a-t-il réinstallé ?
Le 1er février correspond à la date de la ratification de cet amendement par l’Illinois. La moitié des États américains le feront au cours de l’année 1865. D’autres dans les années qui suivent. Un tiers des États, ceux du Middle-West, ne l’ont jamais ratifié. Le 13e amendement fut suivi en 1868 par le 14e (qui garantit l'égalité des droits civiques dans les États) et en 1869 par le 15e (qui bannit les restrictions raciales au droit de vote)… les derniers obstacles au vote des Noirs n’ont pourtant été levés que le 6 août… 1965, soit un siècle plus tard.
Ce jour débute très officiellement aux États-Unis et au Canada, un mois en l’honneur des luttes de la population noire pour la conquête de ses droits (Black History Month), perçu comme très discriminatoire par les intéressés. L’histoire des Africain-Américains, comme l’on dit aujourd’hui, c’est ni plus ni moins que l’histoire de tous les Américains.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
26 décembre : Le Noël alternatif des Afro-Américains ou l’invention d’une tradition
Sitôt les fêtes de Noël terminées, les Noirs américains enchaînent avec leurs propres festivités : le 26 décembre débute Kwanzaa, une célébration d’une semaine qui se terminera le 1er janvier. Une tradition créée de toute pièce, il y a un demi siècle, devenue officielle en Amérique du Nord.
Sitôt les fêtes de Noël terminées, les Noirs américains enchaînent avec leur propres festivités : le 26 décembre débute Kwanzaa, une célébration d’une semaine qui se terminera le 1er janvier. Chaque soir, on allume une bougie du Kwanzaa, le chandelier à 7 branches inspiré de la menorah que les juifs ont allumé cette année du 10 au 18 décembre. Les bougies du Kwanzaa sont rouges, noires et vertes, aux couleurs du nationalisme panafricain. Le décorum comprend des fruits, des légumes et des épis de maïs. Les familles les plus motivées décorent leur foyer avec des objets d'art africain, des tissus colorés… On fait largement participer les enfants tout en prévoyant un hommage aux ancêtres. Cette fête a été inventée de toute pièce dans les années 1960 par un activiste de la cause noire voulant offrir à la communauté « africaine-américaine » une période de fête distincte de celle de Noël, qui est héritée des Blancs et qui est devenue très commerciale.
Le créateur en est Maulana Karenga (né Ronald McKinley), un historien américain, appartenant au mouvement US (qui signifie « Nous », le peuple noir). Son idée était d’adapter aux États-Unis une célébration africaine. Il s'inspire notamment de l’Umkhosi des Zoulous, en Afrique du Sud, qui célèbrent les premiers fruits du début des récoltes, fin décembre (les Zoulous vivent dans l’hémisphère sud). Le nom de la fête signifie « fruit » en swahili (kwanza), la seule langue africaine internationale. On a juste rajouté un a pour que le mot ait sept lettres, autant que de bougies et de jours dans la semaine. La célébration de sept jours représentent les sept sept principes de Kwanzaa : Umoja (l'Unité), Kuji-chagulia (l'Autodétermination), Ujima (la Responsabilité et le Travail collectifs), Ujamaa (l'Économie coopérative), Nia (l'Intention), Kuumba (la Créativité) et Imani (la Foi). Un festin (le karamu) est organisé le 31 décembre, et le dernier jour de Kwanzaa donne lieu à l’échange de cadeaux.
D’abord adopté par les militants du Black Power, Kwanzaa est devenu au fils des ans une fête populaire (et commerciale) dans les familles noires américaines. Elle s’est propagée au Canada, dans les Caraïbes, un peu au Brésil… plusieurs millions de personnes observeraient plus ou moins le Kwazaa, sans pour autant avoir abandonné Noël. Cette célébration demeure totalement ignorée en Afrique. C’est une fête identitaire de la diaspora noire américaine, celle qui n’a plus de souvenirs précis de ses racines, du fait de l’esclavage. Ce qui explique qu’elle soit très peu implantée en Europe où vivent de nombreux Africains, même si une association France Kwanzaa a été créée en 2017. Son invention tient du communautarisme propre aux États-Unis mais son audience a fini par déborder de la communauté noire. En 1997, un premier timbre poste lui a donné une reconnaissance officielle. Au bout d'un demi siècle, le militantisme identitaire s’est aujourd’hui bien affadi autour de la célébration. Celle-ci s'est banalisée et s'est implantée dans la culture nord-américaine. Chaque année, depuis Bill Clinton, les présidents américains incluent le Kwanzaa dans leurs traditionnels vœux de fin d’année. Même Donald Trump, en plein mouvement Black Lives Matter, s'est plié à cette nouvelle coutume ! L’usage veut, durant cette période, que l’on se salut d’un « Habari Gani ? » ce qui signifie « Comment allez-vous ? » en swahili.
Le site officiel de la célébration : www.officialkwanzaawebsite.org
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 décembre 2020
3 décembre : la journée nationale du candombe et de la culture africaine en Uruguay
La Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale. El Día Nacional del Candombe : l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire.
Chaque 3 décembre (El Día Nacional del Candombe), l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire. Cette journée officielle, instaurée en 2006, commémore la démolition, le 3 décembre 1978, du conventillo Mediomundo, un lieu où vivait une communauté noire, au cœur de Montevideo, un haut-lieu de la culture du candombe. À l’époque de la dictature militaire, les autorités ont chassé une bonne partie des familles les plus pauvres du centre ville de la capitale pour les reléguer en périphérie. Les tambours et les noirs appauvrissent la ville disait-on du temps de la junte militaire au pouvoir. L'expulsion du conventillo est un acte qui symbolique de la violation des droits de l'homme et le racisme de la société uruguayenne sous le régime de la dictature.
D’origine africaine, le candombe est non seulement l’expression d’une résistance à la dictature, mais aussi l’occasion de manifestations musicales uruguayennes et d’une pratique sociale collective qui sont profondément enracinés dans la vie quotidienne des quartiers pauvres. Il est aussi un symbole et une manifestation de la mémoire de la communauté noire, incitant les anciens résidents à revenir au cœur historique du candombe lors de ces festivités. La commémoration du 3 décembre a été décidées suite à la demande d’Eduardo Ortuño, le seul député noir de cette mandature. Le 3 décembre est la Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale (Día nacional del candombe, la cultura afrouruguaya y la equidad racial) est l’occasion d’un véritable carnaval.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 décembre 2020
20 novembre : le Brésil se penche sur ses racines noires
L’ambiance au Brésil ne se prête pas à la lutte contre le racisme, pourtant, comme chaque 20 novembre, le Movimento Negro organise des évènements ludiques et pédagogiques pour réfléchir sur la place des Noirs dans la société. La date choisie est celle, au XVIIe siècle, de la mort tragique d'un chef d’esclaves marrons, nommé Zumbi.
L’ambiance politique au Brésil ne se prête pas toujours à la lutte contre le racisme, pourtant, comme chaque 20 novembre, le Movimento Negro organise des évènements ludiques et pédagogiques pour réfléchir sur la place des Noirs dans la société. C’est aujourd’hui le Jour national de la conscience noire (Dia Nacional da Consciência Negra).
La date choisie est celle de la mort tragique d'un chef d’esclaves marrons, nommé Zumbi. Capturé dès l’enfance, il avait été élevé par un prêtre, mais à 15 ans, il est retourné vivre dans le quimbolos de Palmares, une vaste région de l’arrière-pays de Bahia, où des esclaves ayant fui les plantations (les esclaves “marrons”) ont construit plusieurs villages où ils vécurent libres la majeure partie du XVIIe siècle. Zumbi en devient le chef, Mais, le 20 novembre 1695, il est pris par les Portugais et décapité aussitôt. Sa tête sera exposée sur la grande place de Récife, afin de décourager le marronnage. Au XXe siècle, il est devenu un héros national et un symbole de liberté. Cette Journée de la conscience noire, instaurée dans les années 1960 n’est pas fériée, contrairement au 13 mai, date de l’abolition de l’esclavage (en 1888 seulement au Brésil).
Pour la 17e année consécutive, la Marche de la conscience noire (Marcha da Consciência Negra) de São Paulo débute ce vendredi à 16h. Les militants se retrouveront au Musée d'art de São Paulo (MASP) et marcheront avenue Paulista. « Vidas negras importam » (les vies noires comptent) est le slogan de cette journée. #vidasnegrasimportam
Ce même jour est marqué par une vague d'indignation au Brésil après la mort d'un homme noir passé à tabac par des vigiles.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 novembre 2020
1er mars : il y a 55 ans, le Bloody Sunday de Selma, Alabama
On commémore ce dimanche à Selma, en Alabama, une marche violemment réprimée par la police le 7 mars 1965. Ils était 600 marcheurs noirs à réclamer le droit de voter. La police locale fonce sur les manifestants et à coups de matraques et de gaz lacrymogènes repousse les marcheurs vers Selma. Il y aura 60 blessés dont certains très graves.
On commémore ce dimanche à Selma, en Alabama, une marche violemment réprimée par la police le 7 mars 1965. Ils étaient 600 marcheurs noirs à réclamer le droit de voter, mais ils ne dépasseront pas le pont de Edmund Pettis. La police locale fonce sur les manifestants et à coups de matraques et de gaz lacrymogènes repousse les marcheurs vers Selma. Il y aura 60 blessés dont certains très graves. Ce dimanche restera en mémoire comme le Bloody Sunday of Selma. La violence policière montrée par la télévision dans tout le pays provoque une grande indignation.
Le Civil Rights Act de 1964 mettait théoriquement fin aux actes de ségrégation à l'encontre du peuple noir. En théorie seulement car dans les États du Sud, les autorités locales et le Ku Klux Klan faisaient régner un quasi-apartheid. Ainsi en Alabama, le gouverneur George Wallace, ségrégationiste notoire, parvenait à bloquer l'inscription des Noirs sur les listes électorales. Sur 15 000 d’entre eux, 300 seulement avaient pu s'inscrire.
Déjà, le 18 février 1965, une marche de protestation avait été violemment réprimée par la police dans la ville de Marion, un manifestant avait été tué. Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964, prend la tête du mouvement de protestation et appelle à une marche le 7 mars suivant. Celle-ci devait conduire les manifestants de Selma à Montgomery, siège du gouvernement local. La police lui barrera violemment la route.
Une nouvelle marche, le 25 mars 1965, atteindra Montgomery sans entrave cette fois-ci avec Martin Luther King à sa tête. Les manifestants sont au nombre de 50 000. Noirs et Blancs accueilleront les marcheurs et écouteront le pasteur King.
Sur l’injonction du président Johnson, le congrès américain adoptera finalement le Voting Rights Act, qui entérine définitivement le droit de vote pour les Noirs, en août 1965. Après des décennies de violences pour empêcher les Noirs de voter, États-Unis devenaient enfin une démocratie.
Chaque année, autour du 7 mars, une marche est organisée pour commémorer cet épisode de la lutte des Noirs (African American) pour leurs droits. Cette année, c’est le 55th Anniversary of Selma to Montgomery (nom officiel). Des bus sont spécialement affrétés depuis les villes voisines pour célébrer l’évènement ce dimanche 1er mars 2020.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
1er décembre : la journée de Rosa Parks
Le 1er décembre de 1955, Rosa Parks ne se doutait pas qu’en refusant de laisser sa place assise dans un bus à un passager blanc, comme la loi le lui imposait, elle allait contribuer à faire évoluer la situation de ses compatriotes noirs…
Le 1er décembre de 1955, Rosa Parks ne se doutait pas qu’en refusant de laisser sa place assise dans un bus à un passager blanc, comme la loi le lui imposait, elle allait contribuer à faire évoluer la situation de ses compatriotes noirs.
Le chauffeur a appelé la police et Rosa Parks a passé la nuit en prison. Elle n’était pas le premier Afro-Américain à être arrêté pour un tel « crime », mais il se trouve qu’elle était la secrétaire du président local de la NAACP (Association nationale pour l’avancement des gens de couleur). Son arrestation provoqua aussitôt un boycott de la compagnie de bus par la communauté noire de Montgomery, en Alabama. Les Noirs ont tenu plus d’une année, jusqu’à ce que la Cour suprême déclare inconstitutionnelle cette règle ségrégationniste. Ce boycott, très bien suivi, a mis la compagnie de bus en difficulté et démontré l’efficacité des actions de désobéissance civique. Mais, les Noirs attendront encore plus de 10 ans avant d’être reconnus pleinement comme citoyens dans leur propre pays.
Cette journée de Rosa Parks (Rosa Parks Day) est récente et n’est pas nationale. Elle a été célébrée pour la première fois par l’Ohio en 2000, suivi par l’Oregon en 2014. La Californie et le Missouri, quant à eux, préfèrent fêter l’anniversaire de Rosa Parks chaque 4 février. L’Alabama où se sont déroulés les faits, a fini par s’y obliger le 1er décembre 2018 seulement. La ville de Montgomery a consacré un musée à sa célébrité locale, où le fameux bus est conservé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
26 février : Nation of Islam célèbre son fondateur
La Nation de l’islam (Nation of Islam), une organisation politico-religieuse afro-américaine fête l’anniversaire de la naissance de son fondateur, Wallace Fard Muhammad
La Nation de l’islam (Nation of Islam), une organisation politico-religieuse afro-américaine fête l’anniversaire de la naissance de son fondateur, Wallace Fard Muhammad, supposé né en 1877 et vénéré par quelque 30 000 Noirs nord-américains comme la réincarnation d’Allah. Nation of Islam (NOL) est aujourd’hui dirigée par le très controversé, Louis Farrakahn, qui a fait évoluer une branche du nationalisme afro-américain vers des théories suprémacistes (un euphémisme pour ne pas dire racistes).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde