L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
7 septembre : le Mozambique fête la fin de sa guerre d'indépendance
Cette fête nationale du Mozambique célèbre le Jour de la Victoire commémorant la signature de l'Accord de Lusaka en 1974.
Le 7 septembre, au Mozambique, est une fête nationale où l’on célèbre le Jour de la Victoire (Dia da Vitória) commémorant la signature de l'Accord de Lusaka (Dia do Acordo de Paz de Lusaca), le 7 septembre 1974, mettant officiellement fin à la guerre d'indépendance du Mozambique.
Cet accord, qui a été possible après la chute de la dictature portugaise, le 25 avril de la même année, prévoyait l’indépendance du pays. Celle-ci sera effective le 25 juin 1975. La lutte anti coloniale avait commencé en 1964, elle a été initiée par le Front de libération du Mozambique (FRELIMO), un mouvement d’obédience communiste (tout au moins à l’époque) qui s’est imposé au pouvoir de manière autoritaire jusqu’en 1994, ensuite par la voie des urnes, depuis cette date.
Ce jour est férié au Mozambique rappelle cette étape majeure, il y a exactement 50 ans, de l’histoire du pays après presque cinq siècles d’occupation portugaise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 septembre 2024
25 juin : l’anniversaire de l’indépendance du Mozambique
Le 25 juin est la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale. Le 25 juin 1975, il y a moins d’un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise. La lutte contre le terrorisme qui gangrène la province de Cabo Delgado et la corruption qui mine le développement du pays sont les principaux défis auxquels est confronté le Mozambique.
Le 25 juin 1975, il y a moins d’un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise. Au XVIe siècle, les Portugais n’avaient conquis que certains points de la côte, notamment l’île de Mozambique qui a donné son nom au pays. Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle qu’ils occupèrent l’ensemble du territoire, cherchant même à l’étendre jusqu’à l’Angola, un projet dont les Anglais empêcheront la réalisation.
Exploité pendant des décennies, le peuple du Mozambique a fini par demander à s’émanciper alors que le régime portugais, une dictature particulièrement rétrograde, prétendait étouffer toutes tentatives d’autonomie. La guerre coloniale a commencé le 25 septembre 1964, avec un attentat contre le poste administratif du Chai dans la province de Cabo Delgado. Il a fallu une révolution au Portugal, le 25 avril 1974, faisant chuter la dictature, pour que la guerre d’indépendance du Mozambique se termine par les accord de Lusaka, le 7 septembre 1974, et un cessez-le-feu, le lendemain. Celui-ci aboutit à une indépendance négociée en 1975 et proclamée le 25 juin de la même année.
Le pays n’en a pas été quite pour autant. Le Front de libération du Mozambique (le Frelimo) qui avait lancé la lutte armée avec le soutien de l’URSS est arrivé au pouvoir. La guerre froide n’est pas terminée. Les États-Unis qui avaient soutenu la dictature portugaise, arme une guérilla visant à renverser le régime mozambicain issu de la guerre d’indépendance, entretenant ainsi un état de guerre permanent qui a duré des décennies. Le Frelimo est toujours au pouvoir, les États-Unis ont aujourd’hui lâché l’affaire, ils sont même devenus les principaux bailleurs de fonds du régime. Mais dans les régions de l’extrême nord, dans la province de Cabo Delgado, là où ils entretenaient des forces anticommunistes, des groupes islamistes ont aujourd’hui pris le relais et entretiennent, à leur tour, une déstabilisation permanente du pays. Un demi-siècle après la fin de la guerre d’indépendance, le pays ne vit toujours pas vraiment en paix. De plus, outre le manque de sécurité et de tranquillité publiques, les partis d'opposition accusent l'État mozambicain d'être dominé par la corruption, les enlèvements, le trafic de drogue, la mauvaise gouvernance.
Le 25 juin est néanmoins la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale (Dia da Independência Nacional). Le président de la République, Filipe Nyusi, dirige ce dimanche, à 09h00, à Praça dos Heróis, dans la ville de Maputo, la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs à l'occasion du 48e anniversaire de l'indépendance nationale . Demain, lundi, la journée sera chômé pour compenser le fait que la fête nationale tombe un dimanche.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2023
3 février : le Mozambique célèbre ses héros
Les Mozambicains rendent hommage à Eduardo Mondlane, mais aussi à Samora Machel, et à tous ceux qui sont morts pendant la guerre d’indépendance.
La Journée des héros (dia dos Heróis Moçambicanos), chaque 3 février, rend hommage aux soldats morts pendant la guerre d'indépendance du Mozambique. Cette guerre a duré de 1964 à 1974.
La date du 3 février est celle de l’assassinat d’Eduardo Mondlane en 1969 à Dar-es-Salam (Tanzanie). Certains accusent ses rivaux du FRELIMO (le parti qui luttait pour l’indépendance et qui dirige le pays depuis), notamment Lazaro Kavandame, ou encore la PIDE (la Police internationale et de défense de l'État), la police politique de l'État portugais de l'époque. Mais, jusqu'à ce jour, son assassinat reste un mystère.
L’anthropologue Eduardo Mondlane était le co-fondateur et le président du FRELIMO (le Front de libération du Mozambique), un mouvement créé à Dar-es-Salam, en Tanzanie, en 1962. Mondlane était un panafricaniste, internationaliste et révolutionnaire. Le FRELIMO a continué le combat pour l’indépendance du Mozambique obtenue le 25 juin 1975.
Le jour de la mort d'Eduardo Mondlane a été choisi comme jour des héros au Mozambique. C'est un jour férié et il y a des défilés militaires. Les représentants des différents groupes politiques prononcent des discours. Les Mozambicains rendent hommage à Eduardo Mondlane, mais aussi à Samora Machel, le premier président du Mozambique, et à d'autres personnes et organisations, qui ont lutté pour l'indépendance du pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
4 octobre : le Mozambique, toujours en guerre, célèbre la paix
Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation.
Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation (Dia da paz e reconciliação). Malheureusement, le pays connaît, aujourd’hui encore, dans certaines régions, une situation de guerre.
La guerre civile avait opposé un régime à parti unique dominé par le FRELIMO (Front de libération du Mozambique), le mouvement de libération qui avait lutté contre l’occupation portugaise (qui s’est achevée en 1974) et une guérilla, la RENAMO (la Résistance nationale mozambicaine). Le Mozambique a été un des points chauds de la guerre froide, le FRELIMO était appuyé par Moscou et la RENAMO, financée par Washington et armée par Pretoria. Il a fallu la disparition de l’URSS pour que, après quelques mois de négociation, les deux mouvements signent, le 4 octobre 1992, les accords généraux de paix de Rome, mettant officiellement fin à la guerre civile mozambicaine. L'anniversaire de cet événement est aujourd’hui un jour férié nommé Journée de la paix et de la réconciliation. largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des discours et des cérémonies officielles, des défilés, des compétitions sportives, des spectacles... La célébration principale a lieu dans la capitale Maputo.
Malheureusement, les régions ravagées pendant des années par la RENAMO ont conservé une culture antigouvernementale qui a ressurgi récemment en dépit d’élections pluralistes depuis 1994. Ces régions pauvres et marginalisées ont vu surgir un islam radicalisé à l'origine de l'insurrection qui a débuté en 1997 dans la province du Cabo Delgado, à l’extrême nord du pays. Les insurgés, du mouvement al-Shabab, avaient notamment bloqué les routes pour isoler puis capturer les villes qui ne pouvaient plus obtenir d’aide extérieure. En 2019, les islamistes locaux ont fait allégeance à Daech et se sont emparés de plusieurs villes, prenant les habitants en otage. En 2021, avec l’aide déterminante de l’armée rwandaise, les rebelles ont été chassés de la région, mais on craint leur repli vers la région très pauvre de Niassa, sorte de bout du monde qui pourrait devenir leur nouveau bastion… La paix est loin d’être encore rétablie sur tout le territoire.
5 mai : la journée internationale de la langue portugaise
Le portugais est la langue officielle de neuf pays (Brésil, du Portugal, de l'Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique, de São Tomé et Príncipe et du Timor-Leste) soit quelque 260 millions de personnes.
Le portugais est la langue officielle de neuf pays (Brésil, du Portugal, de l'Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique, de São Tomé et Príncipe et du Timor-Leste) soit quelque 260 millions de personnes. C’est la cinquième plus utilisée dans l'espace Internet et c’est aussi la plus parlée dans l'hémisphère sud.
Cette date du 5 mai a été choisie en 2009 par les neuf pays membres de la CPLP (Communauté des pays de langue portugaise) réunis au Cap-Vert. La date du 5 mai a été officialisée par l’Unesco en 2019, sous le nom de Dia da Língua Portuguesa e da Cultura. Sa célébration par les Nations-Unies, pour la première fois en 2020, est très perturbée par la pandémie du Covid-19.
Le portugais est une langue très célébrée car elle fait aussi l’objet d’une journée nationale au Brésil, chaque 5 novembre, en hommage à Rui Barbosa, écrivain et homme politique brésilien, né le 5 novembre 1849, qui l’a particulièrement étudié. Quant au Portugal, sa fête nationale, le 10 juin, est aussi l’occasion de célébrer la langue portugaise. C'est ce jour-là que, en 1580, que mourut l'un des plus grands poètes lusophones, Luis Camões.
Língua portuguesa
Última flor do Lácio, inculta e bela,
És, a um tempo, esplendor e sepultura:
Ouro nativo, que na ganga impura
A bruta mina entre os cascalhos vela...
Amo-te assim, desconhecida e obscura.
Tuba de alto clangor, lira singela,
Que tens o trom e o silvo da procela,
E o arrolo da saudade e da ternura!
Amo o teu viço agreste e o teu aroma
De virgens selvas e de oceano largo!
Amo-te, ó rude e doloroso idioma,
em que da voz materna ouvi: "meu filho!",
E em que Camões chorou, no exílio amargo,
O gênio sem ventura e o amor sem brilho!
(Olavo Bilac. Poesias, 1964)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde