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Pérou, catholique, Vies de saint, 30 août Bruno Teissier Pérou, catholique, Vies de saint, 30 août Bruno Teissier

30 août : le Pérou célèbre Rose de Lima, sa sainte patronne

Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde et une des plus populaires dans l’Amérique hispanique.

 

On ne se sait pas quand a été instituée cette fête qui figure dans le calendrier romain depuis 1727. Elle est fêtée le 23 août, la veille de l’anniversaire de sa mort (le 24 août 1617), sauf au Pérou qui la célèbre le 30 août, comme c’était le cas autrefois dans toute l’Amérique, dont elle est la patronne, comme elle est celle du Pérou et des Philippines, mais aussi de la ville de Lima, de la police nationale et de l'université catholique pontificale du Pérou.

Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde. Tous les ans, à l’occasion de sa solennité le 30 août, le Jour de Sainte Rose de Lima (día de la Santa Rosa de Lima), une cérémonie religieuse réunit les autorités du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est dédié. Ses biographes attribuent environ 119 miracles à Santa Rosa de Lima , dont plusieurs se sont produits à titre posthume.

De nombreux Péruviens se rendent au Puits des Vœux, situé dans le Sanctuaire de Santa Rosa, avenue Tacna, pour laisser une lettre de vœux à la sainte. D'autres profite de ce jour férié et chômé pour faire une escapade à Santa Rosa de Quives, une ville située à 60 kilomètres de Lima, où se trouve la maison de la sainte.

Elle est peu connue en France, même si l’église Saint-Exupère de Toulouse abrite une statue de la sainte. En revanche, au Québec, le quartier de Sainte-Rose de Laval, la rue Rose-de-Lima à Montréal dans le quartier Saint-Henri ainsi qu'un village d'Abitibi nommé Sainte-Rose de Poularies, ont été baptisés en son honneur.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2024

 
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22 juillet, chrétiens, Vies de saint Bruno Teissier 22 juillet, chrétiens, Vies de saint Bruno Teissier

22 juillet : la Provence fête sainte Marie Madeleine

Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.

 

Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.

Comme chaque année, la paroisse de Saint-Maximin et l’association Santo Madaleno fêtent Marie-Madeleine, leur sainte patronne. À cette occasion, on expose les reliques de la sainte lors d’une grande procession, au pied du massif de la Sainte-Baume puis, à nouveau, dans les rues de Saint-Maximin où elles rejoindront l’imposante basilique gothique qui les conserve précieusement. Si l’Histoire en a gardé peu de traces, il est certain que la Provincia Romana (la Provence) a été évangélisée dès la seconde moitié du premier siècle. La tradition orale nous a transmis les noms de Lazare, Trophime, Salomé, Maximin et Marie-Madeleine. Cette dernière aurait passé les trente dernières années de sa vie dans une grotte du massif de la Sainte-Baume. Sœur de Marthe et de Lazare, elle est décrite comme une pécheresse jusqu’à sa rencontre avec Jésus qu’elle décide de suivre. Elle sera à ses côtés sur le Golgotha lors de la crucifixion, assistera à la mise au tombeau et sera une des premières à le voir ressuscité.

La basilique de Vézelay, dans l’Yonne, est aussi sous le patronage de Marie-Madeleine dont elle s’est longtemps disputé les reliques avec Saint-Maximin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2024

 

La grotte de la Sainte-Baume

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Inde, chrétiens, Vies de saint, 3 juillet Bruno Teissier Inde, chrétiens, Vies de saint, 3 juillet Bruno Teissier

3 juillet : le culte de saint Thomas en Inde

C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens orientaux se disent « fils de saint Thomas ». On le fête le 3 juillet.

 

Les catholiques célèbrent saint Thomas. L’apôtre est particulièrement fêté en Syrie et en Inde.

C’est à Chennai (ex-Madras), dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de l’Espérance, édifié en 1523 par les Portugais, qu’est fêté aujourd’hui saint Thomas, sur le lieu même de son martyre. Mais on célèbre aussi le saint apôtre dans une autre église de Chennai, la basilique Saint-Thomas, qui abrite dans une crypte, sous l’autel principal, le tombeau du saint et une partie de ses reliques. Une partie seulement car l’essentiel des reliques aurait été transporté à Édesse (Actuelle Ourfa), en Turquie, au IIIe siècle.

C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas, appelé Didyme (jumeau), serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens du Proche-Orient (Syrie, Irak, Turquie et Iran), aussi bien que ceux de l’Inde, se disent « fils de saint Thomas ». Il est fêté le 3 juillet.

Les chrétiens ne représentent que 2,3% de la population indienne, soit environ 30 millions de fidèles (dont la moitié de catholiques), essentiellement dans le sud du pays. L’Église catholique en Inde est souvent prise pour cible par des fondamentalistes hindous qui l’accusent de déstabiliser le système des castes en attirant à elle les dalits (les hors-castes ou intouchables).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2024

 

Église catholique dans la région des Backwaters au Kerala, Inde

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Portugal, Vies de saint, 1231, 13 juin Bruno Teissier Portugal, Vies de saint, 1231, 13 juin Bruno Teissier

13 juin : Lisbonne en fête pour la Saint-Antoine

La Festas Lisboa de Santo António est fériée à Lisbonne. Dès la veille au soir, la liesse populaire envahit les rues et les ruelles profitant de la nuit de la Saint-Antoine pour célébrer entre quelques sardines grillées (plat typique du jour) et autres grillades, le saint patron de la ville. 

 

Tout a commencé hier soir par des rues bondées de fêtards qui n’ont pas désempli jusqu’à ce matin. Tous les ans, à cette même date, les Lisboètes sont conviés à une nuit et journée de fête en l’honneur d’Antoine de Padoue, leur saint patron, né à Lisbonne en 1195. Malgré tout, le moment est moins au recueillement, qu’à une ambiance digne d’un carnaval avec une immense parade sur l’avenue de la Liberté, des orchestres et des bals populaires qui envahissent l’Alfama, quartier ancien qui abrite la Sé, la plus ancienne cathédrale de la ville d’où est partie la vénération pour Santo António. La Festas Lisboa de Santo António est fériée à Lisbonne. Tous les ans, le 13 juin, le cardinal de Lisbonne célèbre le mariage de couples bénis par le saint (protecteur des mariages et de la fertilité). Ce soir, la liesse populaire envahit les rues et les ruelles profitant de la nuit de la Saint-Antoine pour célébrer entre quelques sardines grillées (plat typique du jour) et autres grillades, le saint patron de la ville. 

De nombreux auteurs associent les origines des Fêtes de Santo António à d'anciens rituels païens, qui seraient liés aux célébrations du solstice d'été. De son côté, la ville de Porto fêtera la Saint-Jean (São João) dans la nuit du 23 au 24 juin.  Dans d’autres localités comme Sintra ou Evora, on célèbrera la Saint-Pierre (São Pedro).

Comme l'Avenida da Liberdade est le point culminant de la fête, où se rassemblent des milliers de personnes et de nombreux touristes, il est préférable d'oublier la voiture. À partir de 18 heures, la circulation sera complètement coupée sur l'artère principale de Lisbonne, où le métro est la seule option viable pour y accéder. Comme il est de tradition la nuit de Santo António, le Metropolitano prolonge ses horaires d'ouverture. Ainsi, le service sur les lignes Bleue et Verte, dans la plupart des gares, fonctionnera jusqu'à trois heures du matin.

La fête commence, dès le 12 juin, à 21 heures, le défilé démarre avec deux dragons spécialement conçus pour l'occasion, qui marque le 25e anniversaire de la création de la Région administrative spéciale de Macao. Un clin d’œil à la Chine.

Puis, c’est la marche des enfants de « A Voz do Operário », la marche Mercados et la marche Santa Casa. Entrent alors en scène les 20 quartiers en lice pour le titre, remporté l'année dernière par la marche de Bica. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2024

 
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Irlande, Vies de saint Bruno Teissier Irlande, Vies de saint Bruno Teissier

17 mars : la Saint-Patrick, fête mondialisée

Ce n’est pas l’Irlande seule mais une communauté entière d’Irlandais de par le monde qui célèbre aujourd’hui leur saint patron et réaffirment haut et fort son appartenance irlandaise et combien ils sont « proud to be Irish » (fiers d’être irlandais). De Dublin à New-York, les trois maîtres mots pourraient être : bière, musique et danse ! Le caractère festif de la journée dépasse depuis quelques années la seule diaspora irlandaise…

 

Ce n’est pas l’Irlande seule mais une communauté entière d’Irlandais, de par le monde, qui célèbre aujourd’hui leur saint patron et réaffirment haut et fort son appartenance irlandaise et combien ils sont « proud to be Irish » (fiers d’être irlandais). De Dublin à New-York, les trois maîtres mots pourraient être : bière, musique et danse ! Le caractère festif de la journée dépasse depuis de nombreuses années la seule diaspora irlandaise.

À Dublin, débutent cinq jours de fête où se mêlent carnaval, musique à tous les coins de rue, théâtre, feux d’artifice, défilé de plus de quatre mille participants devant un million de spectateurs dit-on, sans compter des pubs ouverts nuit et jour où l’on peut déguster tout ce que l’Irlande a de meilleur en termes de boissons alcoolisées : bières et surtout la fameuse Guinness, véritable symbole national, la Beamish ou la Caffrey’s, whiskeys Bushmills ou Midleton de renommée mondiale et le nom moins célèbre irish coffee.

Cette fête a traversé les frontières pour donner lieu à des manifestations parfois surprenantes. Outre Atlantique, C’est la ville de New-York qui abrite la plus grande parade le long de la 5e Avenue, au pied de la cathédrale néo-gothique St Patrick devant plus de deux millions de spectateurs tandis que la colonie irlandaise de San Francisco défile derrière la statue de St Patrick qui trône sur un char habillé de vert, couleur de l’Irlande, comme la plupart des participants à la fête. À Chicago, la rivière du même nom qui traverse la ville est, elle aussi, colorée en vert !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 mars 2024

 
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1484, Lituanie, États-Unis, Pologne, Vies de saint, 4 mars Bruno Teissier 1484, Lituanie, États-Unis, Pologne, Vies de saint, 4 mars Bruno Teissier

4 mars : un grand marché dédié à saint Casimir, patron de la Lituanie

La foire de Kaziukas se tient à Vilnius depuis plus de quatre siècles. Il y va de l’identité lituanienne. Kaziukas est le diminutif de Casimir, Kaziuko mugé existe depuis 1604. Cette année, c’est la 420e édition.

 

Seul saint catholique à être né en Lituanie, Casimir est célébré chaque 4 mars comme nul autre dans tout le pays et notamment à Vilnius où les célébrations prennent la forme d’un marché artisanal se déroulant dans la vieille ville dont les principales journées seront ce week-end prochain. La foire de Kaziukas se tient à Vilnius depuis plus de quatre siècles. Il y va de l’identité lituanienne. Kaziukas est le diminutif de Casimir, Kaziuko mugé existe depuis 1604. Cette année, c’est la 420e édition d’une foire qui attire chaque année quelque 2 000 commerçants et un demi-million de visiteurs sur trois jours (du vendredi au dimanche)

Prince de Pologne et grand duc de Lituanie, Casimir, né à Cracovie en 1458, était appelé à succéder à son père, Casimir IV, sur le trône de Pologne mais la vie en décida autrement. Homme pieux qui avait fait vœu de célibat et de chasteté et préférait se consacrer à l’adoration du Saint Sacrement ou donner son temps aux plus démunis plutôt que de gouverner, Casimir mourut en 1484, un 4 mars, en Lituanie, des suites d’une tuberculose. Son corps repose actuellement dans la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius et on lui attribue beaucoup de miracles. La Kaziukas permet notamment de trouver les fameux verba, rameaux tressés et multicolores, sans équivalent ailleurs, et qui seront bénis le 5 avril (dimanche des Rameaux).

Au fil du temps, le marché a occupé de différents endroits de la ville : place de Cathédrale, Lukiškės, même le marché Kalvarijų. Suite à la restauration de l’indépendance, toutefois, le marché put reconquérir le centre de Vilnius, s’étendant sur quatre côtés – le Kaziukas occupe actuellement plusieurs kilomètres de rues, places et cours de la vieille ville.

Depuis quelques années, la Kaziukas se décline dans d’autres villes de Lituanie et de Pologne. Casimir est aussi le patron de la Pologne, à l’époque Lituanie et Pologne ne formait qu’un seul État. Hrodna, la ville où il est mort, aujourd’hui en Biélorussie l’honore également.

On observe aussi des répliques de l’évènement aux États-Unis, en particulier dans l’Illinois où vivent beaucoup de descendants de Lituaniens. Dans la région, la Saint Casimir se confond avec la journée dédiée à Casimir Pulaski, un général polonais qui a participé à la guerre d’Indépendance américaine. Le Pulaski Day a cessé d'être un jour férié pour les écoles publiques de Chicago en 2012 afin d'augmenter le nombre de jours dans l'année scolaire, bien que certaines écoles de l'Illinois, comme celle du Wisconsin, continuent d'observer le 4 mars. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 mars 2024

 
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Catholiques, 29 septembre, Vies de saint Bruno Teissier Catholiques, 29 septembre, Vies de saint Bruno Teissier

29 septembre : Michel, Gabriel, Raphaël et tous les autres

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint Michel est, de nos jours encore, la date d’expiration des baux ruraux, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, aujourd’hui, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue.

 

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint-Michel était la date d’expiration des baux ruraux et de leur renouvellement. C’était le jour où les fermiers entraient en jouissance des terres labourables. C’est encore le cas aujourd’hui, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, de nos jours, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue. Dans les Alpes et les Pyrénées, c’est la fin des estivages, les troupeaux redescendent dans la vallée. Toutefois, la météo note souvent un bref retour de la chaleur dans la marche de l’automne, c’est l’« été de la Saint-Michel », une sorte d’été indien.

L’Église catholique, quant à elle, a de tout temps célébré « les vertus des cieux », c’est-à-dire l’ensemble du monde angélique, le 29 septembre. C’est en 1969, avec la réforme du calendrier liturgique, que ce jour a été dédié aux trois archanges dont la Bible cite le nom : Michel, Gabriel, Raphaël, ainsi qu'à tous les anges. Parmi eux Michel passe pour être le plus puissant. C’est le chef des anges, le vainqueur du Bien contre le Mal (représenté par dans l’iconographie par un dragon), c’est Micheli qui pèsera les âmes le jour du jugement dernier. 

Saint Michel est le patron de la Normandie qui n’a pas fait du 29 septembre une fête régionale. La date est juste un repère dans le temps : « Pâques et Saint Michel partagent l’an par moitié » disaient les paysans normands.

En revanche, la ville de Menton, organise une fête le dernier dimanche de septembre qui est consacrée à la célébration de saint Michel, le protecteur de la cité. Il est aussi celui des parachutistes depuis que l'aumônier militaire du 2e régiment des chasseurs parachutistes a remis à chacun des hommes qui allait être parachuté le 6 juin 1944, une petite médaille de saint Michel. L’année suivante, l’aumônier du corps français de l’air proposa que saint Michel devienne le saint protecteur des parachutistes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Saint Michel vainqueur d’un dragon

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1030, Norvège, Danemark, Vies de saint, 29 juillet Bruno Teissier 1030, Norvège, Danemark, Vies de saint, 29 juillet Bruno Teissier

29 juillet : la Saint-Olav fêtée en Scandinavie

Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent leur fête nationale et leur saint patron. Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège.

 

Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent, chaque 29 juillet, leur fête nationale et, en même temps, leur saint patron.

Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège. Il est honoré principalement dans la cathédrale de Nidarosdomen, la plus grande du pays, où repose sa dépouille. C’est lui, Olav II Harldsson, qui avait institué le christianisme comme religion d’État en Norvège au début du XIe siècle. Le roi guerrier est le père fondateur du royaume de Norvège. Il est mort au combat, le 29 juillet 1030, en tentant de reprendre le contrôle de son pays sur lequel le roi de Danemark avait imposé son pouvoir. La Norvège ne recouvrera son indépendance qu’en… 1905.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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26 décembre : la Saint-Étienne, la fête qui prolonge Noël

La Saint-Étienne est fériée dans tous les pays protestants ainsi que dans quelques pays catholiques et orthodoxes. C’est une fête d’origine païenne en lien avec le solstice d’hiver, devenue une célébration du mercantilisme et une occasion de rencontres sportives.

 

D’origine païenne, Noël a toujours été une fête plus importante dans les mondes germanique et celtique que dans le monde latin, la célébration s’y fait sur deux jours : la Saint-Étienne est un jour férié dans tous les pays protestants ainsi que dans quelques pays catholiques (Irlande, Luxembourg, Pologne…). En France, le 26 décembre n’est férié qu’en Moselle (Schdéffesdaa) et en Alsace (Steffesdaa) ; c’est un héritage de leur annexion par l’Allemagne entre 1871 et 1918, où le Stefanitag est férié. En Suisse, la Saint-Étienne n’est pas fériée dans les cantons francophones. Dans le monde latin, la journée n’est fériée qu’en Italie, Catalogne et Baléares. C’est aussi le cas de certains pays orthodoxes (Grèce, Roumanie, Bulgarie).

Chaque 26 décembre, on célèbre saint Étienne, un prédicateur juif du Ier siècle qui passe pour avoir été le premier martyr du christianisme. Il a été accusé de blasphème, reconnu coupable par les autorités juives et lapidé à mort. Les Grecs le dénomment Stéphanos (Στέφανος, « le Couronné »). Bonne fête donc aussi aux Stéphane, Esteban, Steve, Stefanos, Étiennette, Stéphanie, Steffi, Fanny, Fanette...

En Catalogne, la Saint-Étienne (Sant Esteve) est une fête traditionnelle célébrée avec un grand repas. Celui-ci comprend généralement des cannellonis permettant de recycler les restes du repas de Noël (généralement de la dinde ou du chapon). 

En Autriche, en Bavière et en Suisse alémanique, les coutumes de la fête prévoient la bénédiction des chevaux et des promenades à cheval lors de cérémonies. Localement, Stephen est le saint patron des chevaux.

En Irlande, le 26 décembre est connu sous le nom de Wren Day (Lá an Dreoilín). Des coutumes d’origine celtique, sans doute liées au solstice d’hiver, invite à se déguiser en costume de paille pour parader dans les villages après avoir capturé un roitelet (wren). Cet oiseau est connu pour son habitude de chanter même au milieu de l'hiver, ce qui en a fait un symbole de la continuité de la nature même au cœur de l’hiver. À cette saison, il se fait entendre dans les ajoncs, d’où la paille répandue aujourd’hui dans les rues des villages de la péninsule de Dingle, en Irlande, qui ont gardé vivante cette coutume festive, sauf que de nos jours, on ne capture plus les roitelets pour les exhiber de maison en maison.

Les gens, ainsi déguisés de paille sont connus sous le nom de wrenboys ou de mummers. Ils peuvent aussi s’habillent de vieux vêtements et aller de porte en porte, chantant, dansant et jouant de la musique, en échange d’un petit cadeau ou quelques sous. En effet, dans le monde anglo-saxon, St Stephen's Day, le 26 décembre est appelé Boxing Day. Au XIXe siècle, nombre d'églises conservaient l'argent de la quête dans des boîtes, qui étaient ouvertes le jour de Noël. Le lendemain, l'argent était distribué aux nécessiteux. C’était aussi le jour où les familles riches autorisaient leurs domestiques à rendre visite à leurs familles le lendemain de Noël et donnaient à chacun une boîte contenant des cadeaux et un peu d’argent. Boxing Day a pris aujourd’hui un tout autre sens…

En Afrique du Sud, le 26 décembre est appelé Day of Goodwill. C’est le Family Day au Vanuatu, le National Day of Thanksgiving aux Îles Salomon…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 décembre 2022

 

Dans un village d’Irlande, comté de Kerry

Bénédiction des chevaux à la sortie de la messe, en Carinthie

La lapidation de saint Étienne par Annibale Carracci (début XVIIe siècle), Le Louvre

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Islande, Vies de saint, chrétiens, 23 décembre, Noël Bruno Teissier Islande, Vies de saint, chrétiens, 23 décembre, Noël Bruno Teissier

23 décembre : les Islandais préparent Noël

Pour les Islandais, c’est aujourd'hui la Saint-Thorlak, du nom d'un évêque du XIIe siècle, l’unique saint du pays. Ce jour marque localement le début des préparatifs de Noël. On nettoie toute la maison et on prépare le fameux hangiket, plat à base de mouton fumé, qui sera consommé pour le réveillon.  

 

Pour les Islandais, c’est aujourd'hui la Saint-Thorlak, du nom de  Thorlakur Thorhallsson (Þorlákur Þórhallsson), un évêque du XIIe siècle dont les Islandais ont fait leur saint patron, mais le Vatican a attendu 1984 pour le reconnaître.  La principale coutume est de manger un simple repas de skata, la raie faisandée, plat traditionnel du 23 décembre en Islande pour marquer le deuil de l’unique saint du pays.

Ce jour marque aussi localement le début des préparatifs de Noël qui est connu en Islande sous le nom de Jól (ou Yule), l’ancien nom des fêtes de fin d’année liées au solstice d’hiver. On nettoie toute la maison et on prépare le fameux hangiket (ou Hangikjöt), plat à base de mouton fumé, qui sera consommé pour le réveillon.  L'arbre de Jól (Noël) est généralement décoré ce jour-là. C'est également une grande journée de shopping pour les cadeaux de dernière minute, les magasins restant ouverts jusqu'à minuit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 décembre 2022

 
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Suède, Vies de saint, Fête des lumières Bruno Teissier Suède, Vies de saint, Fête des lumières Bruno Teissier

13 décembre : Lucie célèbre le retour de la lumière

La Sainte-Lucie (Sankta Lucia) est l’une des deux fêtes les plus populaires en Suède, avec la Saint-Jean. Elle donne lieu à l’élection ou a tirage au sort d’une Lucia locale, ainsi qu’à de nombreuses festivités ou chahuts nocturnes de la part de la jeunesse.

 

La Sainte-Lucie (Sankta Lucia) est l’une des deux célébrations majeures des Suédois, avec la Saint-Jean (Midsommar).

Il y avait autrefois un concours pour tenir le rôle de Lucia à l’échelle nationale et la télévision nationale organisait l’élection d’une Miss Suède (Sveriges Lucia). Au niveau local dans les villes et les écoles de tout le pays, on choisissait une Lucia locale. Les journaux locaux invitaient leurs abonnés à voter pour l'une ou l'autre des candidates dont les photos étaient publiées. Mais ces concours prenaient inévitablement l’allure d’un concours de beauté et les critères de choix étaient de plus en plus contestés. Lucia devait-elle être blonde ? Depuis 2013, pour éviter les polémiques sur le choix de l’heureuse élue (notamment celui de sa couleur de peau), il n’y a plus d’élection d’une "Lucie de Suède" nationale, seulement quelques élections locales. Et, dans les écoles, on laisse souvent le hasard décider qui sera Lucia en organisant un tirage au sort, et souvent en y incluant les garçons.

Cette fête chrétienne commémore le martyr de Lucie de Syracuse, qui, selon la légende, apportait des vivres aux chrétiens cachés dans les catacombes de Rome. Elle éclairait son chemin avec une couronne de chandelles sur sa tête.

Le 13 décembre était jadis le jour le plus court de l’année, car on suivait le calendrier julien qui est en retard sur le calendrier grégorien. Cette très brève journée d’hiver était suivie d’une nuit longue et dangereuse, pleine esprits malveillants au selon la tradition suédoise. Il était donc vital de rester éveillé d’où la lumière des bougies et les gourmandises à grignoter.

Aujourd’hui, la journée n’est pas fériée mais la fête est très populaire en Suède et en Finlande. Elle a survécu à la réforme protestante qui a pourtant banni la célébration des saints. La jeunesse suédoise en profite pour faire la fête et souvent de mémorables chahuts nocturnes arrosés de glögg (vin chaud).

Selon la tradition, le matin, les filles vont réveiller leurs parents en leur apportant du café et des brioches au safran, les lussekatter ou saffran büllar. Ainsi le veut la tradition. Puis elles vont se préparer à une longue procession, vêtues d’une robe blanche et d’une ceinture rouge et la tête ceinte d’une guirlande. Des garçons également vêtus de blanc et coiffés d’un chapeau en forme de cône (stjargossar) les accompagnent. En tête du défilé, sainte Lucie, habillée elle aussi de blanc et de rouge, une couronne de bougies sur la tête. Le groupe va traverser une partie de la ville en distribuant des gâteaux au safran et au gingembre sur leur chemin, tout en chantant ou en récitant des poèmes. À l’origine, la plus jolie fille du village était élue pour tenir ce rôle.

En France, la Sainte-Lucie est peu célébrée sauf dans la ville de Montbéliard où jadis avait lieu un défilé des Lumières le 13 décembre, remplacé depuis 2015 par un spectacle de chorale d’enfants qui a été donné ce 11 décembre au théâtre municipal. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 décembre 2022

 
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Astrid Cederlöf, la dernière Sveriges Lucia, élue en 2012

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303, Géorgie, Vies de saint, 23 novembre Bruno Teissier 303, Géorgie, Vies de saint, 23 novembre Bruno Teissier

23 novembre : la Saint-Georges des Géorgiens

Ce jour est férié en Géorgie où l’on célèbre le saint patron du pays. C’est la Giorgoba, l’une des fêtes les plus populaires.

 

Aujourd’hui, les Géorgiens fêtent leur saint patron : Georges de Lydda. Le saint Georges que nous représentons tuant un dragon pour sauver une princesse. Un saint très populaire dans la Chrétienté : saint patron des Anglais qui le fêtent le 23 avril, jour présumé de sa mort, et de l’armée bulgare qui le célèbre le 6 mai (selon l’ancien calendrier). Les Géorgiens, quant à eux, commémorent le martyre sur la roue de ce chrétien victime des persécutions de l’empereur Dioclétien en l’an 303. Soit le 10 novembre pour le calendrier julien, celui de l’église locale, et le 23 novembre dans notre calendrier. On sait peu de chose de Georges, hormis qu’il était militaire, converti au christianisme et originaire de Cappadoce.

Quoi de plus naturel pourrait-on penser que la Saint-Georges, selon la date locale, soit la fête la plus populaire des Géorgiens. En réalité, le nom local du pays, Sakartvelo (საქართველო) n’a rien à voir avec le saint. Ce sont les Grecs qui voyant cette contrée lointaine comme un pays de paysans (γεωργός) ont forgé le nom de ce pays pour les Occidentaux. Cela dit, dans l’Antiquité, les habitants de ce pays caucasien étaient plutôt appelés les Ibères, sans aucun lien avec les Espagnols.

Le 23 novembre est donc férié en Géorgie sous le nom de Giorgoba (გიორგობა). La fête attire des milliers de personnes à Tbilissi ou à Mtskheta, l’ancienne capitale, le centre religieux du pays ou encore dans l’une des très nombreuses églises ou chapelles Saint-Georges qui se dresse sur la moindre colline du pays.

Une vielle tradition, antérieure au christianisme, veut que l’on sacrifie un mouton ce jour-là. Les bergers descendus vers Tbilissi les vendent chaque 23 novembre en plusieurs endroits de la capitale :  près du pont Digmi, de la station de métro Sarajishvili, des ponts Zahe, Varketili.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 novembre 2021

 
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Éthiopie, Vies de saint, 29 août Bruno Teissier Éthiopie, Vies de saint, 29 août Bruno Teissier

29 août : En Éthiopie, on fête Takla, le saint le plus populaire du pays.

Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.

 

Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.

Diacre puis prêtre dès l’âge de 22 ans, Takla Haymonot ( አቡነ ተክለ ሃይማኖት) aurait été inspiré par l’archange saint Michel qui le poussa à parcourir quarante années durant son pays, convertissant ses compatriotes, suivi par des centaines de disciples. Il passa les trente dernières années de sa vie dans une grotte, se livrant à des pratiques ascétiques surprenantes. On dit qu’il ne pouvait ni s’asseoir ni se coucher, mais passait le plus clair de son temps en extase. Décédé à l’âge de 99 ans (en 1313) on lui attribue de nombreux miracles.

Son œuvre perdura avec la création de communautés religieuses, toutes rattachées au monastère de Debré Libanos. Une église porte son nom au Caire, une autre à Alexandrie.

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Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Irlande, Vies de saint Bruno Teissier Irlande, Vies de saint Bruno Teissier

31 juillet : le Reek Sunday des Irlandais, jour de pèlerinage au Croagh Patrick

Un pèlerinage est organisé en l'honneur de Saint Patrick dans le comté de Mayo, en Irlande.

 

Le dernier dimanche de juillet, le Reek Sunday (Domhnach na Cruaiche) des milliers de pèlerins gravissent la montagne la plus sacrée d'Irlande, Croagh Patrick (764 mètres) dans le comté de Mayo.

Ce pèlerinage est organisé en l'honneur de saint Patrick qui aurait passé quarante jours à jeûner sur la montagne au Ve siècle. Des messes ont lieu au sommet, où se trouve une petite chapelle. Certains escaladent la montagne pieds nus, comme un acte de pénitence. D’autre suivent tout un rituel qui implique de prier en marchant dans le sens du soleil autour des caractéristiques de la montagne : sept fois autour du cairn de Leacht Benáin ( tombe de Benan ), quinze fois autour du périmètre circulaire du sommet, sept fois autour de Leaba Phádraig (lit de Patrick), puis sept fois fois autour de trois anciens cairns funéraires connus sous le nom de Reilig Mhuire (cimetière de Marie).  Jusqu'en 1970, il était de tradition pour les pèlerins de gravir la montagne après le coucher du soleil.

Le pèlerinage, dit aussi du Garland Sunday, a lieu chaque année depuis au moins 1 500 ans. Il est probable qu'il soit antérieur au christianisme et était à l'origine un rituel associé au festival de Lughnasadh . Entre 15 000 et 30 000 pèlerins y participent (sur un total annuel de plus de 100 000) conduit par l’archevêque de Tuam mène l'ascension chaque année.

 
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Bulgarie, Vies de saint, orthodoxes, 24 mai, Langues, écritures Bruno Teissier Bulgarie, Vies de saint, orthodoxes, 24 mai, Langues, écritures Bruno Teissier

24 mai : les Bulgares fêtent leur alphabet

En Bulgarie, quelques manifestations célèbrent l’écriture slave (ou cyrillique), l’éducation et la culture bulgares. C’est en Bulgarie, vers 850, qu’est née une nouvelle écriture, mais celle-ci n’a rien à voir à celle que l’on nomme aujourd’hui cyrillique et qui est une adaptation de l’alphabet grec aux langues slaves.

 

Comme chaque année, le pape François reçoit ce matin au Vatican une délégation bulgare, en l’honneur de saint Cyrille et saint Méthode, fêtés aujourd’hui par l’Église orthodoxe (le 14 février par ­l’Église romaine, le 11 mai par les Églises d’Orient qui suivent le calendrier julien).

Cela dit, l’entente entre les Églises n’est pas encore à l’ordre du jour. En mai 2019, lors de sa visite en Bulgarie, le pape François s’est retrouvé à prier seul dans la grande cathédrale de Sofia face aux icônes de Cyrille et Méthode. Seul, car l’Église orthodoxe locale avait refusé de se joindre au chef de l’Église catholique pour les célébrations.

Simultanément, en Bulgarie, quelques rares manifestations vont célébrer l’écriture slave (ou cyrillique), l’éducation et la culture bulgares. Le 24 mai est connu comme la Journée de l'éducation et de la culture bulgares et de la littérature slave (Ден на българската просвета и култура и на славянската писменост).

C’est bien en Bulgarie, vers 850, que nait une nouvelle écriture, mais c’est du glagolitique qu’il s’agit. Une écriture compliquée qui ne sera pas utilisée très longtemps. En fait, elle sera vite remplacée par l’alphabet grec réaménagé pour les langues slaves, un alphabet qu’on appelle le cyrillique, du nom de l’un de ses soi-disant inventeurs, Cyrille et Méthode (selon une légende inventée par des slavophiles tchèques au XIXe siècle).

Ce nouvel alphabet, issu du grec, dépasse les frontières de la Bulgarie et se veut universel et démocratique. Elle vise à offrir à tous les peuples de langue slave un accès égal à la connaissance, qu’elle soit spirituelle ou scientifique. De nos jours, l’alphabet cyrillique est employé non seulement par les Bulgares, mais aussi les Serbes, les Ukrainiens, les Russes...

La Russie, qui ne voulait pas être en reste, a fait du 24 mai la Journée nationale de la littérature et de la culture slaves (Национальный день славянской письменности и культуры). La légende veut que ce soit le 24 mai 863 dans la ville de Pliska, alors capitale de la Bulgarie, que les frères de Thessalonique Cyril et Methodius aient annoncé l'invention de l'alphabet slave. Mais, c’est une légende.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1213, Géorgie, Vies de saint, 14 mai Bruno Teissier 1213, Géorgie, Vies de saint, 14 mai Bruno Teissier

14 mai : la Sainte-Tamar, fête patriotique et religieuse en Géorgie

En Géorgie, on fête Tamaroba, une célébration en hommage à Tamar la Grande, une reine qui a gouverné la Géorgie de 1184 à 1213. Son règne est considéré comme le point culminant de l'âge d'or géorgien.

 

L’Église orthodoxe géorgienne commémore la Sainte-Tamar ou la Tamaroba (თამარობა). Cette fête rend hommage à Tamar la Grande, une reine qui a gouverné la Géorgie de 1184 à 1213. Son règne est considéré comme le point culminant de l'âge d'or géorgien.

Tamar, née vers 1160 est la fille du roi George III de Géorgie et de son épouse Burdukhan, dont le règne a été marqué par des rébellions de la noblesse cherchant à le détrôner. Le roi a réprimé les révoltes et couronné Tamar, âgée de 18 ans, co-dirigeante du royaume afin de faire d'elle son successeur légitime. Après la mort de son père en 1184, Tamar est devenue à 24 ans, la seule monarque de Géorgie avec le titre de roi ("mepe") et non de reine ("dedopali"). Son règne de 29 ans a vu le pays maintenir un État unifié avec une économie forte, une bureaucratie bien organisée, un équilibre prudent entre le pouvoir de l'État et de l'Église, des relations harmonieuses entre les différents groupes ethniques du Royaume et un épanouissement des arts. La reine a ensuite été romancée et idéalisée dans la culture géorgienne. Tamar la Grande a été canonisée par l'Église orthodoxe géorgienne. Son jour de fête est connu en Géorgie sous le nom de "Tamaroba". Ce n'est pas un jour férié, mais il est célébré dans les églises de tout le pays.

Tamar (et ses dérivés Tamara, Tamuna, Tamila, Tata, Tato, Tamta et bien d'autres) est l'un des prénoms les plus courants en Géorgie avec Nino, Mariam et Natia. Chaque 14 mai, les principales célébrations se déroulent à Akhaltsikhe où se trouve un monument en son honneur. #tamaroba

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Géorgie, Vies de saint, 12 mai Bruno Teissier Géorgie, Vies de saint, 12 mai Bruno Teissier

12 mai : la Saint-André des Géorgiens

Jour férié en Géorgie où on célèbre l’apôtre André, fondateur de l’Église de Géorgie.

 

Les Géorgiens célèbrent l’apôtre André, fondateur de leur Église. La Saint-André (წმინდა ანდრიას დღე) est un jour férié et chômé depuis 2019.

Ce jour de fête en Géorgie célèbre saint André, le père de l’Église orthodoxe de Géorgie. De nombreuses fêtes et processions accompagnent cette journée. La Géorgie est certainement l’un des pays les plus anciennement christianisés au monde. Le christianisme en devint la religion officielle dès le IVe siècle, suite à la conversion du souverain d’Ibérie (ou Ivérie, ancien nom de la Géorgie) le roi Mirian III (saint Miran) et son épouse, la reine Nana. Si c’est sainte Nino (fêtée le 15 décembre), fille d’un général romain, qui évangélisa à cette époque le pays, c’est saint André qui prêcha la parole du Christ dès le Ier siècle dans le Caucase et tout autour de la mer Noire.

Né en Galilée, frère de l’apôtre Pierre, André est considéré comme le premier disciple de Jésus, d’où son nom de « Protocletos » (soit le « premier nommé » dans la tradition orthodoxe). Il meurt en martyr sur la croix en 60. Il est aussi le patron de la marine russe et de l’Église roumaine.

L’Église orthodoxe autocéphale apostolique de Géorgie le fête une seconde fois, le 13 décembre, jour de sa mort. En Occident, il est fêté le 30 novembre (du fait du change due calendrier).

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Bulgarie, Armée, Fête agraire, Vies de saint, orthodoxes, 6 mai Bruno Teissier Bulgarie, Armée, Fête agraire, Vies de saint, orthodoxes, 6 mai Bruno Teissier

6 mai : la Saint-Georges des Bulgares, jour de bravoure de l'armée

Ce jour férié en Bulgarie est à la fois une journée de défilés militaires le matin, en l’honneur de l’armée, et de pique-nique en famille l’après-midi.

 

Ce jour férié en Bulgarie est à la fois une journée de défilés militaires le matin, en l’honneur de l’armée, et de pique-niques en famille, l’après-midi.

La Saint-Georges (Гергьовден) est fêtée ici le 6 mai, car l’église bulgare suit toujours le calendrier julien. En occident, elle est célébrée le 23 avril, notamment en Angleterre dont c’est le saint patron. Depuis 1880, en Bulgarie (avec une interruption tout de même de 1946 à 1993 sous le régime communiste), la Saint-Georges (Gergyovden) est connue en Bulgarie comme le Jour de la bravoure de l’armée (Ден на храбростта и празник на Българската армия).

L’église bulgare célèbre ce jour-là saint Georges le Victorieux. Le personnage est un officier romain, originaire de Cappadoce, devenu chrétien, qui refuse de refuse de se prêter aux cérémonies religieuses ordonnées par l’Empereur Dioclétien. Il sera mis à mort en Palestine pour refuser d’obéissance. Plus tard s'ajoutera, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon ou l’ennemi si on en fait un symbole militaire.

L’étymologie de Georges fait néanmoins de lui, aussi, un personnage qui travaille la terre. Depuis des siècles, la Saint-Georges est un fête agraire très importante et très populaire dans les Balkans, ainsi qu’en Turquie (Hidirellez) où elle est toujours très fêtée même si le pays est majoritairement musulman. Elle se passe en plein air, en famille autour un grand feu où on fait rôtir des moutons. Cette année, en raison de la pandémie, la fête ne pourra pas avoir lieu, aussi bien en Turquie qu’en Bulgarie ou ailleurs. D’ailleurs, en raison de problèmes d’approvisionnement, la viande de mouton risque de manquer en Bulgarie où 80% des stock ont été consommés pour les fêtes de Pâques.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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10 février : le naufrage de Saint Paul, fête religieuse et nationale à Malte

Les Maltais sont convaincus que l’apôtre Paul a fait naufrage près de leur archipel et qu’il a évangélisé leur pays, la commémoration de l’événement est un jour férié et chômé.

 

Les Maltais sont convaincus que l’apôtre Paul a fait naufrage près de leur archipel (et non au large des côtes croates comme l’affirment les historiens) et qu’il a évangélisé les îles. Cet événement est considéré comme l'un des plus grands moments de l'histoire de Malte au point que la Fête du naufrage de Saint Paul (San Pawl Nawfragu) a été déclarée jour férié officiel. La célébration principale a lieu, bien sûr, en l'église du Naufrage de Saint-Paul à La Valette, la capitale de Malte, avec deux messes successives à 7h et 8h suivi d’une grande procession. Chaque 10 février, l’effigie en bois de l'apôtre Paul (une statue du XVIIe siècle) défile dans les rues de la ville, sous les applaudissements du public et les confettis lancés des fenêtres.  À 12h00, c’est le tir des canons de la batterie de salut pour commémorer la fête du naufrage de St Paul (Feast of St. Paul's Shipwreck). Après la cérémonie religieuse, la procession prend vite l’allure d’un véritable carnaval parcourant la capitale.

En effet, selon la légende, saint Paul (Paul de Tarse) aurait fait naufrage à Malte, en l’an 60. Il venait de passer deux années en prison à Césarée, siège de l’autorité romaine en Palestine et naviguait vers Rome pour être jugé (comme citoyen romain), en compagnie d’autres prisonniers. Une terrible tempête se déchaîna qui laissa penser à l’équipage aussi bien qu’aux prisonniers que le naufrage était inévitable et son issue fatale. Mais Paul les rassura et leur dit : « Vous sortirez tous sains et saufs de ce naufrage. Cette nuit, un ange m’est apparu et m’a dit : « Paul, tu n’as rien à craindre ; il faut que tu comparaisses devant l’empereur romain. Et Dieu sauvera tous tes compagnons » » De fait, les 276 occupants du bateau parvinrent à rejoindre la côte maltaise sans dommage, selon les promesses de l’ange ! Trois mois plus tard, Paul était embarqué sur un autre bateau vers Rome où il devait être jugé puis décapité.

Le passage de Paul à Malte, s’il fut bref, a laissé de nombreuses traces et on lui attribue plusieurs miracles. Ainsi, accueilli à Mdina, dans le palais du gouverneur romain Publius, il guérit miraculeusement le père de ce dernier de la dysenterie. Publius se convertit et devient le premier évêque catholique de Malte. Mais Paul prêcha aussi l’Évangile à une population qui affluait, intriguée par cet homme, tout à la fois faiseur de miracles et ardent prédicateur !

De nos jours, la figure de saint Paul hante encore l’archipel, à commencer par l’imposante statue du saint, érigée en 1845 sur la côte même où le bateau échoua. Patron de Malte bien sûr et de différentes paroisses de l’île, on visite les catacombes qui portent son nom mais qui datent des IVe et Ve siècles tout près de la grotte où il séjourna durant trois mois. Légende ou pas, il est avéré que Malte fut la première colonie romaine à se convertir au christianisme.

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Serbie, orthodoxes, Vies de saint, 27 janvier Bruno Teissier Serbie, orthodoxes, Vies de saint, 27 janvier Bruno Teissier

27 janvier : la Saint-Sava, fête religieuse et nationale pour les Serbes

Saint Sava est vénéré comme le fondateur de l'Église orthodoxe serbe indépendante, c’est aussi un héros patriotique serbe, un symbole au service des ambitions géopolitiques de la Serbie.

 

Saint Sava est vénéré comme le fondateur de l'Église orthodoxe serbe indépendante. Sa fête tombe le 27 janvier du calendrier grégorien (14 janvier du calendrier julien auquel l’Église de Serbie est restée fidèle). Depuis 1830, saint Sava il est aussi le patron des écoliers serbes. La Saint-Sava est donc un jour de congé pour les étudiants en Serbie. Quant aux écoliers, ils participent à des récitals à l'église. Sa fête est aussi l’occasion de discours patriotiques.

Rastko Nemanjić est né en 1174. Il était le plus jeune fils de Stefan Nemanja, le Grand jouant serbe (grand prince). À l’insu de ses parents, à peine âgé de  16 ans, il suit un moine qui l’emmène au mont Athos où il devient lui-même moine sous le nom de Sava.  Il fonde le monastère serbe de Chilandar au Mont-Athos pour les moines serbes. Son frère, le Grand Joupan de Serbie, Stefan Nemanjić est sacré roi de Serbie, en 1217, avec une couronne envoyée de Rome par le pape Honorius III, le sacre royal ayant été prodigué vraisemblablement par un cardinal. Deux ans plus tard (1220), Sava se rend à Nicée, afin d’être consacré premier archevêque de Serbie par le patriarche œcuménique Manuel Ier, avec l’approbation de l’empereur Théodore Ier Lascaris. C’est ainsi que l’Église serbe est restée dans le giron de l’orthodoxie et est devenue autocéphale (indépendante). Sava en est le premier législateur. 

Canonisé sept ans après son décès en 1236, Sava est désormais appelé saint Sava. Ses reliques ont été l’objet d’une telle vénération, y compris par des catholiques et même des musulmans, que le grand vizir Sinan Pacha décida, en 1594, de les brûler pour ruiner le patriotisme serbe. C’était une action de représailles contre les Serbes qui portaient l’effigie de ce saint sur leurs étendards lors de leurs révoltes.

Le 27 janvier est fêté depuis 1893 (avec une interruption durant la période communiste). Cette journée est une journée particulière dans les écoles, collèges et lycées de Serbie, car saint Sava est le saint patron des “étudiants et du savoir”. On a, d’ailleurs, appelé Projet Rastko (son prénom de naissance) une bibliothèque électronique de la culture serbe.

À Belgrade, on a construit récemment une très grande église baptisée Saint-Sava (Храм Светог Савe), qui domine la ville. Elle a été édifiée sur le lieu même où le cercueil du saint a été brulé par les Turcs. Avec ses 3500 m2, elle peut accueillir plus de 10 000 fidèles. C’est la plus grande église orthodoxe du monde. À peine achevée, Vladimir Poutine l’a visité, en janvier 2019, et a promis que l'État russe financerait une partie des travaux restants du revêtement en mosaïque. Suite à la conversion de Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée en juillet 2020, le patriarche de Serbie Irinei et le président de Serbie Aleksandar Vučić  ont, en août 2020, exprimé le souhait que l’église Saint-Sava remplace symboliquement Sainte-Sophie, dont elle est grandement inspirée, et devenir une ″Nouvelle Sainte-Sophie″, tel un avant poste orthodoxe face à l’Occident. Le culte de saint Sava s’inscrit depuis très longtemps dans le projet géopolitique serbe, et même russe.

De nombreuses églises ont été dédiée à saint Sava, c’est le cas de la cathédrale orthodoxe serbe de Paris, située 23 rue du Simplon. C'est aussi le siège épiscopal de l'éparchie d'Europe occidentale de l'Église orthodoxe serbe.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 janvier 2022

 

Détail d’une fresque du monastère de Studenica

Saint-Sava de Belgrade

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