L’Almanach international

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1992, Bosnie-Herzégovine, armée, 12 mai Bruno Teissier 1992, Bosnie-Herzégovine, armée, 12 mai Bruno Teissier

12 mai : les Serbes de Bosnie célèbrent leur bien peu glorieuse armée

C’est une armée qui est tout sauf glorieuse en raison du nombre de crimes de guerre commis pendant ses années d’activité, qui est glorifiée aujourd’hui par les autorités de la Republika Srpska, l’entité autonome serbe de la Bosnie-Herzégovine.

 

Cette date du 12 mai est avec le 9 janvier, considérée par les autorités serbes de Bosnie-Herzégovine, comme l’une des plus importantes de l’histoire de l’entité serbe qui revendique son autonomie. C’est l’anniversaire de la formation de l’Armée de la Republika Srpska (Војска Републике Српске, abrégée en « VRS »), le 12 mai 1992, sur les décombres de l’Armée yougoslave en pleine déliquescence.

La possession de cette force a permis aux autorités nationalistes locales de faire valoir ses vues lors des accords de Dayton, le 21 novembre 1995. Cette armée qui a eu jusqu’à 185 000 hommes, n’existe plus aujourd’hui. Le 1er janvier 2006, elle s’est intégrée à l’Armée de la république de Bosnie-Herzégovine, dont elle est aujourd’hui une composante. La Republika Srpska continue néanmoins d’en célébrer chaque année l’anniversaire, sous le nom de Journée de l'armée de la Republika Srpska et du troisième régiment d'infanterie (Дан Војске Републике Српске и Трећег пјешадијског пука). Ce jour-là, les forces armées présentent localement organisent des cérémonies. L’Église, toujours proche du pouvoir, prévoit des offices religieux. Des messes sont dites pour les 23 000 soldats tombés pendant le conflit yougoslave. Les militaires ouvrent les casernes aux habitants et notamment aux enfants des écoles. Comme en Serbie et en Russie, la chose militaire est largement valorisée par les nationalistes qui occupent le pouvoir. Milorad Dodik, le Premier ministre (extrême droite) de la Republika Srpska  se désole chaque 12 mai de la disparition de cette armée, laquelle a pourtant commis de nombreux massacres.

Son commandant en chef, Ratko Mladić, surnommé le boucher des Balkans, a été condamné à la prison à perpétuité par le TPIY pour génocide et crime de guerre, en particulier le bombardement de population civile à Sarajevo et le terrible massacre de Srebrenica. L’épopée guerrière de cette armée est tout sauf glorieuse en raison du nombre de crimes de guerre commis pendant ses années d’activité. Les autorités serbes préfèrent taire cette réalité et célébrer le mythe d’une armée patriotique qui aurait défendu le peuple serbe.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 mai 2023

 
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Géorgie, Vies de saint, 12 mai Bruno Teissier Géorgie, Vies de saint, 12 mai Bruno Teissier

12 mai : la Saint-André des Géorgiens

Jour férié en Géorgie où on célèbre l’apôtre André, fondateur de l’Église de Géorgie.

 

Les Géorgiens célèbrent l’apôtre André, fondateur de leur Église. La Saint-André (წმინდა ანდრიას დღე) est un jour férié et chômé depuis 2019.

Ce jour de fête en Géorgie célèbre saint André, le père de l’Église orthodoxe de Géorgie. De nombreuses fêtes et processions accompagnent cette journée. La Géorgie est certainement l’un des pays les plus anciennement christianisés au monde. Le christianisme en devint la religion officielle dès le IVe siècle, suite à la conversion du souverain d’Ibérie (ou Ivérie, ancien nom de la Géorgie) le roi Mirian III (saint Miran) et son épouse, la reine Nana. Si c’est sainte Nino (fêtée le 15 décembre), fille d’un général romain, qui évangélisa à cette époque le pays, c’est saint André qui prêcha la parole du Christ dès le Ier siècle dans le Caucase et tout autour de la mer Noire.

Né en Galilée, frère de l’apôtre Pierre, André est considéré comme le premier disciple de Jésus, d’où son nom de « Protocletos » (soit le « premier nommé » dans la tradition orthodoxe). Il meurt en martyr sur la croix en 60. Il est aussi le patron de la marine russe et de l’Église roumaine.

L’Église orthodoxe autocéphale apostolique de Géorgie le fête une seconde fois, le 13 décembre, jour de sa mort. En Occident, il est fêté le 30 novembre (du fait du change due calendrier).

Pour suivre les fêtes religieuses et traditionnelles, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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1806, Finlande, Langues, 12 mai Bruno Teissier 1806, Finlande, Langues, 12 mai Bruno Teissier

12 mai : la Journée du Patrimoine finlandais

La Journée du Patrimoine finlandais célèbre un philosophe né en 1806, un 12 mai, et mort en 1881. Il s’agit de Johan Vilhelm Snellman qui a œuvré toute sa vie à faire du finnois une langue. Laquelle ne deviendra la langue officielle de la Finlande au côté du suédois, qu’en… 1917.

 

La Journée du Patrimoine finlandais (Suomalaisuuden päivä) célèbre un philosophe né en 1806, un 12 mai, et mort en 1881. Il s’agit de Johan Vilhelm Snellman qui a œuvré toute sa vie à faire du finnois une langue. Toutefois, celle-ci ne deviendra la langue officielle de la Finlande au côté du suédois, qu’en… 1917.

Au XIXe siècle, le suédois était la langue des élites culturelles et le russe, celle de l’administration. La Finlande, n’avait jamais existé en tant qu’État. Pendant des siècles, Elle n’a été qu’une province suédoise, puis russe. Le finnois était la langue des paysans , elle était très peu écrite jusqu’à la publication, en 1835, du Kalevala, la grande épopée nationale qui est célébrée chaque 28 février. Ce n’est qu’au cours du XXe siècle que le finnois s’est imposé comme langue littéraire, même si, aujourd’hui encore, certains écrivains finlandais continuent d’écrire en suédois, idiome qui demeure la langue maternelle d’une petite minorité des Finlandais.

En 1863, Snellman est devenu membre du Sénat. En tant que chancelier de l'Échiquier, il a fait appliquer le décret linguistique de l'empereur de Russie, mais aussi le rétablissement du Parlement de Finlande et l'introduction finale du markka finlandais qui a remplacé le rouble russe comme monnaie de la Finlande.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Johan Vilhelm Snellman sur billet de 1976

Johan Vilhelm Snellman sur billet de 1976

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