L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
30 août : le Pérou célèbre Rose de Lima, sa sainte patronne
Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde et une des plus populaires dans l’Amérique hispanique.
On ne se sait pas quand a été instituée cette fête qui figure dans le calendrier romain depuis 1727. Elle est fêtée le 23 août, la veille de l’anniversaire de sa mort (le 24 août 1617), sauf au Pérou qui la célèbre le 30 août, comme c’était le cas autrefois dans toute l’Amérique, dont elle est la patronne, comme elle est celle du Pérou et des Philippines, mais aussi de la ville de Lima, de la police nationale et de l'université catholique pontificale du Pérou.
Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde. Tous les ans, à l’occasion de sa solennité le 30 août, le Jour de Sainte Rose de Lima (día de la Santa Rosa de Lima), une cérémonie religieuse réunit les autorités du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est dédié. Ses biographes attribuent environ 119 miracles à Santa Rosa de Lima , dont plusieurs se sont produits à titre posthume.
De nombreux Péruviens se rendent au Puits des Vœux, situé dans le Sanctuaire de Santa Rosa, avenue Tacna, pour laisser une lettre de vœux à la sainte. D'autres profite de ce jour férié et chômé pour faire une escapade à Santa Rosa de Quives, une ville située à 60 kilomètres de Lima, où se trouve la maison de la sainte.
Elle est peu connue en France, même si l’église Saint-Exupère de Toulouse abrite une statue de la sainte. En revanche, au Québec, le quartier de Sainte-Rose de Laval, la rue Rose-de-Lima à Montréal dans le quartier Saint-Henri ainsi qu'un village d'Abitibi nommé Sainte-Rose de Poularies, ont été baptisés en son honneur.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2024
29 juin : c’est la Saint-Pierre, la fête des pêcheurs
Dans les ports de Provence et du Languedoc, la Saint-Pierre est la fête des pêcheurs, occasion d’une procession traditionnelle transportant la statue de saint Pierre de l’église jusqu’au port. Cette fête est également très populaire sur les côtes latino-américaine, notamment au Pérou et en Équateur, mais aussi dans les Caraïbes.
Dans les ports de Provence et du Languedoc, la Saint-Pierre est la fête des pêcheurs, occasion d’une procession traditionnelle transportant la statue de saint Pierre de l’église jusqu’au port, comme c’est le cas à Antibes, à Sète, à Nice ou au Grau du Roi. Le 28 au soir, dans le petit port de Gruissan, la sérénade traverse les rues du village avec la « musicalité maritime » bien connue du réveil gruissanais. Le lendemain, c’est le « jour de gloire ». Le cortège part de la Prud’homie, jusqu’à l’église Notre Dame de l’Assomption pour célébrer la grand’messe. C’est là, que les pêcheurs gruissanais portent la barque d’apparat (symbolisant le travail) et un cierge allumé (qui exprime la foi) jusqu’au buste du saint placé dans le chœur de l’église.
Certaines localités, comme Cassis, la Seyne-sur-Mer ou Antibes, ont cependant déplacé la fête au dernier week-end de juin, ce qui permet aux festivités de s’ouvrir par un feu d’artifice le vendredi soir et de se terminer le dimanche soir par une grande sardinade et une soirée dansante. À Agde, pour des raisons touristiques, la fête a même été reportée au premier week-end de juillet. Cette année, elle débutera le vendredi 7 juillet avec arrivée de la statue de Saint-Pierre à 21h par le fleuve Hérault avec animations, danses traditionnelles, peña… Place de la Marine. Le lendemain, au Grau d’aide, la sardinade sera accompagnée de musiques gitanes. Le dimanche, une gerbe sera jetée à l’eau en mémoire des pêcheurs disparus en mer. À Nice, la fête de la Festa de San Peïre (en nissart), débute par une messe à l'église Notre-Dame-du-Port puis se poursuit par une procession des pêcheurs depuis l’église jusqu'au port rythmée par des musiques et des danses folkloriques.
Dans les Caraïbes, principalement à la Jamaïque, une Journée internationale des pêcheurs est célébrée chaque 29 juin. Saint Pierre, l'un des douze premiers apôtres et le premier évêque de Rome, était à l'origine un pêcheur du lac de Tibériade. Pour cette raison, il est vénéré comme le saint patron des pêcheurs. Chaque 29 juin, l'Église catholique célèbre dans une même fête liturgique les apôtres saint Pierre et saint Paul. Le choix d'une seule date pour célébrer ces deux grandes figures s'est opéré après la réforme liturgique en 1970. Jusque-là, saint Pierre était fêté le 29 juin et saint Paul le lendemain.
De fait la Saint-Pierre et Saint-Paul est un jour férié dans certains pays catholiques : Malte, Chili, Pérou, Italie, Colombie et dans certains cantons suisses. Sur la côte péruvienne, dans les ports de Chorillos et de Lurin, la figure de saint Pierre est venue se superposer à celle du dieu fondateur Naylamp lors de cérémonie visant à bénir l’eau pour une bonne pêche tout au long de l’année. La a San Pedro y San Pablo est également très fêtée en Équateur.
Simon (alias Pierre) était le fils de Jonas, vivait à Capharnaüm où il est pêcheur sur le lac de Tibériade, avec son frère André. Un jour, il a rencontré Jésus qui lui a dit : « Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d’hommes. » Il décida alors de tout quitter pour le suivre. Jésus lui donnera le nom araméen de « Képha », mot qui signifie « rocher » qui deviendra « Petrus » en latin, puis « Pierre » en français. « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église » (Matthieu, XVI, 17).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juin 2024
31 octobre : au Pérou, c'est la Journée de la chanson créole
La célébration de ce genre culturel métissé, une musique faite de chansons européennes, africaines et andines, est aussi une célébration de l’identité nationale péruvienne.
La journée du 31 octobre est fériée au Pérou, c’est la Journée de la chanson créole (Día de la Canción Criolla), aujourd’hui en concurrence avec Halloween, importée d’Amérique du Nord. Cette année, elle permet un grand week-end de quatre jours.
C’est le président péruvien Manuel Prado Ugarteche qui a instituée cette Journée de la chanson créole, le 18 octobre 1944, jour de la fête catholique du Seigneur des Miracles. En valorisant un genre musical symbole du métissage culturel du pays, le président voulait renforcer la conscience nationale. Cette journée est ouverte chaque année par une cérémonie de lever de drapeau à Lima et à Callao, au son de l’hymne national.
Ce n'est qu’après la mort de Lucha Reyes, le 31 octobre 1973, la célébration a a été déplacée, en son honneur, au 31 octobre. Lucha Reyes, dite La Morena de Oro del Perú, était une chanteuse afro-péruvienne morte à 37 ans en pleine gloire. Cette grande voix de la chanson créole, repose au cimetière d'El Angel de Lima, sa tombe est abondamment fleurie chaque 31 octobre.
La musique Criollo dans sa forme moderne est née au début du XXe siècle à Lima, dans les Barrios Altos, Rimac et La Victoria. C’est un métissage de musiques européennes, andines et africaines. Ses genres les plus populaires sont la marinera, les vals et tondero péruviens, la polka, le festejo, les coplas de amor fino, la zamacueca et le lando. El plebeyo, La flor de la canela, Contigo Perú, Y se llama Perú… sont les titres des chansons les plus connues.
À Lima, la fête a commencé le 27 octobre dans le quartier de Lince et se poursuivra jusqu'au mardi 1er novembre dans le Parque de Los Bomberos. Plus de 30 exposants présentent une gastronomie diversifiée de plats créoles. Un hommage est rendu à deux grands personnages de notre musique créole, Augusto Polo Campos et Lucila Campos. Le fils du célèbre compositeur, Marco Polo Campos, et la fille de la célèbre chanteuse, Zoila Campos, sont présents. Ce 31 octobre, il aura lieu à La peña de Don José (avenida Nicolás de Piérola, 938 - Lima) avec une collection de musique créole sur vinyle accompagnée d'une vague moderne de cumbias.
Mais, le Pérou n’échappe pas lui non plus à l’influence nord américaine, des fêtes d’Halloween sont égalementorganisées dans différents parcs ou centres commerciaux de la ville. Des cimetières, comme le cimetière Presbítero Matías Maestro, dans le quartier de Barrios Altos, proposent même des visites nocturnes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
24 juin : la fête du soleil des Incas
Les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi). La dernière avait eu lieu en 1535…
On se croirait un peu dans une scène de Tintin et le Temple du soleil. À Cuzco, au Pérou, les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi).
La dernière avait eu lieu en 1535, en présence de l’empereur des Incas. À l’époque, cette fête, la plus importante de l’année, se déroulait le 21 juin et faisait figure de jour de l’an. Elle marquait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau.
Le grand spectacle qu’elle présente a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique. Il se déroule le 24 juin sur l’esplanade de Sacsayhuaman, à 2 km de Cuzco, dont la place d’Armes est trop exiguë pour accueillir les quelque 100 000 spectateurs dont certains ont payé cher des places dans des tribunes pour assister à ce spectacle “haut en couleur”, comme l’on dit dans les guides touristiques.
Plus récemment, Quechuas, Aymara et d’autres peuples amérindiens ont, eux aussi, renoué avec des célébrations du solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud).
Pour suivre les fêtes religieuses et traditionnelles, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses
5 novembre : à Puno, au Pérou, on célèbre la naissance de l'Empire inca
Le monde inca serait né un 5 novembre sur les bords du lac Titicaca, au sud du Pérou…
Selon une légende cultivée par l’office du tourisme local, le monde inca serait né un 5 novembre sur les bords du lac Titicaca, au sud du Pérou. La ville de Puno organise chaque année une grande fête identitaire et folklorique, inspirée par cette civilisation disparue : la leyenda que dio comienzo a la fundación del Imperio Incaico
Le Titicaca, aux confins de la Bolivie et du Pérou, est le lac navigable le plut haut du monde (3812 m d’altitude). C’est sur l’une de ses îles flottantes (constituées de roseaux) que démarre une fête singulière. Deux bateaux traditionnels en roseaux quittent l’île d’Uros entre 7 et 8 heures du matin, chargés de personnes en costume inca tel qu’on les découvre sur les rares documents qui restent de cette civilisation qui prospéra du XIIIe au XVIe siècle. Il s’agit de Manco Cápac et de Mama Ocllo, ainsi que de leur suite. Selon une légende inca, un homme et une femme, fils et fille du dieu soleil, seraient sortis des eaux du lac Titicaca pour débarquer près de la future ville de Puno et partir à la recherche d’un lieu propice à la fondation de l’Empire inca. La baguette d’or que leur a confié le dieu, leur indiquera le site de Cuzco, « nombril » du monde, capitale du futur empire.
Le frère et la sœur vont former un couple à l’origine des empereurs incas. Dès 10 heures, la foule se presse sur les rives du lac pour accueillir les deux bateaux chargés des deux personnages emblématiques (joués par des comédiens) et leur suite. L’avenue qui conduit au stade Torres Belón est noire de monde. Après avoir salué la foule, le couple et son cortège vont lentement fendre la foule jusqu’au stade où se tiendra l’essentiel des festivités, lesquelles débutent par de longues incantations, autrefois interrompues par le sacrifice d’un lama. Aujourd’hui, pour ne pas heurter la sensibilité du public, toute mise à mort d’animal a été supprimée du programme. Celui-ci se poursuit avec un concours de danses amérindiennes qui a les faveurs du public. Le stade de Puno est plein, plusieurs milliers de personnes assistent à ce spectacle donné en langue quechua par plus de 600 artistes. La diablata, la fameuse danse des diables, est toujours la plus remarquée. Cette journée du 5 novembre est l’apogée d’une semaine de fête qui a commencé le 1er novembre et se poursuit jusqu’au 7 novembre.
Hier, le 4 novembre, la ville de Puno fêtait aussi son anniversaire de manière plus discrète, par des concerts en plein air. Elle a été fondée en 1688 par les Espagnols. Mais, en 2018, pour les 350 ans de la cité, la fête avait été bien plus fastueuse.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 novembre 2021
19 octobre : journée de l'amitié péruvo-africaine
Une célébration qui rend hommage aux cultures africaines à travers la musique, la gastronomie… mais aussi aux 10% de Péruviens d’origine africaine
Au Pérou, c’est la Journée de l'amitié péruvo-africaine (Día de la Amistad Peruano-Africana). Cette célébration annuelle, chaque 19 octobre, est organisée par le ministère des Affaires étrangères du Pérou en collaboration avec une douzaine d’ambassades africaines à Lima. Il rend hommage aux cultures africaines à travers la musique, la gastronomie…
La date, le 19 octobre, a été choisie en hommage à Samora Machel, ancien président du Mozambique et leaders de la décolonisation de l'Afrique, décédé ce jour-là en 1986.
Cette date est aussi une occasion de célébrer les racines africaines du Pérou : 10% de la population du pays descend des esclaves apportés par les conquistadors espagnols et libérés e 1854.
28 juillet : le Pérou fête son bicentenaire et intronise un nouveau président
Le Pérou célèbre les deux cents ans de son indépendance par deux jours de fête. Son nouveau président prendra ses fonctions le lendemain, 29 juillet. Il prêtera symboliquement serment dans la pampa de la Quinua, site de la célèbre bataille de Ayacucho.
Le Pérou célèbre les deux cents ans de son indépendance par deux jours de fête. Son nouveau président prendra ses fonctions demain, 29 juillet. Il prêtera symboliquement serment demain dans la pampa de la Quinua, site de la célèbre bataille d’Ayacucho. Des dirigeants de pays voisins ainsi que le roi Felipe VI d'Espagne participeront à la cérémonie.
Le pays a obtenu son indépendance grâce au général hispano-argentin José de San Martín qui a envahi le Pérou et occupaé la capitale Lima avant de déclarer l'indépendance du Pérou le 28 juillet 1821. C’est l'anniversaire de cet événement qui est célébré comme le jour de l'indépendance du Pérou.
Les célébrations du Jour de l'Indépendance au Pérou (Día de la Independencia del Perú) durent officiellement deux jours, désignés conjointement sous le nom de Fiestas Patrias peruanas (« Fêtes nationales péruviennes »). Le 28 juillet, les Péruviens célèbrent l'indépendance du pays et le 29 juillet, ils honorent les Forces armées et la Police nationale du Pérou. Pendant tout le mois de juillet, les foyers, les institutions publiques et privées, les écoles, les immeubles de bureaux et les restaurants arborent le drapeau national, ce qui est obligatoire.
La célébration de la fête de l'indépendance du Pérou commence à l'aube du 28 juillet , par 21 canons qui saluent l'anniversaire de la naissance du Pérou comme nation indépendante. Il y a deux cents ans jour pour jour. La journée se poursuit avec une messe de Te Deum célébrée par l'archevêque de Lima, puis le discours à la nation prononcé par le président à l'invitation du Congrès de la République du Pérou. Cette année, c’est un nouveau président, Pedro Castillo, un communiste, élu ce mois-ci face à une femme politique corrompue et d’extrême droite.
La célébration de la fête de l'indépendance se poursuit le 29 juillet, avec pour point culminant : le grand défilé militaire à Lima qui mobilise les trois branches des forces armées péruviennes, ainsi que la police nationale. Cependant, le chef du commandement conjoint des forces armées du Pérou, le général d'armée César Astudillo, a démissionné 3 jours après l’élection du nouveau président.
3 avril : la journée d’amitié péruvo-japonaise
Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateaux chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’année. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes…
Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateau chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’années. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes. Certains ont regagné l’archipel, mais ils sont encore 50 000 aujourd’hui. On les appelle les Nikkei. Leurs écoles ayant été fermées d’autorité dans les années 1940, ils ont décidé de s’intégrer et d’apprendre l’espagnol, beaucoup aujourd’hui, ont oublié le japonais.
La communauté a fourni un président au Pérou, Albero Fujimori, qui a laissé un très mauvais souvenir, son mandat ayant été marqué par la corruption et des délires ultranationaliste. Il est aujourd’hui en prison. Sa fille, Keiko, est ensuite entrée en politique, mais les Nikkei ne l’ont pas particulièrement soutenu, d'autant que son frère cadet, Kenji Fujimori lui dispute l'héritage du père.
Cette présence asiatique a marqué la culture péruvienne, en particulier la cuisine. Chaque année, le 3 avril, pour le Día de la amistad peruano-japonesa, une cérémonie se déroule à 15h30 devant le monument commémoratif situé au Champ de Mars (Campo de Marte), à Lima. Elle est complétée à 17h. par une cérémonie du thé et un culte bouddhiste à la mémoire des immigrés.
Cette journée est officielle au Pérou depuis 1989. À partir de 1990, des Péruviens d’origine japonaise ont été autorisés à émigrer vers le Japon. Ils sont quelque 50 000 à l’avoir fait.
21 mai : la Journée des gloires maritimes
Chaque ville chilienne organise un défilé militaire chaque 21 mai, mais au Chili, l’épicentre des cérémonies se déroule généralement à Valparaiso, sur la Plaza Sotomajor, où se trouve le Monument aux héros d’Iquique…
Cette journée, El Día de las Glorias Navales, commémore une défaite du Chili. C’est l’anniversaire de la bataille navale d’Iquique qui s’est déroulée le 21 mai 1879, il y a 140 ans jour pour jour, un épisode de la guerre du Pacifique qui a opposé le Chili à la coalition du Pérou et de la Bolivie. En dépit de cette défaite devant un port péruvien, le Chili a finalement gagné cette guerre et agrandi son territoire aux dépens de la Bolivie qui perdra tout accès à l’océan.
Chaque 21 mai, toute ville chilienne se doit d’organiser un défilé, mais l’épicentre des cérémonies se déroule généralement à Valparaiso, sur la Plaza Sotomajor, où se trouve le Monument aux héros d’Iquique (photo).
Hier soir, un Te Deum a été joué dans la cathédrale d’Iquique, port du Pérou devant lequel s’est déroulée la bataille. Le 21 au matin, l'acte solennel a lieu sur la Plaza Capitán Prat, en présence des autorités régionales et de la marine nationale. Peu avant midi, on organise un pèlerinage nautique jusqu’à la bouée qui marque le point exact du naufrage de la corvette Esmeralda, suivi par de nombreux bateaux, ornées de drapeaux pour la circonstance. À 12h10 précise (synchronisé avec Valparaiso, Santiago et Talcahuano), un hommage est rendu à l’Esmeralda, avec les honneurs de sifflets, clairons et de 21 armes à feu. L'hommage se termine par le lancement d'offrandes florales à la mer.