L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
27 septembre : Meskal, la grande fête des Éthiopiens
C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » qui est un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui selon la tradition, aurait retrouvé la véritable croix sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité.
Meskal (ou Mesqel) (መሰቀል,) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » qui est un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui selon la tradition, aurait retrouvé la véritable croix sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité. Selon la tradition, c’est la fumée d’un bûcher qui aurait guidé sainte Hélène pour faire sa découverte.
Chaque année en Éthiopie, de grands bûchers recouverts d'herbes et de fleurs jaunes sont allumés en mémoire de l’événement. Un peu partout, des fagots sont vendus en ville pour que chacun puisse contribuer à l’un des bûchers collectifs allumés devant une église, sur une place de quartier, dans la rue ou encore tout simplement devant sa maison. Le bûcher le plus imposant est allumé à Addis Abeba sur la place Mesqel. Dans les rues, de petites fleurs jaunes s’offrent en bouquets. Elles sont aussi le symbole de cette fête. Le jour de Meskal est férié. On s’est même arrêté de travailler hier dès 14 heures. Cette fête est aujourd’hui inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Les orthodoxes qui suivent le calendrier julien fêtent l’Exaltation de la Sainte Croix par un jour de carême. Une fête mineure dans beaucoup de pays, mais cette fête est appelée Meskal, en Éthiopie où elle très populaire.
Mesqel serait liée au changement de saison. En effet, le 27 septembre correspond au 17 Meskerem du calendrier éthiopien or Meskerem marque la fin de la saison des pluies, la reprise du travail, et la réouverture des communications.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 septembre 2024
27 août : Haïlé Sélassié, le messie des rastas
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie.
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Halé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, assassiné en 1975, à la suite d’un coup d’État.
Le mouvement rastafari (du titre, ras et du nom de naissance de Haïlé Sélassié : Tafari Makonnen qui signifie « celui qui est redouté » en ahmarique), s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque, sous l’influence du mouvement Back to Africa de Marcus Garvey (voir 17 août). Celui-ci avait prophétisé le couronnement d’Haïlé Sélassié (« Regardez vers l’Afrique où un roi noir doit être couronné ! »). Ainsi, le négus d’Éthiopie (seul pays africain à avoir échappé à la colonisation) deviendra, dès lors et à son corps défendant, le prophète de tous les rastafaris, le messie noir qui conduira les peuples africains vers la liberté.
Selon la tradition, Haïlé Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de Makeda, la reine de Saba qui sont mentionnés dans la Bible. Il appartient à la dynastie salomonide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024
19 février : La mémoire d’un massacre fasciste en Éthiopie
Chaque 12 du mois de Yekatit, le maire d’Adis-Abeba vient déposer une gerbe place des Martyrs, sur le monument dédié aux 30 000 habitants de la capitale éthiopienne massacrés par les troupes fascistes italiennes.
Chaque 12 du mois de Yekatit (የካቲት ፲፪), le maire d’Adis-Abeba vient déposer une gerbe place des Martyrs, sur le monument (Sidist Kilo) dédié aux 30 000 habitants de la capitale éthiopienne massacrés par les troupes italiennes conduites par le général fasciste Rodolfo Graziani. La place est aussi appelée Yekatit 12 du nom de la date qui correspond au 19 février.
En février 1937, alors que les Italiens occupaient l’Éthiopie, deux jeunes éthiopiens Abraha Deboch et Mogus Asgedom décidèrent d’assassiner Graziani. Ils lui ont lancé des grenades à main alors qu'il parlait devant la statue commémorative située au milieu de Siddist Kilo, près du campus principal de l'université d'Addis-Abeba.
Le général Graziani et de nombreux responsables fascistes italiens qui étaient présents lors de son discours ont été blessés, certains tués.
Au lendemain de l’attentat, la réponse italienne a été immédiate. Du 12 au 15 février 1937, plus de 30 000 Éthiopiens vivant à Addis-Abeba ont été massacrés en seulement trois jours par des soldats fascistes brutaux et leurs complices. Les carabiniers italiens ont tiré sur les foules de mendiants et de pauvres rassemblés pour la distribution d’aumônes. Et les choses se sont enchaînées. Cet attentat a fourni le prétexte pour mettre en œuvre l'ordre de Mussolini, datant du le 3 mai 1936, d’exécuter sommairement « Les jeunes Éthiopiens », le petit groupe d’intellectuels qui avaient reçu une éducation universitaire dans des collèges américains et européens.
À partir de 1945, le massacre a été commémoré chaque année par un dépôt de gerbe de la part de Haïlé Sélassié. Dans les écoles la journée se terminait par une veillée aux chandelles ainsi que dans l’administration. Le gouvernement du Derg a ensuite réduit la célébration au minimum. C’est après la chute de Menguistu, en 1991, qu’a été instaurée la Journée nationale des martyrs (የሰማዕታት ቀን).
Cette journée est célébrée alors que le régime éthiopien met une chape de plomb sur la famine qui menace deux millions de Tigréen au nord du pays, dernier épisode d’une guerre qui comme à Gaza a débuté par des massacres.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 février 2024
28 décembre : le grand pèlerinage dédié à saint Gabriel en Éthiopie
Chaque année, le 28 décembre quelque 100 000 pèlerins affluent dans la petite ville de Kulubi pour participer à une procession en l'honneur de saint Gabriel. Celui-ci est vénéré partout en Éthiopie, la notoriété de Kulubi est, en fait, liée à la fameuse victoire d’Adoua sur les Italiens.
Chaque année, le 28 décembre quelque 100 000 pèlerins affluent dans la petite ville de Kulubi pour participer à une procession en l'honneur de saint Gabriel, appelée Kulubi Gabriel. La localité de Kulubi est située à l’extrême nord de l’Oromia, entre Dire Dawa et Harar (à 480 km d’Addis Abeba)
La plupart des pèlerins sont arrivés hier soir à Kulubi pour venir prier dans l’église Saint-Gabriel pour accomplir un vœu, remercier l'archange pour les prières entendues et des demandes exaucées. Il est de coutume de laisser en offrande des bougies et des parapluies aux couleurs vives. Après la fête, les objets collectés sont à nouveau vendus aux croyants et les bénéfices sont utilisés pour aider les pauvres. Au cours de la fête, environ un millier de bébés sont baptisés, parmi eux beaucoup de petits Gabriel.
L’archange Gabriel a toujours été un des saints plus vénérés en Éthiopie. Le 28 décembre une grande célébration se déroule dans chaque église Saint-Gabriel du pays. Que ce soit à Addis-Abeba, à Lalibela, ou lors d'une randonnée communautaire Tesfa dans un village où une église possède un sanctuaire dédié à Gabriel, il y aura des célébrations spéciales. La Saint-Gabriel est également une fête majeure dans la diaspora notamment aux États-Unis ou au Canada.
L’importance de Kulubi de date que d’un peu plus d’un siècle, en 1896, l’empereur Ménélik II, dit le Ras Mekonnen, en route vers le nord pour combattre les Italiens, s’y est arrêté pour prier et demander de l’aide. Quelques semaines plus tard les Éthiopiens battaient les Italiens à Adoua, le 2 mars, devenu depuis un jour de fête nationale. À son retour, il fait bâtir une grande église en l’honneur de Gabriel. Son fils, Hailé Selassié, a ensuite, en 1962, fait reconstruire l’église qui celle que l’on visite aujourd’hui.
La Saint-Gabriel (ቅዱስ ገብርኤል) est célébrée le 19 Koiak (Tahsas) dans le calendrier éthiopien, ce qui correspond au 28 décembre (ou 29 décembre dans les années bissextiles éthiopiennes) dans le calendrier grégorien. Gabriel est un archange des religions abrahamiques (judaïsme, christianisme et islam) dont le nom signifie « Dieu est ma force ». Selon la tradition chrétienne, Gabriel est apparu au prophète Daniel pour expliquer ses visions et prédire la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus. En Éthiopie, Gabriel est aussi fêté le 26 juillet, ce qui donne lieu à un autre pèlerinage à Kulubi. Les catholiques fêtent modestement Gabriel le 29 septembre, en même temps que Michel et Raphaël.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 décembre 2023
2 mars : la victoire d’Adoua, la gloire des Africains
Le jour est férié en Éthiopie, cette fête nationale rappelle une victoire qui date de 1896. Et quelle victoire ! La première d’une nation africaine face à l’armée d’un État européen, l’Italie. Malheureusement, la célébration se déroule dans le contexte d’une guerre civile très meurtrière qui ruine l’image du pays.
Le jour est férié en Éthiopie, cette fête nationale rappelle une victoire qui date de 1896. Et quelle victoire ! La première d’une nation africaine face à l’armée d’un État européen, l’Italie. En pleine conquête coloniale de l’Afrique, l’évènement a eu à l’époque un vif retentissement, il mettait à mal la supériorité de l’homme blanc face à ceux que l’on désignait comme Nègres. Cette bataille d’Adoua (Adowa ou Adwa) a donné un grand prestige à l’Éthiopie (à l’époque on disait l’Abyssinie) et à son empereur, le négus Ménélik II. Les premiers apôtres américains du panafricanisme ont commencé à ériger ce pays en symbole ; plus tard Haïlé Sélassié, petit-fils et successeur du négus, sera leur héros. Mais aujourd’hui, pour ce Jour de la victoire d’Adoua (የዐድዋ ድል ቀን), c’est place Ménélik à Addis-Abéba que se déroule une cérémonie au pied de la statue équestre du négus victorieux à Adoua.
La bataille se déroula le 1er mars 1896, mais c’est le 2 mars 1896 au matin que le général Baratieri, à la tête des troupes italiennes, informa par télégramme le gouvernement italien de la défaite, d’où cette date retenue comme jour de fête nationale de l’Éthiopie, jour férié et chômé.
Dans la capitale Addis-Abeba, des centaines de milliers d'habitants célèbrent l’événement devant la statue de l’empereur Menelik II près de l'église Saint-Ghiorghis au cœur de la ville. d’ordinaire, cet anniversaire de la victoire est également célébré à Adwa (Adoua), dans le nord de l’Éthiopie, où la bataille s’est déroulée. Mais, cette ville se situe dans la province du Tigré. Cette région du nord est en proie à la violence entre l’ancien pouvoir du TPLF d’un côté, l’armée fédérale, des soldats érythréens et des miliciens amharas de l’autre. Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et entraîné également des dégâts considérables (sans doute plus qu’en Ukraine). Les guerres civiles qui se déroulent depuis novembre 2020 dans le nord du pays et plus récemment dans d’autres régions, sont à l’origine d’une catastrophe humanitaire qui ternit l’image du pays et de son jeune premier ministre Abiy Ahmed sur lequel beaucoup d’espoir s’était porté.
La violence devenue endémique affecte amplement l’ambiance du 127e anniversaire de la célèbre bataille. D’autant que la célébration elle-même est rattrapée par les conflits inter-ethniques. L’an dernier, en 2022, le gouvernement avait eu l’intention de célébrer la bataille sur le pont qui porte son nom et non plus au pied de la statue de Menelik, le vainqueur des Italiens. Les réseaux sociaux se sont déchaînés. On y a vu l’influence des Oromos sur le 1er ministre (lui-même oromo) et l’objectif d’effacer la figure du négus Menelik, un Amhara.
Quatre décennies après la bataille d’Adoua, les Italiens prendront leur revanche en occupant l’Éthiopie (bataille de Maychew, 31 mars 1936), que personne ne défendra, mais pour cinq années seulement, jusqu’en 1941. D’où le prestige de l’Éthiopie auprès des Africains et de la diaspora dans le monde entier, pour avoir chassé par deux fois les Italiens.
La célébration est marquée par des défilés dans de nombreuses villes et des manifestations culturelles partout où les gens se sont rassemblés. Des performances artistiques et dramatiques sont également présentées, telles que kererto, shilela et fukera. Toutes les écoles, banques, bureaux de poste et bureaux gouvernementaux sont fermés, à l'exception des établissements de santé. Certains services de taxi et de transport en commun choisissent de ne pas fonctionner ce jour-là, et les magasins sont normalement ouverts mais la plupart ferment plus tôt que d'habitude.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er mars 2023
29 août : En Éthiopie, on fête Takla, le saint le plus populaire du pays.
Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.
Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.
Diacre puis prêtre dès l’âge de 22 ans, Takla Haymonot ( አቡነ ተክለ ሃይማኖት) aurait été inspiré par l’archange saint Michel qui le poussa à parcourir quarante années durant son pays, convertissant ses compatriotes, suivi par des centaines de disciples. Il passa les trente dernières années de sa vie dans une grotte, se livrant à des pratiques ascétiques surprenantes. On dit qu’il ne pouvait ni s’asseoir ni se coucher, mais passait le plus clair de son temps en extase. Décédé à l’âge de 99 ans (en 1313) on lui attribue de nombreux miracles.
Son œuvre perdura avec la création de communautés religieuses, toutes rattachées au monastère de Debré Libanos. Une église porte son nom au Caire, une autre à Alexandrie.
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Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
19 janvier : les Éthiopiens fêtent Timket dans un climat très tendu
Timket (ou Timqat) célèbre le baptême du christ, c’est l’Épiphanie de l’Église orthodoxe locale, une véritable fête nationale en Éthiopie.
Les trois couleurs du drapeau éthiopien pavoisent les rues des grandes villes du pays, c’est Timket, la célébration chrétienne la plus importante de l’année. En Éthiopie, les chrétiens représentent qu’une petite moitié de la population (contre un tiers de musulmans) mais cette cérémonie qui dure trois jours est quasiment une fête nationale, chômée dans la plupart des régions.
Timket (ou Timqat) célèbre le baptême du christ, c’est l’Épiphanie selon l’Église orthodoxe locale, laquelle comme celle des Russes ou des Coptes, suit un calendrier religieux calqué sur le calendrier julien, lequel est en retard de 13 jours sur le calendrier grégorien.
Cette année, comme en 2021, Timket est fêté dans une ambiance très martiale. Le pays vit depuis plus d’un an sous la menace d’une guerre civile généralisée. La situation est très tendues, notamment à Gondar, une ville où les célébrations de l’Épiphanie sont les plus remarquables. Gondar est située au nord du pays non loin du Tigré que les forces pro-gouvernementales assiègent depuis décembre.
Timket (ጥምቀት) se déroule sur trois jours. Le 18 janvier, appelé Ketera, est le jour des préparatifs. Ce jour-là, les tabots, des coffres en bois symbolisant l'Arche d'Alliance (que l’Église d’Éthiopie prétend détenir) sont sortis des églises, enveloppés de tissu et de soie. Au cours d’une cérémonie grandiose, le prêtre le plus ancien de chaque église conduit la procession jusqu’à la rivière ou à un bassin (timkete-bahir), en portant les tabots sur la tête.
Le tabot symbolise les coffres contenant les tablettes sur lesquelles les 10 commandements ont été écrits et présentés à Moïse par Dieu sur le mont Sinaï. Les participants passent la nuit à prier et à chanter lors de différents offices, dont la liturgie eucharistique.
La messe commence aux petites heures du matin du 19 janvier, le jour du baptême (timket) proprement dit et se poursuit jusqu'à environ 7 heures du matin. Les habitants portent des vêtements blancs et se couvrent la tête de foulards. Après la messe, des discours sont prononcés par des personnalités importantes de l’Église et l'eau est bénie. Des participants se plongent ensuite dans l'eau, renouvelant les vœux qu'ils ont prononcés lors du baptême.
Le troisième et dernier jour de Timkat, le 20 janvier. Les tabots qui avaient été portés à l'eau sont ramenés aux églises lors d’une procession similaire.
En 2019, les cérémonies du Timket, ont été inscrites sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
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28 septembre : l'Éthiopie fête Meskal
Meskal (ou Mesquel) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » et une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies.
Meskal (ou Mesqel, መስቀል አደባባይ) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » qui est un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui selon la tradition, aurait retrouvé la « vraie croix » sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité. Selon la tradition, c’est la fumée d’un bûcher qui aurait guidé sainte Hélène pour faire sa découverte.
Chaque année en Éthiopie, de grands bûchers recouverts d'herbes et de fleurs jaunes sont allumés en mémoire de l’événement. Un peu partout, des fagots sont vendus en ville, pour que chacun puisse contribuer à l’un des buchers collectifs allumés devant une église, sur une place de quartier, ou simplement dans la rue... ou encore le brûler devant sa maison. Le bûcher le plus imposant est allumé à Addis-Abeba sur la place Mesquel. Dans les rues, de petites fleurs jaunes s'offrent en bouquets. Elle sont elles aussi le symbole ce cette fête.
En Éthiopie, le jour de Meskal est férié. On s’est même arrêté de travailler hier dès 14 heures. Cette fête inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.
La « vraie » croix aurait été découverte à Jérusalem en 326, selon la tradition éthiopienne, une partie de la Vraie Croix aurait été ensuite transportée en Éthiopie et serait conservée sur l’Amba Geshen, montagne du nord de l’éthiopienne, véritable forteresse naturelle où les empereurs entreposaient le trésor impérial.
Meskal (ou Meskel) est célébrée le 17 Meskerem du calendrier éthiopien (soit le 27 septembre du calendrier grégorien ou le 28, les années bissextiles). Cette fête est connue sous le nom d''Exaltation de la Sainte Croix dans d'autres églises orthodoxes, catholique ou protestantes, mais elle demeure une fête mineure. Les églises qui suivent le calendrier grégorien la célèbrent, discrètement, le 14 septembre. Seuls, les Éthiopiens, même les non chrétiens, en ont fait une véritable fête nationale.
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28 mai : fête nationale de l'Éthiopie
Ce jour de fête nationale (ደርግ:የወደቀበት:ቀን) commémore le renversement du dictateur Mengistu Haile Mariam en 1991
Ce jour de fête nationale (ደርግ:የወደቀበት:ቀን) commémore le renversement du dictateur Mengistu Haile Mariam et la chute du gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste (gouvernement du « Derg ») le 28 mai 1991.
Au pouvoir depuis la chute de Haïlé Sélassié Ier en 1974, ce régime militaire, d’inspiration communiste, fut à son tour renversé en 1991 par une coalition de forces rebelles appelée Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien. Le 28 mai est un jour férié et chômé dans tout le pays.
7 janvier : le Noël des Orientaux
Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël. La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier…
Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël. La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier et, dans beaucoup de pays, la fête commence dès le retour de la messe. Elle donne lieu à de véritables festins. En Égypte, où ce jour est férié depuis 2003, la messe de minuit est suivie d’un grand banquet en prélude à un jeûne qui va durer 14 jours.
C’est Jules César qui, en 45 av. JC, réforma le calendrier romain pour rattraper le retard sur le cycle solaire, et décréta une année de 365,25 jours dont le début était fixé au 1er janvier. Ce calendrier julien (du nom de son concepteur) sera le seul utilisé dans le monde chrétien jusqu’à ce qu’une bulle du Pape Grégoire XIII, en 1582, institue un nouveau calendrier, dit « grégorien », visant à rattraper le retard de 10 jours accumulé par le calendrier julien au cours des siècles. Pour cela, il fut décrété que, cette année-là, le vendredi 15 octobre succéderait sans transition au jeudi 4 octobre. À ces 10 jours, il faut ajouter un écart de 0,0078 jour par an (soit 3,32 jours) depuis 1582 entre les deux calendriers ce qui conduit à une différence de 13 jours. Les Églises catholique et protestantes utilisent toutes le calendrier grégorien, comme les orthodoxes de Grèce, Chypre, et Bulgarie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde