L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
3 août : quand la police du dictateur portugais tirait sur la foule en Guinée-Bissau
Les dockers du port de Pidjiguiti, à Bissau, manifestaient pour de meilleurs salaires. Le 3 août 1959, la police au service de la dictature portugaise, tire sur les grévistes faisant entre 25 et 50 morts selon les sources. Ce massacre qui, en réaction, a provoqué la lutte armée contre l’occupation portugaise, est commémoré chaque 3 août.
La Guinée, autour de Bissau, sa capitale, était alors une colonie portugaise. Les dockers du port de Pidjiguiti, à Bissau, manifestaient pour de meilleurs salaires. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont entamé une grève dans l’après-midi du 3 août 1959. Le représentant de l’État portugais a fait aussitôt appel à la Police internationale et de défense de l'État, la sinistre PIDE au service de la dictature portugaise. Les policiers tirent sur les grévistes faisant une cinquantaine de morts et une centaine de blessés. La plupart était des marins, des débardeurs et des dockers, travaillaint pour Casa Gouveia, un monopole commercial intermédiaire du groupe CUF (Companhia União Fabril).
Un mouvement indépendantiste, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, mené par Amilcar Cabrar, manifestait depuis 1956 de manière non-violence pour l’indépendance. C’est le massacre de Pidjiguiti, suivi d’autres, qui a amené le PAICG à abandonner la résistance non violente pour une lutte armée. La guerre d’indépendance de la Guinée-Bissau a débuté en 1963, elle durera jusqu’en 1974 avec l’annonce de l’indépendance.
Après l'indépendance, la mémoire de Pindjiguiti sera mobilisée comme l'un des symboles et des fondements de l'État indépendant, inséparable du Parti, et, encore une fois, de l'exigence d'unité. L'indépendance est célébrée comme une restauration de la justice qui honore les martyrs du colonialisme, avec un accent énorme sur les victimes du massacre. C'est ainsi que le 3 août est déclaré fête nationale et que, entre 1975 et 1980, une série d'initiatives sont menées qui confortent la centralité de l'imagerie du massacre.
L’anniversaire du massacre du 3 août, la Journée des Martyrs de la colonisation (Dia dos mártires da colonização), est donc un jour férié national en Guinée-Bissau et une journée publique de commémoration qui se déroule avenida 3 de Agosto, la grande avenue de la capitale. Près des quais, un grand poing noir a été érigé, il est connu sous le nom de “Main de Timba “ et sert de monument commémoratif.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 août 2024
En 1979, le monument aux martyrs de Pindjiguiti a été inauguré à l'emplacement approximatif des événements.
2 août : la Vierge des Anges, patronne du Costa Rica, attire des millions de fidèles
Le pèlerinage a débuté le 25 juillet et jusqu’au 2 août, date de la fête de de Notre-Dame des Anges, quelque 2,5 à 3 millions de fidèles sont venus prier dans la Basílica de Nuestra Señora de los Ángeles dans la ville de Cartago au Costa Rica. Ce pays très catholique a fait du 2 août un jour férié et chômé.
Le pèlerinage a débuté le 25 juillet et jusqu’au 2 août, date de la fête de de Notre-Dame des Anges, quelque 2,5 à 3 millions de fidèles sont venus prier dans la Basílica de Nuestra Señora de los Ángeles (Basilique Notre-Dame des Anges) dans la ville de Cartago (Carthage) au Costa Rica. La plupart sont venus à pied des villes proches et même de la capitale. D’autres sont venus par la route depuis les pays voisins.
Selon la tradition, une paysanne aurait trouvé une petite statuette en pierre de la Vierge Marie tenant l'enfant Jésus . On était le 2 août, supposément en 1635. Elle a essayé de la ramener chez elle, mais la statuette est miraculeusement réapparue à l'endroit où elle avait été trouvée. Les gens de Cartago ont décidé de construire un sanctuaire autour d'elle. L’édifice du XVIIe siècle ayant été largement détruit par un tremblement de terre, l’édifice actuel dans de 1912-1913.
En 1824, la Virgen de los Ángeles (la Vierge des Anges) avait été proclamée patronne du Costa Rica. Ce pays très catholique a fait du 2 août un jour férié et chômé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 août 2024
1er août : l’indépendance du Bénin
La fête nationale du Bénin célèbre cette année le 64e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Dahomey, une colonie française devenue le Bénin en 1975.
La fête nationale du Bénin célèbre cette année le 64e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Dahomey, une colonie française devenue le Bénin en 1975.
En 1958, le Dahomey devint une république autonome au sein de l'Union française, entité politique créée pour remplacer l'ancien empire français. Après une période de transition, la République du Dahomey devint totalement indépendante de la France le 1er août 1960, avec Hubert Maga comme premier président du pays. L'anniversaire de cet événement est célébré comme un jour férié.
Ce jeudi 1er août, 3000 soldats défilent sur l’avenue de la Marina, devant Patrice Talon, président de la République, ses invités et la foule en liesse. C’est un peloton bénino-belge qui q pris la tête du défilé pour commémorer les 25 ans de coopération militaire entre le Bénin et la Belgique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er août 2024
31 juillet : la Malaisie célèbre ses héros
La Journée des héros (Hari Pahlawan) commémore les militaires tués pendant les deux guerres mondiales, ainsi que tous ceux qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions au cours de l'Histoire de la Malaisie.
La Journée des héros (Hari Pahlawan) commémore les militaires tués pendant les deux guerres mondiales, ainsi que tous ceux qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions dans toute l'histoire de la Malaisie. Une cérémonie se déroule place Merdeka, à Kuala Lumpur, en présence du Premier ministre et du roi. L'hymne national, Negaraku, est joué, accompagné d'une salve de 21 coups de canon de la 41e batterie du Royal Artillery Regiment. Divers événements sont organisés parallèlement pour célébrer toutes les forces de sécurité, indépendamment de l'armée ou de la police, avant et après la libération de la Malaisie.
Un monument national a été officiellement inauguré en 1966. Il a été créé pour commémorer ceux qui sont morts dans la lutte pour la liberté du pays, principalement contre l'occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale et l'urgence malaise, une guérilla qui a duré plus de douze ans. Cependant, la Journée des héros honore par extension tous les militaires malais qui ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions tout au long de l'histoire du pays.
La Malaisie n'a pas été beaucoup touchée pendant la Première Guerre mondiale, mais elle a subi de lourdes pertes pendant la Seconde Guerre mondiale. L'urgence malaise a éclaté trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes.
Cette année, on célèbre particulièrement le cinquantenaire de l'"Operasi Bilis 1971" et les soldats du pays qui ont servi dans la deuxième brigade d'infanterie en 1971. L'opération a été dirigée par le capitaine V Mohana Chandran du quatrième bataillon du Royal Ranger Regiment (4RRD) pour éliminer le terrorisme communiste dans la jungle de Korbu à Sungai Siput et Tanah Hitam à Perak le 31 mai 1971. Il a été tué dans l'opération, en défendant le pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 juillet 2024
30 juillet : la fête du trône au Maroc
Ce 25e anniversaire de l'intronisation du roi Mohammed VI est un jour férié. C’est l’une des rares fêtes civiles de l'année, elle est l'occasion pour le roi de s'adresser à son peuple
Le roi Mohammed VI fête le 25e anniversaire de son intronisation. Le monarque est loin d'avoir tenu toutes ses promesses et il semble fatigué de régner, à tel point qu’on s’attend à tout moment à ce qu’il cède le trône à son fils, Moulay El Hassan, qui vient de fêter ses 21 ans. Mohammed VI Ben al-Hassan avait été déclaré officiellement roi le 30 juillet 1999.
Ce jour férié, chaque 30 juillet pour la Fête du trône (عيد العرش), est l’une des rares fêtes civiles de l'année, elle est l'occasion pour le roi de s'adresser à son peuple et de prononcer des grâces. Cette année, il a gracié plus de 2000 prisonniers, dont trois figures emblématiques emprisonnées depuis plusieurs années, deux journalistes et un intellectuel. En 2022, il avait prôné une réforme du code de la famille pour instaurer plus d’égalité entre les femmes et les hommes. En 2023, Mohammed VI avait appelé de ses vœux une normalisation des relations avec l’Algérie. Ce qui est diffuse à envisager en 2024, surtout après la publication, ce jour, de la lettre du président Macron offerte indiquant que le plan marocain pour le Sahar occidental «constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies». Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir l’Algérie…
Ce mardi 30 juillet 2024, le Roi préside une réception officielle à la place de la préfecture de M’diq-Fnideq dans la ville de M’diq.
Demain, 31 juillet, le souverain, sera à la place du Mechouar au Palais royal de Tétouan pour présider la cérémonie de prestation de serment des nouveaux officiers, diplômés des écoles et instituts militaires, paramilitaires et civils. Cette cérémonie solennelle débutera dans l’après-midi et sera suivie d’un déjeuner offert par l’État-Major général des Forces armées royales au Cercle-mess officiers de la Garde royale à Tétouan.
Enfin, en fin demain après-midi, le roi présidera la cérémonie d’allégeance à la place du Mechouar au palais royal de Tétouan, marquant ainsi un moment fort de cette commémoration royale.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 juillet 2024
Dans notre catalogue : Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim
29 juillet : les Wallisiens et Futuniens célèbrent leur fête du territoire
Il y a 63 ans, le 29 juillet 1961 les îles de Wallis et Futuna accédaient au statut de territoire d'Outre-mer. Un statut garantissant la citoyenneté française aux habitants dans le respect de la coutume. La fête du territoire, chaque 29 juillet, est la principale fête de l’archipel.
Il y a 63 ans, le 29 juillet 1961 les îles de Wallis et Futuna accédaient au statut de territoire d'Outre-mer. Un statut garantissant la citoyenneté française aux habitants dans le respect de la coutume. La fête du territoire, chaque 29 juillet, est la principale fête de l’archipel.
Cette loi 61-814 transforme le protectorat des îles Wallis et Futuna en territoire d’Outre-mer français. Si le protectorat de 1887 est simplement une empreinte de la souveraineté française, en revanche, le statut de Territoire d’outre-mer est une intégration totale de l’archipel dans la République Française.
En 1959, un référendum est organisé à Wallis et Futuna (protectorat français depuis 1887). Les habitants des îles ont voté pour mettre fin à la subordination à la Nouvelle-Calédonie et devenir un territoire français d'outre-mer. Le Territoire des îles Wallis et Futuna a été officiellement créé le 29 juillet 1961. Bien qu'en 2003 il ait été transformé en collectivité française d'outre-mer, son nom officiel est resté inchangé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juillet 2024
28 juillet : la fête régionale de la Cantabrie
La Journée des institutions de Cantabrie est un jour férié de la communauté autonome espagnole de Cantabrie, célébrée chaque année le 28 juillet. Elle commémore la création de la province de Cantabrie, ce jour-là en 1778.
La Journée des institutions de Cantabrie (Día de las Instituciones de Cantabria ) est un jour férié de la communauté autonome espagnole de Cantabrie, célébrée chaque année le 28 juillet. Elle commémore la création de la province de Cantabrie ce jour-là en 1778. Les festivités se déroulent pour l’essentiel à Puente San Miguel.
Le 28 juillet 1778 , des représentants de la plupart des vallées et villages de Cantabrie se sont réunis à Puento San Miguel à l'initiative de l'Assemblée générale de la province des Neuf Vallées ( Junta General de la Provincia de los Nueve Valles ) et ont proclamé la création de la province de Cantabrie. Malheureusement, la province a été de courte durée; elle a été remplacée par la province de Santander en 1801.
La création de la communauté autonome de Cantabrie est devenue possible grâce à la chute du régime de Francisco Franco et aux réformes démocratiques initiées par le roi Juan Carlos I. La Constitution espagnole de 1978 a réorganisé l'Espagne en un pays unitaire décentralisé composé de communautés autonomes. La province de Santander est officiellement devenue la communauté autonome de Cantabrie le 11 janvier 1982.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juillet 2024
Le président de la Cantabrie, Miguel Ángel Revilla, lève le drapeau régional, le 28 juillet 2015
27 juillet : la fin de la guerre de Corée
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama.
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues.
Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.
Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juillet 2024
26 juillet : la fête nationale du Liberia
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains.
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains. L’origine du pays repose sur une idée du courant abolitionniste (de la traite des Noirs) américain : réimplanter les descendants des esclaves noirs dans leur continent d’origine. Tel était le projet de l'American Colonization Society (ACS), fondée en 1816. L’idée n’était pas nouvelle, des Anglais avaient déjà créé la Sierra Leone en 1787 dans le même but. Mais ce pays restera sous tutelle anglaise jusqu’en 1961. En revanche, le territoire baptisé Liberia par les Américains, se verra totalement émancipé dès 1847.
Le projet, très utopique, est loin d’avoir fait l’unanimité. La plupart des Afro-américains n'étaient pas enthousiastes à l'idée d'abandonner leur pays natal aux États-Unis pour la côte ouest-africaine et son climat rude pour des Nord-Américains. Beaucoup mourront de la fièvre jaune ou dans des conflits armés avec les autochtones.
Le premier navire avec des émigrants noirs, bien nommé Mayflower of Liberia, a quitté New York au début de 1820. Il avait à son bord plus de 80 Noirs libres et plusieurs agents blancs de la Société chargés de trouver une zone appropriée pour leur installation. En 1821, l'ACS a acquis une bande de terre d'un chef local et a commencé à développer la colonie du cap Mesurado, qui serait connue sous le nom de Libéria. Les premières années de colonisation ont été très dures pour les colons. En 1846, la ACS sera en faillite, pour s’épargner le fardeau financier qu’elle représente, l’indépendance sera accordée à ce territoire. Ainsi l’indépendance du Liberia n’était en rien un projet politique. Ainsi après un référendum (dont les autochtones ont été exclus), fut proclamée le 26 juillet 1847 la République indépendante du Libéria, doté d’un drapeau inspiré de celui des États-Unis, mais avec une seule étoile.
Néanmoins, au cours de la première décennie de la colonisation, quelque 2 600 Afro-Américains sont implantés au Liberia. Au milieu du XIXe les colons noirs américains sont environ 15000. Ils vont dominer les autochtones à qui ils imposent taxes et travail forcé. Cette situation de quasi-esclavage au profit de quelques multinationales du caoutchouc perdura jusqu’à l’assassinat du président Tolbert et de ses ministres en 1980. Le nouvel homme fort, Samuel Doe était le premier président qui ne soit pas d’origine états-unienne. Il s’ensuivra deux terribles guerres civiles qui ensanglanteront le pays jusqu’en 2005.
Ce pays qui fête les 174 ans de son indépendance est un des plus pauvres du monde. un tiers du PIB du Liberia provient de sa diaspora et beaucoup de familles sont entièrement dépendantes des envois de fonds, en particulier des États-Unis.
Le Jour de l'indépendance (Indépendance Day) est la fête nationale du Libéria. Le jour est férié, la plupart des entreprises sont fermées pour permettre aux citoyens de participer aux festivités.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juillet
25 juillet : la Galice en fête pour la Saint-Jacques
C’est la fête régionale de la Galice, région la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivité a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela…
C’est la fête nationale de la Galice (O Día Nacional de Galicia), province la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivités a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela (de Compostelle) comme dans la région entière pour son célèbre pèlerinage. Le troisième de la Chrétienté, dit-on, après Rome et Jérusalem.
Les origines de cette célébration remontent en fait à novembre 1919, il y a près d’un siècle, lorsque la IIe Assemblée nationale d’Irmanade da Falla qui s’est déroulée à Saint-Jacques de Compostelle a décidé de célébrer la fête nationale de la Galice le 25 juillet dès l’année suivante.
À la fin de l’époque franquiste, la fête se terminait toujours par des heurts avec la police. Si bien que le gouvernement de La Corogne a interdit les manifestations nationalistes jusqu'en 1983, année où des centaines de manifestants ont décidé de se rassembler à Praza de Galicia, Saint-Jacques-de-Compostelle.
Quand le 25 juillet coïncide avec le dimanche, on célèbre l’Année sainte de Compostelle ou Année sainte jacobéenne (Ano Santo Xacobeo, en galicien). Dans ce cas, la concentration de pèlerins venus du monde entier, est encore plus grande.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2024
24 juillet : l'anniversaire de Simon Bolivar
Le jour est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Le Día de Simón Bolívar est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines, qui aurait 239 ans, est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco est né à Caracas le 24 juillet 1783. À son corps défendant, il a donné son nom à une révolution dite « bolivarienne » qui a totalement ruiné son pays natal. C’est le nom donné par ses partisans au mouvement de réformes et de redistribution de la rente pétrolière initié par Hugo Chávez au Venezuela après son arrivée au pouvoir. Cette appellation fait référence à Simón Bolívar et reprend certains de ses idéaux, mais elle a oublié les lois de l’économie. Faute d’avoir su investir, le Venezuela a sombré dans la pénurie et la violence.
Le héros américain sert aussi de figure à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, un traité de commerce dit “socialiste” qui regroupe Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. La France aurait dû devenir le onzième membre de cette alliance si Jean-Luc Mélenchon avait remporté l’élections présidentielle de 2022.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2024
23 juillet : la fête nationale de l'Égypte
Il y a 72 ans, le 23 juillet 1952, les officiers libres égyptiens chassaient le roi Farouk. Ce Jour de la Révolution est la fête nationale de l’Égypte.
Il y a 72 ans, le 23 juillet 1952, les « officiers libres égyptiens » chassaient le roi Farouk. L'année suivante, Nasser, un officier de 34 ans, s'imposait de manière autoritaire à la tête du pays. Sadate lui succèdera, puis Moubarak... Aujourd'hui, le président Sissi se veut leur successeur direct.
Le Jour de la Révolution, la fête nationale de l’Égypte est marquée par des célébrations de grande envergure, notamment des concerts télévisés sur des thèmes fortement nationalistes et des défilés militaires. Depuis quelques années, la fête se déroule dans une ambiance hautement sécuritaire.
La révolution du 25 janvier 2011, lors de laquelle le peuple égyptien était descendu dans les rues avec le slogan suivant : « Pain, liberté, dignité », a elle aussi été détournée de son sens. L’Égypte qui célèbre pas moins de trois révolutions (avec celle du 30 juin) est pourtant un État d’une grande stabilité mais au détriment de la démocratie, du pluralisme, des libertés publiques...
La constitution a été modifiée en 2019 : les nouveaux articles 140 et 241 permettent au président Sissi d'étendre son deuxième mandat de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024 au lieu de 2022 et de se présenter à un troisième mandat. Il a été réélu le 23 décembre 2023, avec 89,6 % des voix, faute de candidats d’opposition. Le président Sissi est donc en place au moins jusqu’en 2030. À moins qu’une nouvelle révolution (une vraie) ne vienne interrompre son plan de carrière…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2024
22 juillet : la Provence fête sainte Marie Madeleine
Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.
Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.
Comme chaque année, la paroisse de Saint-Maximin et l’association Santo Madaleno fêtent Marie-Madeleine, leur sainte patronne. À cette occasion, on expose les reliques de la sainte lors d’une grande procession, au pied du massif de la Sainte-Baume puis, à nouveau, dans les rues de Saint-Maximin où elles rejoindront l’imposante basilique gothique qui les conserve précieusement. Si l’Histoire en a gardé peu de traces, il est certain que la Provincia Romana (la Provence) a été évangélisée dès la seconde moitié du premier siècle. La tradition orale nous a transmis les noms de Lazare, Trophime, Salomé, Maximin et Marie-Madeleine. Cette dernière aurait passé les trente dernières années de sa vie dans une grotte du massif de la Sainte-Baume. Sœur de Marthe et de Lazare, elle est décrite comme une pécheresse jusqu’à sa rencontre avec Jésus qu’elle décide de suivre. Elle sera à ses côtés sur le Golgotha lors de la crucifixion, assistera à la mise au tombeau et sera une des premières à le voir ressuscité.
La basilique de Vézelay, dans l’Yonne, est aussi sous le patronage de Marie-Madeleine dont elle s’est longtemps disputé les reliques avec Saint-Maximin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2024
La grotte de la Sainte-Baume
21 juillet : Notre-Dame de Kazan, icône russe
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan, une icône (miraculeuse bien sûr) qui date de 1572 et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celles de Moscou et de Saint-Petersbourg.
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan (Казанская Богоматерь), une icône (miraculeuse, bien sûr) qui daterait du XIIIe siècle et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celle de Moscou et celle de Saint-Petersbourg. En 1572, le tsar Ivan le Terrible battait les Tatars du royaume de Kazan. Considérant comme miraculeuse cette victoire sur un ennemi aussi acharné, il ordonnera aussitôt que l’on construise une cathédrale à Kazan, capitale de cet État musulman. Il avait mis le feu à toute la ville, la légende raconte que l’icône serait apparue en songe à une fillette qui permit de la localiser. Le monastère où elle se trouvait aurait brûlé mais l’icône aurait été retrouvée intacte sous les cendres.
Ce jour du 21 juillet (8 juillet du calendrier julien) est aussi connu en Russie comme "Jour de l’Unité". À cette occasion, les autorités russes commémorent les soldats tombés pour défendre leur pays (ou entraînés dans l’agression d’un pays voisin).
La précieuse icône a été dérobée le 29 juin 1904 du monastère où elle se trouvait et elle n’a jamais été retrouvée. Certains Russes datent de cette disparition, le début de leurs malheurs (révolutions de 1905, 1917, famines, guerres...). Il est vrai qu’elle a été invoquée à de multiples reprises dans l'histoire russe, notamment pour se prémunir des invasions étrangères. Dimitri Pojarski, le libérateur de Moscou en 1612, ou le général Koutouzov, le vainqueur de Napoléon s’en sont remis à elle, dit-on. Aujourd’hui, on vénère des copies plus ou moins anciennes. L’une d’elles datant du XVIIIe siècle et qui avait fui la Russie en 1917, a été offerte au Patriarcat de Moscou par le Vatican en 2004. Elle a trouvé sa place dans la cathédrale de Kazan le 21 juillet 2005. Jean Paul II espérait sans doute, par ce geste, se faire inviter en Russie. Ce qui, pour des raisons géopolitiques, ne s’est pas fait. Le projet s’étant heurté à l’opposition catégorique du patriarche russe Alexis II.
À noter que ND de Kazan est fêtée deux fois, le 8/21 juillet et le 22 Octobre/4 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2024
20 juillet : le Honduras fête son héros national
Lempira est le premier chef indien a avoir su fédérer les différentes tribus pour lutter contre la domination espagnole. Tenant tête courageusement à l'envahisseur, il sera finalement tué à la suite d'une traîtrise. C'est lui que le pays tout entier commémore chaque 20 juillet, jour supposé de sa mort…
Lempira est le premier chef indien à avoir su fédérer les différentes tribus pour lutter contre la domination espagnole. Tenant tête courageusement à l'envahisseur, il sera finalement tué à la suite d'une traîtrise. C'est lui que le pays tout entier commémore chaque 20 juillet, jour supposé de sa mort, par le Jour de l’Indien Lempira (Día del Indio Lempira).
Lempiras (1499-1537) était un capitaine de guerre des Lenca, tribu qui a combattu les Espagnols au cours des années 1530. Dans des documents écrits datant de la conquête espagnole, il est mentionné le nom de El Lempira (son vrai nom était Erandique). Aujourd’hui, la monnaie du Honduras porte son nom, ainsi qu’un département du pays et un port : Puerto Lempira.
Aujourd'hui, dans les écoles les enfants chantent l'hymne Lempira et s'habillent avec ce qu'ils imaginent être la mode indigène de l'époque. Le folklore catracho est mis en valeur, des festivals gastronomiques, des danses, des défilés, des expositions d'art sont organisés chaque 20 juillet de manière spontanée, car les autorités s’intéressent peu à cette célébration de l’identité nationale à travers la culture indienne.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2024
19 juillet : au Nicaragua, une célébration vide de sens
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies , jusqu’en juillet 1979. L’homme fort de cette révolution a instauré une dictature très semblable à celle qu’il a contribué à renverser il y a 45 ans.
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies puisqu’elle a pris le pouvoir en 1936 et l’a perdu le 17 juillet 1979 après presque deux décennies d’une guerre de libération dont la victoire a eu un retentissement mondial. C’est l’entrée dans Managua des forces sandinistes, le 19 juillet 1979 qui est commémoré aujourd’hui par un jour férié.
En 1961, diverses organisations d'opposition avaient formé le Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Celui-ci porte le nom d'Augusto César Sandino, un révolutionnaire nicaraguayen qui a mené une rébellion contre l'occupation américaine du Nicaragua à la fin des années 1920 et au début des années 1930.
La révolution menée par le FSLN est maintenant connue sous le nom de révolution sandiniste ou révolution nicaraguayenne. Dans les années 1970, le FSLN lance une campagne militaire contre le régime. Finalement, le président Anastasio Somoza Debayle démissionne le 17 juillet 1979. Deux jours plus tard, l'armée du FSLN entre dans la capitale Managua et prend le pouvoir.
C’est Daniel Ortega, chef de file de la faction dite tercériste du FSLN (qui insistait sur l'action militaire davantage que sur le travail idéologique pour abattre le régime) qui accède au pouvoir. Les États-Unis vont tout faire pour miner cette révolution socialiste inspirée de Salvador Allende et de Fidel Castro. Celle-ci évoluera vers la démocratie. Une alternance aura lieu en 1990 avec la victoire de l’opposition. Après plusieurs gouvernements conservateurs successifs, Daniel Ortega revient au pouvoir en 2007 après avoir remporté l’élection présidentielle. La démocratie va peu à peu être écornée. Ortega et son épouse instaurent peu à peu une dictature familiale très semblable à celle qui est tombée en 1979. Ce qui rend cette célébration du 19 juillet totalement vide de sens.
La main mise sur le pays par le clan Ortega s’est encore accélérée ces derniers jours avec la fermeture définitive de Radio Maria après 40 ans d’existence. Depuis 2018, plus de 3 500 partis politiques, associations et ONG ont été supprimés. La répression contre l’Église, mais aussi contre tout espace de pouvoir qui échappe au clan présidentiel, se poursuit implacablement. Le Nicaragua, à contre-courant du reste de l’Amérique latine, est devenu une véritable dictature.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2024
18 juillet : Mandela Day
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommages aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison)…
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommage aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison).
Parmi les bonnes actions prévues aujourd'hui pour le Mandela Day, un concert est organisé dans les rues du Cap à partir de midi, heure locale : 67 musiciens placés dans différents quartiers joueront pendant soixante-sept minutes.
La Journée Nelson Mandela a été créée par l’ONU en 2009, elle correspond à l’anniversaire de la naissance du leader sud-africain, né en 1918. À 8h05 précises, tous les enfants des écoles sud-africaines entonnent un chant en son honneur.
Neuf ans après sa mort, et vingt-quatre ans après la fin de son mandat de Président de la nation arc-en-ciel, le combat du prix Nobel de la Paix 1994 n’est pas terminé. La liberté a été acquise par la majorité noire, mais les inégalités sont désormais plus importantes qu’à l’époque de l’apartheid.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2024
17 juillet : la Slovaquie annonçait son indépendance
Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie, chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992 qui annonçait la disparition de la Tchécoslovaquie.
Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie (Výročie deklarácie o zvrchovanosti SR), chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992.
La souveraineté a été décidée le 17 juillet 1992, par 73 députés du HZDS, 15 du SNS et 25 du SDL. En revanche, 17 membres du KDH et 7 du parti Coexistence ont voté contre. Six députés du MKDH, trois du SDL et un de Spoluzite se sont abstenus.
C'est un jour de commémoration qui ne doit pas être confondu avec le Jour de la République, la fête nationale célébrée le 1er janvier qui marque l’anniversaire du jouir où la Slovaquie est devenue officiellement un État indépendant le premier jour de l’année 1993, après la dissolution pacifique de la Tchécoslovaquie. Le 17 juillet n’est pas un jour férié, mais fait l’objet de célébrations nationales, très nationalistes. Ce soir, des « feux de souveraineté » sont allumés dans toute la Slovaquie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024
16 juillet : la Bolivie célèbre le premier cri d'indépendance de l'Amérique latine
Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809.
Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à sa fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809 (La Revolución de La Paz).
En ce jour de célébration de la Vierge du Carmel (le 16 juillet) une fête importante en Amérique latine, une poignée de révolutionnaires menés par Pedro Murillo, a tenté de s'emparer de la caserne royale et d’expulser le gouverneur Tadeo Dávila qui dirigeait la ville au nom du roi d’Espagne, Fernando VII. Cette tentative ratée (Murillo fut pendu) est néanmoins considérée par les historiens comme le premier cri d’indépendance (el grito libertario) des créoles contre le pouvoir de Madrid. La révolution de 1809 est à l’origine des guerres d'indépendance hispano-américaines qui durent une vingtaine d’années pour aboutir à la création des différents États de l’Amérique du Sud.
Toutefois, on oublie la révolte de Tupac Katari qui par deux fois , avec une armée de 40 000 hommes, tentera de prendre la ville de La Paz pour en chasser les Espagnols, mais il s’agissait d’une révolte d’Indiens aymara contre l’occupant espagnol, restée sans lendemain. Il faudra attendre 2005 pour que l’État bolivien fasse de Tupac Katari une figure officielle de la mémoire bolivienne, il figure depuis 2019 sur un billet de banque.
Chaque 16 juillet, c’est bien Pedro Domingo Murillo qui est honoré par les habitants de la Paz. La veille au soir, on allume la torche de la liberté (tea de la Libertad) dans la maison du héros et un défilé est organisé dans le centre de la ville : la parade des torches. Avant d’être pendu, Murillo avait déclaré : "Compatriotes, je meurs, mais la torche que je laisse allumée et personne ne pourra l'éteindre ». Comme chaque année, des torches géantes ont été installées dans toute la ville, la plus grande fait 58 m de haut, elle a vocation à illuminer toute la Bolivie Elle a été allumée dès le 1er juillet à la demande du maire de la Paz, Iván Arias, pour les 115 ans de la Revolución del 16 julio.
Pour l’occasion, le président Luis Arce il a réaffirmé son objectif que La Paz « devienne l'avant-garde du développement » de la Bolivie, non seulement grâce à la « mégadécouverte » d'un nouveau bassin d'hydrocarbures au nord du département de La Paz, mais aussi grâce à la politique d'industrialisation que le Gouvernement a mise en œuvre dans ce département.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024
Pedro Domingo Murillo
15 juillet : Saint-Swithin, la Saint-Médard des Anglais
S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps suivront…
S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps suivront. Swithin (ou Swithun) était l’évêque de Winchester de 852 à 862. À sa demande, il a été enterré dans le cimetière et non dans l’église comme il était d’usage pour un personnage de son rang, c’est à dire exposé à la pluie. Selon la légende après que son corps eut été déplacé à l'intérieur de la cathédrale le 15 juillet 971, une grande tempête s'ensuivit.
Le sanctuaire de Swithun à Winchester était censé être le site de nombreux miracles au Moyen Âge. De nombreuses églises dédiées à saint Swithun se trouvent dans le sud de l'Angleterre, en particulier dans le Hampshire. St Swithin est aussi vénéré en Norvège mais le 2 juillet.
Le temps change fréquemment vers le milieu de l'été et la tradition selon laquelle ce jour influe sur le temps peut provenir d'une croyance antérieure, peut-être pré-chrétienne. Évidement, Swithun est l’un des saints qu’il faut invoquer en cas de sécheresse.
St. Swithin's day, if thou dost rain,
For forty days it will remain;
St. Swithin's day, if thou be fair,
For forty days 'twill rain na mair.
La Saint-Within’s Day est similaire à la Saint-Médard des Français.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2024
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee