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1954, Inde, fête régionale, 1er novembre, libération Bruno Teissier 1954, Inde, fête régionale, 1er novembre, libération Bruno Teissier

1er novembre : Pondichéry commémore sa libération

Le Jour de la libération de Pondichéry est un jour férié officiel de ce territoire de l'Union indienne. Cette année, il célèbre le 70e anniversaire du 1er novembre 1954, jour où les comptoirs français de l’Inde, établis au XVIIe siècle, ont été de facto transférés à l'Inde indépendante.

 

Le Jour de la libération de Pondichéry (பாண்டிச்சேரி விடுதலை நாள்) est un jour férié officiel de ce territoire de l'Union indienne. Il célèbre cette année le 70e anniversaire du 1er novembre 1954, jour où les comptoirs français de l’Inde, établis au XVIIe siècle, ont été de facto transférés à l'Inde indépendante.

En 1947, l'Inde obtient son indépendance. L'année suivante, les gouvernements indien et français signent un accord qui donne aux habitants de l'Inde française le droit de choisir leur avenir politique et le statut de leur territoire. En 1954, les membres du conseil municipal ont voté en faveur du rattachement à l'Inde (170 voix pour et 7 voix contre).

À l'issue de négociations, les gouvernements indien et français sont convenus, le 24 octobre 1954, que les possessions françaises en Inde seraient transférées à l'Union indienne. Pondichéry, mais aussi Karaikal, Mahé et Yanam ont rejoint de facto l'Inde le 1er novembre 1954 , fusionnant avec le territoire de l'Union de Pondichéry. Deux jours plus tôt, le 30 octobre 1954, les autorités françaises s’étaient rassemblées devant la statue de l’ancien gouverneur Joseph François Dupleix, pour fleurir sa statue, lui rendre hommage avant de monter à bord du navire et dire au revoir à ce territoire occupé depuis 1673.

Le 1er novembre 1954, le drapeau français a été abaissé et le drapeau national indien a été hissé sur la maison du gouverneur de Pondichéry. Il fallu toutefois attendre le 16 août 1962 que le Parlement français ratifie le transfert de ce territoire à l’Inde. De 1963 à 2013, le Jour de la libération de Pondicherry avait été fêté à cette date, pour finalement revenir au 1er novembre, à partir de 2014, car cette date avait un plus grande signification historique.

La cérémonie du Jour de l'Indépendance se déroule traditionnellement sur Beach Road. Devant la statue de Gandhi, le représentant du gouvernement indien – il n’y a plus de ministre-président à Pondichéry – hisse le drapeau national et salue le cortège des policiers et des élèves qui défile.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er novembre 2024

 
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24 septembre : la double face d’une fête nationale en Nouvelle Calédonie

C’est l’anniversaire du rattachement (ou de la colonisation) de la Nouvelle-Calédonie à (par) la France, le 24 septembre 1853. Ce jour de Fête de la citoyenneté est aussi une journée de grandes tensions entre les loyalistes (à l’égard de la France) et les indépendantistes, très divisés mais aussi très mobilisés depuis des semaines, pour qui le 24-Septembre est un jour de deuil.

 

Le 24 septembre est un jour férié en Nouvelle-Calédonie. C’est le 171e anniversaire du « rattachement » de la Nouvelle-Calédonie à la France, en réalité de sa colonisation par les Français. C'est, en effet, le 24 septembre 1853 que le contre-amiral Febvrier Despointes a pris possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l'Empereur Napoléon III. Cette fête « nationale » a été instituée en 1953, année du centenaire.

De fait, le 24 septembre est considéré comme une journée de deuil national par les Kanaks, population autochtone de la Nouvelle-Calédonie. Pour eux, cette date ne symbolise que l’occupation de leur pays par la France et le début du colonialisme en Kanaky.

En 2004, dans la foulée des Accords de Nouméa, le 24-Septembre est devenu la Fête de la citoyenneté à l’initiative de Déwé Gorodey, l’autrice indépendantiste et femme politique kanake, alors membre du gouvernement. Depuis, toutes les communautés sont invitées à partager leurs us et coutumes et leur vision de l’avenir. Ce qui est loin d’être le cas ces deux dernières années.

Cette 20e édition de la version nouvelle de la fête nationale de la Nouvelle Calédonie se déroule en réalité dans un climat de grande tension. Le pays est au bord de la guerre civile depuis que le gouvernement français a annoncé une modification de la loi électorale qui marginaliserait encore plus la population kanake.

Depuis 2004, les partisans de l’indépendance ont pris l’habitude de se rassembler le 24 septembre dans le centre de Nouméa, au Mwa Kââ, ou "maison de l'humanité", lieu symbolisé par un poteau sculpté de douze mètres. Avec, cette année un couvre-feu à 18h. et un déploiement massif de forces de l’ordre dans tout l’archipel, les manifestations sont forcément limitées, mais la mobilisation est plus forte que jamais depuis les émeutes de mai 2024.

Les opposants à l’indépendance, le camp loyaliste, se retrouvent à Païta, un peu plus au nord, pour célébrer le « rattachement », dans l’esprit de ce qui a été fait pendant des décennies. Après plus de trente ans de partage du pouvoir dans la collégialité, les loyalistes restent persuadés que dans l’État de « Kanaky-Nouvelle-Calédonie », les discriminations ethniques se manifesteraient à leur détriment et que seule la France a la capacité de les protéger. 

De leur côté, les Kanaks, dans leur grande majorité, dénoncent une évidente situation coloniale, l’une des dernières à ne pas avoir été réglée selon l’ONU. Ce 24-Septembre est célèbré, cette année, dans un climat de grande crispation entre les deux camps, surtout depuis le boycott du 3e référendum d’autodétermination (prévu dans les accords de 1988) dont l’organisation maintenue en pleine crise du covid était contestée par les indépendantistes. De fait, l’avenir institutionnel de l’archipel demeure très flou. L’Union calédonienne (UC), principale composante d’un Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a rejeté le projet Darmanin et rompu toute relation avec l’ancien gouvernement. Le nouveau ministre en charge des Outre-Mer dans le gouvernement de Michel Barnier, Jean-Noël Buffet, un ex-sénateur conservateur, aura la tâche d’apaiser une situation que jadis le gouvernement Chirac avait grandement envenimée en privilégiant l’usage de la force.

Le 24-Septembre est depuis 1974 une date symbole pour le mouvement indépendantiste. C’est en 1984, un 24 septembre, qu’a été fondé le le FLNKS. L’une de ses composante, l’Union calédonienne (UC), la plus radicale a annoncé la proclamation unilatérale de l’indépendance le 24 septembre 2025.

À ces tensions locales s’ajoutent  les tensions géopolitiques récurrentes dans la zone Asie-Pacifique. La France considère, en effet, la Nouvelle-Calédonie comme un territoire stratégique essentiel dans la région Asie-Pacifique pour contrer les ambitions chinoise.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 septembre 2024

 
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16 septembre : le Pays de Galles célèbre son héros national, symbole de l’identité galloise

C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Il est le dernier gallois a détenir ce titre. Une journée pour affirmer l’identité galloise.

 

Si le Pays de Galles devenait un jour indépendant, dans le sillon de l’Écosse – qui sait ? –, le 16 septembre serait certainement choisi comme date de son émancipation. C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Owain est le dernier Gallois à avoir détenu ce titre (aujourd’hui porté par l’hériter du trône d’Angleterre !). Le même jour, Owain Glyndŵr lançait la révolte galloise contre le royaume d'Henri IV d'Angleterre. C’était en 1400, si bien qu’on a fêté en 2000, le 600e anniversaire du soulèvement dans tout le pays de Galles. Depuis, le 16 septembre est célébré chaque année avec un peu plus de ferveur, c’est l’Owain Glyndŵr's Day. L'étendard personnel d'Owain (les bras écartelés de Powys et Deheubarth rampants) est désormais visible partout au Pays de Galles, en particulier lors des matchs de rugby contre les Anglais !

Owain Glyndŵr (souvent écrit en versions anglicisées comme Owen Glyndower ou même Glendower) a été l'instigateur de la révolte galloise contre d'Henri IV d'Angleterre. Le soulèvement a réussi à prendre le contrôle de vastes régions du Pays de Galles. Cependant, malgré de longs et féroces combats, Owain n'a pas réussi à vaincre les forces du roi, mais il est le créateur du premier parlement gallois à Machynlleth, Powys en 1404. Disparu pendant des siècles, puis rétabli, suite au référendum de 1997. Le vote a eu leu le 18 septembre car, au Royaume-Uni, toutes les élections importantes ont eu lieu le jeudi. Mais, en votant, les Gallois avaient en tête la date du 16. On se souvient d’Owain pour sa vision du Pays de Galles en tant que nation, dirigeant son propre peuple, son éducation et sa religion. 

Le mouvement nationaliste gallois a toujours tenu Owain Glyndŵr en haute estime. Aujourd’hui, c’est une figure de la culture de masse au Pays de Galles, avec des statues et des monuments qui lui sont dédiés, auxquels s’ajoutent des noms de pub et de rue le commémorant. Le North East Wales Institute of Higher Education est devenu en 2008 la Wrexham Glyndŵr University. Une équipe de semi-rugby dans le nord du Pays de Galles est connue sous le nom de Rygbi Gogledd Cymru (RGC ou North Wales Rugby) 1404 – 1404 faisant référence à la date à laquelle Glyndwr a été couronné prince de Galles à Machynlleth, quatre ans après sa proclamation… Le 16 septembre est devenu un jour férié au Pays de Galles, beaucoup militent aujourd’hui pour qu’il devienne un jour officiellement chômé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 septembre 2024

 
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1778, Espagne, fête régionale, 28 juillet Bruno Teissier 1778, Espagne, fête régionale, 28 juillet Bruno Teissier

28 juillet : la fête régionale de la Cantabrie

La Journée des institutions de Cantabrie est un jour férié de la communauté autonome espagnole de Cantabrie, célébrée chaque année le 28 juillet. Elle commémore la création de la province de Cantabrie, ce jour-là en 1778.

 

La Journée des institutions de Cantabrie (Día de las Instituciones de Cantabria ) est un jour férié de la communauté autonome espagnole de Cantabrie, célébrée chaque année le 28 juillet. Elle commémore la création de la province de Cantabrie ce jour-là en 1778. Les festivités se déroulent pour l’essentiel à Puente San Miguel.

Le 28 juillet 1778 , des représentants de la plupart des vallées et villages de Cantabrie se sont réunis à Puento San Miguel à l'initiative de l'Assemblée générale de la province des Neuf Vallées ( Junta General de la Provincia de los Nueve Valles ) et ont proclamé la création de la province de Cantabrie. Malheureusement, la province a été de courte durée; elle a été remplacée par la province de Santander en 1801.

La création de  la communauté autonome de Cantabrie est devenue possible grâce à la chute du régime de Francisco Franco et aux réformes démocratiques initiées par le roi Juan Carlos I. La Constitution espagnole de 1978 a réorganisé l'Espagne en un pays unitaire décentralisé composé de communautés autonomes. La province de Santander est officiellement devenue la communauté autonome de Cantabrie le 11 janvier 1982.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juillet 2024

 
Le président de la Cantabrie, Miguel Ángel Revilla, lève le drapeau régional, le 28 juillet 2015

Le président de la Cantabrie, Miguel Ángel Revilla, lève le drapeau régional, le 28 juillet 2015

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Espagne, 25 juillet, fête régionale Bruno Teissier Espagne, 25 juillet, fête régionale Bruno Teissier

25 juillet : la Galice en fête pour la Saint-Jacques

C’est la fête régionale de la Galice, région la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivité a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela…

 

C’est la fête nationale de la Galice (O Día Nacional de Galicia), province la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivités a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela (de Compostelle) comme dans la région entière pour son célèbre pèlerinage. Le troisième de la Chrétienté, dit-on, après Rome et Jérusalem.

Les origines de cette célébration remontent en fait à novembre 1919, il y a près d’un siècle, lorsque la IIe Assemblée nationale d’Irmanade da Falla qui s’est déroulée à Saint-Jacques de Compostelle a décidé de célébrer la fête nationale de la Galice le 25 juillet dès l’année suivante.

À la fin de l’époque franquiste, la fête se terminait toujours par des heurts avec la police. Si bien que le gouvernement de La Corogne a interdit les manifestations nationalistes jusqu'en 1983, année où des centaines de manifestants ont décidé de se rassembler à Praza de Galicia, Saint-Jacques-de-Compostelle.

Quand le 25 juillet coïncide avec le dimanche, on célèbre l’Année sainte de Compostelle ou Année sainte jacobéenne (Ano Santo Xacobeo, en galicien). Dans ce cas, la concentration de pèlerins venus du monde entier, est encore plus grande.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2024

 
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1819, États-Unis, fête régionale Bruno Teissier 1819, États-Unis, fête régionale Bruno Teissier

14 décembre : la Journée de l’Alabama, la naissance peu glorieuse d’un État américain

La Journée de l'Alabama est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.

 

La Journée de l'Alabama (Alabama Statehood Day) est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.

L’Alabama est issu d’une division de l’État du Mississippi. La transition de ce territoire au statut d'État a commencé en juillet 1819 avec une convention constitutionnelle tenue à Huntsville, elle a abouti le 14 décembre 1819 et le gouverneur du territoire, William Wyatt Bibb, est devenue le premier gouverneur de l'Alabama. La première capitale du nouvel État a été établie dans la ville de Cahawba, dans le comté de Dallas, là où la rivière Cahaba se jette dans la rivière Alabama.

Dans les années 1820 et 1830, l’Alabama a été la nouvelle frontière face à un Ouest non exploré. Son sol fertile a attiré de nombreux planteurs de coton qui sont venus avec leurs esclaves. Ainsi s’est constitué une Black Belt, une région dont l’économie est basée sur l’esclavage, ce qui amènera en 1861, l’Alabama à faire sécession et à se ranger du côté des confédérés (les États qui refusaient l’abolition de la traite des Noirs). En 1860, sur un million d’habitants, 45% étaient des esclaves.

Pour faire de la place aux immigrés d’origine européenne, il a fallu chasser de ce nouvel État les populations autochtones. Lorsque l'Alabama est devenu un État en 1819, ses habitants blancs attendaient avec impatience l'éventuelle expulsion des Indiens. Alors que les populations blanches augmentaient dans le Sud dans les années 1820, ils commencèrent à affirmer que les Indiens étaient racialement inférieurs et incapables de gérer les terres parce qu'ils considéraient la propriété foncière très différemment des Américains d’origine européenne. Les dirigeants des États ont commencé à insister sur le fait que les nations indiennes n’étaient pas vraiment souveraines et qu'elles occupaient des terres appartenant légitimement aux États. 

Entre 1817 et 1828, les Cherokees prirent des mesures pour éviter leur expulsion. Ils ont établi une capitale nationale à New Echota, et un système de gouvernement doté de pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs. Ils ont codifié leurs lois, rédigé une constitution calquée sur celle des États-Unis et élu John Ross comme chef principal… Mais, en 1828, Andrew Jackson fut élu président des États-Unis en déclarant que l’expulsion des Indiens était une priorité nationale. Deux ans plus tard, le Congrès et Jackson ont approuvé l’Indian Removal Act, qui a donné au président l’autorité et les fonds nécessaires pour négocier des traités de « renvoi volontaire ». S’appuyant sur le soutien de Jackson, les législateurs des États du Sud, dont l’Alabama, ont adopté des lois sévères restreignant les droits et libertés des Indiens. Leur expulsion vers l’ouest s’est faite dans des conditions dramatiques. Les Cherokees ont perdu environ un quart de leur population de maladie, du fait de la malnutrition et des difficultés lors de leur déportation en plein hiver dans les montagnes.

« Heart of Dixie » est le surnom revendiqué par l’Alabama. Dixieland désigne les anciens États esclavagistes du Sud. L’actuelle capitale de l'Alabama : Montgomery, fut le berceau de la Confédération, cette coalition d’États du Sud qui refusaient l’abolition de l’esclavage et déclenchèrent la guerre de Sécession en 1861. Un passé auquel l’Alabama reste attaché, un siècle et demi plus tard, l’État a conservé un drapeau inspiré de celui des Conférés. Au milieu du XXe siècle, Montgomery sera aussi la ville des luttes contre la ségrégation. C’est la ville de Rosa Parks et de la Marche de Selma. L’Alabama est le premier des États du Sud à avoir voté une résolution exprimant de « profonds regrets » à propos de l'esclavage et de ses impacts tardifs, résolution que ratifia en 2007, le gouverneur de l’État lors d’une cérémonie au Capitole de l’Alabama. Ce qui n’empêche pas que ségrégation et racisme soit toujours la norme en Alabama. On est aujourd’hui au cœur de l’Amérique de Trump.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 décembre 2023

 

Modèle de plaque d’immatriculation de véhicule en Alabama, avec le drapeau de l’État et son surnom

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1830, Belgique, fête régionale, 27 septembre Bruno Teissier 1830, Belgique, fête régionale, 27 septembre Bruno Teissier

27 septembre : la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La Journée de la Communauté française (renommée Fédération Wallonie-Bruxelles) commémore un épisode important de la Révolution belge de 1830.

 

La Journée de la Communauté française (actuelle Fédération Wallonie-Bruxelles) est célébrée le 27 septembre pour commémorer un épisode de la Révolution belge : la retraite, dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830, des troupes royales hollandaises renonçant à reprendre la ville de Bruxelles aux révolutionnaires wallons. 

La Communauté française regroupe les francophones de Wallonie et de Bruxelles). Elle a son propre parlement, son gouvernement, son administration et son drapeau (le drapeau de la Wallonie, également connu sous le nom de coq audacieux). Sa fête a été célébrée pour la première fois en 1975.

Ce jour-là, toutes les écoles sont fermées, mais de nombreuses entreprises préfèrent rester ouvertes. La fête est célébrée avec des concerts, des représentations théâtrales et des événements sportifs. Depuis 1981, chaque année, le Parlement et le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles choisissent une ville pour accueillir les festivités organisées à cette occasion.

Le 25 août 1830, La Muette de Portici, jouée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, célèbre l'anniversaire du Roi Guillaume Ier qui est alors à la tête du Royaume des Pays-Bas. La représentation dégénère en émeute et l'opposition à la « colonisation » hollandaise qui dure depuis quinze ans s'amplifie.  Dès la fin de la représentation, les spectateurs envahissent les rues, appelant la population à se révolter.

Pendant un mois, les contestations seront de plus en plus vives.  Entre le 23 et le 27 septembre 1830, le Prince Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier, dispose de quatorze mille soldats et de six canons retranchés dans le Parc de Bruxelles. Le peuple de Bruxelles, aidé par des volontaires wallons, s'organise alors en milice armée, forte d'environ six mille hommes originaires de tous groupes sociaux. Les Hollandais sont assiégés pendant quatre jours et, dans la nuit du 26 au 27 septembre, ils se retirent du Parc de Bruxelles. Leur fuite consacre la victoire sur l'occupant hollandais. Grâce à la participation déterminante des Bruxellois et des Wallons, la Belgique vient de gagner son indépendance. Le choix de cet événement se base sur la volonté de souligner l’existence ainsi que l’importance de la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles. (Source: portail de la FW-B)

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Royaume-Uni, 16 juin, fête régionale Bruno Teissier Royaume-Uni, 16 juin, fête régionale Bruno Teissier

16 juin : la fête du Sussex ou la Saint Richard's Day

Le comté anglais du Sussex, qui fait face aux côtes de la Picardie, célèbre sa fête régionale, le Sussex Day, appelé aussi Saint Richard's Day car la date choisie est le jour de la fête de saint Richard de Chichester, le saint patron du Sussex.

 

Le comté anglais du Sussex, qui fait face aux côtes de la Picardie célèbre sa fête régionale, le Sussex Day, appelé aussi Saint Richard's Day car la date choisie est le jour de la fête de saint Richard de Chichester , également connu sous le nom de Richard de Wych, qui est vénéré comme le saint patron du Sussex.

Saint Richard est un évêque médiéval du diocèse de Chichester , qui couvre le Sussex. Henri III n'était pas d'accord avec l'élection de Richard au poste d'évêque et a interdit à quiconque de loger ou de nourrir Richard, qui a été contraint de parcourir le Sussex entièrement à pied. Ascète et végétarien, Richard était connu pour sa position ferme sur les usuriers, le clergé corrompu et les « prêtres qui marmonnaient la messe ». Populaire dans le Sussex, sa tombe à Chichester est devenue un lieu de pèlerinage et de prière à la fin du Moyen Âge.

L'idée de la Journée du Sussex est venue d'un habitant de Worthing, Ian Steedman, qui, en 2006, a suggéré l'idée à Henry Smith qui était, à l'époque, chef du West Sussex County Council . Celui-ci a aimé l'idée et le West Sussex County Council a officiellement institué la journée en 2007.

Le drapeau du Sussex, également connu sous le nom de drapeau de Saint Richard, a été officiellement adopté en 2011. Il se compose d'un champ bleu avec six merlettes d'or (oiseaux héraldiques sans pattes) qui représentent les six viols du Sussex.

Dans les villes et villages du Sussex, la fête est célébrée en lisant la charte du Sussex et en chantant Sussex by the Sea , une chanson patriotique considérée comme l'hymne non officiel du comté de Sussex, ainsi qu'avec divers événements célébrant la riche histoire et la culture de Sussex.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1983, Espagne, fête régionale, 31 mai Bruno Teissier 1983, Espagne, fête régionale, 31 mai Bruno Teissier

31 mai : la fête de la Castille-La Manche, le pays de Don Quichotte

Il y a 40 ans jour pour,  s’ouvrait première session des Cortès de la communauté autonome de Castille-La Manche, dans le centre l’Espagne. Cela donne lieu chaque 31 mai, à un jour férié. Cette année le Parti socialiste local qui gouverne la région peut fêter sa victoire électorale avec d’autant d’ardeur que le PSOE a perdu aux élections de dimanche au moins 10 des régions qu’il gouvernait jusque-là.

 

Cette Journée de la Castilla–La Mancha (Día de Castilla-La Mancha ) est un jour férié régional célébré chaque année depuis 1984. Les écoles, les universités, les bureaux du gouvernement et certaines entreprises sont fermés pour la journée.

La première élection régionale dans la communauté autonome espagnole nouvellement créée avait eu lieu en mai 1983. Les sièges des Cortes régionales (l’assemblée locale) avaient été remportés par deux partis, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, gauche) et la Coalition populaire (droite). La première session des Cortès s'ouvrit le 31 mai 1983, il y a 40 ans jour pour jour.

Cette journée est aussi l’occasion d’une fête partisane. Alors que la gauche a subi une déroute aux élections de ce dimanche, La Castille-La Manche est la seule région espagnole où le PSOE se maintienne seul au pouvoir sans avoir besoin d’une coalition. C’est le triomphe du baron socialiste Emiliano García-Page, le président sortant de la région qui sera reconduit sans problème, fort de ses 17 sièges sur 33 dont 12 au PP (droite) et 4 à Vox (extrême droite). Localement le PSOE a obtenu 45% des voix (contre 28% au niveau national, le 29 mai). Emiliano García-Page Sánchez président la communauté autonome (région) depuis 2015.

La Journée de la Castille-La Manche est marquée par des cérémonies de lever du drapeau, des défilés, des cérémonies de remise de prix et de décorations, des concerts, des expositions, des foires, des compétitions sportives, des concours… Chaque année, une nouvelle ville ou village devient le centre des célébrations à l'échelle de la communauté. Cette année c’est à Manzanares, dans la province (département) de Ciudad Real que se déroulent les principales festivités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

La Manche, le pays de Don Quichotte

Le président de la Castilla-La Mancha, Emiliano García-Page, un 31 mai (photo : José Ramón Márquez) 

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1975, Inde, fête régionale, 16 mai Bruno Teissier 1975, Inde, fête régionale, 16 mai Bruno Teissier

16 mai : la fête nationale du Sikkim

Le deuxième plus petit État de l’Inde, après Goa, célèbre l’anniversaire de son intégration dans l’Union, en 1975.

 

Le Sikkim est un petit pays coincé entre le Bhoutan et Népal. Pour échapper à la menace de ce dernier, il était devenu un protectorat britannique au début du XIXe siècle, puis de l’Union indienne dans les années 1950. Dans les années 1970, la dynastie régnante (les Chogyals) était devenue si impopulaire que le premier ministre organisa un référendum qui se prononça, à 97%, pour une adhésion à l’Union indienne. En avril, l'armée indienne prend le contrôle de la capitale du Sikkim et encercle le palais royal. À la suite d'un référendum, la monarchie est abolie. Le 15 mai 1975, le président de l'Inde, Fakhruddin Ali Ahmed, a signé un amendement constitutionnel et, un jour plus tard, le Sikkim est devenu le 22e État de l'Union indienne. C’est le deuxième plus petit État de l’Inde, après Goa.

C’est cet anniversaire qui est célébré chaque année par la Journée de l'État du Sikkim (सिक्किम राज्य दिवस), un jour férié assorti d’une série d’événements, notamment un grand défilé digne d’un carnaval, dans la capitale, Gangtok.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 mai 2023

 
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1238, Pologne, fête régionale, 19 mars Bruno Teissier 1238, Pologne, fête régionale, 19 mars Bruno Teissier

19 mars : la journée de la culture cachoube

C’est la Journée de l’unité cachoube, une minorité slave qui vit au centre de la Poméranie, principalement dans l’arrière-pays de Gdansk, en Pologne. Longtemps oubliée, voire niée, la Cachoubie met aujourd’hui sa culture en avant, notamment en organisant un rassemblement géant d’accordéonistes.

 

S’il est jour où il faut visiter la Cachoubie, c’est bien le 19 mars. Depuis 2004, c’est la Journée de l’unité cachoube (Dzéń Jednotë Kaszëbów). Cette minorité vit au centre de la Poméranie, principalement dans l’arrière-pays de Gdansk et de Gdynia, deux ports polonais sur la Baltique. Le cachoube est une langue slave distincte du polonais. Elle est parlée par quelque 100 000 personnes. Longtemps la Cachouie (Kaszub) a abrité une minorité slave au sein d’un pays germanique, c’est ce qui explique qu’elle ne se soit pas fondue dans la culture polonaise. C’est le glissement au XXe siècle de la frontière polono-allemande vers l’ouest qui a placé les Cachoubes au cœur de la Pologne, avec le risque de voir leur identité diluée dans celle, hégémonique, de la Pologne.

Cette journée dédiée à la culture cachoube se fait surtout en musique, en particulier à l’accordéon, grande spécialité régionale. Chaque année, lors d’un rassemblement, on tente de battre le record du nombre d'accordéons jouant en même temps. Le dernier record était de 372 participants en 2016 à Boyana. Chaque 19 mars, après la messe, on défile ensuite aux couleurs (noir et jaune) du drapeau de la Cachoubie.

La date de cette fête correspond à la première mention de la Cachoubie dans un document officiel, c’était le 19 mars 1238, le pape Grégoire IX désignait le duc de Szczecin comme "le prince de Cachoubie" (en latin bien sûr : “duce Cassubie” ).

La journée est coordonnée et parrainée par l'association Cachoube-Poméranie basée à Gdańsk. Elle se concentre sur la promotion de la culture cachoube. La célébration comprend des expositions, des foires d'art populaire et un tournoi de baszka, le jeu de cartes traditionnel inventé par les Cachoubes. Chaque année, l'événement a lieu dans une ville de Cachoubie différente : il a déjà été organisé à Gdańsk (en 2004), Tuchomie, Kramarzyny, Miastko, Bytów, Kartuzy, Słupsk, Brusy, Kościerzyna, Sierakowice, Żuków (en 2019)… En 2023, après une interruption pour cause de covid, c’est à Gniewino que se déroule la fête.

Un site officiel pour avoir le programme de la prochaine journée

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1848, Suisse, fête régionale, indépendance Bruno Teissier 1848, Suisse, fête régionale, indépendance Bruno Teissier

1er mars : la République neuchâteloise fête ses 175 ans

Les habitants du canton suisse de Neuchâtel commémorent la Révolution neuchâteloise qui a permis l’indépendance du canton de Neuchâtel vis-à-vis de son souverain, le roi de Prusse, le 1er mars 1848. Le canton qui était une principauté devenait ainsi une république.

 

Les Suisses aussi ont fait la révolution, au moins ceux du canton de Neuchâtel. Ils commémorent l’évènement chaque 1er mars par un jour férié et une grande marche. La date rappelle la prise du pouvoir des républicains, le 1er mars 1848, dans une principauté sur laquelle régnait le roi de Prusse.

Cette année, pour célébrer le 175e anniversaire de l'indépendance neuchâteloise, on a le choix entre 3 départs possibles pour la Marche du 1er mars : Le Locle, qui reste le départ historique des révolutionnaires, Môtiers et Valangin. Tous les marcheurs se retrouveront à la Vue des Alpes, point d'arrivée du périple. On peut s’inscrire à cette marche traditionnelle  sur ce site : marchedupremiermars.ch. Le départ du Locle se fait à 8 h, après un discours du maire de la ville et un coup de canon qui marque de départ.

En 1815, Neuchâtel et son canton ont adhéré au pacte fédéral suisse, ce sera l'avant-dernier canton suisse à entrer dans la Confédération helvétique. Cependant, le Congrès de Vienne confirme le roi de Prusse en sa qualité de prince de Neuchâtel et en même temps à Neuchâtel son statut de canton suisse. Ce statut politique hybride est alors unique en Suisse. Si bien que la majorité de la population va très vite aspirer à un régime républicain. Une première tentative, mal préparée, a échoué en 1831 à faire tomber le prince qui gouverne au nom d’un roi lointain.

Le 24 février 1848, à Paris, trois journées de révolution ont abouti à la chute du roi Louis-Philippe et à l’instauration d’un régime républicain, la Seconde république. Deux jours plus tard, le 26 février, la nouvelle du soulèvement parisien parvient dans les montagnes neuchâteloises. Le 29 février, les républicains du Locle arborant les couleurs de la Confédération suisse, prennent le contrôle de leur ville. Puis, les villes du Val-de-Travers et de La Chaux-deFonds entrent à leur tour en révolution. Les autorités ne résistent pas. Le 1er mars 1848, les milices républicaines, dirigées par Fritz Courvoisier, entame une grande marche en direction du  Château de Neuchâtel. Ils progressent difficilement car il y a au moins un mètre de neige. Au passage le cortège prend possession de deux canons. Ils ne serviront pas, le château et le pouvoir sont pris pacifiquement. Une république est proclamée. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui. À 21 heures, un premier gouvernement républicain dirigé par Alexis-Marie Piaget est formé, il convoquera une assemblée constituante : la Constitution sera acceptée le 30 avril 1848 et un Conseil d’Etat de sept membres est mis en place. L’unique monarchie de la Confédération helvétique est tombée en une seule journée. Le Roi Frédéric-Guillaume IV, le roi de Prusse, se contentera de vagues protestations, il est bien plus soucieux de la révolution qui a lieu au même moment à Berlin que la perte de Neuchâtel.

Le parti monarchiste tentera de reprendre le pouvoir par un coup d’État en 1856, mais sans succès. L’affaire de Neuchâtel occupera durant plusieurs mois la diplomatie suisse et même européenne et aboutira au renoncement définitif et officiel du roi de Prusse à ses prétentions sur Neuchâtel.

La grande marche n’existe que depuis 1984. Celle de 2023 est la 39e édition. Mais le 1er mars est depuis le XIXe siècle un jour férié cantonal connu comme le Jour de la Révolution Neuchâteloise ou  l’anniversaire de l’indépendance du canton de Neuchâtel. La population de la République et Canton de Neuchâtel (nom officiel depuis 1848) est chaque 1er mars invitée au port de Neuchâtel où se déroule la cérémonie officielle ; y prennent successivement la parole le président du Conseil Communal et le président du Conseil d’État. À la suite des traditionnelles salves d’artillerie, les fameux 23 coups 23 coups de canon, le vin chaud et le vin d'honneur sont servis à la population.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

La Marche du 1er mars (source : Tourisme neuchâtelois)

Gravure de l’époque (Zentralbibliotheken, Zürich)

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1947, Birmanie, fête régionale, 7 février Bruno Teissier 1947, Birmanie, fête régionale, 7 février Bruno Teissier

7 février : la fête nationale des Shans, peuple rebelle de Birmanie

La fête nationale Shan commémore l'union de plusieurs principautés Shan en un seul État Shan le 7 février 1947. Les Shans (ou Taï) forment un peuple de quelque 5 millions de personnes vivant dans l’est de la Birmanie, aujourd’hui en rébellion contre le pouvoir central.

 

La fête nationale des Shans (ဝၼ်းၶိူဝ်းတႆ) commémore l'union de plusieurs principautés Shan en un seul État Shan le 7 février 1947. Les Shans (ou Taï) forment un peuple de quelque 5 millions de personnes vivant dans l’est de la Birmanie, soit 10% de la population du pays. Avec d’autres minorités (Kachins, Karens, Chins…), les Shans ont ensuite accepté de négocier avec les Bamars (Birmans, l’ethnie majoritaire) pour fonder l’Union Birmane, faute d’accéder chacun à l’indépendance. L’esprit de l’’accord de Panglong du 12 février, après le coup d’État de Ne Win, en 1962. Les princes locaux, les saopha, ont perdu tout leur pouvoir et les Shans sont entrés en rébellion contre le pouvoir birman. Ils revendiquent l’indépendance de l’État Shan (ရှမ်းပြည်နယ်) qui occupe aujourd’hui un quart de la Birmanie. En février 1947, les Shans se sont dotés d’un drapeau national et d’un grand conseil. Depuis 1962, et aujourd’hui encore, une partie de ce territoire échappe au pouvoir central. La situation est très complexe car l’État Shan abrite de nombreux groupes ethniques, dont plusieurs entretiennent une armée. Certains ont signé un accord avec le gouvernement birman de Naypyidaw, et sont parfois manipulés par les Birmans contre les Shans, d’autres au contraire, demeurent en rébellion.

Des guerres fraternelles entre l'Armée de libération nationale Ta'ang (TNLA), Shan State Progress Party (SSPP), United Wa State Army (UWSA) d'un côté et le Restoration Council of Shan State (RCSS) de l'autre n'ont pas encore trouvé d’issue, même si la situation réelle du conflit armé s'est un peu améliorée ces derniers mois.

Politiquement, les forces armées de l'État Shan ont également des perspectives différentes concernant la guerre civile en cours, exacerbée par le soulèvement de la population Bamar contre la junte militaire depuis le coup d'État militaire de février 2021.

Cette fête nationale a été plus ou moins tolérée par les autorités centrales, selon les époques. Elle est aussi célébrée dans la diaspora, en Thaïlande (appelés Thai Yai) ou au Canada (le pays où s’est réfugiée la famille de Sao Shwe Thaik, le dernier saopha des Shans, qui fut aussi président de la Birmanie, renversé en 1962 et mort en prison).

 
 
 
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1733, États-Unis, fête régionale, 12 février Bruno Teissier 1733, États-Unis, fête régionale, 12 février Bruno Teissier

12 février : la Géorgie américaine célèbre son anniversaire

L’État américain commémore l’arrivée des premiers colons le 12 février 1733 dans la plus méridionale des 13 colonies à l’origine des États-Unis.

 

L’État américain de Géorgie commémore l’arrivée des premiers colons dans la plus méridionale des treize colonies qui ont déclaré leur indépendance en 1776 et formé les États-Unis d'Amérique. Le contrôle de la région a été d’abord été militaire dans les années 1720, puis en 1732 le député James Oglethorpe  a obtenu une charte royale pour établir une colonie entre la rivière Savannah et la rivière Altamaha.

Oglethorpe envisageait la Géorgie comme une alternative aux prisons surpeuplées pour débiteurs et un refuge pour les débiteurs libérés de prison et les « dignes pauvres ». La nouvelle colonie était également censée servir de tampon entre les provinces de Caroline du Nord et du Sud et la Floride espagnole. La nouvelle colonie, qui a été nommée Géorgie en hommage au roi d’Angleterre George II.

En novembre 1732, Oglethorpe et plus d'une centaine de colons quittèrent l'Angleterre pour le Nouveau Monde sur le navire Anne . Après un voyage de près de trois mois, l'Anne jeta l'ancre à l'embouchure de la rivière Savannah le 12 février 1733. À leur débarquement, les colons ont été accueillis par des indigènes et ont fondé la ville de Savannah qui sera plus tard la capitale de l’ État de Géorgie. Leur arrivée marqua la fondation de la colonie de Géorgie. C’est cet anniversaire qui est célébré chaque 12 février comme Georgia Day. Le jour n’est pas férié mais un défilé d’enfants et d’étudiants est organisé chaque année par la Georgia Historical Society dans le cadre du Georgia History Festival, une célébration de deux semaines de l'histoire de la Géorgie. En 2022, il a été programmé le vendredi 11 février, et se déroule le long de Bull Street à Savannah, de Forsyth Park à l'hôtel de ville.

Savannah, qui fut la première ville planifiée des futurs États-Unis est devenue rapidement une ville très cosmopolite. En juillet 1773, des familles juives fuyant l'Inquisition espagnole et portugaise y sont arrivées. Avec en surcroît des fortes immigrations allemande et irlandaise au milieu du xixe siècle, ainsi qu'une petite immigration catholique et protestante en provenance de la France au début du xixe siècle… Aujourd’hui, la moitié de la population de la ville est d'origine afro-américaine.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Savannah fut la première ville des État-Unis totalement planifiée à sa fondation

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1950, Inde, fête régionale, 24 janvier Bruno Teissier 1950, Inde, fête régionale, 24 janvier Bruno Teissier

24 janvier : l'Uttar Pradesh Day, célébration du plus peuplé des États de l'Inde

La célébration d’un État de l’Inde, en pleine dérive ultra hindouiste marquée par l’intolérance religieuse et l’incitation à la violence.

 

L' État indien de l’Uttar Pradesh se souvient de sa création le 24 janvier 1950, par le regroupement des provinces d’Agra et d’Oudh. L’Uttar Pradesh Day (उत्तर प्रदेश दिवस)  est une célébration récente, c’est une initiative du gouverneur de l’État, Ram Naik, en 2017. 

 L’Uttar Pradesh, souvent appelé simplement UP, fort de 200 millions d’habitants, est l’État le plus peuplé de l’Inde. En 1836, la majeure partie de ce qui est aujourd'hui l'UP a été regroupée en Provinces du nord-ouest de l'Inde britannique. La région comprenait également les royaumes d'Ajmer et de Jaipur (maintenant au Rajasthan). Suite à l'échec de la rébellion indienne de 1857, les autorités britanniques réorganisent les frontières administratives des régions les plus rebelles, séparant Delhi et Ajmer des provinces du nord-ouest. Le royaume d'Oudh nouvellement annexé, d'autre part, a été incorporé à l'État. En 1902, la région est rebaptisée Provinces-Unies d'Agra et d'Oudh. En 1920, la capitale de la province a été déplacée d'Allahabad à Lucknow, l'actuelle capitale de l'Uttar Pradesh. Ensuite, au cours de la première moitié du XXe siècle, la région a été au cœur du mouvement indépendantiste indien.

Peu de temps après la proclamation de l'indépendance de l'Inde, les Provinces-Unies d'Agra et d'Oudh ont été rebaptisées Uttar Pradesh, qui se traduit par « province du nord ». Le changement de nom est entré en vigueur le 24 janvier 1950, on fête aujourd’hui cet anniversaire. Le dernier changement majeur dans l'Uttar Pradesh s'est produit en 2000, lorsque des districts du nord se sont séparés pour former l'État d’Uttarakhand, jusqu’alors connu sous le nom d'Uttaranchal.

Le Jour de l'Uttar Pradesh (Uttar Pradesh Diwas, ou UP Diwas) est particulier en 2022 car les divers partis politiques se préparent à participer aux élections UP 2022. Le ministre en chef de l'Uttar Pradesh, le très controversé Yogi Adityanath (BJP), un nationaliste et un hindouiste forcené, en profite pour imposer sa vision, affirmant que l'Uttar Pradesh, l’État du lieu de naissance de Maryada Purushottam Prabhu Shri Ram et de Leeladhar Shri Krishna, n’est autre que le cœur de l'Inde, le berceau de la culture indienne. Le gouvernement de l’UP pratique l’intolérance religieuse et l’incitation à la violence. Une journée comme le 24 janvier ne peut qu’exacerber cette dangereuse tendance.

Les élections dans les 403 circonscriptions de l'Assemblée de l'Uttar Pradesh se dérouleront en sept phases à partir du 10 février. Le scrutin dans l'Uttar Pradesh se tiendra les 10, 14, 20, 23, 27 février et les 3 et 7 mars en sept phases. Le dépouillement des votes aura lieu le 10 mars 2022. En 2017, le BJP (l’extrême droite nationaliste) avait remporté 312 sièges, soit une écrasante majorité. Dans le camp adverse, Priyanka Gandhi Vadra et son frère, Rahul Gandhi, espère un sursaut du Parti du Congrès. À la même période, des élections se dérouleront aussi au Pendjab, dans l'Uttarakhand, au Manipur et à Goa.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 janvier 2022

 

L’homme fort de l'Uttar Pradesh, le très controversé Yogi Adityanath, un nationaliste et un hindouiste extrémiste

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1999, Chine, fête régionale, 20 décembre Bruno Teissier 1999, Chine, fête régionale, 20 décembre Bruno Teissier

20 décembre : Macao célèbre le jour où elle est tombée sous l'autorité de Pékin

La Journée de la création de la région administrative spéciale de Macao rappelle ce jour de 1999 où le Portugal a cédé sa colonie de Macao à la Chine.

 

La Journée de la création de la région administrative spéciale de Macao est célébrée chaque année le 20 décembre. Elle rappelle ce jour de 1999 où le Portugal a cédé le territoire de Macao à la Chine. 

Les Portugais étaient présents sur cette petite péninsule et les deux îles depuis le XVIe siècle. Le 20 décembre 1999, cette colonie portugaise, relativement prospère, est devenue la Région administrative spéciale de Macao de la république populaire de Chine (中華人民共和國澳門特別行), une région de moins en moins spéciale que Pékin est en train de normaliser sans grande résistance localement, à l’inverse de ce qui se passe dans l’ex-colonie britannique de Hong Kong, cédée à la Chine deux ans et demi avant Macao.-

La Journée de la création de la région administrative spéciale de Macao (澳門特別行政區成立紀念日), Dia Comemorativo do Estabelecimento da Região Administrativa Especial de Macau, est considérée comme un  simple « retour de Macao à la patrie ». Les festivités s’insèrent dans le « Macao Festival of Light 2021 » qui se déroule entre le 4 décembre 2021 et le 2 janvier 2022, de 19h00 à 22h00 célébrant  diverses fêtes festives, outre le 22e anniversaire de la création de la région administrative spéciale de Macao, le solstice d'hiver, Noël, le Nouvel An…

 
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Pakistan, fête régionale, décembre Bruno Teissier Pakistan, fête régionale, décembre Bruno Teissier

5 décembre : la Journée culturelle du Sindh

La célébration d’une culture vieille de plus de 5000 ans (la fameuse civilisation de l’Indus), au sud-est du Pakistan.

 

Le Sindh (ou Sind) est l'une des quatre provinces fédérées du Pakistan. Située au sud-est du pays, sa capitale est Karachi. Cette journée de célébration de cette province historique du pays a une origine récente. En décembre 2008, le journaliste Shahid Masood Khan, avait critiqué le président Asif Ali Zardari pour avoir porté un topi sindhi lors de ses visites à l'étranger.  Le topi est la coiffe brodée de motifs géométriques typique des Sindhis. En réaction, à cet affront fait à une culture vieille de plus de 5000 ans (la fameuse civilisation de l’Indus), le premier dimanche de décembre a été déclaré Sindhi Topi Day en 2009. On y a aussitôt associé l'ajrak traditionnels (le châle) et, finalement, la célébration a fini par être officiellement déclarée  Journée culturelle sindhi (سنڌي ثقافتي ڏھاڙو ), déclaré jour férié localement en 2010.

Cette journée est aujourd’hui célébrée par les communautés sindhis du monde entier, en Inde, Aux Émirats-arabes-unis, au Royaume-Uni… Elle est également connue sous le nom d'Aekta Jo Dihaarro (le jour de l'unité).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Ce jour de fête est l’occasion de sortir les habits traditionnels

le fameux topi des Sindhis #SindhiTopiDay

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fête régionale, Canada, 2 août Bruno Teissier fête régionale, Canada, 2 août Bruno Teissier

2 août : des fêtes civiques dans la plupart des provinces du Canada

Aujourd’hui, la plupart des provinces du Canada on célèbre une fête civique, à l’exception du Québec, du Labrador et de Terre-Neuve.

 

Aujourd’hui, la plupart des provinces du Canada on célèbre une fête civique (Civic Holiday), à l’exception du Québec, du Labrador et de Terre-Neuve. 

Au Manitoba, c’est la Journée Terry Fox (Terry Fox Run), en l’honneur d’un athlète né au Manitoba. C’est l’occasion depuis 1981 d’une course pour ramasser des fonds pour la recherche pour le cancer. Le jour est férié.

En Nouvelle Écosse, on l'appelle Natal Day, mais ce n’est pas férié. On célèbre la fondation d’ Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse. Le nom officiel de la fête est Alexander Keith's Natal Day, en hommage à l'éminent brasseur et homme politique local qui a vécu au XIXe siècle. Elle est marquée par un magnifique feu d’artifice. Pour en savoir plus : www.natalday.org/

Dartmouth, une ville voisine, a elle aussi organisé ces dernières années son propre feu d'artifice à Lake Banook Cove. Elle accueille également la Dartmouth Natal Day Road Race, une compétition de course à pied organisée depuis 1907.

En Ontario, il existe plusieurs jours fériés municipaux, tel  que le Jour Simcoe à Toronto, du nom de celui qui fit de Toronto la capitale de l’Ontario. À Ottawa, c’est le Jour du colonel By, à Guelph, le jour John Galt

En 2008, l'Assemblée législative de l'Ontario a adopté une loi faisant du premier août le Jour de l’émancipation car le Parlement britannique a aboli l'esclavage dans l'Empire britannique le 1er août 1834. Cela n'en fait toujours pas un jour férié officiel, cependant. Le festival culturel des Caraïbes, anciennement connu sous le nom de Caribana, se tient ce week-end férié à Toronto, coïncidant avec le jour de l'émancipation.

En Alberta, c’est la Fête du Patrimoine tout comme le British Columbia Day.

Enfin, au Saskatchewan, comme au Nunavut, on ne commémore rien mais le jour n’en est pas moins férié.

 
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