L’Almanach international
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21 juillet : Notre-Dame de Kazan, icône russe
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan, une icône (miraculeuse bien sûr) qui date de 1572 et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celles de Moscou et de Saint-Petersbourg.
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan (Казанская Богоматерь), une icône (miraculeuse, bien sûr) qui daterait du XIIIe siècle et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celle de Moscou et celle de Saint-Petersbourg. En 1572, le tsar Ivan le Terrible battait les Tatars du royaume de Kazan. Considérant comme miraculeuse cette victoire sur un ennemi aussi acharné, il ordonnera aussitôt que l’on construise une cathédrale à Kazan, capitale de cet État musulman. Il avait mis le feu à toute la ville, la légende raconte que l’icône serait apparue en songe à une fillette qui permit de la localiser. Le monastère où elle se trouvait aurait brûlé mais l’icône aurait été retrouvée intacte sous les cendres.
Ce jour du 21 juillet (8 juillet du calendrier julien) est aussi connu en Russie comme "Jour de l’Unité". À cette occasion, les autorités russes commémorent les soldats tombés pour défendre leur pays (ou entraînés dans l’agression d’un pays voisin).
La précieuse icône a été dérobée le 29 juin 1904 du monastère où elle se trouvait et elle n’a jamais été retrouvée. Certains Russes datent de cette disparition, le début de leurs malheurs (révolutions de 1905, 1917, famines, guerres...). Il est vrai qu’elle a été invoquée à de multiples reprises dans l'histoire russe, notamment pour se prémunir des invasions étrangères. Dimitri Pojarski, le libérateur de Moscou en 1612, ou le général Koutouzov, le vainqueur de Napoléon s’en sont remis à elle, dit-on. Aujourd’hui, on vénère des copies plus ou moins anciennes. L’une d’elles datant du XVIIIe siècle et qui avait fui la Russie en 1917, a été offerte au Patriarcat de Moscou par le Vatican en 2004. Elle a trouvé sa place dans la cathédrale de Kazan le 21 juillet 2005. Jean Paul II espérait sans doute, par ce geste, se faire inviter en Russie. Ce qui, pour des raisons géopolitiques, ne s’est pas fait. Le projet s’étant heurté à l’opposition catégorique du patriarche russe Alexis II.
À noter que ND de Kazan est fêtée deux fois, le 8/21 juillet et le 22 Octobre/4 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2024
21 juillet : Singapour célèbre son harmonie raciale et culturelle
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day. C’est l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day, l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
La date fait référence aux émeutes raciales qui avaient débuté le 21 juillet 1964, et qui ont conduit à l’indépendance de la cité-État. Après le retrait des Anglais, au moment de la décolonisation, Singapour avait été intégrée à la Fédération de Malaisie. Or dans cette ville créée de toutes pièces par les Anglais, les Chinois étaient très nettement majoritaires (ils le sont toujours) et à l’échelle de la Malaisie, les Malais ne forment qu’une très courte majorité fasse aux Chinois mais aussi aux Indiens, massivement attiré par les colons anglais. Les Malais craignaient de perdre le pouvoir dans le pays dont ils forment la population autochtone. Le 21 juillet, ils étaient quelque 25000 à célèbre l’anniversaire du prophète Mahomet. Cette procession pacifique s’est rapidement transformée en émeutes exacerbées par les ultranationalistes de l’United Malays National Organization of Singapore, qui réclamait des droits spéciaux pour les Malais. Les émeutes ont duré 11 jours. On déplora 23 morts et 454 blessés. Les autorités locales ont arrêté 3 000 personnes… De nouvelles émeutes ont eu lieu début septembre. Elles ont contribué à l’indépendance de Singapour l’année suivante.
Les Chinois, majoritaires dans la cité, ont pris consciences de l’importance de la neutralité culturelle et raciale était la garante de la stabilité du pays. D’où cette journée du Racial Harmony Day, instaurée par les autorités singapouriennes en 1997. Chaque 21 juillet, les écoles sont encouragées à réciter une déclaration d’harmonie religieuse. Dans la semaine du 21 juillet, des représentants du Cercle d'harmonie interreligieuse (IRHC) comprenant divers groupes religieux se réunissent pour réaffirmer leur soutien et promouvoir la Déclaration.
Lors de cette journée spéciale, dédiée à l’harmonie raciale, les élèves ont la possibilité de se déguiser en différents costumes ethniques pour montrer leur appréciation de la culture des uns et des autres. La variété de vêtements traditionnels comprend cheongsam et hangshan portés par les Chinois, baju kurung et baju melayu enfilés par les Malais et les saris et les dhotis pour les hommes et les femmes indiens.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
21 juillet : la fête nationale belge retrouve ses traditions
Cette journée commémore le serment prêté par le premier roi des Belges, Léopold de Saxe-Cobourg, le 18 juillet 1831. Ce serment marquait la création d’une Belgique indépendante, sous le régime d’une monarchie constitutionnelle et parlementaire.
Cette journée commémore le serment prêté par le premier roi des Belges, Léopold de Saxe-Cobourg, le 18 juillet 1831. Ce serment marquait la création d’une Belgique indépendante, sous le régime d’une monarchie constitutionnelle et parlementaire.
Ce n'est qu'en 1890, sous le règne de Léopold II, que le 21 juillet est devenu la date officielle de la « fête nationale belge ». Le 21 juillet 2013 fut aussi la date choisie par le roi Albert II pour abdiquer en faveur de Philippe de Belgique. Philippe devint ainsi le deuxième roi des Belges à prêter le serment constitutionnel le jour de la Fête nationale.
Après deux ans de cérémonie perturbées par le covid19, la la fête nationale belge (Belgische nationale feestdag) retrouve ses traditions.
Les festivités débute la veille au soir, par le bal national, 'le plus grand bal populaire de Belgique', qui revient dès 19h00 sur la place du Jeu de balle, dans le quartier des Marolles à Bruxelles. A 20h a lieu un concert gratuit au Palais des Beaux-Arts (Bozar), retransmis à la radio et à la télévision.
Le 21 juillet, Bruxelles accueille à 10h le Te Deum en la cathédrale des Saints Michel et Gudule, chanté en présence du Roi et de la Reine ainsi que des corps constitués. Des Te Deum ont lieu en province, dont un à Liège et un autre à Gand en présence de membres de la famille royale.
La Fête au Parc débute simultanément en plein centre de Bruxelles mêlant, jusqu’à 20h, des stands militaires et des services de secours.
Le défilé débute, comme de coutume, à 16h00. Par ces temps de guerre en Europe, il "rend hommage à toutes les femmes et tous les hommes qui s’engagent au quotidien pur la sécurité de nos concitoyens", a indiqué Ludivine Dedonder.
Le volet aérien rassemble 18 avions – dont un Embraer Xingu français et un ravitailleur A330 MRTT provenant d’une unité multinationale à laquelle contribue la Belgique – et six hélicoptères, a ajouté la ministre.