L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

24 juillet : l'anniversaire de Simon Bolivar

Le jour est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.

 

Le Día de Simón Bolívar est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines, qui aurait 239 ans, est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.

​​Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco est né à Caracas le 24 juillet 1783. À son corps défendant, il a donné son nom à une révolution dite « bolivarienne » qui a totalement ruiné son pays natal. C’est le nom donné par ses partisans au mouvement de réformes et de redistribution de la rente pétrolière initié par Hugo Chávez au Venezuela après son arrivée au pouvoir. Cette appellation fait référence à Simón Bolívar et reprend certains de ses idéaux, mais elle a oublié les lois de l’économie. Faute d’avoir su investir, le Venezuela a sombré dans la pénurie et la violence.

Le héros américain sert aussi de figure à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, un traité de commerce dit “socialiste” qui regroupe Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. La France aurait dû devenir le onzième membre de cette alliance si Jean-Luc Mélenchon avait remporté l’élections présidentielle de 2022.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2024

 
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Espagne, Chili, Colombie, Venezuela, 16 juillet, Bolivie Bruno Teissier Espagne, Chili, Colombie, Venezuela, 16 juillet, Bolivie Bruno Teissier

16 juillet : Notre-Dame du Mont Carmel, divinité hispanique

L'Espagne et une partie de l'Amérique latine fête aujourd’hui Notre-Dame du Mont Carmel (Nuestra Señora del Carmen), patronne de nombreux pays comme le Chili ou la Bolivie.

 

L'Espagne et une partie de l'Amérique latine fête Notre-Dame du Mont Carmel (Nuestra Señora del Carmen). Son nom vient de sa vénération sur le Mont Carmel, près de Haïfa. Carmelo ou Carmen vient du mot hébreu Karmel ou Al-Karem qui pourrait être traduit par « jardin de Dieu ». La vénération de cette dédicace mariale a été difusée dans le monde par les ordres de Notre-Dame du Mont-Carmel, dit Carmes.

En Espagne, c'est la patronne de la mer et de la marine espagnole. Au Chili, elle est aussi la patronne du pays, de ses forces armées ainsi que de ses carabiniers. En Colombie, c'est celle de la police ; au Pérou, de la ville de Lima et de la créolité ; au Vénézuela, de l'armée... En Bolivie, au temps des luttes pour l'indépendance, les patriotes l’ont pris pour protectrice. Le 16 juillet 1809, une révolution eut lieu dans la ville de La Paz , menée par Don Pedro Domingo Murillo contre le gouvernement espagnol, profitant de la procession de la fête de la Virgen del Carmen. Après avoir limogé les autorités royalistes, la  Junte Tuitiva. Il a proclamé la libération de ces terres du pouvoir de la couronne espagnole. Quelques jours plus tard, les patriotes ont de nouveau brandi l'image de la Virgen del Carmen en procession, en action de grâce pour le triomphe du soulèvement, mais cette fois avec le bonnet phrygien de la liberté au lieu de la couronne et avec un sabre dans la tête.

À Tarragone, en Espagne, les pêcheurs et marins font naviguer cérémonieusement la statue de Notre-Dame du Mont-Carmel sur la Méditerranée, en l’embarquant sur un bateau du quartier du Serrallo. Toutes les villes de la côte espagnole rendent un culte religieux à la Virgen del Carmen, organisant des processions et des pèlerinages maritimes colorés portant son effigie ou son image chaque 16 juillet. Notre-Dame du Mont Carmel est aussi la patronne de la capitale maltaise, La Valette.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1492, 1992, Espagne, Argentine, Guatemala, Venezuela, Mexique, 12 octobre Bruno Teissier 1492, 1992, Espagne, Argentine, Guatemala, Venezuela, Mexique, 12 octobre Bruno Teissier

12 octobre : la fête de l'Espagne et du monde hispanique

Christophe Colomb ayant « découvert », sans le savoir, l’Amérique un 12 octobre, cette date a été choisie pour célébrer l’Hispanité. C’est un jour férié en Espagne, mais c’est aussi une célébration contestée par les descendants des populations autochtones qui, eux, célèbrent cette année 530 ans de résistance.

 

« L’orgueil d’être Espagnol » affirme un slogan, « Il n’y a rien à célébrer » répond un autre, les deux affiches, l’une espagnole, l’autre latino-américaine, font figurer la silhouette d’une caravelle, celle de Christophe Colomb « découvrant », sans le savoir, l’Amérique le 12 octobre 1492. Cette date a été choisie pour célébrer l’Hispanité, dès 1914 en Espagne (Día de la Fiesta Nacional de España y Día de la Hispanidad), en 1917 en Argentine, puis dans tous les pays de langue espagnole. En 1958, le régime de Franco en fait une célébration officielle : le Dia de la Raza (race). En 1987, le 12 octobre devient la fête nationale de l’Espagne, pays dont l’identité est indissociable de son rapport au monde hispanophone. Parlée dans de très nombreux États, la langue espagnole est la deuxième langue la plus influente au monde. Ainsi, cette fête est à la fois celle de l’Espagne et celle de sa culture exportée par-delà les mers. Au cours du XXe siècle, 12 octobre est même devenu un jour férié dans toute l’Amérique de langue espagnole. Un renversement de perspective a commencé à s’opérer en 1992, l’année du 5e centenaire de la découverte. La découverte de quoi ? et pour qui ? s’est interrogée une partie de la population du sous-continent qui commence, cinq siècles après le traumatisme de la conquête, à réémerger. Au Mexique, la date est marquée par des manifestations contradictoires qui se sont souvent terminées par des violences. En Argentine, le Dia de la Raza est devenu, prudemment, celui de « la diversité culturelle ». Au Venézuela, comme au Guate­mala, c’est depuis 2002, celui de la « résistance indigène »…

Ce Jour de l’hispanité (Dia de la hispanidad) est donc férié en Espagne mais, du fait de l’ambiguïté de la date choisie, la gauche espagnole aurait préféré comme fête nationale de l’Espagne le 6 décembre, en référence à ce jour de 1978 où fut adoptée la constitution qui a mis définitivement fin à la dictature du général Franco.

En dépit des critiques, la date du 12 octobre est, depuis 1987,  la fête nationale de l’Espagne sous l’appellation de Fiesta de España y la Hispanidad. Chaque année une région est invitée à Madrid (cette année, les villes autonomes de Ceuta et Melilla) ainsi qu’un pays marqué par la culture hispanique est invité, en 2022, c’est le Mexique. Bien que cela ait peu à voir avec la célébration, un défilé militaire est organisé ce jour-là, auquel participent le roi, les pouvoirs de l'État et de nombreux chefs régionaux, bien qu'il y ait aussi des absences notables parmi ces derniers.

Depuis 1980, le Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan) célèbre chaque année une Journée de solidarité avec des représentants autochtones des trois Amériques.  Un hommage sera fait aux victimes de 530 ans de résistance dans les Amériques. À Paris, cette année 2022, elle sera célébrée le 16 octobre à 15h, salle Jean Dame, 17 Rue Léopold Bellan, Paris 2e. Elle se déroulera dans le cadre des célébrations des 15 ans de l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones par les Nations Unies et de la Première année de la Décennie internationale des langues autochtones de l’UNESCO (2022 - 2032).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 octobre 2022

 
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1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier 1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : fête catholique au Vénézuela

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, à l’est du Venezuela. Le même jour, se joue à Maracaibo un important match de baseball, lui aussi en l’honneur de la vierge.

 

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, dans l’est du Venezuela. On raconte qu’une image de la vierge serait apparue en 1749 à une simple lavandière vivant sur les rives du la Maracaibo. La fête qui débute le 11 novembre a pris le nom de Foire de La Chinita et l'un de ses principaux attraits à ce jour est toujours l'exécution de la cornemuse, un genre musical autochtone de Zulia, dont les paroles rendent hommage à la Vierge.

Pendant un siècle, la célébration religieuse a commencé à se combiner avec des activités populaires, devenant petit à petit une fête nationale puis internationale.

Pour concurrencer la ferveur religieuse, les autorités par le biais de la Ligue de baseball organise le calendrier de sa saison officielle afin que la date du 18 novembre corresponde à un match important disputé au stade Luis Aparicio El Grande à Maracaibo. Ce match est connu comme la Classic of La Chinita. Celui-ci est tout de même joué en l’honneur de la Vierge de Chiquinquirá. Le fameux match du 18 novembre est généralement remporté par les Eagles of Zulia, l’équipe locale qui, cette année, n’a pas fait un bon début de saison.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2019

 
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