L’Almanach international
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27 juillet : la fin de la guerre de Corée
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama.
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues.
Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.
Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juillet 2024
3 octobre : Tangun, l’ancêtre de la Corée
Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêche pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore illusoire. Ce jour est l’anniversaire de la fondation de la Corée, un jour férié en Corée du Sud.
Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêcher pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore bien illusoire.
Ce 3 octobre est un jour férié en Corée du Sud. C’est le Jour de la fondation, ou Gaecheonjeol (개천절), la date se réfère au 3 octobre 2333 av. J.-C. lorsque Hwanung est descendu du ciel pour vivre avec l'humanité. Le Gaecheonjeol a été érigé en fête nationale en 19092. Dans un premier temps, le jour férié était célébré le troisième jour du dixième mois du calendrier lunaire. En 1949, lors de l’adoption du calendrier grégorien solaire, il a été fixé au 3 octobre.
Tangun est un personnage légendaire qui aurait fondé le premier royaume de Corée un 3 octobre il y a précisément 4355 ans ! Il aurait établi sa capitale à l’emplacement de l’actuelle Pyongyang et nommé son royaume Choson, nom de la Corée jusqu’en 1945. La figure de Tangun, longtemps délaissée, est rappelée chaque fois que l’identité du pays est menacée (invasions mongoles des XIII-XIVe siècle, chinoise en 1637, occupation japonaise de 1910 à 1945). Dès 1945, la Corée du sud en faisait une figure tutélaire tandis que, beaucoup plus récemment (en 1993), la Corée du nord réhabilitait Tangun dont elle aurait découvert le tombeau. Seul point commun, pour l’instant entre les deux Corées, la volonté de s’inscrire dans une continuité historique à travers ce héros de légende.
Le Gaecheonjeol est également reconnu en Corée du Nord, mais ce n’est pas d'une fête nationale. Cependant, une cérémonie se tient chaque année au Mausolée de Tangun qui se trouve dans la banlieue de Kangdong près de Pyongyang.
Le thème de la célébration de cette année était «Montrer la lumière largement et de manière bénéfique » dans l'espoir d'un monde paisible et beau dans lequel le noble esprit du Hongik Ingan (弘益人間) se propage non seulement en Corée mais dans le monde entier.
La cérémonie de célébration qui se tient au Centre Sejong pour les arts du spectacle devant 1 500 personnes, dont des personnalités nationales clés, des représentants de partis politiques et d'organisations religieuses, le corps diplomatique en Corée, des organisations liées à la Journée nationale de la Fondation, des représentants de tous bords. de la vie et des citoyens.
La cérémonie de célébration se déroule dans l'ordre suivant : rituel national, présentation des origines de la nation fondatrice, projection d'une vidéo thématique, discours de félicitations, représentation de félicitations, chant de la chanson de la Journée de la Fondation nationale et trois acclamations pour l'indépendance nationale.
L'événement commence par la sonnerie de la cloche divine du roi Seongdeok (Emile bell), la plus grande cloche restante de Corée et trésor national n°29, dont on dit qu'elle produit le plus beau son du monde.
La cérémonie nationale est accompagnée par l'orchestre créatif du Centre national Gugak et l'engagement envers le drapeau national sera lu par les pompiers Tae-woo Kang et Ji-min Kim, un couple qui a sauvé un étranger tombé à la mer dans le village de Waemok, province du Chungcheong du Sud, pendant ses vacances.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
15 août : les deux Corées célèbrent leur libération du joug japonais
Le 15 août est l'un des jours fériés les plus importants du calendrier coréen. Le Jour de l'Indépendance célèbre la victoire sur le Japon qui a libéré la Corée de 35 ans de domination coloniale japonaise le 15 août 1945. Mais aujourd’hui, face la menace de la Chine, la Corée du Sud tend à mettre en veilleuse ses récriminations mémorielle à l’égard du Japon.
Le 15 août est l'un des jours fériés les plus importants du calendrier coréen, le Jour de l'Indépendance ou Gwangbokjeol (광복절) comme on l'appelle localement, littéralement, « le Jour de la restauration de la lumière » et célèbre la victoire sur le Japon qui a libéré la Corée de 35 ans de domination coloniale japonaise le 15 août 1945. Le 15 août commémore également la formation du tout premier gouvernement sud-coréen trois ans plus tard. sous Syngman Rhee, le 15 août 1948. C’est l'un des rares jours fériés partagés avec la Corée du Nord qui célèbre chaque 15 août, c’est le Jour de libération de la partie, Chogukhaebangŭi nal ( 조국해방의 날).
La domination coloniale japonaise de 1910 à 1945 a été une période sombre pour la Corée alors unifiée, car le colonialisme japonais était souvent assez dur. Le Japon a gouverné directement par la puissance militaire et toute résistance coréenne a été réprimée avec force. Cela a conduit à une manifestation nationale et à la fondation du "Mouvement du 1er mars", en 1919, qui a poussé à l'indépendance nationale.
C'est lors de la mobilisation japonaise en temps de guerre de 1937-45 que la Corée a le plus souffert pendant la colonisation, car les hommes coréens ont été forcés de se battre en première ligne pour le Japon ou ont été envoyés travailler dans des usines japonaises, tandis que de nombreuses jeunes femmes coréennes ont été enrôlées comme « femmes de réconfort ». » pour les soldats japonais.
Aujourd'hui, le jour férié en Corée du Sud est célébré avec des festivités, des cérémonies et des défilés dans tout le pays. Le Taegeukgi, le drapeau national de la Corée du Sud, peut être vu dans de nombreuses rues pour honorer les héros qui se sont battus pour la liberté de la nation, et de nombreuses personnes sont encouragées à emboîter le pas en arborant le drapeau coréen à l'extérieur de chez elles. Le jour de la libération de la Corée est un jour férié en Corée du Sud. Le gouvernement accorde traditionnellement des grâces spéciales à Gwangbokjeol. La plupart des musées et lieux publics sont ouverts gratuitement aux descendants de militants indépendantistes pendant les vacances, mais ils peuvent également voyager gratuitement dans les transports publics et les trains interurbains. Certains parents coréens nomment même leurs fils « Gwangbok » lorsqu'ils naissent ce jour-là.
En Corée du Nord, la fête est souvent célébrée par un défilé militaire sur la place Kim Il-sung les années de jubilé (ex: 25e, 40e, 50e, 60e, 70e anniversaire) avec la présence du président de la Commission des affaires d'État et du commandant en chef des forces armées. Le premier défilé a eu lieu en 1949 devant la gare de Pyongyang. Il a été réitéré en 1953, puis organisé chaque année jusqu'en 1960, puis n’a plus eu lieu jusqu'au début des années 2000.
Aujourd’hui, toutefois, face la menace de la Chine, la Corée du Sud tend à mettre en veilleuse ses récriminations mémorielles à l’égard du Japon.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
15 avril : la Corée du Nord célèbre « l’éternel président » fondateur du pays, Kim Il-Sung
C’est le jour férié le plus important en Corée du Nord, il est suivi par deux autres jours chômés. La Corée marque l’anniversaire de Kim Il-Sung, le fondateur du régime, né le 15 avril 1912. La fête est célébrée sous le nom de Jour du soleil. C’est aussi le début du calendrier nord coréen qui est réputé commencer par la naissance de Kim Il-Sung.
C’est le jour férié le plus important en Corée du Nord, il est suivi par deux autres jours chômés. La Corée marque l’anniversaire de Kim Il-Sung, le fondateur du régime, né le 15 avril 1912. La fête est célébrée sous le nom de Jour du soleil ( 태양절 ). Kim Il-Sung étant le « soleil de la nation ». Son surnom, Il-Sung ( 일성 ) qui signifie « devenir le soleil » était déjà tout un programme. Il l’a adopté comme nom de guerre dès l’adolescence alors qu’il combattait, dans la clandestinité, l’occupation japonaise. Sa famille ayant fui en Mandchourie, il avait intégré les forces communistes chinoises qui s'organisaient au début des années 1930 pour combattre les Japonais. Il devient chef de guerre et gravit les grades au sein de l’Armée rouge. En septembre 1945, il débarque avec son groupe de résistants coréens à Pyongyang qui viennent de libérer les Soviétiques. C’est lui qui fonde l’Armée populaire de Corée. Quand la Corée se divisera, il deviendra le dirigeant de la Corée du Nord, un État totalitaire que préside aujourd’hui son petit-fils, Kim Jong-un.
Ce matin, les enfants des écoles reçoivent chacun un sac de bonbons en échange d’un « merci grand-père », prononcé en s’inclinant devant le portrait du fondateur du pays. Les écoliers et étudiants se voient aussi offrir un nouvel uniforme pour l’occasion. Dans la capitale, les fleurs s’amoncellent aux pieds de la statue du grand homme, fondateur du régime totalitaire. Des défilés militaires ont lieu chaque année et le 15 avril est l’occasion de présenter au monde les armes les plus sophistiquées du pays. Ce qui entraîne inévitablement commentaires et spéculations sur les capacités de nuisance du pays. La journée se termine par un feu d’artifice. Les autorités font en sorte qu’au moins ce jour-là, de la viande et de l’alcool soient disponibles pour tous. Histoire de faire oublier pour un jour les pénuries, voire la famine, qui accable régulièrement le pays. L'État essaie de maintenir un approvisionnement stable en électricité pour la journée pour permettre aux gens de suivre les cérémonies à la télévision
En 2020, la Corée du Nord avait annulé presque toutes les célébrations du Jour du soleil, à cause de la pandémie de Covid-19. Le numéro un nord-coréen n'avait même pas effectué de visite au Palais du Soleil de Kumsusan pour rendre hommage au fondateur. Cette année 2023, les médias nord-coréens annoncent, au contraire, une grande variété d'événements culturels et sportifs pour marquer le 111e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le grand-père du dirigeant actuel Kim Jong-un. La Corée du Nord prétend ne pas avoir recensé de cas de coronavirus sur son sol, mais elle a tout de même imposé des contrôles stricts aux frontières et restreint les rassemblements ainsi que les mouvements de personnes pour conjurer l'épidémie.
1912, année de naissance de Kim Il-Sung est la première année du calendrier nord-coréen, ou de l’ère du « Juche » (autosuffisance) l’idéologie officielle du régime nord-coréen sur laquelle s’appuie du culte de la personnalité. L’année 2023 est donc l’an 111 de l’ère du Juche.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
27 décembre : la Corée du Nord célèbre sa constitution et son régime
Le Jour de la Constitution socialiste de la République populaire démocratique de Corée commémore l’adoption en 1972 du texte fondateur du régime nord-coréen.
Cette constitution a été adoptée lors de la première session Assemblée populaire suprême le 27 décembre 1972. C’est cette charte qui fait de la Corée un État communiste fondée sur l’idéologie du Juche (développé par son dictateur de l’époque : Kim il Sung). Juche en un ensemble de principes utilisés pour justifier ses décisions politiques : indépendance politique (자주 ; jaju ), l'autosuffisance économique ( 자립 ; jarip ) et autonomie militaire ( 자위 ; jawi).
La Corée du Nord est basée sur un système de direction monolithique dans lequel le « Grand Leader » (le dictateur) contrôle complètement le Parti des travailleurs coréens (KWP ou le Parti), l'État et l'armée, qui forment les principaux organes directeurs du pays. La justification politique pour justifier la règle d'un seul homme a commencé à être développée au début des années 1950 et systématisée dans les années 1960.
Selon l'idée du Juche , les masses populaires, en tant que force motrice du développement historique, ont un pouvoir infini de transformer la nature et la société ainsi que de façonner leur propre destin, mais ce pouvoir ne peut être utilisé qu'avec efficacité et pleinement. potentiel lorsqu'ils sont commandés par un chef qui peut présenter une idéologie révolutionnaire et les guider sur la bonne voie. La théorie du grand leader définit le chef comme le cerveau supérieur des masses populaires et en tant que tel, il ou elle occupe une position absolue et joue un rôle décisif dans le développement historique et les luttes révolutionnaires de la classe ouvrière. En outre, la théorie stipule que les masses populaires doivent être fermement unies au dictateur en termes d'idéologie et de volonté et soutenir avec loyauté la direction unique du leader. En outre, les dix principes pour l'établissement du système de direction monolithique du parti, une loi fondamentale placée au-dessus de la constitution et de toutes les autres lois, et similaire au Décalogue ou aux Dix Commandements, confère à Kim Il-sung et Kim Jong-il un statut semblable à celui de Dieu et élabore en dix articles et 60 clauses les principes et des tâches visant à garantir le règne héréditaire de la famille Kim.
C’est aujourd’hui, le Jour de la Constitution socialiste de la République populaire démocratique de Corée ( 조선민주주의인민공화국 사회주의 헌법의 날 ). La constitution a été amendée huit fois : en 1992, 1998, 2009, 2010, 2012, 2013, 2016 et 2019. Elle avait remplacé la première constitution du pays, calquée sur celle de l’URSS, qui a été approuvée en 1948.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
8 janvier : Kim Jong-un fête ses 35 ans
Aucune festivité n’est prévue contrairement aux anniversaires de son père, Kim Jong Il, et même de son grand-père, Kim Il Sung qui font toujours l’objet d’un jour férié et de grands défilés militaires comme la Corée du Nord sait les organiser.
Aucune festivité n’est prévue contrairement aux anniversaires de son père, Kim Jong Il, et même de son grand-père, Kim Il Sung qui font toujours l’objet d’un jour férié et de grands défilés militaires comme la Corée du Nord sait les organiser. La raison ? On évoque le climat, –25° à cette période. Pourtant son père sera célébré le 16 février prochain et la température ne se sera guère adoucie. Comme explication, on penche plutôt pour l’impopularité du leader nord-coréen, surtout depuis les essais nucléaires qui ont engendré des sanctions, donc des difficultés économiques et une baisse du pouvoir d’achat. Pas encore de gilets jaunes brûlant des voitures dans les rues de Pyongyang, mais déjà un début de normalisation. Le dictateur ne peut plus empêcher une certaine grogne alors que son père et son grand-père parvenaient à afficher une parfaite unanimité populaire, même de façade et obtenue par une implacable répression.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde