L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
31 décembre : nuit de fête au Brésil en l'honneur de la déesse Lemanje
Au Brésil, la nuit du Nouvel an est une occasion supplémentaire de faire la fête. En particulier à Rio de Janeiro et à Salvador de Bahia où l’on célèbre Lemanja, la déesse de la mer selon les rites afro-brésiliens. On entre dans l’année 2023 avec un nouveau visage à la tête du pays.
Au Brésil, la nuit du Nouvel an (véspera de Ano Novo) est une occasion supplémentaire de faire la fête. La ville de São Paulo organise une course de la Saint-Sylvestre en plein centre-ville ; elle est devenue si célèbre qu’elle attire des champions d’autres pays et de toutes disciplines.
Le 31 décembre est aussi le jour où l’on célèbre Lemanja, la déesse de la mer selon les rites afro-brésiliens. Traditionnellement, dans toutes les villes du littoral et particulièrement à Rio, la foule se réunit sur la plage, toute vêtue de blanc. Certains prient et déposent dans des paniers des offrandes jetées à la mer : fleurs, miroir, parfums, et souhaits divers, écrits sur de petits morceaux de papier. À minuit, chacun fait un vœu ! Pour le voir se réaliser, on dit qu’il faut sauter tour à tour sept vagues. Attention, elles sont fortes à Rio.
La déesse Lemanja (ou Iemanjá ou encore Yemajá) est originaire du Nigéria, importée au brésil par la traite négrière. Sa visibilité est relativement récente, les cérémonies publiques ont débuté dans les années 1950 sur les plages de la Zona Sul de Rio. C’est seulement dans les années 1970 que le port de vêtements blancs à la fête du Nouvel An est devenu courant, lorsque les membres de candomblé ont commencé à faire leurs offrandes sur la plage de Copacabana. Sous Bolsonaro, les festivités se sont heurtée à l’hostilité du maire (évangéliste et pro-Bolsonaro) de Rio qui menaçait chaque année de les interdire. Marcelo Crivella, maire jusqu’en 2021, s’est contenté de réduire fortement les aides financières de la ville à l’organisation des cérémonies. C’est au contraire, Eduardo Paes l’ancien maire, revenu a pouvoir en 2021) qui avait déclaré patrimoine culturel les festivités dédiées à Iemanjá sur les plages de Rio.
La tradition de sauter les sept vagues au début de l'année, en faisant sept demandes différentes, est également liée à l’umbanda (la religion afro-brésilienne proche du candomblé). Le sept est un nombre kabbalistique qui, pour l’umbanda. Il représente Exu, fils de Yemanja. Il a également une relation avec les Sept Lignes d'Ombanda, concept d'organisation des esprits sous le commandement d'un orixás (divinité). Chaque saut, dans ce cas, serait la demande à une orisha différente. À Salvador de Bahia, haut lieu du culte de Iemanjá les festivités se poursuivent le 1er et le 2 janvier, en principalement à Rio Vermelho.
Des feux d’artifice lancent le début d’une nuit de danse et de musique dans tout le pays. On entre dans l’année 2023. Une nouvelle ère s’ouvre pour le Brésil avec le retour de Lula au pouvoir.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
19 septembre : Roch Hachana, le nouvel an juif à l'heure de la covid
Ainsi débute l’année 5781 du calendrier juif qui se terminera le 7 septembre 2021 du calendrier grégorien.
Hier soir, a débuté l’année 5781 du calendrier juif qui se terminera le 7 septembre 2021 du calendrier grégorien. Les croyants vont célébrer durant deux jours la création du monde et se préparer aux 10 jours de pénitence qui précèdent la fête de Yom Kippour (27 septembre au soir).
Cette année, les autorités juges appellent les fidèles à redoubler de précautions face au nouveau coronavirus avant les fêtes du Nouvel an. En Israël, un nouveau confinement a été décidé. Pour la première fois de son histoire, la grande synagogue de Jérusalem n'accueillera pas les célébrations du Nouvel an juif, en raison des restrictions imposées pour lutter contre la propagation de l'épidémie.
Un grand repas a marqué le début des célébrations. On commence par consommer des légumes et fruits nouveaux pour marquer le commencement d’un nouveau cycle. Il est également d’usage de tremper du pain ou de la pomme dans du miel, demandant à Dieu d’accorder à tous les convives une année de faveurs, de bienfaits et de douceur. On s’échange des vœux en début de repas selon une formule rituelle qui signifie : « Puissiez-vous être inscrit (sous-entendu au livre de vie) pour une bonne année ». Tout le monde doit s’habiller de blanc, symbole d’humilité et de pureté. Après l’office de l’après-midi, on se rend près d’un cours d’eau ou en bord de mer pour vider ses poches, une façon de se débarrasser symboliquement de ses péchés. Roch Hachana est aussi appelé le jour des acclamations ou jour du Chofar. On sonne en effet cette corne de bélier (chofar) à plusieurs reprises durant les offices, sur différents rythmes, afin d’éveiller les consciences et de les inviter au repentir. Selon la tradition juive, Roch Hachana est le jour où les hommes sont jugés pour leurs actes posés durant l’année et, en même temps, c’est le moment où Dieu doit se rappeler de ce qu’il a fait pour les hommes, de son amour pour la Création, une façon d’adoucir la colère divine s’il y a lieu !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 septembre 2020
13 décembre : jour de grand nettoyage au Japon
La fin de l’année approche, c’est le jour du grand ménage de chaque habitation, on secoue les tatamis, on enlève toute poussière. C’est Oosouji (大掃除), littéralement “ le grand nettoyage “.
La tradition remonte à la période Heian (794 – 1185). À l'époque, l'une des principales raisons du nettoyage était d'éloigner les mauvais esprits de la cour et d'accueillir Toshigami sama (年神様), la divinité shinto du Nouvel An. Durant la période Muromachi (1336 – 1573), les sanctuaires et les temples sont devenus le centre du nettoyage rituel du Susuharai (煤払い) . Dans les temples, le Susuharai prend la forme d’un rituel parfois acrobatique, notamment quand il s’agit pour les moines de nettoyer le grand Bouddha du temple de Rinnô-Ji, à Nikko.
Le 13 décembre, dans les campagnes, à la période Edo (1603 – 1868), était le jour où commençaient les préparatifs pour le Nouvel An. Les gens ramassaient des pins et abattaient des arbres pour le Nouvel An, et dans certaines régions, c'était un jour pour cultiver du riz destiné au Nouvel An. Cette journée est parfois appelée Sootori Sekku, balayage de la suie, qui était aussi un nettoyage général, c'était un moment important pour se débarrasser des malheurs de l'année. Après avoir lavé la suie, on allume des lanternes sur les autels des sanctuaires et on propose de la nourriture, comme du riz aux haricots rouges et des raviolis, voire on fabrique des décorations pour le Nouvel An, mais après avoir pris soi même un bain, le traditionnel Susuyu (煤湯).
24 juillet : Galungan le nouvel an balinais
Aujourd’hui, c’est jour férié à Bali où l’on célèbre Galungan, une fête importante du calendrier balinais qui dure 3 jours.Une fête rare car l’année balinaise comporte 210 jours, ce nouvel an n’est donc pas célébré tous les ans de notre calendrier.
Aujourd’hui, c’est jour férié à Bali où l’on célèbre Galungan, une fête importante du calendrier balinais qui dure 3 jours. Une fête rare car l’année balinaise comporte 210 jours, ce nouvel an n’est donc pas célébré tous les ans de notre calendrier.
On raconte sur l’île que tous les dieux y compris la divinité suprême Sanghyang Widi, descendent sur terre célébrer la création de l’univers et la victoire du bien sur le mal. Tout est fermé à Bali, l’activité économique de l’île s’interrompt en grande partie pendant quelques jours, c’est service réduit dans les hôtels et restaurants. À cette occasion, tout le monde rentre dans son village familial pour honorer les dieux et les ancêtres qui, selon la croyance, descendent vers les temples familiaux.
La période de fête se terminera véritablement le jour de Kuningan, le 3 août 2019, également férié, mais ne dure qu'une seule journée.