1er janvier : le traditionnel bain du Nouvel An en mer du Nord et ailleurs

 

Tous les ans, aux Pays-Bas, la Nieuwjaarsduik (le plongeon du Nouvel an) attire des dizaines milliers de nageurs intrépides prêts à affronter une eau à 7 ou 8 degrés. En principe, 226 spots de baignade étaient prévus aux seuls Pays-Bas mais cette année les conditions seront difficiles en mer du Nord.

Tout a commencé à Scheveningen, la grande station balnéaire de La Haye, en 1965 à l’initiative de Jan van Scheijindel, ancien du club de natation de La Haye Sport Na Arbeid (SNA). Chaque année cette plage accueille, à elle seule, quelque 10 000 baigneurs, sponsorisés par Unox, une marque de plats cuisinés qui distribue aux participants un bonnet orange et une soupe chaude. Mais, cette année, la plongée du 1er janvier 2025 à Scheveningen est annulée en raison de vents forts, de courants forts et de hautes vagues.

On se baigne aussi sur la côte belge. À Ostende, le bain des Ours polaires réunit chaque année quelque 6000 personnes. En France, à Dunkerque, le bain des Givrés, le plus grand rassemblement de la région, attire des milliers de personnes dans une ambiance de carnaval. Cette année, le rendez-vous est fixé à 11h devant le Malouin, digue de mer. Le top départ du bain du Nouvel An est donné à midi pile. L’an dernier, malgré une température extérieure de 7°C et un ressenti à 3°C, en raison d’un vent un peu glacial, ils étaient près de 2 000 baigneurs à avoir pris d’assaut la mer du Nord.

De nombreux bains collectifs sont prévus également sur la côte normande. Mais les mercredi 1er et jeudi 2 janvier 2025, un fort coup de vent est attendu sur l’ensemble des côtes de la Manche. Les rafales pourraient atteindre les 100/120 km/h le long des côtes. Certains bains pourraient donc être annulés en raison de conditions météorologiques défavorables voire dangereuses.

Cette pratique connaît malgré tout un engouement spectaculaire depuis une dizaine d’années en France, on se baigne aussi dans les lacs et les rivières et bien sûr en Méditerranée dans une eau à 10 à 12 degrés, ce qui est un peu moins héroïque. Martigues a organisé hier un bain de la Saint-Sylvestre, aujourd’hui, c’est au tour de Marseille sur la plage du Petit-Roucas.

Cette tradition du XXe siècle, comme beaucoup d’autres, vient en fait des États-Unis. Fondés à une année d’intervalle, le Coney Island Polar Bear Club et le L Street Brownies organisent des bains d’hiver dès 1903 et 1904, respectivement à New York (à l’initiative de Bernarr Macfadden) et à Boston. Limités à l’époque à quelques membres des clubs, ces bains du Nouvel Ans attirent désormais des milliers de baigneurs inscrits (et souvent costumés) et de de nombreux curieux.

Au Canada, les membres du Polar Bear Swim Club de Vancouver plongeaient dans l'eau glacée Plage de la Baie des Anglais, le jour de Noël (comme le font les Anglais). Plus tard, cette tradition née en 1920, s’est portée sur le jour de l'An. Cette nage hivernale, sous la glace, est appelée la nage avec l'ours polaire (polar bear plunge). Plus d’un millier de personnes s’y adonnent chaque année.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2024

Nieuwjaarsduik, Scheveningen 2010 (photo : Alexander Fritze)

Le 1er janvier 2018, sur la plage de Haeundae, à Busan, en Corée du Sud (photo : municipalité de Busan)

 
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