L’Almanach international

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1898, Philippines, 12 juin, indépendance Bruno Teissier 1898, Philippines, 12 juin, indépendance Bruno Teissier

12 juin : une fausse indépendance en guise de fête nationale

Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole. Une indépendance qui s’est néanmoins avérée être une illusion…

 

Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.

Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.

Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.

Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.

Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.

Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.

Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.

Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.

Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.

Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Araw ng Kalayaan) n’a été, à l’époque, qu’une journée des dupes. Cela n'empêche pas ce jour d'être férié et d’être l'occasion d'un grand défilé à Manille et de festivités dans tout le pays et même dans la diaspora. À New York, par exemple, les Philippins défilent le premier dimanche de juin sur Madison Avenue. À San Francisco, sur Union Square, le 3e samedi du mois. À Hong Kong…

La Commission historique nationale des Philippines (NHCP) dirige cette célébration du 126 e anniversaire de l'indépendance et de l'identité nationale des Philippines sur le thème « Kalayaan » (liberté). le 12 juin 2024 au Rizal Park, Luneta, Manille à 8h00.

Le programme débute par une cérémonie de lever du drapeau dirigée par le président Ferdinand R. Marcos Jr. au mât du drapeau de l'indépendance, au monument Jose Rizal, au parc Rizal, à Manille, qui est suivi par des dépôt de couronnes, au cours desquels le président est accompagné de la présidente du NHCP, Lisa Guerrero Nakpil, et du chef d'état-major des Forces armées des Philippines (AFP), le général Romeo Brawner Jr.

Le 12 juin 2024 dans l'après-midi, la très attendue Parada ng Kalayaan (parade de la liberté) 2024 débute à 15h00, présentant les différents événements historiques qui ont marqué le parcours vers l'indépendance des Philippines.

Des cérémonies simultanées de lever du drapeau et de dépôt de couronnes ont également lieu au Dambanang Emilio Aguinaldo à Cavite, au monument historique de l'église Barasoain dans la ville de Malolos, Bulacan, au sanctuaire commémoratif Pinaglabanan dans la ville de San Juan, au mausolée des vétérans de la révolution au cimetière nord de Manille, à Andres. Monument national de Bonifacio à Caloocan City et Museo ng Kasasayyang Panlipunan ng Pilipinas à Angeles City, Pampanga. Des cérémonies de lever du drapeau sont également organisées dans les vingt-huit musées du NHCP et unités gouvernementales locales à travers le pays.

Du 10 au 11 juin, a eu lieu le Mga Pampamahalaang Programa à Serbisyo qui a vu plus de 50 agences et bureaux gouvernementaux différents sur 132 stands présenter leurs produits et services. D'autres composantes telles que le Kadiwa ng Pangulo dirigé par le ministère de l'Agriculture (DA) et le ministère du Commerce et de l'Industrie (DTI) ont vendu des produits frais pendant les deux jours, tandis que le Klinikalayaan 2024 a proposé des consultations gratuites et des soins médicaux, dentaires et de base. services d'optique.

Les activités Burnham Green devant la tribune Quirino proposeront des événements amusants et divertissants allant d'un concours de dégustation de chili, des concerts de musique et de danse, une émission de cuisine, une course d'obstacles, des projections de films, Kalye Kasaysayan et Love Lokal Tiangge, un marché aux puces présentant des produits locaux. .

Le NHCP est l'agence gouvernementale nationale chargée de promouvoir l'histoire des Philippines à travers ses musées, ses recherches et ses publications, et de préserver le patrimoine historique par la conservation et le marquage des sites et structures historiques. (NHCP)

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2024

 
La maison d’Emilio Aguinaldo, où a été proclamée l’indépendance en 1898, est un sanctuaire national. Elle est située à Kawit, Cavite El Viejo, dans la baie de Manille.

La maison d’Emilio Aguinaldo, où a été proclamée l’indépendance en 1898, est un sanctuaire national. Elle est située à Kawit, Cavite El Viejo, dans la baie de Manille.

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1998, Philippines, bataille célèbre, 28 mai Bruno Teissier 1998, Philippines, bataille célèbre, 28 mai Bruno Teissier

28 mai : la journée du drapeau philippin

C’est la 126e célébration de la Journée du drapeau national philippin, en souvenir du jour où le drapeau a été hissé pour la première fois après la victoire de la bataille d'Alapan le 28 mai 1898.

 

Ce 28 mai marque la 126e célébration de la Journée du drapeau national philippin (Día de la Bandera Nacional de Filipinas), en souvenir du jour où le drapeau a été hissé pour la première fois après la victoire de la bataille d'Alapan le 28 mai 1898, avant d’être officiellement déployé lors de la proclamation de l'indépendance le 12 juin suivant. Partout dans le pays le drapeau est levé, il flottera au moins jusqu’au 12 juin, jour de la fête nationale, voire jusqu’au 30 juin.

La bataille d'Alapan, le 28 mai 1898, a opposé les révolutionnaires philippins dirigés par Aguinaldo et les troupes espagnoles. Ces dernières furent vaincues et les révolutionnaires reprirent la province de Cavite. Après la bataille, Emilio Aguinaldo est entré dans la ville de Cavite et a déployé, pour la première fois, le futur drapeau national.

Le drapeau a été conçu en 1897 par Emilio Aguinaldo, le futur premier président des Philippines. Les couleurs avaient été choisies pour remercier les États-Unis de leur aide contre les Espagnols. Ce fait est peu raconté car les Philippines sont, très vite, devenues une colonie américaine (jusqu’en 1946) et son drapeau national a été interdit jusqu’en 1919 ! Le tout premier exemplaire avait été cousu en 1898 à Hong Kong par Marcela Agoncillo, sa fille Lorenza et Delfina Herbosa de Natividad, la nièce de José Rizal.

Ce drapeau a une particularité : en temps de guerre, la réglementation prévoit qu'il doit être hissé inversé, le rouge en haut, le bleu en bas. Si bien qu’il ne faut pas se tromper en le hissant.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 mai 2024

Marcela Agoncillo, sa fille Lorenza, et Delfina Herbosa de Natividad

 
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1899, Philippines, Guerre de libération, 4 février Bruno Teissier 1899, Philippines, Guerre de libération, 4 février Bruno Teissier

4 février : la mémoire de la guerre philippo-américaine

Les philippines célèbrent le 125e anniversaire du déclenchement d’une guerre qui opposa les forces américaines occupant l’archipel aux partisans de l’indépendance du pays. Une guerre qui fit 200 000 morts et une guerre perdue car les Américains vont s’imposer aux Philippines pendant encore un demi-siècle.

 

Ce jour férié est récent, il a été institué en 2019 par un président philippin Rodrigo Duterte en froid avec les États-Unis. Le Jour commémoratif de la guerre entre les Philippines et les États-Unis (Araw ng Paggunita sa Digmaang Pilipino-Amerikano) a été célébré pour la première fois le 4 février 2020. Son successeur, Ferdinand Maroc, qui est en bien meilleurs termes avec Washington, a mis un peu cette célébration en veilleuse mais le jour férié demeure car la mémoire de cette époque reste à vif et des cérémonie sont organisées.

Les Philippes ont vécu plus de trois siècles sous domination espagnole, d’où une profonde imprégnation du catholicisme. C’est une guerre hispano-américaine qui y a mis fin à cette tutelle coloniale. Par le traité de Paris de décembre 1898, l’Espagne cédait aux États-Unis les Philippines, Porto Rico et l’île de Guam.

Les Espagnols chassés, les Philippins ont cru à leur liberté alors que Washington entendait conserver la mainmise sur l’archipel. Très vite, un mouvement de résistance philippin au colonialisme américain s’est transformé en une véritable guerre américano-philippine, déclenchée le 4 février 1899, rue Silencio à Manille. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui. Le conflit prendra fin (officiellement) en 1902 après avoir provoqué la mort de quelque 200 000 résistants philippins et le pays n’obtiendra son indépendance qu’en… 1946.

« Malgré la capitulation d'Emilio Aguinaldo face aux forces américaines en 1901, les Philippins dans tout le pays ont continué à se battre pour l'indépendance et ont organisé des mouvements de résistance même s'ils manquaient d'armements. La guerre a duré jusqu'au 15 juin 1913 avec la résistance musulmane à la bataille de Bud Bagsak à Sulu », peut-on lire sur le monument commémoratif de la rue Silencio.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 février 2024

Des couronnes sont déposées par le personnel militaire au coin des rues Sociego et Silencio à Sampaloc, Manille, le samedi 4 février 2023, pour une cérémonie commémorant le 124e anniversaire du Jour commémoratif de la guerre américano-philippine. Cette guerre a commencé dans cette rue lorsque le 1er régiment d'infanterie du Nebraska a tiré pour la première fois sur les forces philippines, a indiqué la Commission historique nationale des Philippines. 

Photo du NHCP

 
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1986, Philippines, révolution, 25 février Bruno Teissier 1986, Philippines, révolution, 25 février Bruno Teissier

25 février : les Philippines célèbrent la chute du père du président actuel, mais qui se souvient de ce dictateur ?

Aux Philippines, c’est Journée du pouvoir du peuple (People Power Revolution) qui célèbre le 36e anniversaire de la révolution de 1986. La révolte populaire qui a conduit à la chute du dictateur Ferdinand Marcos, le père du président actuel qui porte le même nom ! Mais que connaît la jeunesse de cette période sombre de l’histoire philippine hormis les récits enjolivés par la propagande numérique ?

 

Aux Philippines, c’est Journée du pouvoir du peuple (People Power Revolution) qui célèbre le 36e anniversaire de la révolution de 1986. La révolte populaire qui a conduit à la chute du dictateur Ferdinand Marcos, le père du président actuel qui porte le même nom !

Traditionnellement, le 25 février est un jour férié. Mais, c’est un événement spécial qui n'est pas codifié dans la loi philippine, ce qui signifie qu'il appartient à chaque président de décider s'il doit être déclaré jour chômé spécial ou non. On aurait pu imaginer que Marcos junior passe sous silence une célébration qui marque la chute de son père et son propre exil, en même temps que ses parents, le couple honni qui a trouvé refuge aux États-Unis après 20 ans de dictature. Il n’en a rien été et comme cette année le 25 février tombe un samedi, il a même décrété que le 24 février serait également un jour chômé, tout en déclarant que  la célébration pourrait être déplacée « à condition que l'importance historique de l'anniversaire de la révolution du pouvoir populaire de l'EDSA soit maintenue ».

Tous les présidents après Marcos Senior ont commémoré la Révolution EDSA d'une manière ou d'une autre, en déclarant des jours spéciaux (jour chômé ou simple jour férié uniquement pour les écoles), en participant à des programmes commémoratifs ou en publiant simplement un message, comme ce fut le cas de Rodrigo Duterte, qui avait ouvertement exprimé son admiration pour feu le dictateur Marcos.

Comment expliquer alors ce zèle de Ferdinand Marcos Junior ? Aurait-il renié la dictature exercée par son père ? En vérité, l’histoire des Philippines a été largement réécrite par des campagnes de révision en sur les réseaux sociaux qui ont débuté dans le cadre des élections présidentielles de 2016, auxquelles, Marcos Junior était candidat au poste de vice-président. Il a été battu de peu par un peu moins de 300 000 voix. Mais les élections présidentielles de 2022 lui ont  permis à d’accéder à la présidence. Sa victoire a été écrasante, près de 60% des voix, avec  la fille de l'ancien président Rodrigo Duterte comme colistière. Ce succès est largement dû à une campagne de désinformation numérique à grand renfort de vidéos sur TikTok, de pseudo-documentaires sur Youtube, de memes sur Facebook… qui ont fait de l'ère de la loi martiale un « âge d'or » pour le pays sous la présidence Marcos. Cette propagande, qui n’a jamais cessé, dépeint Marcos Sr. comme un leader visionnaire qui voulait une « nouvelle société » où de « bons citoyens » travailleurs et respectueux des lois pourraient avoir une vie digne et épanouie. Toute une génération qui n’était pas encore née en 1986 a été abreuvée de ces messages sans aucune information alternative sur cette époque de dictature, autres que les discours de vieux militants démocrates dénonçant les les violations des droits de l'homme. Cette propagande était totalement en phase avec celle du président Duterte (2016-2022) qui se présentait comme le sauveur du « bon citoyen » tout en menant une « guerre contre la drogue » qui a fait des milliers de morts, en particulier dans les bidonvilles des grandes villes, éliminant ainsi à la fois petits délinquants et opposants politiques. La présidence Duterte, que l’on a comparé à celle de Trump, a cultivé le culte du leader fort et ouvert la voie à son successeur Ferdinand Marcos Jr. dont il admirait le père.

On comprend qu’ayant ainsi préparé l’opinion, le président Marcos junior ait pu sans aucun risque politique marquer de deux jours fériés une célébration vidée de son sens politique. Les militants qui vont profiter de cette journée pour rappeler que la dictature de Ferdinand Marcos Sr. fut une période d’abus en tout genre, des tortures, de disparitions d’opposants et des meurtres, n’aura guère d’écho dans l’opinion, en particulier auprès de la jeunesse qui ne l’a pas vécu. Qui se préoccupe aujourd’hui des milliards volés au budget de l’État par la famille Marcos durant son règne ni des extravagances de Imelda Marcos dont les 3000 paires de chaussures retrouvées dans le palais présidentiel après la fuite du couple ? Qui se souvient que c’est le meurtre de Ninoy Aquino, le leader de l’opposition qui avait déclenché un mouvement populaire qui a conduit à la révolution des 22 au 25 février 1986 ? La plupart des manifestations ont eu lieu sur une longue portion de l’avenue Epifanio de Los Santos, connue à Manille sous l’acronyme EDSA, d’où l’appellation de Révolution EDSA pour désigner les événements commémorés aujourd’hui qui ont mis fin au long règne de Ferdinand Marcos (1965-1986) et de son épouse.

Prudemment, le président Ferdinand R. Marcos Jr. ne participe pas aux commémorations de ce 25 février. Ce jour-là, il assiste au festival Tan-ok ni Ilocano, une manifestation locale organisée dans le fief électoral de la famille Marcos, à Iloco Norte et déplacé, cette année, au 25 février pour justifier l’absence à Manille du président des Philippines, celui que l’on désigne aussi sous le nom de Bongbong Marcos (BBM).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Cette révolution fut qualifié de « Révolution jaune » en raison des rubans jaunes arborés par les manifestants

Pièce de monnaie philippines qui a circulé de 1988 à 2020

Dans la foulée de cette révolution, Cory Aquino, la veuve du leader de l’opposition à Marcos Sr. assassiné, est élue présidente des Philippines le 25 février 1986. Lors de ces élections, deux vainqueurs avaient été proclamés, le régime désignait Ferdinand Marcos et l’opposition Cory Aquino. Voyant que l’armée et les États-Unis ne le soutenaient plus, le dictateur Marcos a choisi l’exil, laissant Cory Aquino devenir présidente. Elle est ici photographiée avec son fils Benigno Aquino jr., dit Benigno Aquino jr, qui sera président des Philippines de 2010 à 2016.

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30 décembre : le jour de Rizal aux Philippines

La journée est fériée et chômée aux Philippines, en l’honneur d’un jeune homme exécuté par les Espagnols en… 1896. Il s’agit de José Rizal, son nom est partout dans le pays : université, rues, parcs… son effigie orne les billets de banque et les pièces de monnaies…

 

La journée est fériée et chômée aux Philippines, en l’honneur d’un jeune homme exécuté par les Espagnols en… 1896. Il s’agit de José Rizal, son nom est partout dans le pays : université, rues, parcs… son effigie orne les billets de banque et les pièces de monnaies. Jeune médecin, il est mort à 35 ans, mais il a eu le temps de fonder des hôpitaux et des écoles, de parcourir le monde, d’apprendre une vingtaine de langues, dont le français, d’écrire plusieurs romans, notamment pour dénoncer la tyrannie de l’occupation espagnole depuis trois siècles et demi. Ce n’est pas un révolutionnaire, mais les Espagnols, en le fusillant l’ont traité comme tel. De son vivant, son nom était brandi comme un emblème de la révolte. Après sa mort, il sera considéré comme un héros national. La résistance aux Espagnols va s’amplifier jusqu’à ce qu’ils soient chassés de l’archipel en 1898, avec l’aide des États-Unis, qui en profiteront pour imposer leur propre administration au pays, jusqu’en… 1946.

Ce sont les Américains qui ont encouragé le culte de ce héros national de peur de voir en émerger d’autres, plus radicaux. Le Jour de Rizal est célébré depuis le 30 décembre 1898 comme un jour de deuil national. Afin de montrer qu'il était plus pro-philippins que les Espagnols, c’est le gouverneur général américain William Howard Taft qui a fait, en 1901, de Rizal un héros national philippin. L’année suivante, le 30 décembre est devenu un jour férié. C’est ce même jour, en 1937, que le tagalog a été promulgué langue nationale.

Les cérémonies du Rizal Day ont lieu au Rizal Park à Manille. Cela se déroule généralement tôt le matin, en principe sous la direction du président des Philippines (Rodrigo Duterte n’y a toutefois jamais participé). On procède à la levée du drapeau national sur le mât de l'indépendance (là où le drapeau philippin a été hissé le 4 juillet 1946, lorsque l'indépendance totale par rapport aux États-Unis a été enfin obtenue). Ensuite, c’est le dépôt d'une couronne au Monument Rizal. Le président fait aussi une adresse de fin d'année diffusée à la télévision.

Le 30 décembre est un jour symbolique. En 2000, des terroristes locaux liés à la Jemaah Islamyah, avaient perpétré une série d’attentats dans cinq zones du Grand Manille, faisant 22 morts et 100 blessés.

Ce jour étant situé entre Noël et le Jour de l’An, certains demandent que le jour férié soit déplacé au 19 juin (jour de la naissance de José Rizal) afin que les élèves et étudiants puissent participer aux cérémonies. La Chambre des représentants avait voté le changement en 2008, mais le Sénat a bloqué la réforme.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1863, Philippines, 30 novembre, héros national Bruno Teissier 1863, Philippines, 30 novembre, héros national Bruno Teissier

30 novembre : la fête de Bonifacio, héros national philippin

Ce jour est férié aux Philippines en hommage à Andres Bonifacio, le père de la Révolution philippine contre les Espagnols. Comme ses prédécesseurs, c’est le président Marcos qui préside à la cérémonie nationale de ce 159e anniversaire de la naissance du héros. Mais, ce jour est aussi l’occasion de violentes manifestations anti gouvernementales.

 

Ce jour est férié aux Philippines depuis plus d’un siècle. Comme ses prédécesseurs, le président Ferdinand Marcos, dit Bongbong, préside la cérémonie nationale du 159e anniversaire de la naissance d’Andres Bonifacio au sanctuaire national du héros dans la ville historique de Caloocan.

Andres Bonifacio est né le 30 novembre 1863. Trois décennies plus tard, il a pris la tête de la révolution philippine contre les Espagnols qui dominaient l’archipel philippin depuis le XVIe siècle. En 1892, c’est lui qui fonde le célèbre Katipunan (ou le « Kataas-taasang, Kagalang-galangang Katipunan ng mga Anak ng Bayan »), une société secrète qui s'est transformée en un mouvement armé s’attaquant aux coloniaux espagnols. Bonifacio s’est imposé comme général de cette armée révolutionnaire de Katipunan. Cependant, un conflit interne à l’organisation l’a vivement opposé à un autre militant, Emilio Aguinaldo qui a fini par prendre le dessus. Après le renversement des Espagnols dont la puissance était déclinante, la convention de Tejeros a organisé un vote pour désigner celui qui sera le premier président des Philippines. À nouveau, c’est Aguinaldo qui a gagné face à Bonifacio, arrivé deuxième. Ce dernier a rejeté le résultat, évoquant une élection truquée, et a pris la tête d’une armée de rebelles qui a mis en place un gouvernement révolutionnaire. Si bien que Aguinaldo a fait arrêter Bonifacio, l’a fait jugé et exécuté le 10 mai 1897. Aguinaldo fera ensuite une carrière politique alambiquée, s’opposant puis collaborant avec les Américains qui imposent leur tutelle sur les Philippines, puis travaillant avec les occupants japonais… Avec le recul, c’est Andres Bonifacio, mort en martyr, qui restera dans la mémoire des Philippins. S’il est Honoré le jour anniversaire de sa naissance, le 30 novembre, et non celui de sa mort comme José Rizal, c’est qu’il a été mis à mort par ses compatriotes.

Dès 1901, ses partisans célébraient un Bonifacio Day qui deviendra officiel en 1921. Le président philippin dirige aujourd’hui les cérémonies de lever du drapeau et de dépôt de gerbe au "Monumento" qui revisitera et honorera le passé et Bonifacio, le plus prolétaire de tous les héros philippins.

La célébration de cette année 2022, dirigée par la Commission historique nationale des Philippines (NHCP), a pour slogan : Kabayanihan at Pagtindig sa Makabagong Panahon (Courage et réputation à l'ère moderne).

Les pouvoirs locaux organisent également des rites commémoratifs chaque 30 novembre au sanctuaire Andres Bonifacio à Tutuban, Manille ; au sanctuaire Spirit of Pinaglabanan à San Juan City ; au monument Bonifacio à Bonifacio Global City à Taguig City ; au monument Bonifacio à Cloverleaf, Quezon City et au Musée du procès à Maragondon, Cavite.

La célébration de la fête de Bonifacio l'année dernière avait permis la visite du réservoir souterrain d'El Deposito récemment restauré et la nouvelle exposition de diorama au Museo ng Katipunan à San Juan City, qui présente la bataille historique de San Juan del Monte.

Le « père de la révolution philippine » est toujours très présent dans le discours historiographique officiel. Mais Andres Bonifacio est aussi un leader révolutionnaire dont la figure est aussi brandie pour toute sorte de manifestations politiques anti gouvernementales. Certaines sont justement programmées le 30 novembre pour leur donner plus d’écho. Les plus grands rassemblements ont lieu dans la région métropolitaine de Manille. Par exemple, l’Alliance of Concerned Teachers organise, ce 30 novembre, un rassemblement à Liwasang Bonifacio pour demander une augmentation des salaires. Des manifestations sont également programmées dans la région de Mendiola, au palais de Malacanang, à la Plaza Miranda et à l'université des Philippines Diliman.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Le leader révolutionnaire symbole des manifestations

Cérémonie locale en 2018

KKK : Kataas-taasang, Kagalang-galangang Katipunan ng mga Anak ng Bayan

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1983, assassinat d'opposant, Philippines Bruno Teissier 1983, assassinat d'opposant, Philippines Bruno Teissier

21 août : la mémoire d'un opposant philippin assassiné

Ninoy Aquino Day commémore l'assassinat de Ninoy Aquino., ancien sénateur considéré comme le héros de la démocratie à l’époque de la dictature de Ferdinand Marcos, le père du président actuel.

 

Ninoy Aquino Day est une fête nationale aux Philippines célébrée le 21 août de chaque année. Il commémore l'assassinat de Benigno dit Ninoy Aquino, considéré comme le héros de la démocratie à l’époque de la dictature de Ferdinand Marcos. Ce jour férié existe toujours, aujourd’hui, alors que le président actuel se nomme Ferdinand Marcos (surnommé Bongbong), il est le fils de l’ancien dictateur contre lequel luttait Ninoy Aquino.

Ninoy Aquino était l'un des leaders de l'opposition au gouvernement dictatorial du président Ferdinand Marcos. Il a été gouverneur de Tarlac de 1961 à 1967 et sénateur de 1967 à 1972. Aquino a constamment critiqué le régime de Marcos, ce qui a finalement conduit à une confrontation directe.

En 1972, Marcos a déclaré la loi martiale et a arrêté Aquino sur de fausses accusations. En 1977, il a été condamné à mort, mais n'a pas été immédiatement exécuté. Ayant eu une crise cardiaque en prison, il a été envoyé aux États-Unis pour subir une intervention chirurgicale.

Aquino a été assassiné le 21 août 1983 à l'aéroport international de Manille. Aquino venait de rentrer aux Philippines après un exil de trois ans et a reçu une balle dans la tête. Son assassinat a renforcé le mouvement d'opposition et a déclenché un soulèvement populaire qui a abouti au renversement du régime de Marcos. Sa veuve, Corazon Aquino, sera élue présidente le 25 février 1986. En 2010, c’est son fils Benigno Aquino III, dit Noynoy qui sera élu président. Mais, en 2022, c’est le propre fils du dictateur Marcos qui a été élu président.

La Journée Ninoy Aquino a été créée par la présidente Gloria Macapagal-Arroyo en 2004. C'est un jour férié national. Aquino Day est marqué par une cérémonie du souvenir au People Power Monument à Quezon City. Mais, depuis 2020, il n’est plus chômé afin de relancer l’économie après la pandémie.

Mise à jour 22 août 2022 : Ferdinand Marcos Jr. est resté silencieux ce 21 août 2022 – son premier Ninoy Aquino Day en tant que président – rompant ainsi la tradition de ses prédécesseurs de publier une déclaration à l'occasion de l'anniversaire de l'assassinat de l'ennemi juré de son père.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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9 juin : la Journée du Triangle de corail pour défendre un écosystème marin menacé

Le Triangle de corail est l’une des trois zones écologiques les plus importantes de la planète. Il englobe six pays autour de son système de récifs corallien : l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le Timor oriental. Avec le réchauffement climatique, cette portion des océans est aujourd’hui particulièrement menacée dans sa diversité biologique.

 

Cette journée, instaurée en 2012, succède à celle consacrée aux océans, le 8 juin. Elle concerne une portion des océans particulièrement menacée dans sa diversité biologique.

Le Triangle de corail englobe six pays (le CT6) autour de son système de récifs : l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le Timor oriental (soit 365 millions d’habitants). C’est l’une des trois zones écologiques les plus importantes de la planète avec le bassin du Congo et la forêt amazonienne. Cet espace maritime n’occupe que 1,6 % de la superficie océanique totale du monde, mais elle contient 30 % des récifs coralliens, qui abritent 76 % des espèces de coraux dans le monde, Un tiers des espèces de poissons des récifs corallin, 6 des 7 espèces de tortues marines. Les baleines bleues, les cachalots, les dauphins et les dugongs broutent la flore et la faune abondantes des récifs. La plus grande étendue de forêts de mangroves au monde entoure la zone.

Le Triangle de Corail a été affecté par le changement climatique, la pollution marine et l'acidification des océans. Les pays vivant autour du Triangle de corail ont lancé cette initiative pour protéger l'écosystème marin de leur région en organisant des festivals de films sur l'océan, des fêtes sur la plage, des nettoyages de plage et la plantation de mangroves.

Tous les pays du CT6 ont ratifié "l'Accord sur la création du Secrétariat régional de l'Initiative du Triangle de corail sur les récifs coralliens, la pêche et la sécurité alimentaire (CTI-CFF)" qui constitue la base à partir de laquelle le Secrétariat régional fonctionnera. Le Secrétariat régional permanent a été officiellement créé avec la nomination du premier directeur exécutif en avril 2015, dont le siège est basé à Manado, en Indonésie.

Chaque année, un pays se charge d’animer la Journée du Triangle de corail (Coral Triangle Day), en 2022, c’est le tour des îles Salomon. Chaque 9 juin, on procède au nettoyage des plages ; on organise des dîners et des expositions de produits de la mer durables lors de fêtes sur les plages, toutes porteuses du message de la conservation des océans sous la bannière générale « eaux partagées, solutions partagées ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Les représentants des six pays du CT6

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Chine, Vietnam, Malaisie, Corée du Sud, Philippines, Nouvel an Bruno Teissier Chine, Vietnam, Malaisie, Corée du Sud, Philippines, Nouvel an Bruno Teissier

1er février : le nouvel an lunaire, fêté en Chine et dans toute l'Asie orientale

Des festivités qui ne se limitent pas au Nouvel an chinois car il est aussi fêté au Vietnam (la fête du Têt), en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud, Thaïlande ou aux Philip­pines…

 

C’est le Nouvel An chinois (中国新年) : plusieurs pays asiatiques fêtent aujourd’hui leur entrée dans l’année du Tigre d’eau, un symbole pacifique et humaniste, l’an 4720 du calendrier chinois.

Dans beaucoup de pays d’Asie où ce jour donne lieu à des festivités grandioses, au Vietnam (la fête du Têt), en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud, Thaïlande ou aux Philip­pines on n’apprécie guère le terme de Nouvel An chinois pour une fête que chaque pays s’est appropriée. De fait, il serait peut-être plus judicieux de parler de Nouvel An du calendrier chinois ou tout simplement de Nouvel An lunaire.

En Chine, la nouvelle année est une occasion de retrouvailles familiales, de retour dans sa terre natale ce qui donne lieu à d’innombrables allées et venues à travers le pays (plus de trois milliards de déplacements de personnes, ces dernières années pour toute la période des fêtes) avec son lot d’encombrements sur les routes, dans les gares aussi bien que dans les aéroports.

Pour célébrer cette fête marquante du calendrier, les Chinois du monde entier organisent des défilés hauts en couleur où se mêlent dragons, tigres et autres animaux du calendrier astrologique. Les participants, généralement habillés en tenue traditionnelle, portent des lampions et ne se gênent pas pour lancer des pétards censés chasser les démons. Cette manifestation, publique et joyeuse, est traditionnellement accompagnée d’une série de rituels à la maison qui perpétuent la tradition durant toute une semaine. Ainsi a-t-on pour coutume de rendre hommage aux ancêtres le premier jour puis de remettre aux enfants de petites enveloppes rouge et or (les hong bao) qui contiennent des étrennes et leur assurent réussite et prospérité pour l’année à venir. On s’habille de vêtements neufs ce jour-là où la couleur rouge domine, la couleur de la chance !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Catholiques, Philippines, 1606 Bruno Teissier Catholiques, Philippines, 1606 Bruno Teissier

9 janvier : des millions de Philippins célèbrent le Nazaréen noir

Plusieurs millions de chrétiens suivent la procession du Nazaréen noir à Manille et dans d’autres villes de l’archipel (des reproductions de la statue ayant été envoyées dans différents diocèses pour permettre une même dévotion partout dans le pays).

 

Plusieurs millions de chrétiens suivent la procession du Nazaréen noir à Manille et dans d’autres villes de l’archipel (des reproductions de la statue ayant été envoyées dans différents diocèses pour permettre une même dévotion partout dans le pays). Rien qu’à Manille, la procession regrouperait dix-neuf millions de personnes. Depuis la basilique de Quiapo où elle est abritée, la statue va ainsi parcourir les rues de Manille sur un char, dans une cohue indescriptible , chacun voulant toucher la statue ou, à défaut, l’effleurer d’un morceau d’étoffe qui sera ensuite pieusement conservé. La croyance populaire assure que le contact avec la statue conduit tout droit à l’exaucement de ses prières et à l’accomplissement de miracles. L’affluence énorme malgré les risques de bousculade, de blessures, voire de morts, ne dissuade pas les fidèles.

Cette dévotion remonte à 1606 alors que la statue qui gagnait Manille depuis le Mexique, échappa miraculeusement à l’incendie du navire qui la transportait. Noircie par le feu, elle prenait dès lors le nom de « Nazaréen noir » (Poong Itim na Nazareno). Des deux incendies successifs qui ravagèrent la basilique de Quiapo en 1791 et 1929, des séismes de 1645 et 1863, du bombardement de Manille en 1945, la statue ressortit indemne, ce qui sera considéré comme miraculeux et alimentera, dès lors, cette intense dévotion. 

À Manille, une interdiction de l'alcool commence à 18 heures ce 8 janvier et durera jusqu’à 6 heures du matin le 10 janvier. Elle couvrira un rayon de 500 mètres autour de la route du cortège, de la tribune Quirino et de l'église Quiapo. Pour raison de sécurité, la couverture des téléphones portables sera bloquée à moins d'un kilomètre du cortège. La grande procession du Nazaréen noir devrait commencer à 5 heures du matin de la tribune Quirino en route vers l'église de Quiapo. L'année dernière, il a fallu 22 heures à l'andas (la calèche) portant l'icône pour terminer l'itinéraire. Le nombreuses équipes médicales sont en alerte…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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5 février : le nouvel an chinois, vietnamien, coréen...

Plusieurs pays asiatiques fêtent aujourd’hui leur entrée dans l’année du Cochon de terre, l’an 4717 du calendrier chinois. Une occasion de retrouvailles familiales…

 

Plusieurs pays asiatiques fêtent aujourd’hui leur entrée dans l’année du Cochon de terre, l’an 4717 du calendrier chinois. Une occasion de retrouvailles familiales, de retour dans sa terre natale qui donne lieu à d’innombrables allées et venues à travers les pays (plus de trois milliards ces dernières années pour toute la période des fêtes) avec son lot d’encombrements sur les routes, dans les gares aussi bien que dans les aéroports.

Le nouvel an chinois (农历新年) est célébré partout où la diaspora chinoise s’est installée, sur tous les continents. Dans beaucoup de pays d’Asie où ce jour donne lieu à des festivités grandioses, au Vietnam (Fête du Têt), en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud (Seollal), Thaïlande ou aux Philip­pines on n’apprécie guère le terme de nouvel an chinois pour une fête que chaque pays s’est appropriée et il serait peut-être plus judicieux de parler de nouvel an du calendrier chinois ou tout simplement de nouvel an lunaire ou encore de Fête du Printemps (春节).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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