L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
10 mars : l’Ukraine célèbre son hymne national
« Ni la gloire ni la liberté de l'Ukraine ne sont mortes » proclame l’hymne national ukrainien. La première représentation publique de la chanson eut lieu en le 10 mars 1865 lors d'un concert dédié à la mémoire de Taras Chevchenko décédé le 10 mars 1861. Le 10-Mars n’est pas un jour férié, mais en raison du sursaut patriotique ukrainien face à l’agression russe, cette journée commémorative a pris une dimension particulière.
« Ni la gloire ni la liberté de l'Ukraine ne sont mortes » (Ще не вмерла України ні слава, ні воля) proclame l’hymne national ukrainien, souvent abrégé en « Šče ne vmerla Ukraïny » (« L'Ukraine n'a pas encore péri »). Il est basé sur un poème patriotique écrit par Pavlo Chubynsky, en 1862 et mis en musique par Mykhailo Verbytsky. La première représentation publique de la chanson eut lieu en le 10 mars 1865 à Przemyśl lors d'un concert dédié à la mémoire de Taras Chevchenko décédé le 10 mars 1861. C’est ce double anniversaire qui est célébré aujourd’hui par la Journée de l’hymne national (День державного гімну).
Ce poème bien connu des milieux patriotiques ukrainiens, a été adopté pour la première fois en 1917 comme hymne de la République populaire ukrainienne, puis supprimé par les Soviétiques en 1920. Il restera interdit jusqu’à la fin de l’ère soviétique. Il faudra attendre la perestroïka pour être à nouveau interprété en public par Vasyl Zhdankin, Victor Morozov et Eduard Drach lors du festival Chervona Ruta en 1989 à Tchernivtsi.
L'Ukraine a déclaré son indépendance le 24 août 1991. En janvier 1992, la Verkhovna Rada d'Ukraine (l’assemblée) a adopté la musique de Verbytsky comme hymne national de l'Ukraine, ce qui a ensuite été inscrit dans la Constitution. Cependant, les paroles de Chubynsky (plus exactement, la première strophe et le refrain de la chanson), jugées trop patriotiques par un pouvoir ukrainien qui regardait alors vers Moscou, n'ont été officiellement adoptées que plus de deux décennies plus tard, le 6 mars 2003.
La Journée de l’hymne national avait d’abord été fixée le 6 mars, puis finalement déplacé au 10 mars, en 2015. Ce qui permettait de rendre aussi un hommage au grand poète national ukrainien, Taras Chevchenko, dont c’est l’anniversaire du décès. Le 10-Mars n’est pas un jour férié, mais en raison du sursaut patriotique ukrainien face à l’agression russe, cette journée commémorative a pris une dimension particulière. Depuis 2022, l'hymne national de l'Ukraine est chanté en se cachant dans les abris antiaériens, pendant les bombardements, sur les lignes de front.
À l’occasion de la Journée de l’hymne national, divers événements et activités sont organisés dans les villes et villages de toute l’Ukraine : des spectacles publics, des cours spéciaux dans les écoles, des événements culturels dans les bibliothèques publiques, les musées et les centres communautaires... La célébration avait été particulièrement poignante, le 10 mars 2022, lors de l'invasion russe de l'Ukraine, car l'hymne national de l'Ukraine incarne la lutte des Ukrainiens pour préserver leur identité nationale et l'indépendance de leur pays .
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 mars 2024
19 octobre : la Jamaïque honore ses héros
Le National Heroes Day est férié en Jamaïque, il commémore sept héros nationaux de l'histoire du pays. Ceux-ci sont au nombre de sept, dont une femme. Le plus célèbre d’entre eux est Marcus Garvey, héraut de la cause des Noirs aux États-Unis.
Le National Heroes Day est férié en Jamaïque, il commémore sept héros nationaux de l'histoire du pays. La célébration a été créée en 1968 pour remplacer l’anniversaire de la reine Élisabeth, souveraine de la puissance coloniale.
Le premier groupe de héros nationaux a été désigné en 1965, année de la célébration du centenaire de la rébellion de Morant Bay de 1865, moment mémorable de la lutte pour l'indépendance à l’égard de la Grande-Bretagne qui occupait l’île. Les premiers furent Paul Bogle, le chef des manifestants de la révolte de 1865 et Norman Manley, le militant indépendantiste des années 1920, décédé en 1969. On y ajoutera le leader indépendantiste Alexander Bustamente (décédé en 1977) et le croisé panafricain Marcus Garvey (1887-1940). Ainsi que, Samuel Sharpe, le chef de la rébellion d'esclaves de la guerre baptiste de 1832… Et tout de même une femme, Nanny of the Maroons, dite la reine Nanny, qui prit la tête au XVIIIe siècle d’un groupe d’esclaves marrons défendant leur liberté.
La journée est marquée par diverses célébrations, notamment des cérémonies de lever du drapeau et de plantation d'arbres, des concerts et des services pour commémorer les héros. Des remises de prix ont également lieu chaque année pour honorer et récompenser ceux qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la Jamaïque et à la société jamaïcaine. La liste des héros n’est peut-être pas close.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
11 juin : le Brésil célèbre sa marine nationale
C’est l'anniversaire de la bataille du Riachuelo qui a eu lieu le 11 juin 1865, une victoire de la marine Brésilienne dans la guerre du Paraguay.
La Journée de commémoration de la marine brésilienne (Data Magna da Marinha do Brasil) est célébrée le 11 juin. Elle marque l'anniversaire de la bataille du Riachuelo qui a eu lieu le 11 juin 1865. La bataille a été un moment clé de la guerre du Paraguay.
La guerre du Paraguay s'est déroulée de 1864 à 1870 entre le Paraguay et la Triple Alliance de l'Uruguay, l'Empire du Brésil et l'Argentine. À la fin de 1864, le Paraguay avait remporté plusieurs victoires. Cependant, la victoire brésilienne décisive dans la bataille du Riachuelo (Batalha naval do Riachuelo) a permis au conflit de tourner en faveur de la Triple Alliance. Finalement, le Paraguay a perdu la guerre.
La bataille du Riachuelo a été l'une des victoires les plus impressionnantes et les plus importantes de la marine brésilienne. Son anniversaire a été retenu comme jour commémoratif de la marine brésilienne qui, depuis, n’a guère réalisé d’autres exploits en dépits de ses 112 navires, de ses 81 avions et de ses 60 000 membres actifs (dont 15 000 marines).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
19 juin : quand les États-Unis ont aboli l'esclavage
On fête la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.
La journée du Juneteenth (contraction de June et de nineteenth) commence par une lecture solennelle de la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.
Elle se poursuit par une messe d’action de grâce en mémoire de tous les esclaves morts dans leur lutte pour la liberté. Des chants emblématiques de la mémoire noire américaine comme Swing Low, Sweet Chariot ou Lift every voice and sing sont repris. Mais cette journée est aussi festive avec défilés, reconstitutions historiques, rodéo, marchés de rue et, parfois, élection d’une « Miss Juneteenth » ! 42 États sur les 50 que comptent les États-Unis célèbrent cet événement. Abraham Lincoln avait proclamé la fin de l’esclavage en 1863, mais il fallut attendre plus de deux années pour que les esclaves du Texas en bénéficient et encore six mois de plus pour qu’en décembre 1865, le 13e amendement de la constitution américaine interdise l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain. Quatre millions d’afro-américains devenaient ainsi libres après plus de 250 années de soumission, mais pas encore citoyen... Pour cela, ils devront attende encore un siècle !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
1er février : Jour de la liberté aux États-Unis
Aux États-Unis, c’est le Jour de la liberté, en souvenir du 13e amendement à la constitution qui abolissait l’esclavage. On était en 1865, sous la présidence d’Abraham Lincoln.
Aux États-Unis, c’est le Jour de la liberté (National Freedom Day), une journée instaurée en 1948 en souvenir du 13e amendement à la constitution qui abolissait l’esclavage. On était en 1865, sous la présidence d’Abraham Lincoln. Libérés de l’esclavage, les Noirs attendront exactement un siècle pour devenir citoyen américain. Et, l’ont-ils été pleinement dans l'Amérique du président Trump ? D’ailleurs, celui-ci avait fait retirer du bureau ovale, le jour-même de son investiture, le portrait de… Martin Luther King. Le président Jo Biden l’a-t-il réinstallé ?
Le 1er février correspond à la date de la ratification de cet amendement par l’Illinois. La moitié des États américains le feront au cours de l’année 1865. D’autres dans les années qui suivent. Un tiers des États, ceux du Middle-West, ne l’ont jamais ratifié. Le 13e amendement fut suivi en 1868 par le 14e (qui garantit l'égalité des droits civiques dans les États) et en 1869 par le 15e (qui bannit les restrictions raciales au droit de vote)… les derniers obstacles au vote des Noirs n’ont pourtant été levés que le 6 août… 1965, soit un siècle plus tard.
Ce jour débute très officiellement aux États-Unis et au Canada, un mois en l’honneur des luttes de la population noire pour la conquête de ses droits (Black History Month), perçu comme très discriminatoire par les intéressés. L’histoire des Africain-Américains, comme l’on dit aujourd’hui, c’est ni plus ni moins que l’histoire de tous les Américains.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde