L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
25 août : le 199e anniversaire de l'Uruguay
25 de Agosto est un jour férié chômé en Uruguay. Le pays célèbre le Jour de l’indépendance.
Le 25 août (25 de Agosto) est un jour férié chômé en Uruguay. Le pays célèbre le Jour de l’indépendance (día de la independencia uruguaya).
Cette déclaration d’indépendance a été formulée le 25 août 1825. L’Uruguay longtemps disputé entre le Portugal et l’Espagne était sous la coupe du Brésil. La lutte pour l'indépendance de l'Uruguay a commencé en 1811, lorsque José Gervasio Artigas a lancé une rébellion réussie contre les autorités espagnoles. Cependant, plusieurs années plus tard, la Banda Oriental a été annexée par le Brésil portugais. Ce dernier obtiendra son indépendance vis à vis du Portugal en 1822.
Le jour de l'indépendance de l'Uruguay est célébré dans tout le pays. La célébration commence généralement l'après-midi et peut durer jusqu'au petit matin. Les festivités du jour de l'indépendance comprennent des discours publics, des défilés, des spectacles, des fêtes et d'autres événements. La célébration la plus colorée a lieu dans la capitale de Montevideo.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 août 2024
19 avril : le débarquement des 33 patriotes à l’origine de l’Uruguay
L’Uruguay commémore le débarquement d’un groupe de révolutionnaires en exil, venus pour chasser les autorités brésiliennes qui administraient le pays. Ce qui permettra à l’Uruguay de proclamer son indépendance quelques semaines plus tard.
C’est une geste patriotique que l’Uruguay célèbre chaque 19 avril par un jour férié. Avant d’exister en tant qu’État, l’Uruguay a vu son territoire disputé par les Argentins, les Brésiliens et même les Anglais. En 1821, le pays a été annexé par le Brésil, sous le nom d'« État Cisplatino ». Le 19 avril 1825, à 23 h., un groupe de révolutionnaires uruguayens en exil dirigé par Juan Antonio Lavalleja, traversait secrètement le fleuve Uruguay et débarquait sur la plage d'Agraciada. Ils étaient trente-trois. L’Uruguay avait constitué la province orientale de l’Argentine, si bien que ces patriotes, encouragés par l’Argentine, étaient appelés les Orientaux et ce jour férié commémore le Desembarco de los 33 Orientales.
Une fois sur l’autre rive du Rio de la Plata, ils plantèrent ce qui sera connu sous le nom de drapeau des 33 Orientaux et prêtèrent serment d'expulser le gouvernement brésilien d'Uruguay. Quatre mois plus tard, faute d’avoir réintégré le giron argentin, l'Uruguay déclarait officiellement son indépendance du Brésil, le 25 août 1825. Après 500 jours de combats (guerre Argentine-Brésil), le Brésil finira par reconnaître l'indépendance de l'Uruguay en 1828.
Des années plus tard, alors que l'État oriental de l'Uruguay devenait une nouvelle nation souveraine, sur ordre du gouverneur et capitaine général de l'État, le général de brigade Juan Antonio Lavalleja, le colonel de l'époque, Manuel Oribe, reçut l'ordre de préparer la « Liste officielle des 33 Orientales ». » de 1825, qui fut certifiée par le général Lavalleja le 28 juillet 1830.
Cette liste comprenait : le Colonel Don Juan Antonio Lavalleja, lieutenant-colonel Don Manuel Oribe ; les sergent-majors Don Pablo Zufriategui et Don Simón del Pino ; les Capitaines Don Manuel Lavalleja, Don Jacinto Trápani, Don Manuel Freire, Don Gregorio Sanabria, Don Santiago Gadea, Lieutenants Don Basilio Araujo, Manuel Menéndez, Enseigne Don Atanasio Sierra, Don Pantaleón Artigas ; Sergents Don Juan Spikerman, Don Andrés Areguat, Don Celedonio Rojas ; Cabos, Avelino Miranda, Agustín Velázquez ; le cadet Don Andrés Spikerman ; Soldats Ramón Ortiz, Juan Ortíz, Ignacio Nuñez, Francisco Lavalleja, Carmelo Colmán, Santiago Nevas, Juan Rosas, Juan Acosta, Luciano Romero, Ignacio Medina, Felipe Carapé, Baqueano Andrés Cheveste. Esclaves Joaquín Artigas et Dionisio Oribe'. (Ces deux derniers furent libérés par Lavalleja comme soldats, au quartier général de Barra del Pintado de la Florida, en juin 1825).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 avril 2024
24 août : la folle nuit de la nostalgie en Uruguay
Ce soir en Uruguay, c’est la Nuit de la nostalgie (La Noche de la nostalgia). Dans tout le pays, sont organisées des soirées pour danser sur des musiques des années 60, 70, 80, 90.
Ce soir en Uruguay, c’est la Nuit de la nostalgie (La Noche de la nostalgia). Dans tout le pays, sont organisées des soirées où l’on danse sur des musiques des années 60, 70, 80, 90. On oublie les épisodes tragiques de cette époque (la dictature militaire…), on ne retient que la musique !
Tout a commencé le 24 août 1978, à l’initiative de Pablo Lecueder, propriétaire de CX-32 Radiomundo, qui organisa une soirée avec de la musique rétro. C’était le thème de son émission de radio « Les hits d’autrefois ». Et il a recommencé chaque année. Au fil du temps, cette fête est devenue très populaire, car on est la veille du 25 août, une fête nationale et, par conséquent, un jour férié. Ce festival a lieu dans tout l'Uruguay. Dans chaque ville, il y a des dizaines de fêtes, privées et publiques, qui attirent beaucoup de monde. Certains vivement des pays voisins pour participer aux soirées dansantes nostalgiques qui durent toute la nuit. Il est vrai que le ministère du Tourisme promeut cette date comme une attraction touristique. La police est également très mobilisée car on consomme beaucoup d’alcool cette nuit-là. Mais, cette année 2021, c’est la propagation du covid que craignent principalement les autorités en insistant sur les précautions à prendre. Mais, la popularité de cette fête, la plus importante fête nocturne de l’année dans le pays, est telle qu’il était impossible de l’annuler pour raisons sanitaires.
Discothèques, bowlings, clubs de quartier, dîners-spectacles et même soirées sous des tentes aménagées pour l'occasion, célèbrent la nuit avec des oldies des années 60 aux années 90. Le slogan est de se souvenir du « bon vieux temps ». Les pantalons évasés, les perruques afros, les gros pendentifs, les lunettes de soleil et autres accessoires originaux des participants rappellent quelque peu les vêtements d'autrefois.
La mémoire toutefois est sélective ! L’Uruguay a vécu de 1973 à 1984 sous une dictature. Comme au Chili ou en Argentine à la même époque, la torture était généralisée, s'appliquait aussi aux enfants et aux femmes enceintes. Il y eut des disparitions, des bébés volés aux prisonniers politiques… Pour beaucoup, cette époque n’était pas vraiment le « bon vieux temps » !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
18 juillet : le Jour de la constitution en Uruguay
Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830.
Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution, plus précisément le Jour du Serment de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830, deux ans après que l’'indépendance de la République orientale de l'Uruguay ait été officiellement reconnue par le traité de Montevideo.
L'Assemblée constituante qui avait été chargée de rédiger la constitution de la république nouvellement indépendante a été convoquée dans l’ Iglesia de la Aguada, Monvetideo en 1829. La première Constitution de l'Uruguay est donc entrée en vigueur le 18 juillet 1830. Elle a établi une république unitaire et a introduit la séparation des pouvoirs. La Constitution prévoyait également une assemblée à deux chambres qui était habilitée à élire un président pour un mandat de quatre ans.
Cette constitution que l’on commémore aujourd’hui n’avait pas que des mérites. Elle a privé de citoyenneté les journaliers et les ouvriers illettrés, affaiblissant les droits de la population rurale et laissant le pays réel en marge de la vie politique. Il n'y a pas été fait expressément référence aux droits de réunion et d'association. Elle ne s'est pas prononcée clairement en faveur de la liberté de religion ; elle n'a pas prévu la participation des partis politiques au pouvoir, ce qui a contraint les minorités à recourir à des révolutions ; il a dénaturé le rôle de l'Assemblée générale en lui donnant le pouvoir d’élire le président de la République, si bien que les députés étaient plus des électeurs que des représentants du peuple ; elle a exclu les militaires du Parlement; elle a supprimé les cabildos, qui étaient le centre de la vie locale et de l'esprit civique…
La constitution de 1830 est restée en vigueur jusqu'en 1918. Plusieurs constitutions se sont ensuite succédé en 1918, 1934, 1942, 1951, 1967 et 1997.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
27 juin : la mémoire des victimes d’une dictature d’extrême droite en Uruguay
Il y a 50 ans, le coup d’État du 27 juin 1973 en Uruguay a été le point de départ d’une dictature de 12 ans. Actuellement en Uruguay, les nostalgiques de la dictature disposent d’appuis à tous les niveaux de l’État et participe à la coalition gouvernementale. La mémoire des victimes de la dictature est très peu prise en charge par les autorités, face à cela les syndicats ont organisé une grève générale ce 27 juin et dans la diaspora on se rassemble, notamment à Paris, place de l’Uruguay, aujourd’hui à 18h.
Face à un président de droite, Luis Lacalle Pou qui préfère tourner la page de la mémoire du coup d’État de 1973, les syndicats ont décrété une grève générale de quatre heures ce 27 juin 2023 pour marquer le 50e anniversaire du coup d'État en Uruguay.
Le même jour, en 1973, le président Juan María Bordaberry avait décrété la dissolution de l'Assemblée, tandis que l'armée était déployée dans Montevideo, la capitale. Ce fut le point de départ d'une dictature civilo-militaire qui dura jusqu'en mars 1985. Aussitôt, les opposants sont arrêtés, torturés, les syndicats et les partis sont réduits au silence. L'Uruguay, comme l’Argentine et le Chili, fera partie du plan Condor, un programme commun d'extermination des opposants qui a fait des milliers de victimes, dont beaucoup de disparus dont on n’a toujours pas retrouvé la trace.
Après le retour de la démocratie en 1985, le Parlement a voté en 1986 la loi d’amnistie qui a scellé l'impunité de la dictature. Il faudra attendre 2005, sous le président de gauche Tabaré Vázquez (2005-2010), pour que l’on entreprenne la recherche des disparus. En 2010, le dictateur Bordaberry a finalement été condamné à 30 ans de prison, sans pour autant être emprisonné car il est mort l’année suivante. En 2012, le président de gauche, José Mujica (2010-2015) a enfin reconnu la responsabilité de l'État pour les crimes commis par la dictature. Son successeur, Tabaré Vázquez (2015-2020) affronte l’armée qui refuse de sanctionner un un ancien officier mis en cause dans l’assassinat sordide d’un opposant pendant la dictature.
Depuis 2020, c’est une coalition de droite qui est au pouvoir et le Luis Lacalle Pou n’a organisé que de très modestes commémorations. À Paris, en revanche, où de nombreux opposants avaient trouvé refuge, un rassemblement a lieu à 18h, place de l’Uruguay (16e arrond.) avec la participation de plusieurs collectifs uruguayens, latino-américains et français qui partagent le refus du terrorisme d'État et de l'impunité de ses crimes. En province, des événements sont également prévus notamment à Grenoble à 19h à la mairie, pour un hommage aux victimes de la dictature.
« Le coup d’État du 27 juin 1973 en Uruguay a été le point de départ d’une dictature de 12 ans. Dans ce petit pays, il y a eu plus de 10 000 prisonniers politiques, systématiquement torturés, 197 disparitions forcées, 122 assassinats politiques et 13 appropriations d’enfants, ainsi que dans les autres pays associés à l’époque par le Plan Condor (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili et Uruguay) sous l’égide des États-Unis. 380 000 Uruguayens ont été contraints à l’exil.
Après le retour de la démocratie et pendant des décennies d’impunité absolue de ces crimes, la ténacité des victimes et de leurs proches a maintenu vivante l’exigence de vérité et de justice. C’est maintenant une part très importante de la société uruguayenne qui a fait sienne la cause des disparus et dit la nécessité de “plus jamais de terrorisme d’État”. La justice avance, mais difficilement, et seulement une cinquantaine de criminels contre l’Humanité sont condamnés ou inculpés.
Actuellement en Uruguay, les nostalgiques de la dictature disposent d’appuis à tous les niveaux de l’État. Le parti d’extrême droite Cabildo Abierto créé par d’anciens militaires fait partie de la coalition conservatrice au pouvoir depuis 2020. Il revendique l’impunité et multiplie les initiatives en ce sens, cherchant à imposer une réécriture de l’Histoire récente et une victimisation des tortionnaires. Il bénéficie de soutiens politiques dans tous les partis de la majorité actuelle. » Communiqué de l’association ¿Dónde Están? (Où sont-ils ?)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2023
18 mai : le Jour de la bataille de Las Piedras en Uruguay
Un épisode majeur de la guerre d'indépendance vis à vis de l'Espagne, en 1811
Le 18 mai est le Jour de la bataille de Las Piedras (día de la Batalla de Las Piedras) en Uruguay. Il s'agit d'un jour férié officiel, mais qui ne concerne que les écoles et les fonctionnaires.
La bataille de Las Pierdras a eu lieu le 18 mai 1811 dans le cadre de la guerre d'indépendance vis à vis de l'Espagne. Cette bataille considérée comme un tournant dans la révolution, qui impliquait l'Uruguay, l'Argentine et le Paraguay.
L'armée uruguayenne de 1 000 hommes était dirigée par José Gervasio Artigas, qui devint plus tard un héros national. La bataille n'a duré qu'une journée, mais elle s'est soldée par une victoire totale des révolutionnaires. Après la bataille, Artigas prononça sa célèbre phrase « Guéris les blessés, miséricorde aux vaincus » (Curad a los heridos, clemencia para los vencidos). Cette décision faisait référence aux prisonniers espagnols et aux soldats blessés, et elle était très inhabituelle à cette époque.
Après la bataille, seules Colonia del Sacramento et Montevideo sont restées sous le contrôle des royalistes, les partisans de la monarchie espagnole. Ils ont finalement été pris par le général Carlos María de Alvear le 20 juin 1814.
C’est aussi la Journée nationale de l'armée, laquelle fête son 211e anniversaire.
8 décembre : en Uruguay, la très officielle fête des plages ouvre la saison des bains de mer
En Uruguay, dans l’hémisphère sud, c’est la saison touristique estivale qui commence, elle se terminera à Pâques. Elle débute très officiellement chaque 8 décembre, avec la Fête des plages (Día de las Playas). Longtemps, la journée a été fériée, mais ce n’est plus le cas depuis quelques années.
En Uruguay, dans l’hémisphère sud, c’est la saison touristique estivale qui commence, elle se terminera à Pâques. Elle débute très officiellement chaque 8 décembre, avec la Fête des plages (Día de las Playas). Longtemps, la journée a été fériée, mais ce n’est plus le cas depuis quelques années.
Cette journée des plages est inscrite dans la constitution. En effet, en 1919, l’Uruguay a adopté un nouveau texte constitutionnel instaurant une séparation de l’Église et de l’État, plus stricte encore que la loi française de 1905 puisqu’elle prévoit un changement d’appellation des jours fériés d’origine religieuse. Ainsi, le 25 décembre demeure férié, mais est appelé Fête des familles ; le 6 janvier est désormais connu comme la Fête des enfants ; la semaine de Pâques est une période de congés dite Semaine du Tourisme... quant à l’Immaculée Conception, compte tenue de la saison, elle est devenue la Fête des plages.
En Amérique latine, l’Uruguay est une exception, l’Église catholique n’y a jamais eu le poids social qu’elle a dans le reste du continent. Cela dit, il ne faut pas croire que l’Église y soit totalement effacée, bien au contraire, elle a même réinvesti la sphère publique au cours des dernières décennies. Le 8 décembre, dans tout le pays, on inaugure très solennellement la saison balnéaire par une bénédiction des eaux à l’initiative des autorités catholiques. À Montevideo, vers 9 heures, une procession de fidèles conduite par l’évêque part de la cathédrale en direction de la plage où une cérémonie religieuse est organisée. En Uruguay, c’est ainsi que débute la saison des bains de mer.
Depuis quelques année, cette journée du 8 décembre est aussi l’occasion d’un grand nettoyage des 220 km de plage que compte le pays, sans compter le littoral de l’estuaire du fleuve Uruguay. Des centaines de bénévoles munis de gants en caoutchouc et de sacs en plastique passent la matinée à ramasser les déchets. Les municipalités de Montevideo et Punta del Este sont particulièrement bien organisées pour cette collecte encouragée par des ong à l’échelle mondiale. Dans certaines localités, le nettoyage se fait au cours du week-end précédant ou suivant le 8 décembre.
En Argentine, où le 8 décembre est toujours dédié à l’Immaculé Conception, la journée est toujours fériée et chômée, comme le 7 décembre offert cette année par le gouvernement. Pour ce pont de quatre jours, ce sera, on s’en doute, la ruée vers les plages.
3 décembre : la journée nationale du candombe et de la culture africaine en Uruguay
La Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale. El Día Nacional del Candombe : l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire.
Chaque 3 décembre (El Día Nacional del Candombe), l’Uruguay célèbre l’expressions musicales de sa communauté noire. Cette journée officielle, instaurée en 2006, commémore la démolition, le 3 décembre 1978, du conventillo Mediomundo, un lieu où vivait une communauté noire, au cœur de Montevideo, un haut-lieu de la culture du candombe. À l’époque de la dictature militaire, les autorités ont chassé une bonne partie des familles les plus pauvres du centre ville de la capitale pour les reléguer en périphérie. Les tambours et les noirs appauvrissent la ville disait-on du temps de la junte militaire au pouvoir. L'expulsion du conventillo est un acte qui symbolique de la violation des droits de l'homme et le racisme de la société uruguayenne sous le régime de la dictature.
D’origine africaine, le candombe est non seulement l’expression d’une résistance à la dictature, mais aussi l’occasion de manifestations musicales uruguayennes et d’une pratique sociale collective qui sont profondément enracinés dans la vie quotidienne des quartiers pauvres. Il est aussi un symbole et une manifestation de la mémoire de la communauté noire, incitant les anciens résidents à revenir au cœur historique du candombe lors de ces festivités. La commémoration du 3 décembre a été décidées suite à la demande d’Eduardo Ortuño, le seul député noir de cette mandature. Le 3 décembre est la Journée nationale du Candombe, de la culture afro-uruguayenne et de l'équité raciale (Día nacional del candombe, la cultura afrouruguaya y la equidad racial) est l’occasion d’un véritable carnaval.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 décembre 2020