L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
19 juin : dans de nombreux pays, c'est la fête des pères
C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays du monde.
C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays au monde. En revanche, en Belgique, comme dans d’autres pays, c’était dimanche dernier.
Si les Romains célébraient déjà les pères (mais seuls ceux qui étaient décédés), c’est au Moyen Âge que l’usage de célébrer tous les pères à travers saint Joseph, père putatif de Jésus, se généralise. Cela dit, la fête telle que nous la connaissons aujourd’hui naît aux États-Unis en 1910 et est proclamée fête officielle par le président Lyndon Johnson, en 1966.
En France, c’est en 1952 que la fête est adoptée sous l’influence d’une marque de briquets, Flaminaire, inventeur du premier briquet à gaz. Ses concepteurs décident de créer une journée dédiée aux pères lors de laquelle il était suggéré de leur offrir un briquet ! Depuis, la fête est célébrée tous les ans mais, à la différence de la fête des mères, aucun décret n’est venu l’institutionnaliser.
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7 avril : Honen sai, la fête japonaise qui célèbre le phallus
Aujourd’hui, au Japon, on fête Honen sai, un culte de la fertilité qui prend l’allure d’un carnaval dans certaines localités.
Aujourd’hui, au Japon, on fête Honen sai (豊年祭) un culte de la fertilité qui prend, à Itami, l’allure d’un carnaval.
C’est à une drôle de cérémonie que vont être conviés aujourd’hui les habitants d’Itami, une ville de la banlieue d’Osaka. Enfants comme adultes, ils vont assister à la procession d’un gigantesque phallus en bois de cyprès qui ne fait pas moins de 2,5 m de long et pèse près de 280 kg. Il est porté par des hommes habillés d’une cape blanche, symbole de pureté et de sainteté. De leur côté, les femmes portent sur les bras de petits phallus en bois censés les protéger du mal et améliorer leur fertilité car c’est le sens de cette fête de la fécondité : célébrer autour de cet appendice géant la fertilité et le renouveau en général. Toute la journée, des gens de tous âges vont ainsi déambuler au rythme des fanfares et des acclamations, exhibant toutes sortes de symboles phalliques, sans aucun complexe et toujours dans la bonne humeur. Si du saké est servi gratuitement durant toute la procession, on propose aussi à la foule de déguster des confiseries en forme de pénis, d’acheter des cartes postales et des gadgets à caractère sexuel, ceci en toute désinvolture.
Beaucoup de villes du japon possèdent leur temple de la fertilité, visité durant l’année par des couples en mal d’enfants et à l’honneur un jour par an lors de la fête de Honen sai célébrée aujourd’hui. De plus en plus, cette fête a aussi vocation à prévenir les maladies sexuellement transmissibles et à récolter des fonds pour la lutte contre le sida.
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14 mars : l’Albanie fête le printemps avec un jour férié
Les Albanais célèbrent Dita e Verës, leur ancien nouvel An, une fête joyeuse qui concerne presque tout le pays.
C’est une fête très ancienne et très populaire en Albanie. Même si son nom, Dita e Verës (ou Verëza), se traduit par Jour de l’été, c’est plutôt une fête qui célèbre le printemps, le renouveau. Autrefois, du temps du calendrier julien, on était le 1er mars et c’était le premier jour de l’année. Verëza est en quelque sorte l’ancien Jour de l’An des Albanais. Les origines de cette fête sont païennes, elles remontent aux Grecs et aux Romains. La veille au soir, le 13 mars de notre calendrier, on allume des feux de joie dont la fonction est de chasser l'obscurité de la saison hivernale.
Cette célébration est particulièrement vivace dans la région d’Elbasan, au centre du pays. On parfume les maisons de violette. Les grands-mères et les mères préparent les fameux ballokumja, sortes de macarons réalisés avec de la farine de maïs, symboliques du Dita e Verë, que les enfants se disputent pour savoir qui les apportent en premier chez les voisins et les proches pour leur souhaiter prospérité pour l’année à venir. D’une région à l’autres, les coutumes sont un peu différentes.
Depuis que le président Fatos Nanos, en 2004, voulant se rendre populaire, en a fait un jour férié et chômé, Dita e Verë est une véritable fête nationale, célébrée très joyeusement par tous les Albanais ou presque. Mais, cela n’a pas empêché le très contesté Fatos Nanos de perdre les élections l’année suivante. La fête est célébrée une atmosphère familiale et traditionnelle, on pique-nique dehors en famille si le temps le permet. Chaque 14 mars, les Albanais se souhaitent une vie longue et heureuse.
Il existe aussi une fête du printemps en Bulgarie et en Roumanie (Mărţişor) ayant la même origine, mais avec le changement de calendrier, elle a migré au 1er mars du calendrier grégorien. En Albanie, comme dans ces deux pays, on confectionne aussi des petits personnages en laine blanche et rouge, que l’on suspend un peu partout.
En Albanie, toutefois, cette fête ne fait pas l’unanimité, certains préfèrent se réserver pour le 23 mars, date du Nevruzit (l’équivalent du Nowrouz du monde persan). C’est le cas, en particulier, des Albanais adeptes du bektachisme, un islam d’inspiration soufie. #DitaeVeres
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
28 février : la Maslenitsa, le passage de l'ombre à la lumière en Russie ou l'inverse
Cette année cette fête joyeuse dans la tradition de la culture slave orientale va être vécue dans un contexte de cauchemar. Mais l’an prochain, il y a fort à parier que ce seront des effigies de Poutine qui brûleront dans les feux de joie.
Aujourd’hui commence la Maslenitsa (Масленица), une fête traditionnelle russe, mais aussi ukrainienne (Масниця), qui dure une semaine. Cette première journée est un peu le Mardi gras des Russes, une fête joyeuse symbole de renouveau après le long hiver russe. Les festivités se termineront le 6 mars, soit 50 jours avant Pâques.
D’origine païenne, cette fête, qui célébrait à l’origine la fin de l’hiver et le retour du printemps, a été inscrite au calendrier orthodoxe et a lieu juste avant le Grand Carême. Maslenitsa vient du mot maslo (масло) qui signifie beurre, en russe. En effet, la semaine avant le Carême est la dernière pendant laquelle la consommation de produits laitiers est autorisée aux croyants orthodoxes. Elle est donc devenue littéralement la « semaine du beurre » !
Les crêpes ou blinis (блины) sont le plat central de Maslenitsa d’où le nom de « semaine des crêpes » que l’on donne à cette fête. Celles-ci sont servies avec toutes sortes de garnitures, sucrées ou salées : miel, confiture, crème fraîche, poisson, fromage… La première crêpe n’étant pas censée être réussie, elle est offerte symboliquement aux ancêtres et n’est donc pas mangée. Dans la pratique, on la donnait autrefois aux pauvres ou aux mendiants. Les autres sont offertes aux parents et aux amis, on en place aussi sur le bord des fenêtres pour le souvenir des âmes ! Dans la plupart des régions de l'Ukraine, il est aussi de coutume de faire cuire des boulettes (vareniki) avec toutes sortes de garnitures, à l'exception de la viande.
On ne fait pas que manger des crêpes pour la Malsenitsa, on danse aussi lors de bals masqués, on organise des courses en traîneau, des balades en troïka, des batailles de boules de neige et, selon les régions, l’on a même un calendrier de la semaine avec des festivités différentes tous les jours.
La Maslenitsa marque le passage de l’hiver au printemps, elle est l’occasion de brûler en effigie, la déesse des ténèbres et de la mort. Ces feux de joie, héritage de vieux cultes solaires, marquent symboliquement cette période de transition dans le calendrier russe. Cette année, l’invasion militaire de l’Ukraine par le dictateur russe est en train de faire passer le pays d’une période à une autre, pas sûr que l’on bascule de l’ombre à la lumière. C’est l’inverse qui est en train de se produire dans le monde slave oriental, les Russes ne le réaliseront que peu à peu (l’an prochain ce sont des effigies de Poutine qui brûleront dans les feux de joie), mais pour les Ukrainiens, c’est déjà fait, brutalement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
13- 14 février : Trndez, une fête arménienne de la purification
Ce soir, les Arméniens célèbrent le Trndez, une fête populaire dont l’origine est antérieure au christianisme, liée au culte du feu. le 14 février est la fête de la Venue du Fils de Dieu au Temple (la Présentation de Jésus au Temple pour les catholiques). Autrement dit, la chandeleur pour la culture populaire.
Ce soir, les Arméniens célèbrent Trndez (Տրնդեզ), une fête populaire dont l’origine est antérieure au christianisme, liée au culte du feu et du soleil et symbolisant l'arrivée du printemps et de la fertilité. Le soir du 13 février, on allume des feux de joie. Les couples sautaient par-dessus le feu pour rendre leur amour plus fort, et les femmes sans enfant le font dans l'espoir de tomber enceinte. La soirée est faite de chansons traditionnelles et de danses autour du feu. À la fin de la soirée, avec les flammes du feu sacré les participants allument des bougies et les ramènent chez eux. Le lendemain, la fête continue et les cendres du feu seront dispersés dans les champs pour garantir une bonne récolte.
Comme c’est le cas de toutes les fêtes païennes, l’Église retenue la date pour y établir une célébration : le 14 février est la fête de la Venue du Fils de Dieu au Temple (la Présentation de Jésus au Temple pour les catholiques). Autrement dit, la chandeleur pour la culture populaire.
Selon la loi juive, dont le christianisme a hérité, 40 jours après la naissance de chaque enfant mâle, la mère de l'enfant se rend au temple avec son enfant, offrait un sacrifice et recevait une bénédiction pour son enfant du prêtre. Pour l’Église apostolique arménienne, Noël et l’Épiphanie sont fêtés le 6 janvier, ce qui fait que la fête de la Présentation (Tiarnendaraj - Տեառնընդառաջ) tombe le 14 février. Selon les canons de l'Église arménienne, à la fin de la cérémonie de la pré-fête, les quatre origines du monde sont bénies. Les feux tirés des lampes de l'église sont allumés comme un symbole de la lumière du Christ.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 février 2022
8 janvier : Bredouxia, une fête des femmes sans les hommes en Grèce
Loin d’être une manifestation féministe, cette fête païenne est dédiée à la maternité
Dans certains villages de Grèce du nord subsiste une fête aux racines très anciennes, organisée par les femmes entre elles, sans les hommes. Ce jour-là, les femmes quittent la maison laissant aux hommes les tâches ménagères et elles vont faire la fête. Elles se rendent chez la plus vieille femme du village pour lui rendre hommage, au son de la cornemuse ou d’autres instruments de musique. On boit du vin, on chante des chansons lestes, voire obscènes… qu’importe, on est entre femmes. Les hommes, par tradition, sont consignés chez eux ce jour-là.
Cette journée qui tombe le 8 janvier, a été perçue comme un jeu d’inversion des rôles au sein du couple et a été réactivé à partir des années 1970 par des mouvements féministes grecs. En réalité, cette fête de la Yinekokratia (Γυναικοκρατίας) n’a rien d’une manifestation féministe, elle est plutôt la subsistance d’un cérémonial lié à la fertilité venant tout droit de l’Antiquité. Il a traversé les siècles dans des communautés villageoises de Thrace orientale qui, en 1923, à la faveur de l’expulsion des Grecs de Turquie, l’ont importé en Grèce du nord. Certains villages du département de Serres, comme Sapes, Nea Petra, Monokklisia, Charopos… l’ont conservé et cultivé jusqu’à nos jours. Mais, cette coutume a aussi essaimé dans toute la Grèce avec l’arrivée des réfugiés d’Asie mineure, il y a un siècle. De nombreuses localités, un peu partout en Grèce, la réactivent aujourd’hui sous le nom de Bredouxia (Βρεξούδια) ou de fête des Babos .
Elle a lieu chaque 8 janvier, jour en Grèce de la Sainte-Dominique (αγίας Δομνίκης), dédiée à une religieuse très pieuse qui n’a jamais eu d’enfant et n’a rien à voir avec le cérémonial. Simplement la fête tombait jadis le 25 du mois de Poséïdon, un jour qui se situe au début du mois de janvier de notre calendrier actuel. Les festivités étaient connues dans l’Antiquité sous le nom de Thesmophories (Θεσμοφόρια). C’était un hommage à la déesse Déméter qui aurait enseigné aux hommes l’agriculture et donc permis leur sédentarisation. Mais celle-ci aurait aussi institué le mariage et donc donné un statut social aux femmes. Les festivités, à l’époque, duraient trois jours et comprenaient un cérémonial pour encourager la fertilité. De nos jours, dans les villages du nord-est de la Grèce, les femmes enceintes sont mises à l’honneur ce jour-là. La coutume veut qu’elles apportent serviette et savon (symbole de naissance) chez les babos (Μπάμπως), les femmes les plus âgées du village. Jusqu’à une époque récente, c’étaient les vieilles femmes qui avaient le rôle d’accoucheuses, d’où le cérémonial de l’eau, des serviettes et du savon. Mais cette journée s’adresse aussi aux femmes en attente de maternité, d’où les chansons paillardes lors de ses fêtes arrosées de vin, où on s’échange des symboles phalliques et des propos volontiers obscènes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 janvier 2022
5 janvier : les Espagnols accueillent les Rois mages
Ce soir en cette veille d'Épiphanie, il convient de bien recevoir les Rois mages, car dans la nuit, ce sont eux qui vont distribuer les cadeaux aux enfants, du moins c’est ce qu’on leur raconte en Espagne.
Ce soir, en cette veille d'Épiphanie, il convient de bien recevoir les Rois mages, car dans la nuit, ce sont eux qui vont distribuer les cadeaux aux enfants, du moins c’est ce qu’on leur raconte en Espagne. Depuis la fin du XIXe siècle, les municipalités organisent chaque année une « cavalcade des Rois mages » (cabalgata de los Reyes Mágos) particulièrement populaire à Barcelone où le défilé est suivi par des milliers de personnes.
Les figurants arrivent par bateau vers 15h30 heures, à ce moment, 21 coups de canons sont tirés du fort de Monjuic. Les Rois mages et leur suite composée de musiciens en costumes, de saltimbanques en tout genre, remontent les Ramblas jusqu’à la place de Catalogne, tout en distribuant des friandises.
Voici l’itinéraire pour ce 5 janvier 2022 : Le public ne pourra pas assister à cette arrivée, ceci étant l'une des restrictions du défilé 2022. Pour le public, le défilé débute à 18.15, avenue Marqués de l'Argentera - Pla de Palau- Paseo de Isabelle II - Via Laietana - Place Urquinaona - Fontanelle - Place de Catalogne - Pelai - Place de l'Université - Ronda de Sant Antoni - Sépulvéda - Avenida del Paral - Place d'Espagne - arrivée : Avenida de la Reina Maria Cristina (Avenida de Rius i Taulet), vers 21h.
En France, Perpignan organise aussi sa cavalcade qui va du Castillet au parvis de la cathédrale où l'on distribue des chocolats chauds.
À Madrid, chaque quartier a son défilé auquel participent aussi les maires d'arrondissement et le personnel politique. La télévision publique (TVE) en diffuse les images en direct.
Ce soir, les enfants sont invités à se coucher tôt, en laissant leurs chaussures près de la fenêtre, sans oublier de prévoir un bol d’eau pour les chameaux et quelques friandises pour les Rois mages. Demain, au réveil, ils trouveront des cadeaux, en complément de ceux qu’ils ont déjà reçus à Noël, et mangeront du Roscon de Reyes, une brioche aux fruits confits.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 janvier 2022
21 novembre : les enchères de vin de Beaune marquées par le changement climatique
Ce week-end se déroule la 161e vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune (Côte d’or). Ce rendez-vous très « people » est l’une des plus célèbres manifestations de charité au monde. L’essentiel des gains vont être reversés à des associations humanitaires et caritatives.
Ce week-end se déroule la 161e vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune (Côte d’or). Ce rendez-vous très « people » est l’une des plus célèbres manifestations de charité au monde. L’essentiel des gains vont être reversés à des associations humanitaires et caritatives.
Cette vente organisée par Christie's, proposera 349 pièces de vin (tonneaux) cette année (293 de rouge et 56 de blanc). C'est bien moins que la récolte de 2018, qui avait atteint un record avec 828 pièces (une pièce contient 228 litres, soit 288 bouteilles). Cet événement traditionnel est en effet, parmi d’autres, un marqueur des évolutions climatiques. En 2021, les conditions climatiques ont été compliquées.
Cette année les acteurs Pio Marmaï et Jeanne Balibar sont les parrains de cette vente de charité. La première vente a eu lieu il y a 162 ans, en 1859, cela fait près d’un siècle que sa réputation est internationale et fait office de baromètre du marché des vins de prestige.
Ce troisième week-end de novembre est chaque année, l'unique occasion de visiter les caves et déguster les vins de l'année. Les caves sont ouverte dès le samedi.
11 juillet : il y a 100 ans, la Mongolie échappait à l'emprise de la Chine
Chaque année depuis 1921, la Mongolie organise des concours et jeux traditionnels pendant trois jours à partir du 11 juillet. C’est le Naadam, la fête nationale de la Mongolie. Ce festival a été inscrit en 2010 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Chaque année depuis 1921, la Mongolie organise des concours et jeux traditionnels pendant trois jours à partir du 11 juillet. C’est le Naadam, la fête nationale de la Mongolie. Ce festival a été inscrit en 2010 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Le festival comprend trois compétitions sportives (tir à l'arc, courses de chevaux, lutte mongole) collectivement appelées « les trois jeux d'hommes » ou « les trois compétences viriles ». Récemment, les femmes ont commencé à participer aux courses de chevaux et aux jeux de tir à l'arc, mais la lutte mongole reste toujours un sport exclusivement masculin. Des compétitions ont lieu dans tout le pays, mais le plus grand festival a lieu au stade national des sports à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie. La cérémonie d'ouverture présente des athlètes, des cavaliers, des danseurs et des musiciens. La cérémonie est suivie des compétitions qui durent trois jours.
La tradition locale voudrait que cette fête ait été créée par Gengis Khan au début du XIIIe siècle. Toutefois, c’est depuis la Révolution mongole de 1921 qu’elle est organisée sous sa forme actuelle. Seule une partie de la Mongolie avait pu alors échapper à l’emprise de la Chine. Elle y est parvenue avec l’aide de la Russie, dès 1911, puis de l’URSS dont la Mongolie deviendra le premier État satellite. La révolte populaire de 1921 a été menée par Damdin Sükhbaatar. Un Parti populaire mongol a été aussitôt créé et un gouvernement provisoire nommé le 11 juillet 1921. C’est cette date que l’on commémore aujourd’hui, 100 ans après.
La Mongolie dite intérieure, quant à elle, demeure toujours sous tutelle chinoise et subit aujourd’hui une politique agressive de sinisation au même titre que les Ouïghours.
Le Naadam mongol est intimement lié au mode de vie nomade des Mongols qui pratiquent depuis très longtemps le pastoralisme dans les vastes steppes de l’Asie centrale. Des traditions orales, des arts du spectacle, des plats nationaux, l’artisanat et des formes culturelles telles que le chant long, le chant diphonique Khöömei, la danse Bie biyelgee et le violon appelé morin khuur sont également des composantes majeures du Naadam. Les Mongols suivent des rituels et des pratiques spécifiques pendant le festival, notamment le port de costumes spéciaux et l’utilisation d’outils et d’articles de sport particuliers.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
30 avril : la nuit de Walpurgis en Suède
La Suède s’apprête à passer la plus longue nuit de l’année : « la nuit des bûchers », jadis censés éloigner sorcières et mauvais esprits, aujourd’hui moyen festif de se débarrasser de tout ce qui a été accumulé dans l’année et qui ne sert plus…
La Suède s’apprête à passer la plus longue nuit de l’année : « la nuit des bûchers », jadis censés éloigner sorcières et mauvais esprits, aujourd’hui moyen festif de se débarrasser de tout ce qui a été accumulé dans l’année et qui ne sert plus : vieilles portes, vieux cartons, broussailles et branches d’arbre… peut-être aussi d’exorciser la pandémie de coronavirus contre laquelle la Suède a une attitude qui tranche avec celle de ses partenaires européens. Cette nuit de Walpurgis (Valborgsmässoafton) est aussi l’occasion de chanter autour du feu, de partager une soupe aux orties avec ses voisins et ses amis, et, pour les étudiants, reconnaissables à leur casquette blanche, de manifester bruyamment la fin de la période des examens !
En Finlande (Wappu), au Danemark comme en Allemagne du nord (Walpurgisnacht) et même en Alsace (Hexennacht), cette tradition des « feux de mai » est la même. Il s’agit de célébrer la fin de l’hiver, le retour du printemps et la fertilité retrouvée. Il n’en fut pas toujours de même. L’Église catholique a très souvent soupçonné que cette ancienne fête celte cachait, en réalité, un rassemblement de sorcières et menaça d’excommunication ses participants. Elle en profita, sous Innocent VIII (XVe siècle), pour lancer une véritable chasse aux sorcières qui ne s’achèvera qu’au XVIIIe siècle.
Quant au nom de Walpurgis, il désignerait une sainte abbesse anglaise, appelée Walpurga (morte en Allemagne en 779) que l’Église aurait mise en avant ce jour-là pour christianiser une fête, trop païenne à son goût.
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31 décembre : festivités de la Saint-Sylvestre
Les premiers à quitter 2020 seront les Néo-Zélandais et les Australiens, précédés de peu par les archipels du Pacifique Sud. Pour l'occasion, Sydney organise un gigantesque feu d'artifice (plus de 80 000 fusées), tiré depuis le Harbour bridge…
Les premiers à quitter 2020 seront les Néo-Zélandais et les Australiens, précédés de peu par les archipels du Pacifique Sud. Pour l'occasion, Sydney organise un gigantesque feu d'artifice (plus de 80 000 fusées), tiré depuis le Harbour bridge. Ce spectacle est visible à 15 km à la ronde mais cette année, en raison de la covid-19, les grands rassemblements sont interdits. Simultanément, des bateaux illuminés paradent dans le port. La fête se poursuit en plein air (on est dans l'hémisphère sud, donc en été) et dure toute la nuit.
21 décembre : le solstice d'hiver
A 23h22 (heure de Paris) très exactement aura lieu le solstice d’hiver qui correspond à la nuit la plus longue de l’année et marque la naissance d’une nouvelle année solaire ; dès demain, les jours vont commencer à s’allonger. Dans l’hémisphère sud, c’est la nuit la plus courte et le début de l’été.
À 11h 02 (heure de Paris) très exactement aura lieu le solstice d’hiver qui correspond à la nuit la plus longue de l’année et marque la naissance d’une nouvelle année solaire ; dès demain, les jours vont commencer à s’allonger. C’est aussi aujourd’hui que débute l’hiver dans l’hémisphère nord. Dans l’hémisphère sud, c’est la nuit la plus courte, et le début de l’été.
Les différents calendriers religieux n’étaient pas toujours en phases avec le calendrier astronomique, il en résulte qu’un certain nombre de fêtes faisant référence à la renaissance de la lumière qui s’étalent du 13 décembre (Sainte-Lucie) à l’Épiphanie (6 janvier, et même 19 pour les Orientaux), en passant par le 25 décembre et les différents nouvel ans solaires (1, 12, 14 janvier). Les Celtes et Germains célébraient Yule (21 décembre), les Romains, Mithra (25 décembre), ainsi que les Saturnales (voir 6 janvier) en l’honneur du soleil invaincu (sol invictus). Sur le site de Stonehenge (Angleterre), des mouvements néo-druidriques organisent des cérémonies touristico-religieuses à l’occasion du solstice d’hiver. Les Francs-Maçons saluent ce moment par la l’organisation d’une Tenue solsticiale qui célèbre également Saint-Jean d’Hiver (saint Jean l’Évangéliste) dont la fête a lieu d’ici quelques jours (le 27 décembre). Pour les Francs-Maçons, comme par le passé pour les Templiers ou d’autres ordres de chevalerie, ce saint représente l’Initié.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
18 septembre : une feria de Nîmes sous le signe de la covid
Cette année la feria des Vendanges à Nîmes sera réduite à sa plus simple expression. Les arènes accueille quatre corridas et une novillada entre le 18 et le 20 septembre. Comme celles d'Arles, les arènes de Nîmes ne pourront pas accueillir plus de 5 000 spectateurs tout compris, c'est à dire qu'en retirant tous les places réservées aux acteurs eux-mêmes de la corrida, il ne restera plus que 4 000 billets par spectacle à la vente. Signe des temps, il n'y aura pas de bodega, les bars et restaurants ne pourront servir que des clients assis en terrasse et tout le monde devra fermer à 2h du matin.
Aujourd’hui, corrida à 17h30 et abrivado (lâchers de taureaux dans les rues spécialement fermées pour l'occasion) à 20h. , rue de la République (Manade de la Saladelle).
Pour inaugurer la Feria des Vendanges, les vignerons de l'AOC Costières de Nîmes viennent récolter les 200 pieds de vignes plantés aux abords de la Tour Magne en plein cœur des Jardins de la Fontaine. Après Montmartre, il s’agit seulement du deuxième vignoble de France localisé en plein centre-ville.
Sur tous les boulevards de Nîmes et dans tout l’écusson, le port du masque restera obligatoire de 9h à 2h du matin (J+1) jusqu’au 20 septembre 2020.
21 mai : les Anastenaria, un rituel de marche sur le feu dans les Balkans
Au nord de la Grèce et au sud de la Bulgarie, dans quelques villages, se pratique à l’occasion de la fête de la Saint-Constantin et de la Sainte-Hélène, des festivités dont l’aspect le plus marquant sont les marches pieds nus sur le feu.
C’est un rite particulier que l’on ne rencontre qu’au nord de la Grèce et au sud de la Bulgarie dans une poignée de villages et qui se pratique à l’occasion de la Saint-Constantin et de la Sainte-Hélène, deux saints que les orthodoxes fêtent le 21 mai.
Durant les trois jours des Anastenaria (ou Anastenarides), les fidèles des deux saints vont se livrer à un rituel qui a commencé hier soir par la présentation des deux icônes qui ont quitté l’église pour le konaki, un sanctuaire tout spécialement aménagé pour l’occasion et couvert d’ex-voto. Aujourd’hui, dans la matinée, un taureau, orné de fleurs, est sacrifié et la viande crue est distribuée aux familles de chaque village, vestige lointain d’un culte à Dionysos. Trois airs de musique, lancinants, au son de la lyre et du tambour, accompagnent chacune des cérémonies jusqu’au point fort de cette fête, au cours duquel les fidèles, en transe, marchent pieds nus sur des charbons ardents, qui se déroule après la tombée de la nuit.
Cette coutume, ancienne, était pratiquée autrefois en Thrace orientale et elle s’est transplantée en Macédoine avec les réfugiés grecs de 1923. Cette année-là, la Grèce et la Turquie procédèrent à des échanges massifs de population. Près d’un million de Grecs durent quitter le territoire de ce qui allait devenir la Turquie. Certains furent implantés en Macédoine grecque dans des villages libérés des Turcs qui, eux, ont été par expulsés vers la Turquie. Si les Anastenaria témoignent d’une ferveur toute chrétienne (orthodoxe), il semble évident de retrouver dans ce rituel les vestiges d’un ancien culte païen, une cérémonie orgiaque christianisée.
Les Anastenaria (Αναστενάρια, Нестинарство ou Nestinarstvo ) ont été inscrites en 2009 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Chaque année, ce rituel se déroule du 21 au 23 mai.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 mai 2020
18 mars : la fête des Fallas de Valence
Cette fête qui se déroule sur plusieurs jours est l’une des plus célèbres en Espagne. Chaque quartier de la ville de Valence a fait construire des ninots, des poupées géantes, qui souvent mettent en scène des personnages publics, voire des hommes politiques. L’ensemble des ninots d’un quartier s’appelle un falla…
Cette fête qui se déroule sur plusieurs jours est l’une des plus célèbres en Espagne. Chaque quartier de la ville de Valence a fait construire des ninots, des poupées géantes, qui souvent mettent en scène des personnages publics, voire des hommes politiques. L’ensemble des ninots d’un quartier s’appelle un falla.
Mercredi soir, on a commencé à les dresser un peu partout dans la ville, il y en a 762, autant d’œuvres aux couleurs vives, certaines d’un goût douteux, mais qu’importe, c’est la fête et elles ne sont pas faites pour durer. Aujourd’hui, un jury va désigner un ninot, le plus beau, qui ira rejoindre le Musée Fallero, ouvert en 1937. Les autres seront brûlés demain soir, jour de la Saint-Joseph.
En attendant, la fête qui accueille plusieurs centaines de milliers de personnes bât son plein. Chaque jour à 14 heures, place de la mairie, une formidable pétarade d’une dizaine de minutes fait un spectacle étonnant. Moins bruyante est la place de la Vierge que l’on recouvre de fleurs à partir de demain… Des milliers de figurants bénévoles déambulent dans les rues en costume du XVIIIe siècle pour ces quelques jours de folie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
2 février : À la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend rigueur…
Pause gourmande au cœur de l’hiver, la chandeleur évoque naturellement des souvenirs d’enfance, de crêpes que l’on fait tournoyer au-dessus de la poêle, de famille réunie autour de la table près d’un mois après la fête des rois et le partage de la galette… comme beaucoup de fêtes chrétiennes, l’origine de la chandeleur est à la fois celtique et romaine.
Pause gourmande au cœur de l’hiver, la chandeleur évoque naturellement des souvenirs d’enfance, de crêpes que l’on fait tournoyer au-dessus de la poêle, une pièce dans la main (pour connaître la prospérité durant toute l’année), de famille réunie autour de la table près d’un mois après la fête des rois et le partage de la galette ! Chez les chrétiens, la tradition veut aussi que l’on ne range la crèche qu’à partir de ce jour, dernière fête du cycle de Noël. Fête gourmande qui est aussi, comme son nom l’indique, fête de la lumière, puisque il est traditionnel de faire bénir ce jour-là des chandelles (bougies) pour toute l’année.
Marseille organise, à cette occasion, autour de l’abbaye Saint-Victor, neuf jours de pèlerinage dit de la chandeleur avec, comme point d’orgue la procession de Notre-Dame de la Confession, une vierge noire. Il est d’usage de rapporter chez soi un cierge béni durant la procession, il est censé protéger la maison et ses occupants contre les intempéries, la foudre et les démons !
À Rome déjà, il était de coutume de célébrer le dieu de la fécondité, Lupercus, ce même jour lors des Lupercales qui consistaient en de grandes retraites aux flambeaux. Dans son vaste chantier de remplacement des rites païens par des fêtes religieuses, l’Église décida de consacrer le 2 février à deux fêtes d’importance : la purification de Marie, 40 jours après son accouchement (elle est impure avant cette date d’après la loi juive) et la présentation de Jésus au Temple, 40 jours après sa naissance. Dès 492, le pape Gélase 1er organise une grande procession en cet honneur au cours de laquelle sont allumés des cierges bénis.
La légende dit que c’est au cours d’une de ces processions que le pape distribua des crêpes aux pèlerins pour les encourager. Ainsi serait née cette tradition de consommer des crêpes le jour de la Chandeleur. Plus probablement, la crèpe serait un symbole solaire (un rond jaune) datant de l’époque païenne.
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1er février : une fête celte, devenue chrétienne, célèbre le retour du soleil et l’éveil de la nature
Les anciens celtes fêtaient Imbolc, une fête de purification et de la fécondité, qui marquait le début de la fin de l’hiver ou les prémices du printemps. On est à mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. Une déesse était associée à cette célébration : Brigid.
Les anciens celtes fêtaient Imbolc, une fête de purification et de la fécondité, qui marquait le début de la fin de l’hiver ou les prémices du printemps. On est à mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. Une déesse était associée à cette célébration : Brigid. Une divinité récupérée par les Chrétiens au moment de l’évangélisation de l’Irlande. Ils en feront sainte Brigitte, fêtée bien sûr le 1er février.
La petite ville irlandaise de Kirlande organise chaque année une semaine de festivités, la Feile bride, en l’honneur de Sainte Brigitte, native du lieu, également patronne de l’Irlande (avec St Patrick). Visite de la ville monastique, conférences, retraites de prière, ateliers de fabrication de la fameuse croix de Sainte-Brigitte mais aussi soirée musicale et dansante, il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Le 1er février est depuis très longtemps un jour de fête : en Irlande, cette ancienne fête païenne célébrait à la fois le renouveau de la nature et le début de l’année agricole et vénérait Birgit la déesse de la fertilité Si peu d’Irlandais ont encore en mémoire l’existence de cette divinité, quelques mouvements néo-païens, néo-druidiques ou celtiques ont repris à leur compte cette fête qu’ils célèbrent parallèlement.
La légende veux que Brigitte soit la fille adultère d’un riche seigneur et d’une esclave que saint Patrick aurait lui-même baptisé (on est en Irlande). Enlevée à sa naissance, Brigitte se serait réfugiée dans la foi et retirée dans une cellule aménagée sous un chêne centenaire (kill dara), non loin de Dublin. Très vite, elle aurait été rejointe par des compagnes et, ensemble, elles fondèrent, dit-on, l’une des premières communautés religieuses féminines en Irlande qui donna son nom à la ville de Kildare. Son culte s’est aussi étendu au Finistère et aux Côtes d’Armor où de nombreuses chapelles lui sont dédiées sous le nom de Brigitte ou, en langue bretonne : Berched, Berhet, Perhet ou Perguet.
Jadis, le 1er février était traditionnellement la date d’un grande nettoyage de printemps. On allumait de grands feux pour aider la terre à se réchauffer, pour honorer le soleil et l’éveil de la nature. Imbolc est une fête de la fertilité. La symbolique du soleil renaissant est aussi celle de la chandeleur qui sera fêtée demain, le 2 février. À cette époque de l’année, les anciens Égyptiens célébraient Nout, une figure maternelle qui au lever du soleil prenait le nom de Khepera et la forme d’un scarabée.
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11 janvier : les Japonais prient pour la réussite de leurs affaires
Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat.
Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, fondé au VIIe siècle, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat et devenir riche au cours de l’année 2020.
Cette tradition shintoïste date de l'époque d'Edo (XVIIe - XIXe siècles) lorsque Osaka était à son apogée comme cité marchande. C’est la fête de Toka Ebisu (十日戎). La fête débute le 9 janvier. Le 10 janvier est le jour du défilé du Palanquin de la chance, qui rassemble 600 personnalités de la ville, accompagnés de geisha. Le défilé traversent les rues principales du quartier de Naniwa célèbre pour ses activités marchandes. Le 11 janvier est connu comme le jour de « la dernière chance de la chance ». Des stands vendent dans l’enceinte du sanctuaire des petits gâteaux de riz, des porte-bonheur et autres babioles dont les Japonais raffolent.
Environ 400 stands sont installés pour le festival. On revient du sanctuaire avec des porte-bonheurs et amulettes distribués par les fuku-musume, ces jeunes femmes qui distribuent la bonne fortune qui sont sélectionnées plusieurs mois en amont parmi plus de 3000 candidates, comme pour un concours de beauté. Elle distribuent des branches de bambou ornementées (les fukusasa) aux visiteurs. Ces branches sont supposées apporter une bonne fortune commerciale.
Pour s’y rendre : Sanctuaire Imamiya Ebisu, 1-6-10 Ebisu Nishi, Naniwa-ku, Osaka - site internet - En train : prenez la ligne JR Kagoshima et descendez à la station Yoshizuka (5 minutes à pied). - En métro : descendre à la station Chiyo Kencho-guchi (5 minutes à pied).
6 janvier : la galette de l'Épiphanie, une passion française
Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommés en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers, une fête de la convivialité…
Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommées en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers. En quelques décennies, cette fête ludique et conviviale est devenue un incontournable des relations familiales et de la vie en société, voire politique.
Depuis 1975, une galette est offerte au président de la République, sans fève bien sûr, car pas question de risquer de devoir le proclamer roi. Par les temps qui courent, la provocation serait manifeste.
Contrairement aux pays voisins, la galette est proposée à la vente du 26 décembre au 31 janvier. En un mois, on aura donc plusieurs occasions de tenter sa chance. Certains commerçants vont jusqu'à jouer le jeu de la loterie en faisant déposer quelques pièces d'or en guise de fève, devant huissier. La fête a aussi fait naître des vocations de collectionneurs de fèves, les fabophiles.
Pour les chrétiens, l’Épiphanie clôt le temps de Noël qui a débuté le 2 décembre dernier, avec l’Avent et ouvre une période dite de Temps ordinaire (sans grande fête marquante) qui se terminera le jour du Mardi gras (le 25 février).
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8 décembre : l'Escalade, la grande fête des Genevois
À Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère au XVIIe siècle.
Chaque 8 décembre, le vieux Lyon s’illumine (c’est la fête des Lumières). Cette année, la date de cette tradition coïncide avec celle de Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère.
C’est un peu carnaval ce 8 décembre à Genève qui va voir défiler en un imposant cortège de près de 1 000 participants en costumes d’époque représentant les divers personnages ou métiers d’antan ainsi qu’une cinquantaine de hallebardiers, membres de la Compagnie de 1602 (société historique), pilier de l’événement. Toute la journée ainsi que demain, spectacles de rue, marchés, scènes musicales animent la vieille ville mais le point fort de la soirée reste la retraite aux flambeaux qui s’achève par un immense feu de joie. Dans les foyers, la coutume est de confectionner des marmites en chocolat, frappées de l’écusson genevois et remplies de légumes en massepain, que l’on va casser en prononçant la phrase rituelle : « Qu’ainsi périssent les ennemis de la République ! »
Un cortège illuminé prendra le départ ce samedi à 19h45 à la Rue de l’Evêché 1, où sont vendus des lampions dès 18h30 à celles et ceux qui souhaitent participer.
En 1602, Genève, république riche et prospère, attire la convoitise des Savoyards. Charles-Emmanuel 1er, projette de faire de Genève sa capitale au Nord des Alpes et de lutter contre le calvinisme avec l'appui du pape Clément VIII, malgré « une paix jurée et rejurée ». Ainsi, la nuit du 11 au 12 décembre 1602, la plus sombre de l'année selon le calendrier Julien en vigueur à l’époque, une troupe de 2000 soldats débarque par surprise. Arrivés à Plainpalais les mercenaires escaladent les murailles qui entourent la ville. C'est pourquoi la commémoration porte le nom de l’Escalade. En 1603, le traité de Saint-Julien marquera la fin des hostilités. Les cours européennes appuient ce processus de paix. Genève bénéficie entre autres du soutien du roi de France Henri IV qui venait de signer l'Édit de Nantes, de la cour d'Angleterre, et du duc de Wurtemberg.
417 ans après, la cité continue de célébrer cet événement pendant tout un week-end, le plus proche du 12 décembre (la date fut conservée malgré l’adoption en 1701 du calendrier Grégorien). La fête de l'Escalade donne un nouveau visage à la ville, entre cortèges, traditions et feux de joie. la fête a débuté dès le vendredi soir par un cortège hommage aux victimes de la Vieille-Ville à Saint Gervais et se termine le dimanche, avec le grand cortège avec 800 participants costumés. Déguisements, marmites en chocolat et chants du Cé qu'è lainô font partie de cette fête qui permet la rencontre entre les générations.
De nombreux récits soulignent le courage de la Mère Royaume, qui ébouillante un Savoyard de sa marmite de soupe. En son hommage, depuis 1881, des marmites en chocolat, décorées de l'écusson genevois, sont vendues et dégustées chaque année à cette période.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2019