L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
9 mai : le Bengale célèbre son poète Tagore, le premier Nobel de littérature non européen
Rabindranath Thakur dit Tagore aurait eu 160 ans il y a deux jours, l'État indien du Bengale occidental et des Bengalis du monde entier le célèbre aujourd’hui. Cette fête locale est connue sous le nom de Poncheeshe Boishakh.
L'État indien du Bengale occidental, le Bangladesh et des Bengalis du monde entier célèbrent le 160e anniversaire de Rabindranath Tagore, selon le calendrier bengali, c’est-à-dire le 25e jour du moi de Boishakh, qui cette année tombe le 9 mai du calendrier grégorien. Cette fête locale est connue sous le nom de Poncheeshe Boishakh ou de Rabindra Jayanti (রবীন্দ্র জয়ন্তী). Elle donne lieu à des manifestations culturelles, en particulier dans les écoles et universités.
Rabindranath Thakur dit Tagore (রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর) est né à Calcutta le 7 mai 1861, il aurait eu 160 ans il y a deux jours. Fils d’un philosophe, appartenant à une famille de notable bengali, le jeune Rabindranath (dit Rabi) a écrit ses premiers poèmes à l’âge de huit ans. C’est un recueil de poèmes, qu’il traduira plus tard en anglais (il a étudié à Londres), qui lui vaudra le prix Nobel de littérature en 1913, le premier décerné à un non Européen. Mais Tagore s’est aussi illustré dans l’art du roman dont il a créé le genre en langue bengali et qui font connaître l’écrivain dans le monde entier. Artiste complet, il est aussi peintre et musicien.
Personnalité de dimension mondiale, Tagore a voyagé dans de très nombreux pays en Asie, Amérique du Sud, Europe… fustigeant les nationalismes et promouvant le Bengale, pays dont il déplorait le déclin. Il est la personnalité bengali la plus connue dans de monde. L’anniversaire de sa mort, le 7 août 1941, il y a 80 ans cette année, est chaque année un jour de deuil au Bengale Occidental et au Bangladesh. Les administrations sont fermées ce jour-là.
Le grand poète est aussi célébré dans toute l’Union indienne. En 2011, le gouvernement indien avait émis une pièce de 5 roupies pour marquer le 150 anniversaire de sa naissance.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 mai 2021
« Celui qui plante des arbres, sachant qu'il ne s'assiéra jamais à leur ombre, a au moins commencé à comprendre le sens de la vie. » -Rabindranath Tagore
« Si vous pleurez parce que le soleil est sorti de votre vie, vos larmes vous empêcheront de voir les étoiles. » -Rabindranath Tagore
২৫শে বৈশাখ
5 février : le Pakistan se mobilise pour le Cachemire
Le jour est férié aujourd’hui au Pakistan, c’est la Journée de solidarité avec le Cachemire, un point chaud de la région, partagé par le Pakistan, l’Inde et même la Chine.
Le jour est férié aujourd’hui au Pakistan, le 5 février est la Journée de solidarité avec le Cachemire ( یوم یکجہتی کشمیر ). À cette occasion, le Premier ministre Imran Khan s’adresse à l’Assemblée législative de Muzaffarabad pour exprimer son soutien au peuple opprimé du Cachemire. Des chaînes humaines seront formées aux points de Kohala, Mangla, Holar et Azad Pattan reliant le Pakistan et l’Azad Kashmir. À Lahore, les citoyens forment une chaîne humaine à D-Chowk pour exprimer leur solidarité avec leurs frères cachemiris opprimés. Une minute de silence est observée à 10h00 dans tout le pays.
Le problème remonte à l’indépendance des deux pays donc, à la partition des Indes anglaises, en août 1947. Le maharadjah de l’époque, un hindou, régnait sur une population à 75% musulmane. Son idée était de ne rejoindre ni l’Inde ni le Pakistan mais de proclamer l’indépendance du Cachemire, ce qu’il fit. Il rêvait de faire de ce petit pays de 10 millions d’habitants, au milieu des montagnes, avec un potentiel touristique évident, la « Suisse du sous-continent ». On ne l’a pas laissé faire, le Cachemire a été attaqué à la fois par des commandos pakistanais et des bataillons indiens. En octobre, le souverain se voit contraint de demander assistance à l’Inde. Le Pakistan ne renonce pas pour autant. La guerre dure jusqu’au cessez-le-feu du 1er janvier 1949. La ligne de front n’a pas bougé depuis.
Le Pakistan occupe une partie du Cachemire qu’il désigne comme l’Azad Kashmir (« Cachemire libre ») et que les Indiens appellent POK (Pakistan Occupied Kashmir). Quant au reste du Cachemire, il a été intégré à l’Union indienne, sous le nom de Jammu-et-Cachemire (on lui a adjoint des régions non musulmanes afin de réduire la proportion des musulmans qui n’est plus que des deux tiers aujourd’hui) mais avec un statut spécial d’autonomie. Ce statut lui a été brutalement retiré en le 5 août 2019 par le gouvernement ultranationaliste de l’Inde. Le pays vit des deux côtés de la ligne de 1949, sous régime militaire. Ce qui n’empêche pas le terrorisme de se développer. Le Cachemire est un point chaud de la région. Une petite partie de l’ancien État princier du Cachemire est même occupée aujourd’hui par l’armée chinoise. Ce petit pays qui rêvait d’être un petit État neutre et touristique est aujourd’hui l’épicentre de toutes les tensions dans la région.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 février 2021
23 janvier : Gandhi oublié, le nouveau héros de l’Inde porte l’uniforme
Chaque 23 janvier, on célèbre en Inde l’anniversaire de Netaji Subhas Chandra Bose. Ces dernières années, le culte a pris de l’ampleur a point qu’aujourd’hui dans l’Inde de Modi, la figure de Netaji est en train d’éclipser celles de Gandhi ou d’Amberkar.
Pour son 125e anniversaire, Narendra Modi est spécialement rendu au Bengale pour rendre hommage au “grand homme”. En effet, chaque 23 janvier, on célèbre en Inde l’anniversaire de Netaji Subhas Chandra Bose, né en 1897. Ces dernières années, le culte a pris de l’ampleur au point, aujourd’hui, que dans l’Inde de Modi, la figure de Netaji est en train d’éclipser celles de Gandhi ou d’Amberkar. L’an dernier, le Jharkland, un État du nord de l’Inde, vient de déclarer le 23 janvier jour férié. C’est au Bengale dont Bose, alias Netaji (“chef respecté”), est originaire, que les cérémonies ont le plus d’importance. N. Modi vient d’annoncer que le 23 janvier serait désormais célébré au niveau de toute l’Union.
Vu d’Europe, le personnage Subhas Chandra Bose est très controversé. Ce militant nationaliste indien qui luttait contre la domination britannique de son pays avait réussi en 1940 à échapper à la surveillance des Anglais pour se rendre à Berlin, via Moscou, afin de réclamer l’aide de l’Allemagne nazie. Il fut accueilli chaleureusement par Himmler en avril 1941 et pu même rencontrer Hitler et envisager la création d’une Légion de SS indiens recrutée parmi les prisonniers de Rommel en Afrique. La politique du Führer lui importait peu, il était en quête d’une force militaire lui permettant de chasser les Anglais des Indes. Déçu que Hitler ait préféré attaquer l’URSS qui avait aussi les sympathies de Bose, lequel admirait tous les régimes autoritaires, il a demandé à rejoindre le Japon. Un sous-marin allemand va donc le conduire dans l’océan Indien où un sous-marin japonais l’attend. Il va participer à l’invasion de la Birmanie par l’armée japonaise. De là, avec quelques milliers d’hommes, il parvient à mettre un pied sur le sol indien et occupe pendant trois mois une petite ville du futur État de Manipur. Pour cela, les nationalistes indiens le célèbrent aujourd’hui comme le fondateur de l’armée indienne. La prise de la petite ville de Moirang a été la première (et unique) victoire d'Azad Hind Fauj, connue sous le nom d'Armée nationale indienne (INA) contre l'armée britannique en Inde. Le 14 avril 1943, pour la première fois le drapeau indien était hissé sur une terre indienne libérée des Anglais. En 1944, Subhas Chandra Bose forme un gouvernement provisoire établi dans les îles Andaman, sous occupation japonaise. Le 23 janvier 2018, Narendra Modi, le premier ministre de l’Inde, a renommé l’île de Ross, l’une des îles Andaman « Netaji Subhas Chandra Bose Dweep ». En 2019, le 23 janvier, Modi a inauguré à Delhi, un musée dédié exclusivement au légendaire combattant de la liberté et à son armée nationale indienne. On y expose notamment la chaise de Netaji lorsqu’il siégeait aux Andaman. Au Bengale, les enfants des écoles sont chaque année mobilisés pour des levés de drapeau. La maison natale de l’homme illustre est devenue un musée que Shinzo Abe, le très nationaliste premier ministre japonais, était venu visiter. C’est d’ailleurs à Tokyo, dans le temple Renkoji, que reposent les cendres de Netaji. En effet, le gouvernement provisoire indien n’a pas survécu à la débâcle japonaise et Subhas Chandra Bose est mort dans un accident d’avion en 1945, à Formose (Taiwan), encore sous occupation japonaise.
Au Bengale, on milite depuis longtemps pour que le Netaji’s Birthday soit déclaré Patriot’s Day à l’échelle de l’union indienne. Cette démarche est relayée par les courants nationalistes qui ont le vent en poupe depuis la victoire électorale de BJP. Au Maharastra, l’anniversaire de Bose coïncide avec celui de Bal Thackeray (1926-2012), un auteur de BD, admirateur déclaré d’Hitler, et fondateur d’un parti fascisant, le Shiv Senna. Ce puissant parti politique à l’échelle locale organise chaque 23 janvier une grande parade, couleur safran, dans les rues de Bombay. Cette année en raison de l’épidémie de covid, la parade sera virtuelle.
le tweet de Narendra Modi, ce 23 janvier
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 janvier 2021
Timbre-poste de 1964. Depuis, l’Inde a émis cinq autres timbres à l’effigie de Netaji.
« Give me your blood, and I shall give you freedom » (Donnez-moi votre sang et je vous donnerai la liberté), sa citation la plus connue.
15 novembre : en Inde, les suprémacistes hindous vouent un culte à l’assassin de Gandhi
La frange la plus nationaliste du mouvement hindouiste voue aujourd’hui un culte à l’assassin du Mahatma Gandhi, Nathuram Godse. Celui-ci avait été aussitôt arrêté, emprisonné et condamné à la pendaison. Celle-ci a eu lieu le 15 novembre 1949.
Le 30 janvier 1948, le Mahtama Gandhi, apôtre de la non-violence, était assassiné. La date est toujours commémorée officiellement en Inde mais peu à peu vidée de son sens, même si le BJP au pouvoir mentionne toujours Gandhi comme le père de la nation. Celui-ci figure toujours sur les billets de banque indiens mais, son discours est complètement détourné, puisque la politique menée depuis quelques années par le premier ministre Modi est faite en son nom. Pire, la frange la plus nationaliste du mouvement hindouiste voue aujourd’hui un culte à son assassin, Nathuram Godse. Celui-ci avait été aussitôt arrêté, emprisonné et condamné à la pendaison. Son exécution a eu lieu le 15 novembre 1949. En ce jour anniversaire, le mémorial qui lui est dédié à Pune (ville située près de Bombay) accueille la foule des sympathisants de la cause. La famille ouvre l’urne contenant ses cendres pour les fidèles désireux d’obtenir la bénédiction du « patriote » en contemplant ses restes. Le 15 novembre est commémoré par la Hindu Mahasabha, parti extrémiste hindou, comme « jour de sacrifice ».
Il est reproché à Gandhi d’avoir été trop conciliant à l’égard des musulmans et d’avoir favorisé la création du Pakistan en 1947. Ce serait donc un traître à la patrie que Godse a exécuté. Le BJP au pouvoir n’a pas (encore) repris ce discours mais laisse dire les franges les plus nationalistes, comme le RSS, dont justement Nathuram Godse était membre à l’époque. Ce mouvement fasciste a été dissous après l’assassinat de Gandhi, il a aujourd’hui à nouveau pignon sur rue et il est responsable de nombreux faits de violence envers les musulmans et les chrétiens, notamment ces derniers mois. Sans toutefois cautionner la violence, nombre d’intellectuels, souscrivant à l'idéologie de l'Hindutva, s’appliquent aujourd’hui à expliquer son geste, à en réévaluer la portée. Considérant qu’il allait dans le sens de l’histoire, que la patrie était en danger après la partition de l’Inde. Même des médias anglophones, comme The Indian Express, publié à Bombay, ont publié cette année des éditoriaux en ce sens.
Dans tout le pays, plus d’une douzaine de statues du meurtrier de Gandhi ont déjà été érigées. Plusieurs temples hindous sont en cours de conversion en temples à la mémoire de Nathuram Vinayak Godse. Parallèlement, ces derniers mois, des suprémacistes hindous dégradent des représentations de Gandhi, attaqué ses mémoriaux et griffonné le mot traître sur sa photo. En juin 2019, une statue de Gandhi a même été décapitée publiquement dans l'est de l'Inde… Le phénomène est récent, il date de l’arrivée au pouvoir du BJP en 2014. Nathuram Godse est également célébré le jour anniversaire de sa naissance, le 19 mai ainsi que chaque 30 janvier (jour de son crime).
Un tel culte est à rapprocher de celui d’Ygal Amir, l’assassin de Yitzhak Rabin, premier ministre israélien et prix Nobel de la paix. Les suprémacistes juifs réclament régulièrement sa libération alors qu’il a été condamné à la prison à vie. Quant à Anders Breivik, l’auteur du massacre d’Oslo et d’Utøya, il est devenu l’égérie de nombre de néonazis et de suprémacistes blancs de par le monde.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2020
Pooja Shakun Pandey, l’une des dirigeantes du Hindu Mahasabha, rejoue la scène de l’assassinat
26 janvier : l'Inde célèbre son modèle démocratique
Jour de la République, en Inde, célèbre l’entrée en vigueur de la Constitution qui fait de l’Union indienne « une république souveraine, socialiste, laïque, démocratique » et un État où la démocratie est toujours bien vivante. Combien de pays d’Asie peuvent en dire autant ?
Les pays où les résultats des élections ne sont pas connus d’avance ne sont pas aussi nombreux qu’on ne le pense. Voilà au moins une différence majeure entre l’Inde et la Chine : l’alternance démocratique. L’année dernière, celle-ci n’a pourtant pas eu lieu, le BJP au pouvoir a au contraire renforcé ses positions. Le pourrait-il aujourd’hui alors que les différentes oppositions sont très remontées contre sa politique d’exclusion des minorités.
Un défilé militaire très coloré et teinté de ferveur patriotique parcours chaque 26 janvier la majestueuse avenue Rajpath à New Delhi pour ce Jour de la République. La date célèbre l’entrée en vigueur de la Constitution qui fait de l’Union indienne « une république souveraine, socialiste, laïque, démocratique », le 26 janvier 1950. Est-ce encore le cas aujourd’hui que la BJP a fait voter une loi excluant les non hindous de toute possibilité de naturalisation ? La nouvelle loi sur la citoyenneté (le Citizenship Amendment Act, CAA) qui définit implicitement ceux qui, parmi les « réfugiés », peuvent être considérés comme « légaux ». La définition se fait sur une base religieuse visant à conforter la majorité du pays décrite comme « hindoue ».
73 ans après l’indépendance de 1947, la « plus grande démocratie du monde » jouit d’un système politique stable, où les élections permettent de changer le gouvernement et où la presse et la justice veillent au respect des droits des citoyens. L’envers du décor : une bureaucratie imposante, une corruption endémique (lien de nombreux politiciens avec la pègre), un clientélisme politique généralisé, l’émergence de partis populistes et une dérive du pays vers un système de discrimination raciale clairement affirmé. Le fait que le brésilien Jair Bolsonaro soit, aujourd’hui, l’invité d’honneur du défilé militaire de Delhi, n’est pas un très bon signe.
Aujourd’hui, des défilés ont lieu dans différentes villes, c’est aussi l’occasion pour l’Inde mettre en scène sa puissance militaire. Le Jour de la République est également l’occasion au Cachemire de manifester contre la politique de New Delhi à son égard.
De 1930 à 1947, chaque 26 janvier, le Parti du Congrès (le mouvement indépendantiste indien) appelait à manifester contre l’occupation britannique du pays. Cette date était désignée comme le « Jour de l’indépendance » depuis qu’en 1930, le 26 janvier, ce parti avait proclamé (sans effet) l’indépendance du pays en réponse à l’octroi d’un simple statut de « dominion » à l’Inde par les Britanniques qui occupaient le pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 janvier 2020
12 novembre : le 550e anniversaire de Guru Nanak, fondateur du sikhisme
C’est l’une des principales fêtes de leur calendrier que les sikhs célèbrent aujourd’hui, en l’honneur de leur fondateur, Guru Nanak né en 1469. L’événement du 550e anniversaire est l’occasion d’une pose dans les hostilités entre l’Inde et le Pakistan. En effet, l'ouverture historique du corridor de Kartarpur, qui permet temporairement aux Indiens d'accéder à l'un des sanctuaires les plus sacrés du sikhisme sans avoir à demander un visa.
C’est l’une des principales fêtes de leur calendrier que les sikhs célèbrent aujourd’hui, en l’honneur de leur fondateur, Guru Nanak né en 1469. L’événement du 550e anniversaire est l’occasion d’une pose dans les hostilités entre l’Inde et le Pakistan. En effet, l'ouverture du corridor de Kartarpur, qui permet temporairement aux Indiens d'accéder à l'un des sanctuaires les plus sacrés du sikhisme sans avoir à demander un visa, est historique. Les tensions entre les voisins ont rendu difficile, ces dernières année, pour les pèlerins indiens l’accès au site situé au Pakistan, mais un accord conclu le mois dernier permet aux fidèles indiens de se rendre plus facilement au temple de Darbar Sahib situé à Kartarpur au Pakistan, à 4 km de la frontière, là où Guru Nanak a passé la 18 dernières années de sa vie.
Les cérémonies ont commencé depuis trois jours déjà par la lecture ininterrompue du livre sacré des sikhs : le Guru Granth Sahib. Puis, tôt ce matin, dans toutes les communautés sikhs, et particulièrement à Amritsar (Pendjab indien), haut-lieu du sikhisme, une longue procession va quitter le temple (gurdwara) entourant le livre sacré porté sur un char couvert de guirlandes de fleurs. En tête du cortège, cinq gardes armés qui représentent les cinq premiers baptisés de cette religion (on les appelle « les bien-aimés ») portent avec fierté le drapeau sikh. Un orchestre de musique traditionnelle et religieuse rythme la marche dans une ambiance festive et recueillie à la fois. Ensuite, un grand repas est offert aux fidèles comme aux passants.
Guru Nanak, né en 1469 non loin de Lahore (Pakistan) fut un grand poète et un grand mystique. Il fonda une communauté de disciples (traduction du mot « sikh ») qui prônait le monothéisme et ne se voulait ni musulmane ni hindoue. Elle rassemble aujourd’hui quelque 27 millions d’adeptes, Indiens à plus de 80%.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 novembre 2019
Pèlerins sikhs franchissant le corridor de Kartarpur
15 octobre : Durga Puja, la plus grande fête bengalie
Durga Puja dure 5 jour. Elle est célébrée au Bengale occidental (surtout à Calcutta), en Assam, Orissa et au Bangladesh. Selon la mythologie hindoue, la déesse Durga (déesse guerrière) est descendue sur terre lors de Mahalaya afin de tuer le démon Mahishasura.
Durga Puja dure 5 jour, cette année, à partir du 15 octobre. Elle est célébrée au Bengale occidental (surtout à Calcutta), en Assam, Orissa et au Bangladesh (jour férié). Ailleurs en Inde, elle est aussi connue sous le nom de Navaratri, la grande fête de la Mère Divine, et dure 10 jours.
Selon la mythologie hindoue, la déesse Durga (déesse guerrière) est descendue sur terre lors de Mahalaya (un jour avant Navaratri) afin de tuer le démon Mahishasura. À cette occasion, d’énormes statues à l’effigie de la déesse Durga sont construites dans les maisons et sont exposées sur des podiums au travers la ville.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 octobre 2018