L’Almanach international
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5 février : la journée de l’unité nationale au Burundi
Le 5 février est un jour férié au Burundi, en mémoire de la charte de l’unité nationale signée le 5 février 1991. La Journée de l'Unité a été instaurée par le président Pierre Buyoya dans le but de réconcilier les groupes ethniques en guerre Tutsi et Hutu. Elle n’a pas empêché les génocides, notamment celui de 1994, mais elle n’a cessé d’être commémorée.
Le 5 février est un jour férié au Burundi, en mémoire de la charte de l’unité nationale signée le 5 février 1991. La Journée de l'Unité a été instaurée par le président Pierre Buyoya dans le but de réconcilier les groupes ethniques en guerre Tutsi et Hutu. En 1972, des massacres de Hutus avaient été perpétrés par une armée à majorité tutsie.
Malheureusement cette charte n’a pas écarté tout risque de génocide. En 1993, des extrémistes tutsis ont assassiné Melchior Ndadaye, le premier président hutu démocratiquement élu du pays. Ce meurtre a déclenché des massacres de Tusis par la majorité hutue et une guerre civile burundaise qui n’a officiellement pris fin qu’en 2005. Le pays a, à nouveau, connu une crise sanglante en 2015…
En dépit de ces drames, le jour de l’unité n’a jamais cessé d’être célébré. Cette année pour le 33e anniversaire de la charte, les cérémonies se déroulent au monument de l'unité nationale sur la colline Vugizo.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 février 2024
5 février : la Finlande célèbre son poète national
Durant tout le mois de janvier et jusqu’au 5 février, les pâtisseries et supermarchés de Finlande proposent une pâtisserie aux amandes et au rhum, la « tarte de Runeberg », le poète national dont c’est l’anniversaire. Johan Ludvig Runeberg est notamment l’auteur de l’hymne national finlandais. Le 5 février est de ces journées où les Finlandais se souviennent que leur pays n’existe que par le fait d’avoir échappé à la domination russe…
Durant tout le mois de janvier et jusqu’au 5 février, les pâtisseries et supermarchés de Finlande proposent une pâtisserie aux amandes et au rhum, avec de la confiture de framboise, c’est la Runebergintorttu, la « tarte de Runeberg », du nom de Johan Ludvig Runeberg. Celui-ci n’était pas pâtissier, on dit que c’est Fredrika, son épouse, bonne pâtissière qui aurait créé ce gâteau. Johan Ludvig Runeberg (1804-1877), est considéré comme le poète national de la Finlande, même s’il écrivait en suédois, sa langue maternelle. Il fut de ceux qui éveillèrent les Finlandais à la conscience de leur identité nationale.
Sa statue se dresse à Helsinki, au milieu des jardins de l’Esplanade. À ses pieds, une femme, allégorie de la nation, tient une tablette de pierre où sont gravées les paroles de l’hymne national finlandais Maamme (Notre pays) dont il est l’auteur. L’anniversaire du poète, né en 1804, le Runebergsdagen (le Jour de Runeberg) est célébré chaque 5 février.
Son œuvre la plus connue est Les Récits de l'enseigne Stål, écrit entre 1848 et 1860, que l'on considère comme le plus grand poème épique finlandais, après le Kalevala, bien sûr. Le texte de Runeberg raconte la guerre perdue par la Suède contre la Russie ce qui fit basculer la Finlande dans le giron du tsar de Russie, une situation qui dura jusqu’au 6 décembre 1917, quand l’État finlandais s’est émancipé de l’Empire russe. Le 5 février est de ces journées où les Finlandais se souviennent que leur pays n’existe que par le fait d’avoir échappé à la domination russe, une chance que n’ont pas eu d’autres peuples vivant à la périphérie du monde russe. D’où les inquiétudes actuelles face au réveil violent de l’impérialisme russe.
Le premier poème de cette œuvre est devenu l’hymne national de la Finlande : Vårt land (en suédois) ou Maamme (en finnois).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
5 février : le Pakistan se mobilise pour le Cachemire
Le jour est férié aujourd’hui au Pakistan, c’est la Journée de solidarité avec le Cachemire, un point chaud de la région, partagé par le Pakistan, l’Inde et même la Chine.
Le jour est férié aujourd’hui au Pakistan, le 5 février est la Journée de solidarité avec le Cachemire ( یوم یکجہتی کشمیر ). À cette occasion, le Premier ministre Imran Khan s’adresse à l’Assemblée législative de Muzaffarabad pour exprimer son soutien au peuple opprimé du Cachemire. Des chaînes humaines seront formées aux points de Kohala, Mangla, Holar et Azad Pattan reliant le Pakistan et l’Azad Kashmir. À Lahore, les citoyens forment une chaîne humaine à D-Chowk pour exprimer leur solidarité avec leurs frères cachemiris opprimés. Une minute de silence est observée à 10h00 dans tout le pays.
Le problème remonte à l’indépendance des deux pays donc, à la partition des Indes anglaises, en août 1947. Le maharadjah de l’époque, un hindou, régnait sur une population à 75% musulmane. Son idée était de ne rejoindre ni l’Inde ni le Pakistan mais de proclamer l’indépendance du Cachemire, ce qu’il fit. Il rêvait de faire de ce petit pays de 10 millions d’habitants, au milieu des montagnes, avec un potentiel touristique évident, la « Suisse du sous-continent ». On ne l’a pas laissé faire, le Cachemire a été attaqué à la fois par des commandos pakistanais et des bataillons indiens. En octobre, le souverain se voit contraint de demander assistance à l’Inde. Le Pakistan ne renonce pas pour autant. La guerre dure jusqu’au cessez-le-feu du 1er janvier 1949. La ligne de front n’a pas bougé depuis.
Le Pakistan occupe une partie du Cachemire qu’il désigne comme l’Azad Kashmir (« Cachemire libre ») et que les Indiens appellent POK (Pakistan Occupied Kashmir). Quant au reste du Cachemire, il a été intégré à l’Union indienne, sous le nom de Jammu-et-Cachemire (on lui a adjoint des régions non musulmanes afin de réduire la proportion des musulmans qui n’est plus que des deux tiers aujourd’hui) mais avec un statut spécial d’autonomie. Ce statut lui a été brutalement retiré en le 5 août 2019 par le gouvernement ultranationaliste de l’Inde. Le pays vit des deux côtés de la ligne de 1949, sous régime militaire. Ce qui n’empêche pas le terrorisme de se développer. Le Cachemire est un point chaud de la région. Une petite partie de l’ancien État princier du Cachemire est même occupée aujourd’hui par l’armée chinoise. Ce petit pays qui rêvait d’être un petit État neutre et touristique est aujourd’hui l’épicentre de toutes les tensions dans la région.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 février 2021