L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1955, Maroc, 18 novembre, indépendance Bruno Teissier 1955, Maroc, 18 novembre, indépendance Bruno Teissier

18 novembre : le Maroc fête son indépendance

En fait, la date de cette fête nationale, dite de l’indépendance, correspond au retour triomphal du sultan Sidi Mohamed ben Youssef, le 16 novembre 1955 et à sa proclamation de l’indépendance, deux jour plus tard.

 

En dépit de son appellation de Fête de l’indépendance (عيد الاستقلال), ce jour férié marocain n’est pas l’anniversaire de l’indépendance. La date de cette fête nationale correspond au retour triomphal du sultan Sidi Mohamed ben Youssef, le 16 novembre 1955. Deux jours plus tard, celui-ci proclamait de l’indépendance du royaume du Maroc.

Les Français l’avaient déposé en 1953 et exilé à Madagascar. Finalement, face au mécontentement de la population, Paris l’avait autorisé à revenir et rétabli dans ses droits. L’indépendance du Maroc ne sera cependant accepté par la France et internationalement reconnue qu’en 1956, le 2 mars. L’année suivante, le sultan prendra le titre de roi sous le nom de Mohamed V.

Deux autres dates célèbrent la marche vers l’indépendance du Maroc : le 11 janvier et le 20 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2020

Dans notre catalogue : Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim

 
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1918, Pologne, 11 novembre, indépendance Bruno Teissier 1918, Pologne, 11 novembre, indépendance Bruno Teissier

11 novembre : les Polonais, plus divisés que jamais, fêtent la renaissance de leur pays

Les Polonais ne fêtent pas la fin de la Première guerre mondiale, pour eux la guerre continue encore pendant deux ans (contre les Russes). Pour eux, ce jour férié célèbre le Jour de l’indépendance nationale (Narodowe Święto Niepodległości), la fête nationale de la Pologne.

 

Les Polonais ne fêtent pas la fin de la Première guerre mondiale, pour eux la guerre continue encore pendant deux ans (contre les Russes). Ce jour férié célèbre le Jour de l’indépendance nationale (Narodowe Święto Niepodległości), la fête nationale de la Pologne.

Disparue à la fin du XVIIIe, la Pologne réapparaissait sur la carte de l’Europe après 132 ans d’absence, hormis l’existence d’un duché de Varsovie de 1807 à 1831. C’est ce que l’on fête aujourd’hui. La date choisie, ne correspond pas à la déclaration d’indépendance, prononcée le 12 novembre 1917 par le Conseil de régence ni de l’annonce au reste du monde de la création d'un État polonais indépendant, le 16 novembre 1918. Le 11 novembre, c’est le jour la prise de pouvoir de Józef Piłsudski, l’homme qui dirigera la Pologne jusqu’à sa mort en 1935. La célébration du 11 novembre a été instaurée par ses successeurs à la tête d’un régime autoritaire. Elle n’a été fêtée que deux fois en 1937 et en 1938. Interdite par les nazis en 1939, puis les communistes, en 1945, elle a été réinstaurée en 1989. Sous le communisme, c’était une journée de manifestations (interdites). Depuis 1989, c’est une journée d’affrontement entre une extrême droite, qui pour l’occasion invite toute l’Europe fasciste pour une « Marche de l'indépendance » qui se déroule au cri de mort aux juifs, morts aux ennemis du peuple, morts aux laïques… et une Marche populaire qui rassemble leurs adversaires.

Depuis 2013, les Polonais sont invités à se contenter d’envoyer gratuitement des cartes de voeux le 11 novembre, une démarche visant à dépolitiser cette journée nationale souvent marquée par la violence. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en 2015 n’a pas arrangé les choses. Cela dit cette année, en raison des restrictions sanitaires, le gouvernement a interdit la marche des extrémistes de droite. Ceux-ci ont répliqué en appelant à un rassemblement motorisé dans le centre de Varsovie, à 14 heures au rond-point de Dmowskiego. Les restrictions actuelles interdisent les rassemblements de plus de cinq personnes. Les féministes ont également renoncé à leur projet de marche anti gouvernementale. En effet, malgré les restrictions, les villes polonaises ont connu des manifestations de masse ces dernières semaines contre une décision de justice qui interdit l'avortement dans ce pays à majorité catholique. 

Pour la première fois, l’armée ne défilera pas non plus ce 11 novembre, les autorités se contentent de dépôts de gerbes. Des messes sont dites, diffusées en live sur internet. À midi, les autorités invitent les Polonais à chanter l’hymne national, en se joignant au chant diffusé à la radio et à la télévision publique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 novembre 2020

 
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1903, Panama, 5 novembre, indépendance Bruno Teissier 1903, Panama, 5 novembre, indépendance Bruno Teissier

5 novembre : le jour où le Panama a vraiment quitté la Colombie

Colon célèbre son indépendance deux jours après la capitale, Panama, une cérémonie teintée d’amertume dans une ville laissée complètement à l’abandon par le système économique.

 

Colon célèbre son indépendance deux jours après la capitale, Panama, une cérémonie teintée d’amertume dans une ville laissée complètement à l’abandon par le système économique.

Le 5 novembre (Día de la ciudad de Colón) commémore l’épisode final de la rupture avec la Colombie. Jusqu’en 1903, le Panama n’était qu’une lointaine province de ce pays. Pour tenter de récupérer ce territoire qui venait de proclamer sa sécession, le 3 novembre, Bogota envoie trois navires chargés de 500 hommes armés. À l’aube du 5 novembre 1903, ils entrent dans le port de Colon. Le canal n’existe pas encore, l’objectif est de les faire transporter par le train jusqu’à la capitale afin de mater la rébellion. Les autorités locales tergiversent et négocient durant plusieurs heures. Finalement, en fin de journée, 8000 dollars versés au colonel qui les encadre, les persuaderont de plier bagage. À 19h30, les autorités locales sont en mesure d’envoyer un télégramme annonçant que l’indépendance du pays n’est plus menacée. C’est cela que l’on commémore chaque 5 novembre.

La cérémonie, perturbée cette année par les mesures sanitaires, est l’occasion pour différentes associations de présenter une liste de revendications au président de la République rarement présent dans cette ville affligée par la misère et la violence. Lui-même aura pris les devants dans son discours prononcé ce matin, il n’aura pas manqué de présenter un projet de rénovation urbaine et de formuler la promesse de réformer la zone franche. Cette ville de 200 000 habitants est située au débouché du canal de Panama du côté de l’Atlantique. La ville, elle-même, est née du projet de canal. C’est la plus récente des villes du pays, elle n’a été fondée qu’en 1852, comme base du chemin fer interocéanique. Pour les besoins du chantier du port, du rail, puis du canal, les États-uniens ont fait venir de la main-d’œuvre en provenance des Caraïbes, de la Jamaïque en particulier, si bien que cette ville est à dominante noire, anglophone, en partie protestante, et aujourd’hui nettement plus pauvre que le reste du pays. Le contraste est net avec la capitale, située 80 km plus au sud, où les buildings poussent comme des champignons, faisant contrepoint aux bidonvilles que l’on s’efforce peu à peu de masquer. La récupération de la zone du canal en 1999 que les États-Unis occupaient depuis 1903, a dopé l’économie panaméenne, la capitale a pris des allures de Miami ou de Dubaï. Mais le départ des Américains et la privatisation des ports ont entraîné une chute des revenus d’une partie de la population, en particulier celle de la ville de Colon. La vaste zone franche (la plus grande du continent) créée à Colon n’a pas profité aux habitants, bien au contraire. En proie à la guerre des gangs, Colon est aujourd’hui l’une des villes les plus violentes d’Amérique ; la grande oubliée, ou le revers de la médaille, du « miracle » économique panaméen.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 novembre 2020

 
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1810, Mexique, 15 septembre, indépendance Bruno Teissier 1810, Mexique, 15 septembre, indépendance Bruno Teissier

15 septembre : le cri de l'indépendance du Mexique

Le rituel est immuable, ce soir à la nuit tombée, le président du Mexique apparaîtra au balcon, brandissant le drapeau national, d’une autre main il sonnera la cloche située au dessus de lui. Il pourra alors lancer le cri de l’indépendance (el grito)…

 

Le rituel est immuable, ce soir vers 23 h., le président du Mexique apparaîtra au balcon, brandissant le drapeau national, d’une autre main il sonnera la cloche située au dessus de lui. Il pourra alors lancer le cri de l’indépendance (el grito), en hommage au père Miguel Hidalgo, qui, en 1810, avait enclenché la révolte contre l’occupant espagnol du fin fond de sa province du Morales.

D’ordinaire, la place du Zocalo, au centre de Mexico, est noire de monde, des stands vendent de la nourriture mais cette année pour éviter la propagation de la covid 19, la principale place du centre de Mexico sera fermée au public. La cérémonie sera retransmise à la télévision à partir de 22h.

Les festivités se poursuivront demain à 10h., 16 septembre, qui est fériée au Mexique, avec un défilé militaire dans la capitale, lui aussi sans spectateur. C’est le Jour de l’indépendance.

À 21h00 (heure du centre du Mexique) ce 15 septembre, Carlos Rivera donnera un concert acoustique du théâtre Xicohténcatl à Tlaxcala. On pourra le suivre via les comptes Twitter et Facebook de @Tlaxcala_TV, ainsi que via le profil Facebook du gouvernement de l'État de Tlaxcala.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 septembre 2021

 
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La cérémonie de 2019

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Swaziland, Eswatini, 6 septembre, indépendance Bruno Teissier Swaziland, Eswatini, 6 septembre, indépendance Bruno Teissier

6 septembre : la fête nationale de l'Eswatini

C’est l'anniversaire de l’indépendance du petit royaume, obtenue en 1968 après 65 ans de colonisation anglaise. Cette fête était également connue sous le nom de Somhlolo Day…

 

C’est l'anniversaire de l’indépendance du petit royaume de l’Eswatini, obtenue le 6 septembre 1968 sous le nom de Swaziland après 65 ans de domination britannique qui ont permis à ce petit pays d’échapper à la colonisation afrikaner. 

Cette fête était également connue sous le nom de Somhlolo Day, du nom du roi Ngwane IV (1815-1850), dit Somhlolo, à l’origine d’un grand royaume comparable à l’époque à celui des Zoulous. Des manifestations spéciales sont organisées chaque année dans le stade national de Somhlolo, à Lobamba, la capitale de l’Eswatini.

Les danses traditionnelles exécutées par les régiments swazis, ainsi que par des groupes de filles et de femmes vêtues de tenues colorées, sont un moment fort des célébrations de la Journée Somhlolo. Les danses sont accompagnées de chants interprétés par les artistes, ajoutant à l'atmosphère festive de la fête nationale l’Eswatini ou eSwatini (appelé Swaziland jusqu’en 2018). 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 septembre 2020

 
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1980, Vanuatu, 30 juillet, indépendance Bruno Teissier 1980, Vanuatu, 30 juillet, indépendance Bruno Teissier

30 juillet : 40 ans d'indépendance du Vanuatu

Ce 30 juillet, cela fait 40 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenu l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, cet archipel était un condominium franco-britannique depuis 1906.

 

Ce 30 juillet, cela fait 40 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenues l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, cet archipel était un condominium franco-britannique depuis 1906.  Son émancipation est dû au combat du Vanua'aku Pati et de son leader, Walter Lini, devenu premier ministre le jour de l’indépendance.

Pour l’occasion, le Parc de l'indépendance a fait l’objet d’importante rénovation. Le lieu est symbolique. C’est là que fut levé pour la première fois le drapeau du Vanuatu, le 30 juillet 1980. Pendant cette semaine précédant le 30 juillet, les quartiers s'animent, des scènes se montent et des activités sont proposées. Le jour J, c'est une grande manifestation qui se déroule au parc de l'indépendance. Défilé de militaire, discours du président, fanfare et spectacles...  Ce jour de fête nationale du Vanuatu est bien sûr férié.

Cette année, pour cause de pandémie, il n'y aura aucun invité étranger à la fête de l’indépendance. Le Vanuatu reste à ce jour exempt de codait-19 et entend le rester.

Le pays vient toutefois d’être frappé par le cyclone Harold qui aurait causé la mort d’au moins quatre personnes et détruit les maisons de près de 300 000 habitants. L’aide étrangère est arrivée difficilement en raison des précautions indispensables liées à l’épidémie.

Cet anniversaire est aussi célébré en Nouvelle-Calédonie où résident quelque 4000 Vanuanais. À dix semaines de la prochaine consultation référendaire en Nouvelle-Calédonie, concernant une hypothétique indépendance, cette fête a une tonalité particulière sur le Caillou.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1776, États-Unis, indépendance Bruno Teissier 1776, États-Unis, indépendance Bruno Teissier

4 juillet : la fête nationale américaine sur fond de polémiques

Les Américains commémorent leur indépendance arrachée aux Anglais en 1776. Un citoyen sur quatre va sacrifier à la tradition du barbecue et du pique nique en cette journée du Fourth of July. Cette année la fête est marquée par l’épidémie et de nouvelles provocation du président Trump.

 

Les Américains commémorent leur indépendance arrachée aux Anglais en 1776.  Un citoyen sur quatre va sacrifier à la tradition du barbecue et du pique-nique en cette journée du Fourth of July. En revanche, peu d’entre eux profiteront du week-end de trois jours (lundi est férié) pour partir au loin. D’ordinaire, la journée est connue pour son affluence sur les routes et dans les aéroports. Ce ne sera pas le cas cette année en raison de l’épidémie galopante que connaissent un certain nombre d’États américains.

La journée sera aussi marquée par une nouvelle provocation du président Trump. Celle qui consiste à célébrer la fête nationale américaine au mont Rushmore, un mémorial national américain installé sur des terres contestées par les Sioux Lakotas. Ces terres, les Black Hills, avaient été reconnues propriété amérindienne par la Cour suprême mais leur avaient ensuite été confisquées à la suite d’une intervention armée.

Le président américain y a obtenu l’organisation d’un feu d’artifice, la veille des festivités de l’Indépendance américaine, devant le monument dédié aux présidents George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Cela fait plus de dix ans que l’on en tirait plus à cet endroit de crainte de déclencher un incendie de forêt.

Par ailleurs, près de 7 500 personnes tirées au sort devraient assister à la cérémonie voulue par le locataire de la Maison-Blanche, ce qui fait craindre aux experts sanitaires du South Dakota un pic de propagation du coronavirus.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1944, Biélorussie, indépendance Bruno Teissier 1944, Biélorussie, indépendance Bruno Teissier

3 juillet : Independance Day en Biélorussie

La Biélorussie fête son « indépendance », non pas celle de 1991 qu'elle n'a pas vraiment souhaitée mais sa libération de l'occupation allemande, par l'Armée rouge en 1944. Ce jour-là, deux divisions blindées de l'Armée rouge libéraient la ville de Minsk.

 

La Biélorussie fête son « indépendance », non pas celle de 1991 qu'elle n'a pas vraiment souhaitée mais sa libération de l'occupation allemande, par l'Armée rouge en 1944. Ce jour-là, deux divisions blindées de l'Armée rouge libéraient la ville de Minsk. Les Biélorusses figuraient parmi les vainqueurs de la Grande Guerre patriotique (c’est ainsi que les Soviétiques puis les Russes appellent la Seconde Guerre mondiale). En revanche, le 27 juillet 1990, date de la déclaration de souveraineté qui conduira à l’indépendance de 1991 est un anniversaire trop triste pour être fêté car c’est le prélude de la disparition de l’URSS. S’il est un pays, même parmi le peuple, qui est nostalgique de cette époque, c’est bien la Biélorussie. Cela dit, trois décennies sont passées et le pays affirme aujourd'hui son identité face la grande Russie. L’idée d’une fusion avec le Grand frère n’est plus vraiment d’actualité.

Un grand défilé militaire se déroule sur Prospekt Pobeditelei à Minsk, complété par une grande parade et un discours du dictateur Loukachenko dans la plus pure tradition soviétique. Ce Jour de l’indépendance, Дзень Незалежнасцi (Dzień Niezaležnasci), est la fête nationale de la Biélorussie depuis le milieu des années 1990. C’est un jour férié et chômé. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1960, Madagascar, 26 juin, indépendance Bruno Teissier 1960, Madagascar, 26 juin, indépendance Bruno Teissier

26 juin : les 60 ans d’indépendance de Madagascar

L’ambiance est à la morosité en ce jour de fête nationale. Ce qui devait être une fête exceptionnelle mais l’épidémie de civid-19 en décidé autrement. Seul le défilé militaire, sans public a été maintenu sur l’avenue de L’Indépendance.

 

L’ambiance est à la morosité en ce jour de fête nationale. Ce qui devait être une fête exceptionnelle mais l’épidémie de Covid-19 en a décidé autrement.  Seul le défilé militaire, sans public a été maintenu sur l’avenue de L’Indépendance. Le site sera bouclé et n’accueillera pas de public, à l’exception des invités officiels installés sur le parvis de la Mairie.

 Les Malgaches fêtent l'indépendance de leur île vis-à-vis de la France, acquise le 26 juin 1960, 2 ans après la proclamation de la République démocratique de Madagascar au sein de la communauté française. La Grande île était occupée par les Français depuis les dernières années du XIXe siècle, soit au moins deux générations marquées par le travail forcé et des massacres notamment en 1897 et en 1947, la répression féroce de la grande insurrection de l’île. Cela dit, la Première République malgache est considérée comme une continuité de l’occupation coloniale, et pour beaucoup, ce n’est qu’à partir de 1972 que Madagascar a obtenu sa « véritable » indépendance. Une indépendance qui n’a guère profité à la Grande île, laquelle figure aujourd’hui parmi les cinq pays les plus pauvres du monde.

D’ordinaire, les marches populaires dans les nuits du 25 et 26 juin, un arendrina (lampion) à la main, éclairés par la flamme d’une bougie. Ces lampions en papier « vita malagasy », sont indissociables à la fête nationale du 26 juin.

 Habituellement, le 26 juin, les cérémonies officielles donnent lieu à un défilé militaire, tandis que des spectacles d’opéra hira gasy sont organisés dans les différents quartiers. La nuit venue, l’heure est aux bals aux rythmes du tsapiky, du salegy, et de l’incontournable afindrafindrao. Dans les autres villes du pays et dans les campagnes, la fête est organisée sous de multiples formes, la danse et la musique y ayant toujours une place essentielle. Ces festivités ont lieu dans toutes les villes de Madagascar : c’est l'occasion d'un véritable bain de foule populaire, de brochettes, de musique à tout rompre, de beuveries et d'échanges culturels... En 2020, pour les 60 ans d'indépendance, la fête devait être plus intense que d’ordinaire.

Cette année, aucun lampion ne brille. Il fait relativement froid la nuit, c’est l’hiver austral. En dépit d’un remède miracle promu par le président Andry Rajoelina (le Covid Organics, un remède à base d’artémisia), le coronavirus se propage rapidement dans la capitale selon le bilan de l’épidémie publié dimanche par le ministère de la Santé publique. Face à la recrudescence des contaminations, l’inquiétude monte. Si de son côté, les autorités martèlent que la situation est maîtrisée, les statistiques semblent dire le contraire. Si bien que les festivités sont réduites au minimum. Une déconvenue qui n’a pas empêché les bâtiments publics d’être pavoisés aux couleurs blanc rouge vert et de voir une multitude de drapeaux fleurir dans tout le pays, des fenêtres des habitations aux frontons des entreprises ou du mobilier urbain. 

Pour la fête, on se réserve pour le 14 octobre prochain, anniversaire de la Première République malgache qui a été instituée en 1958.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2020

 
L’armée fête elle aussi son 60e anniversaire

L’armée fête elle aussi son 60e anniversaire

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1960, Togo, indépendance Bruno Teissier 1960, Togo, indépendance Bruno Teissier

26 avril : 60 ans d'indépendance mais toujours pas de démocratie au Togo

Le Togo fête le 60e anniversaire de son indépendance alors que le pays est menacé par le coronavirus mais la fête nationale du Togo est également perturbée par l’arrestation, il ya quelques jours, de Agbeyomè Kodjo, ancien premier ministre et candidat à la présidentielle. Le pays est toujours en attente de démocratie.

 

Le Togo fête le 60e anniversaire de son indépendance alors que le pays est menacé par le coronavirus (une centaine de cas, après plus d’un mois d’épidémie), même s’il est beaucoup moins touché que son voisin le Ghana. Beaucoup plus que par la pandémie, la fête nationale du Togo est avant tout perturbée par l’arrestation, il y a quelques jours, d’Agbeyomè Kodjo, ancien premier ministre et candidat à la présidentielle du 22 février dernier dont il conteste les résultats et revendique la victoire. Agbeyomè Kodjo a finalement été relâché vendredi soir, mais l’affaire divise profondément  les Togolais.

C’est donc le président reconduit dans des conditions contestées, Faure Gnassingbé, qui  procède à la réanimation de la flamme de l’indépendance ce dimanche 26 avril 2020 à 18 heures, en présence des présidents des Institutions de la République et des personnalités distinguées invitées à cette cérémonie ; et ceci dans le strict respect des mesures barrières prises par le gouvernement contre la propagation du Covid-19.

Après avoir refusé de s’unir au Ghana, le Togo est devenu indépendant le 27 avril 1960  et il a obtenu un siège à l'ONU en septembre de la même année. Cette ancienne colonie allemande avait été partagée en 1914 entre Français et Anglais. Le Togo anglais s’est fondu dans le Ghana en 1956, ce qu’a refusé le Togo français qui, lui, devenait la République autonome du Togo. En février 1958, la victoire du Comité de l'unité togolaise aux élections ouvrait la voie à une indépendance complète du pays, confirmée six mois plus tard par la levée de la tutelle du pays par l'ONU.

Sylvanus Olympio est élu président contre Nicolas Grunitzy, le candidat soutenu par la France, lors d'élections supervisées par l'ONU. En 1963, Olympio sera renversé et tué lors du premier coup d’État de l’histoire du continent africain qui mettra Grunitzy au pouvoir pour quatre ans, avant d’être lui-même, à son tour, renversé. En 1967, c’est le major Gnassingbé Eyadéma qui récupère le pouvoir, il impose sa dictature au Togo durant presque quatre décennies, de 1967 à 2005. Ensuite, c’est son fils, Faure Gnassingbé qui hérite du pouvoir et s’y maintient grâce à des élections successives à l’honnêteté douteuse

Le Togo célèbre 60 ans d’indépendance, mais pas de démocratie. Le 13 janvier dernier, la famille Gnassingbé fêtait ses 53 ans de règne sur le Togo. Récemment, Faure Gnassingbé a fait modifier la constitution laquelle limite désormais le nombre de mandats à deux, mais à partir de 2020 seulement. Bébé Gnass (son surnom) acceptera-t-il de céder le pouvoir à l’issu son cinquième mandat, en 2030 pour les 70 ans de l’indépendance ?

Compte tenu de la pandémie de coronavirus et des mesures sanitaires imposées, les grandes réjouissances populaires, des bals ou des manifestations sportives et le traditionnel défilé militaire ne seront pas organisés pour cet anniversaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Le Monument de l'Indépendance a été construit en hommage à l'indépendance du Togo vis-à-vis de la France le 27 avril 1960. Il est l’œuvre de Georges Coustère, assisté de Djato Monsila et d’un tout jeune artiste togolais, Paul Ahyi. Il marque le pays…

Le Monument de l'Indépendance a été construit en hommage à l'indépendance du Togo vis-à-vis de la France le 27 avril 1960. Il est l’œuvre de Georges Coustère, assisté de Djato Monsila et d’un tout jeune artiste togolais, Paul Ahyi. Il marque le paysage urbain de Lomé, la capitale.

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1980, Zimbabwé, indépendance Bruno Teissier 1980, Zimbabwé, indépendance Bruno Teissier

18 avril : le Zimbabwé ne fêtera pas ses 40 ans

Le Zimbabwé devait fêter ce 18 avril ses 40 ans d’indépendance. Ce jour est férié, c’est Independence Day. Pour la première fois, les célébrations de la fête nationale devaient se dérouler hors d’Harare. L’épidémie de coronavirus en a décidé autrement… Indépendamment de cela, le pays ne va pas bien du tout.

 

Le Zimbabwé devait fêter ce 18 avril ses 40 ans d’indépendance. Ce jour est férié, c’est Independence Day. Pour la première fois, les célébrations de la fête nationale devaient se dérouler hors d’Harare. Bulawayo, la seconde ville du pays avait tout préparé et même réaménagé le stade Barbourfields pour l’occasion. Le 17 mars, le président Mnangagwa a annoncé que dans le cadre des mesures prises par le Zimbabwé pour freiner la propagation du coronavirus, les célébrations du jour de l'indépendance, entre autres événements nationaux, avaient été reportées pour contenir la transmission et la propagation du virus.

Le Covid-19 touche encore peu le Zimbabwé (un seul mort officiellement) mais le pays est durement affecté par une crise de la faim provoquée par le changement climatique et la mauvaise gestion du pays depuis l’indépendance en 1980. Le nombre total de personnes en situation d'insécurité alimentaire s'élève à 7,7 millions, soit plus de la moitié de la population. Plus de deux millions de personnes vivant dans la capitale, Harare, et dans sa grande agglomération comprenant les cités satellites de Chitungwiza, Epworth, Ruwa et Norton, ne disposent pas à leur domicile de l’eau courante pour boire, ni de services adéquats d’évacuation des ordures et des eaux usées. Des milliers de femmes et d’enfants d’âge scolaire peuvent passer huit à neuf heures et toute la nuit à faire la queue pour accéder à des points d’eau ou à des puits pour se procurer de l’eau dont la pureté n’est pas garantie. À cela s’ajoute le fait que certains quartiers de la ville n’ont pas l’électricité, ce qui rend le stockage de la nourriture plus difficile, et qu’il n’y a pas d’eau courante. Il faut souvent se déplacer pour s'approvisionner… difficile de concevoir un confinement efficace dans ces conditions.

Robert Mugabe, le héros de l’indépendance de 1980 qui a régné en maître absolu jusqu’à son renversement en 2017 (il est mort en septembre dernier, en exil), a  laissé le pays dans un état désastreux que le nouveau président, Emmerson Mnangagwa, n’est pas encore parvenu à réformer. Même si elles n’avaient pas été annulées, pour cause de pandémie, les célébrations du 18 avril auraient eu un goût amers.

La fête nationale du Zimbabwe célèbre son indépendance obtenue, pour la seconde fois, du Royaume-Uni en 1980. Le pays s’était déjà proclamé indépendant le 11 novembre 1965 sous le nom de Rhodésie-du-Sud mais ça, c’est une autre histoire…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 avril 2020

 
Le président Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président de Robert Mugabe

Le président Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président de Robert Mugabe

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1950, 1965, 1991, Koweït, indépendance Bruno Teissier 1950, 1965, 1991, Koweït, indépendance Bruno Teissier

25 février : deux jours de fête au Koweït

La fête nationale du Koweït commémore à la fois la dynastie Al-Sabah et l’indépendance de l’émirat. La veille, on se souvient de la libération du pays, occupé par l’Irak en 1990

 

Comme le Qatar, le Koweït a choisi de glorifier sa dynastie plutôt que son indépendance obtenue le 19 juin 1961, mettant fin à un protectorat britannique qui durait depuis 1899. La fête nationale du Koweït commémore l’accession au trône d’Abdullah Al-Sabah (1895-1965), le 25 février 1950 (il y a 70 ans cette année) et son décès, le 25 février 1965. Les Al-Sabah règnent sur le pays depuis le XVIIIe siècle. L’émir actuel, Jaber IV âgé de 91 ans, est l’un des 1200 membres de cette famille tentaculaire qui forme, comme dans les autres monarchies du Golfe, une véritable aristocratie. Toutefois, celle-ci doit ici partager le pouvoir avec un parlement élu par les quelques 400 000 citoyens, y compris les femmes, électrices depuis 2005 seulement.

Même si la date ne correspond pas du tout, il est d’usage de fêter en même temps l’indépendance du pays. Le 25 février tombe à une époque plus propice aux festivités de rue que le mois de juin où il fait bien trop chaud, c’est la raison pour laquelle, la fête nationale a été déplacée en 1964. Chaque année, les rues de Koweït sont pavoisées aux couleurs nationales, les enfants chahutent en s’arrosant mutuellement, la fête très joyeuse se poursuit par des pique-niques en famille dans les parcs et se termine par un feu d’artifice.

Ce jour férié est associé à une autre célébration officielle qui a lieu le lendemain, 26 février, la Fête de la libération qui rappelle ce jour de 1991 où les troupes alliées entraient dans la capitale et en chassaient celles de Saddam Hussein qui occupaient l’émirat depuis le 2 août 1990.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 février 2020

 
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1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier 1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier

1er mars : il y a 100 ans, la Corée se soulevait contre l'occupant japonais

Le Jour du Mouvement d'Indépendance une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919, lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance avait provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts.

 

Le Jour du Mouvement d'indépendance 삼일절 (Samiljeol) est un jour férié et une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919 lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance a provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts. Ce n’était qu’un début car le Japon qui occupait la péninsule e Corée depuis 1910, ne quittera le pays qu’en 1945.

Cette journée sera notamment l’occasion d’honorer Ryu Gwansun (ou Yoo Kwan-Sun), cette jeune fille de 18 ans dont les parents ont été, tous les deux, tués le 1er mars 1919 et qui fut à son tour torturée et assassinée par les Japonais, en 1920. Elle avait 18 ans.

Comme à chaque 1er mars, la question des femmes dites « de réconfort » (une manière de parler des femmes exploitées sexuellement par les militaires nippons pendant la seconde guerre mondiale) va également être mis en avant, comme les différends territoriaux et les réparations de guerre liées au travail forcé de Coréens pour des entreprises japonaises. Les deux Corées affirment que les manuels scolaires japonais dissimulent le passé impérial de Tokyo. En cette période de regain du nationalisme japonais, il lui sera expressément demandé de ne pas toucher à l’article 9 de sa constitution qui lui interdit la guerre. Cette fête officielle ne manquera pas non plus d’être vue comme une opportunité pour l'unité coréenne.

Chaque année, une reconstitution des évènements est organisée dans les rues de Séoul avec des figurants jouant le rôle des soldats japonais et des manifestants se faisant massacrer.

Mise à jour 2023 : Profitant de l’anniversaire du 1er mars, le président conservateur sud-coréen, Yoon Seok-youl a présenté le Japon comme étant « passé du rang d’agresseur militariste à celui de partenaire qui partage les mêmes valeurs universelles que nous ». Cette déclaration tranche avec le positionnement de son prédécesseur, le progressiste Moon Jae-in (2017-2022) qui profitait de la journée du 1er mars pour glorifier le mouvement de résistance de 1919 et de soutenir les revendications mémorielles et les demandes de réparations de guerre. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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