L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
28 octobre : le jour où les Grecs ont dit « non »
Ce jour est jour férié en Grèce et à Chypre en référence au “ Non ” des Grecs face à l’ultimatum de Mussolini en 1940. L’évènement est commémoré chaque année par des défilés de soldats et d’étudiants.
Il y a treize ans, le 28 octobre 2011, les Grecs défilaient dans les rues pour dire « non » à l’austérité imposée par la gestion européenne de leur dette publique. Le slogan était tout trouvé, les sentiments anti-européens étaient toujours prêts à resurgir en cette période très humiliante pour le pays. En réalité, cette fête très patriotique fait référence à un événement beaucoup plus ancien.
En 1940, le 28 octobre à 4 heures du matin, Rome demandait au président Metaxas de permettre à l’armée italienne de disposer du territoire grec dans le cadre de la stratégie de l’Axe. Metaxas opposa à Mussolini un « non » catégorique. C’est ce sursaut patriotique, face à un pays plus puissant, que la Grèce commémore aujourd’hui par un jour férié, le Jour du Non (Επέτειος του « 'Οχι »).
Cet ultimatum a été présenté à Metaxas par l'ambassadeur d'Italie en Grèce. En réalité, le président grec ne lui aurait pas répondu par un simple “non” mais par cette phrase, prononcée en français : « Alors, c'est la guerre ! »
À ce moment-là, Metaxas avait exprimé le sentiment populaire grec, le refus de la soumission. Ce refus a été transmis à la presse grecque de l'époque avec le mot « 'Οχι » (non). Le mot « NON » a figuré pour la première fois comme titre dans l'article du journal Hellenic Future de N. P. Efstratiou le 30 octobre 1940.
L'ultimatum stipulait que l'attaque débuterait à 6 heures du matin. À cinq heures et demie du matin, la guerre gréco-italienne commença par une invasion surprise.
L’histoire ne s’arrête pas là. Les Grecs ont si bien résisté face à l’offensive italienne que les Allemands ont dû prêter main-forte aux Italiens. Si bien que Hitler a dû retarder de deux mois son offensive contre la Russie. Deux mois face au « général hiver », ça ne pardonne pas. L’enlisement allemand face à la Russie a marqué le tournant de la guerre. Comme quoi, un petit “non” très déterminé…
Il est à noter que la Grèce est le seul pays au monde qui ne célèbre pas sa libération mais son entrée en guerre. Immédiatement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile a éclaté, de fait le pays est resté en état de guerre. C’est la raison pour laquelle le 28 octobre a été érigé en fête nationale et non le 12 octobre (jour de la libération d’Athènes en 1944) ou le 18 octobre suivant, jour où Georges Papandreou a hissé le drapeau national sur l'Acropole. Ni même le 30 octobre 1944, date retrait des nazis de Thessalonique. Quant à la date du 8 ou 9 mai 1945, elle n’a guère de sens dans un pays qui était libéré de l’occupation nazie depuis octobre 1944.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 octobre 2021
10 juillet : hommage aux 80 de Vichy
Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les députés qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.
Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les parlementaires (vingt-trois sénateurs et cinquante-sept députés ) qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.
Le 10 juillet 1940, Pétain demandait au Parlement de mettre fin à la République. Bien sûr, la demande n'était pas rédigée ainsi. Le héros de 1918 — vingt-deux ans plus tôt — avait travesti son dessein : il a sollicité du Parlement les pouvoirs constituants, afin de rédiger une nouvelle constitution qui devait être approuvée par de nouvelles assemblées. En réalité, fort de ce vote, il a, le lendemain, pris tous les pouvoirs. Seuls quatre-vingts parlementaires ont voté non. Le Comité est né de la volonté de Jean Marielle pour leur rendre hommage. Plus tard, les parlementaires qui avaient quitté la France pour l'Afrique du Nord où le combat pouvait continuer, ont été associés à cet hommage.
En effet, le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon, sur l’Atlantique, où un paquebot, le Massilia, affrété sur les instructions du gouvernement, est mis à leur disposition. Vingt-sept parlementaires - vingt-six députés et un sénateur - embarquent le 21 juin 1940 à destination de Casablanca. Ils espèrent voir transférer le siège des pouvoirs publics dans les départements d’Algérie, afin de poursuivre la lutte contre l’ennemi sur les terres africaines françaises. Pétain fera un autre choix, celui de demeurer en France et de collaborer.
Outre la cérémonie annuelle du 10 juillet à Vichy qui a désormais pris un éclat particulier depuis que le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat la président alternativement, le Comité entretient la mémoire de ces parlementaires.
http://www.80-vichy.fr
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2024
19 mai : la Finlande pleure ses morts à la guerre
Comme tous les troisièmes dimanches de mai, les Finlandais pleurent tous ceux qui ont donné leur vie pour leur pays. Pour le souvenir de la guerre, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle la Finlande a vécu trois conflits : la guerre d’Hiver, la guerre de Continuation et la guerre de Laponie. Si on remonte dans le temps, l’existence d’une Finlande indépendance a débuté par une guerre civile finlandaise qui a provoqué la mort de quelque 30 000 personnes.
Aujourd’hui, le drapeau finlandais est hissé à 8 heures du matin. Il flottera sur les bâtiments publics jusqu’à 21 heures. Comme tous les troisièmes dimanches de mai, les Finlandais pleurent tous ceux qui ont donné leur vie pour leur pays. Pour le souvenir de la guerre, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle la Finlande a vécu trois conflits : la guerre d’Hiver (26 000 morts), la guerre de Continuation (63 000 morts) et la guerre de Laponie (1000 morts). Si on remonte dans le temps, l’existence d’une Finlande indépendance a commencé par une guerre civile finlandaise qui avait provoqué la mort de quelque 30 000 personnes.
Cette Journée commémorative pour les morts à la guerre (Sodan kuolleiden muistopäivä) en Finlande a été suggérée lors d’une réunion des évêques de l'Église évangélique luthérienne en avril 1940, où il fut proposé d'organiser le dimanche 19 mai 1940, des services de deuil à la mémoire de ceux qui sont tombés pendant la guerre d'hiver. Le maréchal Mannerheim venait d’annoncer que, dans un souci d’unité nationale, aucune célébration ne serait organisée le 16 mai, jour de la commémoration de la Victoire des forces de la République de Finlande (blancs) sur les Finlandais rebelles (rouges) à l’issue de la guerre civile. Le Conseil d'État a confirmé la date du Jour du Souvenir en 1947, célébré chaque troisième dimanche de mai. À l’origine, il ne concernait que les membres des forces de défense, mais son objet a vite été élargi.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 mai 2024
19 avril : la Journée des peuples autochtones au Brésil
Chaque 19 avril, au Brésil et dans plusieurs autres pays du continent américain, est célébrée la Journée des Indiens ou la Journée des Peuples Indigènes.
Chaque 19 avril, au Brésil et dans plusieurs autres pays du continent américain, est célébrée la Journée des Indiens ou la Journée des Peuples Indigènes.
La date fait référence au jour où les délégués indigènes, représentants de divers groupes ethniques de pays de pays d’Amérique du Sud ou du Mexique, se sont réunis en 1940 pour un premier congrès indigène interaméricain. Cette réunion qui a débuté le 19 avril 1940 avait pour but de discuter de divers agendas concernant la situation des peuples autochtones après des siècles de colonisation et de construction d'États nationaux dans les Amériques.
Au Brésil, cette Journée des Indiens (dia do índio) a été instituée par décret-loi, en 1943, par le président de l'époque, Getúlio Vargas , qui exerçait le pouvoir de manière autoritaire dans le cadre du soi-disant Estado Novo. Son régime accordait une certaine influence aux sertanistas (les colons du sertão brésilien) mais aussi à des personnalités issues des communautés indigènes, comme le maréchal Cândido Rondon, fervent partisan du gouvernement Getúlio.
Sous le président Jair Bolsonaro, c’est l’inverse qui s’est produit. La situation des peuples autochtone s’est terriblement dégradée sous la présidence de ce président d’extrême droite. Ce qui engendre des mouvements de protestation récurrents. Début avril, comme en ao^ut 2021, quelque 8 000 membres des peuples autochtones ont établi à Brasilia un vaste campement pour dénoncer l’orpaillage illégal et la pollution de leurs territoires. Ils ont reçu le soutien de l’ancien président Lula que les Indiens voir revenir à la présidence le 1er janvier 2023.
Selon certaines estimations, notamment celles de l'anthropologue et démographe Marta Maria Azevedo, les Indiens étaient plus de 3 millions à l’arrivée des Européens, mais ils étaient moins de 100 000 au milieu du XXe siècle. Leur protection mise en place à la fin du XXe siècle a permis à leur démographie de se redresser, leur nombre dépasserait aujourd’hui le million répartis en 305 ethnies et parlant 274 langues, soit 0,5 % de la population du pays. Mais, leurs réserves occupent environ 13 % du territoire, d’où les convoitises et le grignotage dont elles font systématiquement l’objet surtout depuis que Jair Bolsonaro est au pouvoir.
La Constitution du 5 octobre 1988 avait entériné l’idée que les Indiens, en vertu de leur occupation du territoire avant la colonisation, détiennent sur lui des « droits originaires ». Ce qui leur est aujourd’hui contesté. Au Brésil, les Indiens occupent une bonne portion du territoire mais font remarquer que les 130 000 grands propriétaires terriens possèdent à eux seuls 37% du territoire brésilien, dont une bonne partie est laissée en friche. Soit une densité infiniment moindre que dans les réserves indiennes. Dans un souci de rationalité économique, c’est aux latifundia qu’il faudra s’attaquer et non aux réserves indiennes principalement recouvertes de de forêt, poumon de la planète.
« Ce jour n'est pas un jour commémoratif, c'est un jour de grande tristesse. Symboliquement c'est le Jour de l’Indien, mais nous les indigènes n'avons rien à fêter, au contraire, nous n'avons que des malheurs. Année après année nos populations sont agressées et nos cultures subissent des tentatives de décimation », déclare un représentant du village de Tacaratu, dans le Sertão de Pernambuco.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
13 avril : à Katyn, le massacre des élites polonaises sur ordre de Moscou
Pologne célèbre par un jour férié, la Journée du souvenir des victimes du massacre de la forêt de Katyń au printemps 1940 par les Soviétiques.
Le 13 avril est désigné en Pologne comme la Journée du souvenir des victimes du massacre de la forêt de Katyń (Dzień Pamięci Ofiar Zbrodni Katyńskiej) en 1940. Longtemps Moscou a nié le crime et en a accusé les nazis. Ce n’est qu’en 1990, à l'occasion du 50e anniversaire du massacre, que l'Union soviétique a officiellement reconnu sa responsabilité dans la mort de plus de 20 000 Polonais sommairement exécutés par le NKVD (le Commissariat du peuple aux affaires intérieures) au printemps 1940.
La Russie est constamment en quête d’un contrôle absolu de ses marges. Suite au Pacte germano-soviétique signé le 23 août 1939, les troupes de l’Allemagne nazie et celles de l’URSS ont envahi la Pologne, la faisant disparaître de la carte. Chacune occupant une moitié du pays. Le projet, non avoué, était aussi de faire disparaître la Pologne en tant que nation afin de mieux contrôler le territoire. Éliminer les élites était dans l’esprit de Staline, un moyen d’y parvenir. Près d’un demi-million de Polonais sont déportés au Goulag entre septembre 1939 et juillet 1941. Parmi eux, 21 892 personnes sont transportées en camion vers les cinq sites d'exécution. Le plus célèbre se situe dans la forêt de Katyń, près de Smolensk, à 50 km de la frontière biélorusse. Les victimes sont principalement des officiers, mais ont compte aussi des étudiants, des médecins, des ingénieurs, des enseignants… ils sont abattus d’une balle dans la nuque et ensevelis dans des fosses communes. Ceux qui ont écrit une dernière lettre à leur famille avant de mourir ont, involontairement, livré leur adresse. Ce qui a permis aux Soviétiques de déporter 60 667 personnes supplémentaires au Kazakhstan dans conditions inhumaines. Beaucoup ne reviendront pas. Pendant cette période (été 1939- été1941), quelque 150 000 Polonais auront perdu la vie du fait des exécutions et des persécutions soviétiques.
Pendant la guerre froide, les crimes de Katyn ont été attribués aux nazis qui ont occupé la région à partir d’août 1941. C’est d’ailleurs l’armée allemande qui découvre le premier charnier à ce moment-là. La presse nazie exploite largement, la macabre découverte. Mais l’URSS est dans le camp allié… La controverse durera jusqu’à la fin des années 1980, dans des documents sont découverts fortuitement en Russie, dans le contexte de la glasnost, qui permettent d'établir la responsabilité soviétique dans le massacre de Katyń. Après quelques atermoiements, Gorbatchev présente ses excuses officielles au peuple polonais lors d'une cérémonie organisée au Kremlin, le 13 octobre 1990, à l'occasion de la journée mondiale pour les victimes de Katyń. En 2010, la Douma russe reconnaît la responsabilité directe de Staline en s’appuyant sur des documents conservés dans les archives secrètes du Kremlin prouvent que Staline a bien ordonné personnellement ce massacre. La même année, Vladimir Poutine explique le massacre par une vengeance de Staline pour la mort de 32 000 soldats et officiers russes pendant la guerre avec l'URSS en 1920-1921. Dans le cadre de la réhabilitation de Staline, ce crime est aujourd’hui effacé des manuels d’histoire de la Russie. La chape de plomb sur la vérité historique est retombée.
C’est en 2007 que la Journée du souvenir des victimes du massacre de la forêt de Katyń, a été fixée au 13 avril par le Sejm (la chambre basse du parlement polonais). Elle est depuis commémorée chaque année par un jour férié. En 2010, alors qu’il se rendait sur le site du massacre avec une importante délégation, l’avion du président polonais s’est écrasé près de Smolensk, le 10 avril. Un drame qui donne lieu à d’autres commémorations et d’inévitables rumeurs sur l’origine de l’accident qui a décimé la classe politique polonaise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
23 mars : le jour où le Pakistan est devenu une république islamique
Le Jour du Pakistan commémore deux événements : la Résolution de Lahore du 23 mars 1940 et la proclamation de la république islamique du Pakistan, le 23 mars 1956.
Le Jour du Pakistan (یوم پاکستان,) commémore deux événements : la Résolution de Lahore du 23 mars 1940 et la proclamation de la république islamique du Pakistan, le 23 mars 1956. C’est un des principaux jours fériés du pays.
La résolution de Lahore (قرارداد لاہور), ou Résolution du Pakistan (قرارداد پاکستان)est une déclaration politique de la Ligue musulmane (parti défendant les intérêts des musulmans dans l’empire britannique des Indes) appelant à la création d'États indépendants pour les musulmans du nord-ouest et de l'est des Indes britanniques. Cette déclaration, faite le 23 mars 1940, est vue aujourd’hui comme l’annonce d’un Pakistan indépendant distinct du reste de l’Inde. En réalité, le projet de partition était encore flou et de faisait pas l’unanimité parmi les combattant pour l’indépendance.
Le terme de « Pakistan » a été inventé en 1933, par Choudhary Rahmat Ali un homme politique pakistanais établi à Cambridge, à partir des noms des principales nations du nord de l’Inde : Punjab, Afghania, Kashmir (Cachemire), Sindh et Balouchistan. Le « i » du milieu a été rajouté pour des raisons phonétiques. En ourdou, pâk signifie « pur » et stân , « pays », ce qui fait du Pakistan, le « pays des purs ».
La même date, le 23 mars, a été reprise quand le Pakistan (indépendant depuis le 14 août 1947) a quitté son statut de dominion fédéral au sein de l’Empire britannique pour devenir une république, la toute première « république islamique ».
Les principales célébrations du Pakistan Day se déroulent à Islamabad : défilés militaires et civils, remises de médailles, chant, prières et dépôt de gerbes au mausolée du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, ainsi qu’à celui de Muhammad Iqbal, le poète national.
Cette journée du Pakistan est aussi célébrée par la diaspora à Londres, New York, (où une parade annuelle est organisée), au Canada…
Le Pakistan Day ( یوم پاکستان ) est aussi appelé Jour de la République ( يوم جمهوريه ) ou simplement 23-Mars.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
18 novembre : la fête nationale omanaise
L’anniversaire de feu le sultan Qabous bin Said, décédé l’année dernière, est aussi appelé le Jour de la renaissance
Le sultanat d’Oman célèbre sa 51e fête nationale. Celle-ci n’est célébrée que depuis 1970, date de l’arrivée au pouvoir de feu le sultan Qabous bin Said, décédé l’année dernière. Le 18 novembre était son anniversaire. Né en 1940, il aurait eu 81 ans.
Qabous était arrivé au pouvoir après le coup d'État, organisé contre son père, le 23 juillet 1970. Il visait à mettre fin à la politique d'isolement du pays par rapport au monde, menée par son prédécesseur. C’est la raison pour laquelle le 18 novembre est appelé le Jour de la renaissance, c’est la fête nationale omanaise ( اليوم الوطني العماني ).
La date rappelle aussi un autre événement national : le 18 novembre 1650, l'imam Sultan bin Saif menait une rébellion qui a provoqué le départ des Portugais d'Oman et de ses ports, mais loin d’un mouvement d’indépendance, ce fut en réalité pour offrir ses mouillages à la Compagnie britannique des Indes orientales.
Cette année, pour la deuxième année consécutive, le sultan Haitham bin Tarek, qui a succédé à Qabous, s'adresse à la nation en direct à la télévision. Il va annoncer une réduction des dépenses et de nouveaux impôts, afin de réduire les déficits et de créer des milliers d'emplois pour ses citoyens. La fête est donc plus modeste qu’à l’époque de son prédécesseur, pas de chanteurs ou d'artistes internationaux pour se produire, mais y aura toujours des feux d'artifice dans la capitale Mascate et dans les grandes villes de Salalah et Sohar.
Comme l'année dernière, il n'y a pas de chanteurs ou d'artistes internationaux pour se produire, même s'il y a toujours un feu d'artifice dans la capitale Mascate et dans les grandes villes de Salalah et Sohar. La plus grande célébration est celle à laquelle le sultan lui-même assiste. La cérémonie commence traditionnellement par un défilé militaire, suivi d'une représentation de plusieurs morceaux de musique du patrimoine.
L’an dernier déjà, les festivités avaient été réduites en raison du deuil de l’ancien sultan et de la pandémie de coronavirus limitant les grands rassemblements. Habituellement, les rues d'Oman sont décorées de lumières blanches, rouges et vertes (les couleurs du drapeau omanais). Chaque lampadaire arbore chacun un drapeau ou une photo du sultan Qabous.
À l'arrivée du sultan dans la loge royale, en tant que commandant suprême des forces armées, les formations de parade lui donnent le salut militaire, les fanfares jouant le As-Salam as-Sultani tandis que l'artillerie tire une salve de 21 coups de canon. Ensuite, le commandant du défilé s'approche de la loge royale pour demander au sultan la permission de commencer le défilé. Une fois que le défilé a débuté, les fanfares des forces armées du sultan d'Oman passent devant la loge royale après avoir joué de la musique de marche, puis diverses pièces de l'ancien héritage omanais, ainsi que des morceaux symphoniques internationaux. Après les représentations, les troupes chantent ensuite l'hymne militaire ( Ya Hay Ya Qayoom ) et prêtent serment de loyauté et d'allégeance au sultan, avant de sonner un triple Longue vie à Sa Majesté le Sultan !. Enfin l'hymne royal est joué une seconde fois alors que les troupes présentent les armes, marquant la fin du défilé militaire. Sa Majesté quitte ensuite sa loge avec ses assistants et son ministre, pour assister aux autres événements de la fête nationale organisés ce jour-là.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2021
16 mars : manifestation ambiguë à Riga
Dans les rues de Riga, d’anciens légionnaires des Waffen-SS défilent pour commémorer leur résistance à l’URSS. Bras armé des nazis, ils ont été quelque 85 000 à avoir été enrôlés, de force pour la plupart, dans les rangs de l’armée allemande et ils ont activement participé à l’extermination de 70 000 juifs de Lettonie.
Dans les rues de Riga, d’anciens légionnaires des Waffen-SS défilent pour commémorer leur résistance à l’URSS. Bras armé des nazis, ils ont été quelque 85 000 à avoir été enrôlés, de force pour la plupart, dans les rangs de l’armée allemande et ils ont activement participé à l’extermination de 70 000 juifs de Lettonie. Ils ne sont plus que quelques survivants très âgés à être encore en vie. Cette commémoration très controversée, appelée Jour des légionnaires (Leģionāru piemiņas diena), n’est plus une date officielle depuis 2001 en Lettonie, même si des ministres y ont encore participé jusqu’en 2016, mais elle reste autorisée, faute d’être en mesure de l’interdire.
La date du 16 mars a été choisie car en 1944 les deux divisions de la Légion lettone, ont combattu côte à côte, pour la première et unique fois, contre l'Armée rouge. Traditionnellement, un service commémoratif a lieu dans la cathédrale de Riga , après quoi les participants se rendent en procession de l’église Saint-Jean de Riga au monument de la Liberté, à Riga, où ils déposent des fleurs. Une autre cérémonie, beaucoup moins médiatisée, a lieu au cimetière de guerre de Lestene , dans la dans la municipalité de Tukums.
Beaucoup de Lettons ne voient pas le défilé du 16 mars comme une manifestation pro nazie, mais comme une occasion de protester contre la colonisation russe de leur pays opérée après la guerre. Eux qui représentaient plus des trois quarts de la population avant 1940, ne sont plus aujourd’hui qu’un peu plus de la moitié face aux quelque 40 % de Russophones. Ces derniers réagissent vivement à cette journée du 16 mars. Les autorités craignent des provocations de la part des pro-Kremlin.
Si les autorités n’y prenaient pas garde les deux manifestations se termineraient pas des affrontements. À partir de 2015, ils ont accepté de décaler l’horaire de leur défilé, frustrant la horde des journalistes venue couvrir l’événement d’images d’échange d’insultes, voire de coups, entre les deux groupes. Chaque année, les télévisons russes dressent le portrait d’une Lettonie acquise au nazisme et V. Poutine se plaît à vanter les mérites du pacte Molotov-Ribbentrop qui avait permis à Staline d’occuper la Lettonie. Ce petit pays aujourd’hui membre de l’OTAN, appartient à la ligne de front face à Moscou.
Pour couper l’herbe sous le pied de l’extrême droite lettone, le gouvernement de Riga a créé en 2021, une Journée de commémoration du mouvement de résistance nationale (Nacionālās pretošanās kustības piemiņas diena), placée le 17 mars et liée aux événements de 1944, mais aussi à ceux de 1940.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
17 août : l'anniversaire de Marcus Garvey, héros de la cause noire
Les rastas célèbrent l’anniversaire de Marcus Garvey, un militant américain de la cause noire et précurseur du rastafarisme.
Les rastas célèbrent l’anniversaire de Marcus Garvey, un militant américain de la cause noire et précurseur du rastafarisme.
Marcus Garvey (1887-1940) est un des premiers héros nationaux de la Jamaïque. Grand défenseur de la cause des Noirs. Il a visité l’Amérique Centrale , le Brésil, les États-Unis… partout il a déploré la situation dramatique des Noirs. En 1914, il fonde l’Universal Negro Improvement Association and African (UNIA), le premier mouvement de masse international militant pour l’amélioration du sort des Noirs. Son siège est transféré deux ans plus tard à New York.
En 1916, il annonce qu'un roi noir serait bientôt couronné en Afrique et qu'il œuvrerait en faveur des Noirs. C’est sur cette idée que plus tard, le roi d’Éthiopie, Ras Tafari, sera désigné comme le sauveur du peuple noir et que naîtra le rastafarisme.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
16 avril : les Danois au balcon pour fêter leur reine
Aujourd’hui à midi, des centaines de milliers de Danois seront à leur balcon pour souhaiter un bon anniversaire à leur reine, Margrethe, qui fête ses 80 ans.
Aujourd’hui à midi, pile, des centaines de milliers de Danois seront à leur balcon pour souhaiter un bon anniversaire à leur reine, Margrethe, qui fête ses 80 ans. Ils y ont été invités par le groupe Facebook, Danmark synger for dronningen, un créé le 21 mars dernier au moment du confinement. Le 16 avril est férié au Danemark mais en raison de l’épidémie de coronavirus, ses sujets sont invités à rester chez eux, même si une partie des écoles a rouvert hier.
Au Danemark, les règles du confinement interdisent les rassemblements de plus de 10 personnes. Aussi toutes les festivités qui devaient réunir des membres des familles royales de toute l'Europe, ainsi que la population danoise dans les rue de Copenhague ont, bien sûr, été annulées. Margrethe II a demandé de ne pas lui envoyer de fleurs mais de plutôt de les faire parvenir aux personnes âgées, les plus touchées par l'épidémie. La Cour met aussi à leur disposition un livre d’or disponible exclusivement en ligne, distanciation sociale oblige.
La reine Margrethe II du Danemark, née le 16 avril 1940, est montée sur le trône en 1972, il y a 48 ans, soit un règne déjà deux fois plus long que celui de son père, le roi Frédérik IX. À l’âge de 31 ans, le 14 janvier 1972, elle a été la première femme à monter sur le trône de la plus ancienne maison royale européenne encore en place et aujourd’hui, elle n’entend pas laisser la place.
On aura une pensée pour son époux, toujours laissé à l’écart, un Français, le prince Henrik de Danemark, né Henri de Laborde de Monpezat, décédé le 13 février 2018 et dont le grand regret fut qu’on ne lui ait jamais accordé le titre de roi, alors que les épouses des monarques danois était désignées comme reines.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
30 mai : la Dame du lac, un pèlerinage africain
Chaque année, a lieu à Togoville, sur les rives du lac Togo, le pèlerinage annuel à celle que l’on appelle « la Dame du Lac ». Selon des témoins, la Vierge serait apparue sur une barque au milieu du lac en 1940…
Chaque année, a lieu à Togoville, sur les rives du lac Togo, le pèlerinage annuel à celle que l’on appelle « la Dame du Lac ».
Selon des témoins, la Vierge serait apparue sur une barque au milieu du lac en 1940. Depuis, le lieu est vénéré par les catholiques, il attire pèlerins et touristes jusqu’au Pape Jean-Paul II qui est venu consacrer le sanctuaire à la Vierge lors d’un voyage apostolique en août 1985. On vient de toutes les régions du Pays, du Bénin voisin et au-delà pour l’un des deux grands pèlerinages de l’année (l’autre a lieu en novembre) qui est l’occasion de grands rassemblements, processions, vénération de la barque qui aurait transporté la Vierge…
C’est après 20 mn de traversée du lac Togo en pirogue que l’on arrive à Togoville (qui a donné son nom au pays), ex-Togostadt, ville marquée par l’époque où le pays était colonie allemande (il le restera jusqu’en 1918 où il est alors cédé à la France). Si Togoville reste, pour les catholiques, l’endroit le plus sacré du pays , il n’en est pas moins aussi un haut lieu de la religion vaudoue qui y attire des milliers de personnes à l’occasion de la fête du nouvel An entre septembre et octobre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde