L’Almanach international
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12 juin : une fausse indépendance en guise de fête nationale
Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole. Une indépendance qui s’est néanmoins avérée être une illusion…
Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.
Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.
Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.
Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.
Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.
Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.
Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Le 12 juin est férié aux Philippines en souvenir de l’indépendance proclamée en 1898 qui mettait fin à deux ans de lutte armée et quatre siècles d’occupation espagnole.
Le 12 juin à 16 heures, Emilio Aguinaldo proclamait l’indépendance depuis le balcon de sa maison de Cavite El Viejo devant une large foule à laquelle le drapeau et l’hymne national ont été présentés. C’est Ambrosio Rianzares Bautista qui a lu l’acte d’indépendance qu’il avait rédigé. Emilio Aguinaldo sera ensuite choisi comme président de la République. Hélas, cette indépendance ne sera reconnue par aucun pays. Les Espagnols avaient déjà vendu le pays aux Américains. Pour tenter d’empêcher l’inéluctable, Emilio Aguinaldo va déclarer la guerre aux États-Unis mais son pays ne fera pas le poids. Son président est capturé et les Philippines deviendront une colonie américaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’en 1946, date de la véritable indépendance.
Pourquoi les Philippines ne célèbrent pas plutôt l’indépendance de 1946 ? Parce que les Américains ont eu le mauvais goût de la leur accorder un 4 juillet, date de la fête nationale américaine que les Philippins ont été sommés de fêter pendant plusieurs décennies. Cette date était trop chargée pour en faire leur propre fête nationale.
Le choix de date de la fête nationale des Philippines n’a pas été évident. En 1964, il s’est finalement porté sur le 12 juin, même si ce Jour de l'indépendance (Araw ng Kalayaan) n’a été, à l’époque, qu’une journée des dupes. Cela n'empêche pas ce jour d'être férié et d’être l'occasion d'un grand défilé à Manille et de festivités dans tout le pays et même dans la diaspora. À New York, par exemple, les Philippins défilent le premier dimanche de juin sur Madison Avenue. À San Francisco, sur Union Square, le 3e samedi du mois. À Hong Kong…
La Commission historique nationale des Philippines (NHCP) dirige cette célébration du 126 e anniversaire de l'indépendance et de l'identité nationale des Philippines sur le thème « Kalayaan » (liberté). le 12 juin 2024 au Rizal Park, Luneta, Manille à 8h00.
Le programme débute par une cérémonie de lever du drapeau dirigée par le président Ferdinand R. Marcos Jr. au mât du drapeau de l'indépendance, au monument Jose Rizal, au parc Rizal, à Manille, qui est suivi par des dépôt de couronnes, au cours desquels le président est accompagné de la présidente du NHCP, Lisa Guerrero Nakpil, et du chef d'état-major des Forces armées des Philippines (AFP), le général Romeo Brawner Jr.
Le 12 juin 2024 dans l'après-midi, la très attendue Parada ng Kalayaan (parade de la liberté) 2024 débute à 15h00, présentant les différents événements historiques qui ont marqué le parcours vers l'indépendance des Philippines.
Des cérémonies simultanées de lever du drapeau et de dépôt de couronnes ont également lieu au Dambanang Emilio Aguinaldo à Cavite, au monument historique de l'église Barasoain dans la ville de Malolos, Bulacan, au sanctuaire commémoratif Pinaglabanan dans la ville de San Juan, au mausolée des vétérans de la révolution au cimetière nord de Manille, à Andres. Monument national de Bonifacio à Caloocan City et Museo ng Kasasayyang Panlipunan ng Pilipinas à Angeles City, Pampanga. Des cérémonies de lever du drapeau sont également organisées dans les vingt-huit musées du NHCP et unités gouvernementales locales à travers le pays.
Du 10 au 11 juin, a eu lieu le Mga Pampamahalaang Programa à Serbisyo qui a vu plus de 50 agences et bureaux gouvernementaux différents sur 132 stands présenter leurs produits et services. D'autres composantes telles que le Kadiwa ng Pangulo dirigé par le ministère de l'Agriculture (DA) et le ministère du Commerce et de l'Industrie (DTI) ont vendu des produits frais pendant les deux jours, tandis que le Klinikalayaan 2024 a proposé des consultations gratuites et des soins médicaux, dentaires et de base. services d'optique.
Les activités Burnham Green devant la tribune Quirino proposeront des événements amusants et divertissants allant d'un concours de dégustation de chili, des concerts de musique et de danse, une émission de cuisine, une course d'obstacles, des projections de films, Kalye Kasaysayan et Love Lokal Tiangge, un marché aux puces présentant des produits locaux. .
Le NHCP est l'agence gouvernementale nationale chargée de promouvoir l'histoire des Philippines à travers ses musées, ses recherches et ses publications, et de préserver le patrimoine historique par la conservation et le marquage des sites et structures historiques. (NHCP)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2024
14 mai : au Malawi, l’anniversaire de l’ancien dictateur
31 ans après sa destitution, le Malawi célèbre toujours l’anniversaire de son ancien dictateur par un jour férié et chômé. Il est vrai que Hastings Kamuzu Banda est aussi le « père de l’indépendance ».
31 ans après sa destitution, le Malawi célèbre toujours l’anniversaire de son ancien dictateur par un jour férié et chômé. Il est vrai que Hastings Kamuzu Banda est aussi le « père de l’indépendance ». Ce médecin établi en Écosse, où il a passé 40 ans de sa vie, était rentré dans son pays natal, le Nyassaland en 1958 pour prendre la tête de la fronde contre la création par les Anglais, d’une grande fédération regroupant son pays et les deux Rhodésies. En 1959, Banda fut arrêté et emprisonné pendant quelques mois avant d’être catapulté Premier ministre. En 1964, le Nyassaland obtiendra à son indépendance et c’est Kamuzu Banda qui lui choisira un nouveau nom : Malawi.
Kamuzu Banda en sera le premier président et il s’accrochera au pouvoir pendant encore trois décennies. Son mandat de président « à vie » est marqué par l'assassinat, l'emprisonnement ou l'exil des membres de l'opposition. L’impitoyable docteur Banda était notamment connu pour livrer ses opposants aux crocodiles… Il faudra attendre le 14 juin 1993 pour que les premières élections libres le poussent vers la sortie à l’âge de 96 ans. Quand il est mort, en exil en Afrique du Sud, il était encore poursuivi pour le meurtre de quatre parlementaires de l'opposition. Nelson Mandela n’a pas assisté à ses funérailles, non en raison de sa gouvernance autoritaire, mais pour ses liens avec l’Afrique du Sud de l’époque de l’apartheid. Car Banda était un ultraconservateur proche des régimes soutenus par les États-Unis.
Cette histoire appartient à un passé révolu, mais une bonne partie peuple Malawi garde une tendresse pour ce vieux président mort presque centenaire et qui a dirigé le pays pendant près d’un demi-siècle. Hastings Kamuzu Banda est né en mars ou en avril 1898. On ne sait pas trop car il n'y avait pas d'enregistrement de naissance à l'époque, mais sous le règne de Banda, son anniversaire officiel était célébré le 14 mai. Le Kamazu Day célébrant son anniversaire n’a jamais été aboli.
Cette année la principale cérémonie a lieu à Blantyre, dans le stade Kamuzu, bien sûr. La thématique de l’année 2024 : « Kamuzu, l’héritage du patriotisme, de l’intégrité et du travail acharné ». Les premier et troisième qualificatifs ne sont pas usurpés, le second est assez contestable quand on sait qu’au cours de sa présidence, sa fortune s’est accru de plusieurs centaine de millions de dollars. La corruption est un mal endémique au Malawi que le président actuel, Lazarus Chakwera, n’est pas arrivé à endiguer alors que le pays est un des plus pauvres du monde.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 mai 2024
3 février : la Journée de l’architecture et du design finlandais
C’est l’anniversaire d’Alvar Aalto, né en 1898, le célèbre architecte finlandais. Cette année, les Journées de l’architecture et du design en Finlande lui associent sa première épouse Aino Marsio, car le couple s’est formé en 1924…
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Alvar Aalto, le célèbre architecte finlandais, né en 1898. Cette année, les Journées de l’architecture et du design (Arkkitehtuurin ja muotoilun päivät) lui associent sa première épouse Aino Marsio, car le couple s’est formé en 1924. À eux deux, ils ont créé de nombreux meubles et objets, notamment des verreries pour Iittala, mais aussi des bâtiments. Ils travailleront ensemble jusqu’à la mort d’Aino en 1949.
Les Journées de l'Architecture et du Design 2024 sont célébrées du 1er au 4. Février sur le thème 'En bon état'. Il s’agit de souligner l'importance de l'architecture et du design dans la construction d'une société prospère.
Cette année, la manifestation a été perturbée par les grèves qui secouent la Finlande contre le gouvernement (droite-extrême droite) et certains évènements ont dû être reportés. La programmation comprend, en principe, une cinquantaine d’événements dans différentes régions de Finlande, notamment dans les villes d'Alvar Aalto, d'Helsinki à Rovaniemi. Il y a des spectacles, des séminaires, des visites guidées, des ateliers, des expositions et bien d'autres programmes pour les participants d'âges différents.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 février 2024
7 mars : le 122e bal du Rat mort
Point culminant du carnaval d’Ostende (Belgique), le bal du Rat mort est le bal masqué plus célèbre de Belgique. Il débute ce soir à 20 heures. Pensez à soigner votre tenue, un concours de déguisement est prévu !
Point culminant du carnaval d’Ostende, le Rat mort est le bal masqué plus célèbre de Belgique. Il débute ce soir à 20 heures. Pensez à soigner votre tenue, un concours de déguisement est prévu ! Fondé en 1898 par une bande de joyeux drilles, dont un certain Ensor, cette manifestation débridée rassemble chaque année quelque 1800 fêtards, belges et surtout anglais venus pour l’occasion.
James Ensor (1860-1949) est mis à l’honneur par l’édition 2020. Le peintre et Ostende, sa ville natale, sont, en effet, étroitement liés. Beaucoup de ses tableaux représentent des scènes de carnaval.
La fête se poursuivra demain, dimanche, avec une autre festivité populaire, le kloeffenworp ( jet de sabots) où des bonbons en forme de sabots sont jetés à la foule du balcon du Feest-en cultuurpaleis (Palais des fêtes et de la culture), situé sur la Wapenplein. Cette année, le carnaval d’Ostende-sur-mer se déroule du 6 au 8 mars.
Pour s’y rendre : Kursaal Oostende, Kursaal-Westhelling 12, Oostende 8400, Belgique
Mise à jour décembre 2022 : En 2023, le Bal du rat mort n’aura pas lieu. Ce bal masqué du carnaval attirait de moins en moins de monde ces dernières années. La fermeture de la ligne de ferry Douvres-Ostende a fait disparaître la clientèle anglaise. Le covid a annulé l’édition 2021. Finalement l’édition 2022 aura été la dernière après 224 ans d’existence. En revanche le Carnaval d’Ostende se déroule toujours chaque année, le premier week-end du mois de mars. Soit du 3 au 5 mars 2023.
24 décembre : les maronites fêtent saint Charbel
Le monastère maronite Saint-Maron Annaya, situé dans les montagnes au dessus de Byblos (Liban), rend aujourd'hui hommage à Charbel Makhlouf, l'un des saints les plus vénérés du pays. Il est fêté chaque 24 décembre, jour anniversaire de sa mort en 1898, il a 120 ans, jour pour jour.
Le monastère maronite Saint-Maron Annaya, situé dans les montagnes au dessus de Byblos (Liban), rend aujourd'hui hommage à Charbel Makhlouf, l'un des saints les plus vénérés du pays. Il est fêté chaque 24 décembre, jour anniversaire de sa mort en 1898, il a 120 ans. Cette année, on célèbre aussi le 45e anniversaire de sa canonisation par le Vatican en 1977. Sa fête a été fixée le 24 juillet mais c’est le 24 décembre qu’il est vénéré au Liban (ainsi que le 3e dimanche de juillet).
Au Liban, on ne badine pas avec saint Charbel : un jeune Libanais a été harcelés pour avoir tourné en dérision un miracle attribué au saint patron du pays du Cèdre. « L’histoire commence vendredi 13 juillet, lorsque Charbel Khoury, un Beyrouthin de 28 ans, tourne en dérision, sur sa page Facebook, une histoire prétendument sérieuse : celle d’un compatriote résidant en Roumanie qui, faute de parvenir à avoir un enfant avec son épouse, s’est rendu sur la tombe de saint Charbel, dans le nord du Liban, et qui, de retour à son domicile, a découvert sa femme enceinte. Commentaire acide du jeune homme, qui se revendique comme athée : « Est-ce que l’enfant lui ressemble ? » Ce sarcasme et la mise en doute des pouvoirs guérisseurs du défunt moine, canonisé par le Vatican en 1977 et dont le sanctuaire est un haut lieu de pèlerinage, ont ulcéré de nombreux chrétiens libanais. Le compte Messenger de Charbel Khoury s’est retrouvé noyé sous un flot d’insultes et de menaces, dirigées contre lui et ses sœurs. » Convoqué par la police, il a dû s’engager à ne pas utiliser Facebook pendant un mois et à s’abstenir dorénavant de tout commentaire sur la religion. (extraits d'un article de Benjamin Barthe, Le Monde, 21 juillet 2018)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 décembre 2019