L’Almanach international

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1899, Bangladesh, Poète national, 24 mai Bruno Teissier 1899, Bangladesh, Poète national, 24 mai Bruno Teissier

24 mai : le Bangladesh célèbre son poète national

C’est Nazrul Jayanti, l’anniversaire d’un poète célébré par les Bengalis du monde entier et connu comme le poète national du Bangladesh.

 

Il y a 125 ans naissait Kazi Nazrul Isaam (1899-1976). Ce poète bengali, né dans une famille musulmane de l’actuel Bengale occidental, s’est fait connaître par sa critique du colonialisme britannique. En 1912, il avait lancé un magazine bihebdomadaire, Dhumketu ("ধূমকেতু", "Comet") qui critiquait l'Empire britannique. Surnommé le « poète rebelle », Nazrul Islam était surveillé par autorités britanniques du Raj. Son poème politique,  Anondomoyeer Agomone (আনন্দময়ীর আগমনে), lui valu d’être arrêté en 1923 et accusé de sédition.

Nazrul a produit un vaste corpus de poésie, de musique, de romans et d'histoires sur des thèmes tels que l'égalité, la justice, l'anti-impérialisme, l'humanité, la rébellion contre l'oppression et la dévotion religieuse. En 1972, le Bangladesh nouvellement indépendant lui confère le titre de poète national, avec le consentement du gouvernement indien. En 1976, juste avant sa mort, lors d’un séjour au Bangladesh, il a obtenu la citoyenneté bangladaise.

Pour Nazrul Jayanti (নজরুল জয়ন্তী), chaque 24 mai, les écoles, lycées et université du Bangladesh fêtent un poète qui a influencé le monde littéraire du Bangladesh avec sa poésie, sa musique, ses philosophies et ses opinions révolutionnaires. Il est très populaire en Inde et dans la diaspora bengali, au même titre que Rabindranath Tagore.

L' anniversaire de la naissance de Kazi Nazrul Islam est un jour férié officiel dans l'État indien de Tripura, généralement célébré le 25 mai, son véritable anniversaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 mai 2024

 
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1899, Philippines, Guerre de libération, 4 février Bruno Teissier 1899, Philippines, Guerre de libération, 4 février Bruno Teissier

4 février : la mémoire de la guerre philippo-américaine

Les philippines célèbrent le 125e anniversaire du déclenchement d’une guerre qui opposa les forces américaines occupant l’archipel aux partisans de l’indépendance du pays. Une guerre qui fit 200 000 morts et une guerre perdue car les Américains vont s’imposer aux Philippines pendant encore un demi-siècle.

 

Ce jour férié est récent, il a été institué en 2019 par un président philippin Rodrigo Duterte en froid avec les États-Unis. Le Jour commémoratif de la guerre entre les Philippines et les États-Unis (Araw ng Paggunita sa Digmaang Pilipino-Amerikano) a été célébré pour la première fois le 4 février 2020. Son successeur, Ferdinand Maroc, qui est en bien meilleurs termes avec Washington, a mis un peu cette célébration en veilleuse mais le jour férié demeure car la mémoire de cette époque reste à vif et des cérémonie sont organisées.

Les Philippes ont vécu plus de trois siècles sous domination espagnole, d’où une profonde imprégnation du catholicisme. C’est une guerre hispano-américaine qui y a mis fin à cette tutelle coloniale. Par le traité de Paris de décembre 1898, l’Espagne cédait aux États-Unis les Philippines, Porto Rico et l’île de Guam.

Les Espagnols chassés, les Philippins ont cru à leur liberté alors que Washington entendait conserver la mainmise sur l’archipel. Très vite, un mouvement de résistance philippin au colonialisme américain s’est transformé en une véritable guerre américano-philippine, déclenchée le 4 février 1899, rue Silencio à Manille. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui. Le conflit prendra fin (officiellement) en 1902 après avoir provoqué la mort de quelque 200 000 résistants philippins et le pays n’obtiendra son indépendance qu’en… 1946.

« Malgré la capitulation d'Emilio Aguinaldo face aux forces américaines en 1901, les Philippins dans tout le pays ont continué à se battre pour l'indépendance et ont organisé des mouvements de résistance même s'ils manquaient d'armements. La guerre a duré jusqu'au 15 juin 1913 avec la résistance musulmane à la bataille de Bud Bagsak à Sulu », peut-on lire sur le monument commémoratif de la rue Silencio.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 février 2024

Des couronnes sont déposées par le personnel militaire au coin des rues Sociego et Silencio à Sampaloc, Manille, le samedi 4 février 2023, pour une cérémonie commémorant le 124e anniversaire du Jour commémoratif de la guerre américano-philippine. Cette guerre a commencé dans cette rue lorsque le 1er régiment d'infanterie du Nebraska a tiré pour la première fois sur les forces philippines, a indiqué la Commission historique nationale des Philippines. 

Photo du NHCP

 
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1899, Pérou, Japon Bruno Teissier 1899, Pérou, Japon Bruno Teissier

3 avril : la journée d’amitié péruvo-japonaise

Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateaux chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’année. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes…

 

Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateau chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’années. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes. Certains ont regagné l’archipel, mais ils sont encore 50 000 aujourd’hui. On les appelle les Nikkei. Leurs écoles ayant été fermées d’autorité dans les années 1940, ils ont décidé de s’intégrer et d’apprendre l’espagnol, beaucoup aujourd’hui, ont oublié le japonais.

La communauté a fourni un président au Pérou, Albero Fujimori, qui a laissé un très mauvais souvenir, son mandat ayant été marqué par la corruption et des délires ultranationaliste. Il est aujourd’hui en prison. Sa fille, Keiko, est ensuite entrée en politique, mais les Nikkei ne l’ont pas particulièrement soutenu, d'autant que son frère cadet, Kenji Fujimori lui dispute l'héritage du père.

Cette présence asiatique a marqué la culture péruvienne, en particulier la cuisine. Chaque année, le 3 avril, pour le Día de la amistad peruano-japonesa, une cérémonie se déroule à 15h30 devant le monument commémoratif situé au Champ de Mars (Campo de Marte), à Lima. Elle est complétée à 17h. par une cérémonie du thé et un culte bouddhiste à la mémoire des immigrés.

Cette journée est officielle au Pérou depuis 1989. À partir de 1990, des Péruviens d’origine japonaise ont été autorisés à émigrer vers le Japon. Ils sont quelque 50 000 à l’avoir fait.

 
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