L’Almanach international
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11 avril : le centenaire de la Jordanie sur fond de frictions dans la famille royale
La Jordanie fête son centenaire en tant qu’État. Un État encore sous tutelle britannique. Le pays n’était pas encore indépendant en 1921, il ne le sera qu’en 1946, mais ce 11 avril 2021, le pays a tenu à célébrer le centième anniversaire de la formation, par l’émir Abdallah, du tout premier gouvernement jordanien.
La Jordanie fête son centenaire en tant qu’État. Un État encore sous tutelle britannique. Le pays n’était pas encore indépendant en 1921, il ne le sera qu’en 1946, mais ce 11 avril 2021, le pays a tenu à célébrer le centième anniversaire de la formation, par l’émir Abdallah, du tout premier gouvernement jordanien.
On parle très peu de la Jordanie, laquelle s’est pourtant offert ces derniers jours une crise politique peu habituelle : la brouille entre le roi Abdallah (arrière-petit-fils de l’émir fondateur du pays) et son demi-frère, Hamzah. Comme il se doit, cette affaire de famille a été réglée promptement dans la discrétion des palais feutrés du royaume. C’est toutefois une crise politique qui pourrait bien ressurgir et avoir des répercussions sur la stabilité de ce pays fragile.
Il y a un siècle, bien peu auraient parié sur l’avenir politique de ce territoire inventé par les Anglais pour de simples raisons conjoncturelles. Le pays ne repose sur aucune réalité historique hormis de majestueuses ruines antiques dont le souvenir s’était totalement perdu. Ce bout de désert délimité par les Britanniques n’abritait au début du XXe siècle que quelques bourgades de quelques milliers d’habitants et des tribus bédouines nomades et réfractaires à l’idée de frontière. Aucune richesse connue à l’époque et aujourd’hui encore.
Pendant la Première guerre mondiale, Français et Anglais avaient fait la promesse aux élites locales de la création d’un grand royaume arabe bâti sur les décombres de l’Empire ottoman (alors alliés à l’Allemagne). Hussein, le chérif de La Mecque, de la famille des Hachémites, se voyait déjà le monarque de cet État qui aujourd’hui, grâce au pétrole, serait devenu une puissance incontestable.
On le sait, la promesse n’a pas été tenue. Elle ne devait de toute manière pas l’être puisque Français et Anglais se sont partagé secrètement la région dès 1916 (accords Sykes-Picot). La Syrie aux Français, tout le reste aux Anglais. En 1918, le chérif Hussein qui avait envoyé son fils Fayçal à la conférence de Versailles, le comprend très vite. On cherche alors des compensations. Sur un malentendu, Fayçal monte sur le trône de Damas. Il sera très vite chassé de Syrie par les Français qui ne voulaient gérer un royaume. Les Anglais lui proposent le trône d’Irak qui avait été promis son frère Abdallah. Pris de court on propose donc à ce dernier de venir régner à Amman, sur le petit territoire de Transjordanie délimité par les Anglais et qui n’avait pas du tout vocation de devenir un royaume. Damas et Bagdad avaient été des capitales arabes prestigieuses au Moyen Âge, Amman au contraire était une petite ville de province sans aucune prestance. Ce choix imposé ne fut pourtant pas le pire. La monarchie irakienne a été balayée quelques décennies plus tard alors qu’Amann est toujours la capitale d’une monarchie et la couronne sur la tête d’un descendant d’Abdallah.
À l’époque, ce petit pays a été baptisé Transjordanie, un nom inventé pour l’occasion car vu de Jérusalem où étaient établis les Anglais, ce territoire était situé de l’autre côté du fleuve Jourdain. En 1950, la Cisjordanie viendra agrandir le royaume qui désormais s’appellera Jordanie. On le sait, depuis 1967, la Cisjordanie est occupée par Israël, mais le pays réduit aujourd’hui à l’ancienne Transjordanie a conservé son nouveau nom.
Pourquoi avoir ainsi inventé un pays ? Ce territoire n’était, de fait, pas destiné en devenir un. Londres voulait juste créer un espace tampon pour stabiliser la géopolitique régionale. Devenant un petit royaume, cette zone tampon a parfaitement joué son rôle. Pour les Anglais, il fallait d’abord, borner le mandat britannique par rapport aux Français. Depuis Damas, ces derniers pouvaient avoir des visées sur la région.
Ensuite, il fallait surtout empêcher un éventuel royaume arabe dont l’idée n’était pas totalement abandonnée, d’atteindre la Méditerranée. Un émir du Nejd, de la famille des Séoud, commençait à élargir son influence. Sa conquête du ventre mou désertique de l’Arabie n’inquiétait guère. On n’avait pas conscience à l’époque de la richesse pétrolière de la région et de l’importance géopolitique qu’aurait cette matière un peu plus d’un demi-siècle plus tard. Il fallait surtout que Abdelaziz Ibn Séoud ne mette pas la main sur la Palestine, la région la plus riche à l’époque en raison de ses ressources en eaux. L’Arabie Séoudite sera créée en 1932, cantonnée par les Anglais au centre de la péninsule.
Enfin, les Anglais qui n’étaient pas avares de promesses avaient aussi promis en 1917 la constitution d’un « foyer national juif » en Palestine (déclaration Balfour). Ce n’était d’un courrier du ministre des Affaires étrangères britannique à un membre éminent de la communauté juive de Londres, mais cette missive a eu un tel impact politique que Londres a craint de se laisser déborder. Borner la Palestine au niveau du Jourdain paraissait plus prudent.
Finalement, c’est l’utilité géopolitique de ce territoire qui lui a valu de se pérenniser et de finalement, un quart de siècle plus tard, être admis aux Nations Unis comme État indépendant, le morcellement du Proche orient étant alors perçu comme définitif. La Jordanie a surmonté bien des crises. Le conflit israélo-palestinien a bien failli provoquer sa perte. Mais le roi Hussein, père du monarque actuel, a tenu bon. Mais cette question demeure sa principale fragilité. Comment exister face à la puissance israélienne sans avoir l’air de trahir les Palestiniens ? Eux-même constituent la majorité de la population, la plupart toujours considéré comme des réfugiés provisoires, même si on en est aujourd’hui à la troisième ou quatrième génération.
Et si, au contraire, la principale fragilité se nichait au cœur même du Palais royal ? Dans la brouille entre le roi Abdallah et son jeune demi-frère le prince Hamzah. Ce dernier était le préféré du roi Hussein, leur père commun, disparu en 1999. D’ailleurs, il lui ressemble tellement que la population en le voyant est prise de nostalgie. Les Jordaniens ont du mal à s’identifier à Abdallah, ce roi aux yeux bleus qu’ils trouvent bien trop occidentalisé. Hamzah ne complote pas vraiment contre son frère mais se plaît à écouter les doléances du peuple, notamment les critiques concernant la corruption des élites proche du Palais. Cela de quoi profondément agacer Abdallah qui a ordonné la semaine dernière une série d’arrestations dans l’entourage du prince. À la mort du Hussein, Abdallah a hérité du trône et Hamzah du titre de prince héritier. Titre qui lui a été retiré par le roi au profit de son propre fils. La logique est dynastique mais l’humiliation a été grande pour le prince rebelle sûr de son soutien parmi le peuple. Mais comme en 1921, personne n’a intérêt à une déstabilisation de la région. Joe Biden s’est précipité la semaine dernière pour soutenir le monarque lequel s’était mis à dos Donald Trump. Depuis, tout est sous contrôle, affirme-t-il. Le centenaire du 11 avril peut être célébré de manière sereine. Au moins en façade.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
6 avril : en dépit de la fronde de sa jeunesse, la Thaïlande célèbre sa dynastie
Ce jour férié rappelle la fondation de la dynastie des Chakri par un général putchiste, le 6 avril 1782. La Thaïlande a un régime de monarchie parlementaire depuis 1932, mais depuis cette date, le pays a connu pas moins de 18 coups d’État (le dernier date de 2014) débouchant sur des régimes plus ou moins autoritaires.
Ce jour férié rappelle la fondation de la dynastie des Chakri par un général putchiste, le 6 avril 1782. La Thaïlande a un régime de monarchie parlementaire depuis 1932, mais depuis cette date, le pays a connu pas moins de 18 coups d’État (le dernier date de 2014) débouchant sur des régimes plus ou moins autoritaires. Constitutionnellement, le roi a peu de pouvoir, dans les faits, c’est tout le contraire. Face à cette instabilité politique, la monarchie apparaissait du temps du roi Bhumibol (alias Rama IX) comme la seule institution stable et il demeuré très populaire durant tout son règne (1946-2016). Son successeur Maha Vajiralongkorn, alias Rama X, l’inquiétant nouveau roi est un homme à femmes, imprévisible et colérique, qui diffère son couronnement et préfère vivre en Bavière. Son règne est beaucoup plus intrusif dans les affaires politiques. Ce monarque, le plus riche du monde, s’est octroyé un accès direct aux budget de l’État. Profitant de l’absence de démocratie, il s’est fait attribuer de nouvelles prérogatives que n’avait pas son père. Aujourd’hui, la Thaïlande n’est plus un pays en voie de démocratisation. Le régime repose sur la monarchie et l’armée.
La monarchie fait partie de l’identité culturelle et sociale de la Thaïlande. Les plus vieux y voit même un régime de droit divin. D’où la sévérité avec laquelle sont traités les crimes de lèse majesté qui ne trouve son équivalent qu’au Maroc. Cela n’empêche pas la jeunesse d’être de plus en plus critique à l’égard d’un régime qui a franchement viré à l’autoritarisme. Le caractère monarchique du régime n’est plus un tabou aujourd’hui. Depuis 2019, les manifestations étudiantes sont beaucoup plus revendicatives qu’elles n’ont jamais été dans l’histoire du pays. Après 239 ans de règne, la dynastie des Chaki n’a peut-être pas l’éternité devant elle.
11 février : le Japon fête sa naissance et sa renaissance
Le Kenkoku kinen no hi célèbre le jour de fondation mythique de l'État le 11 février 660 avant J.-C. Évidemment, c’est une légende, mais elle vaut aux Japonais un jour férié chaque 11 février.
Le Kenkoku kinen no hi (建国記念の日) célèbre le jour de fondation mythique de l'État le 11 février 660 avant J.-C. Évidemment, c’est une légende, mais elle vaut aux Japonais un jour férié chaque 11 février. Le premier empereur serait Jinmu, descendant direct de la déesse du Soleil Amaterasu. C’est du moins ce qu’affirment très officiellement les autorités comme les médias. Il ne viendrait l’idée à personne de remettre en question cette vérité, pourtant sans aucun fondement historique, sauf discrètement de la part de rares historiens.
Cette fête a été une des journées importantes du calendrier japonais sous le nom de "Jour de l'Empire" (Kigensetsu). Elle avait été supprimée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale par les Américains car trop liée à l'adoration de l'Empereur. Toutefois, les hasards de l'histoire firent que le 11 février fut le jour où le général américain Douglas MacArthur proposa la première version de la constitution du Japon, en 1946. Si bien que cette date devenait celle d’une refondation du Japon, sur des bases désormais démocratiques. Une renaissance du pays en quelque sorte. Si bien que cette fête fut réintroduite dans le calendrier officiel en 1966 comme jour férié.
Ce jour est l’occasion pour les Japonais de pavoiser les bâtiments et de réfléchir sur leur appartenance à la nation. Le Premier ministre fait un discours mais le Jour de fondation de l’État du Japon n’est plus l’objet de grandes célébrations comme jadis.
2 mai : le Bhoutan célèbre le grand-père du roi, ainsi que le fondateur du pays
Le 2 mai est férié au Bouthan qui célèbre l’anniversaire de son troisième roi, Jigme Dorji Wangchuck, reconnu comme le père du Bhoutan moderne et la mort de Zhabdrung, un lama bouddhiste tibétain du XVIIe, qui a unifié le pays.
Le 2 mai est férié au Bhoutan qui célèbre l’anniversaire de son troisième roi, Jigme Dorji Wangchuck, né le 2 mai 1929. Druk Gyalpo (dragon roi) Jigme Dorji Wangchuck est perçu comme le père du Bhoutan moderne car il a ouvert le Bhoutan au monde extérieur et entamé la modernisation du royaume. Il a notamment aboli l’esclavage, resté légal jusqu’en… 1956. Il est vénéré pour avoir apporté une certaine modernité au royaume himalayen tout en préservant la culture bhoutanaise. Il a également initié des réformes qui ont conduit le Bhoutan à passer d'une monarchie absolue à un régime qui se rapproche d’une démocratie parlementaire. Il a gouverné le Bouthan pendant vingt ans à partir de mars 1952 jusqu'à sa mort à l'âge de 43 ans d'une crise cardiaque en juillet 1972. C’est le grand-père du roi actuel, il aurait eu 91 ans aujourd’hui.
Le 2 mai est également célébré comme la Journée des enseignants au Bhoutan car c'est le troisième Druk Gyalpo (dragon roi) qui a établi un système éducatif moderne dans le pays.
Ce même jour, on commémore aussi l’anniversaire de la mort de Zhabdrung, un lama bouddhiste tibétain du XVIIe, qui a unifié le pays dans les années 1630. Shabdrung Ngawang Namgyal (1594-1651) est considéré comme le fondateur du Bhoutan.
Ce pays n’est pas tourné que vers le passé, le roi actuel, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, a annoncé une heureuse nouvelle sur son compte Instagram. Sa femme Jetsun Pema a donné naissance ce 19 mars à leur deuxième enfant au Palais de Lingkana. Mais pour l’heure, c’est la pandémie mondiale qui préoccupe le petit royaume, même si le pays est très peu touché. Dès le premier cas de coronavirus connu (un touriste américain), le 6 mars dernier, les frontières du pays ont été fermées aux visiteurs, les écoles ont été fermées dans toutes les zones fréquentées par les touristes. Quelques jours plus tard, la totalité des cinémas, salles de billard et autres lieux de divertissement du pays ont été fermés. Tous les rassemblements sont interdits. Les déplacements limités et la distanciation sociale rendue obligatoire. Les règles ont été peu à peu renforcées. À ce jour, ce pays d’ordinaire très peu ouvert aux visiteurs, reste totalement fermé. Cela dit, le bouclage des frontières terrestres reste difficile. Pour aller d’une ville à l’autre, il faut parfois passer par l’Inde.
16 avril : les Danois au balcon pour fêter leur reine
Aujourd’hui à midi, des centaines de milliers de Danois seront à leur balcon pour souhaiter un bon anniversaire à leur reine, Margrethe, qui fête ses 80 ans.
Aujourd’hui à midi, pile, des centaines de milliers de Danois seront à leur balcon pour souhaiter un bon anniversaire à leur reine, Margrethe, qui fête ses 80 ans. Ils y ont été invités par le groupe Facebook, Danmark synger for dronningen, un créé le 21 mars dernier au moment du confinement. Le 16 avril est férié au Danemark mais en raison de l’épidémie de coronavirus, ses sujets sont invités à rester chez eux, même si une partie des écoles a rouvert hier.
Au Danemark, les règles du confinement interdisent les rassemblements de plus de 10 personnes. Aussi toutes les festivités qui devaient réunir des membres des familles royales de toute l'Europe, ainsi que la population danoise dans les rue de Copenhague ont, bien sûr, été annulées. Margrethe II a demandé de ne pas lui envoyer de fleurs mais de plutôt de les faire parvenir aux personnes âgées, les plus touchées par l'épidémie. La Cour met aussi à leur disposition un livre d’or disponible exclusivement en ligne, distanciation sociale oblige.
La reine Margrethe II du Danemark, née le 16 avril 1940, est montée sur le trône en 1972, il y a 48 ans, soit un règne déjà deux fois plus long que celui de son père, le roi Frédérik IX. À l’âge de 31 ans, le 14 janvier 1972, elle a été la première femme à monter sur le trône de la plus ancienne maison royale européenne encore en place et aujourd’hui, elle n’entend pas laisser la place.
On aura une pensée pour son époux, toujours laissé à l’écart, un Français, le prince Henrik de Danemark, né Henri de Laborde de Monpezat, décédé le 13 février 2018 et dont le grand regret fut qu’on ne lui ait jamais accordé le titre de roi, alors que les épouses des monarques danois était désignées comme reines.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
30 janvier : hommage à un roi anglais décapité
Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, autour du 30 janvier, la célébration a lieu dans la maison des banquets du palais de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.
Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, le 30 janvier, une célébration a lieu dans la maison des banquets du palais (Banqueting House) de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.
Chaque année, la Commemoration of the Execution of the king Charles I est marquée par des prières spéciales et un dépôt de couronne de fleurs devant sa statue à l'extérieur du bâtiment, suivie d'une messe à l'intérieur de la Banqueting House.
Très vite, le roi exécuté a été l’objet d’un culte. On prête à ses reliques, exposées pour la cérémonie, un pouvoir de guérison, on parle même de miracles. Charles est le dernier saint a avoir été canonisé par l’église anglicane et son culte a été officiel jusqu’en 1859. Aujourd’hui une Société du roi Charles martyr (The Society of King Charles the Martyr (SKCM), œuvre au rétablissement de cette journée de deuil et de prière. C’est elle qui organise cette cérémonie dans un palais mis à sa disposition pour l’occasion. Au rez-de-chaussée, une petite exposition évoque les évènements du 30 janvier 1649.
Au delà de la figure religieuse, on comprend que Charles Ier était un adepte de la monarchie absolue et qu’il refusa de reconnaître les droits que le Parlement avait peu à peu obtenu au cours des siècles. Son exécution fut donc une œuvre on ne peut plus salutaire et une étape importante dans la construction du régime parlementaire britannique.
La Société de la guerre civile anglaise (The English Civil War Society) organise également un défilé annuel du Mall au Whitehall pour marquer l'anniversaire, celui-ci a eu lieu le dimanche 26 janvier de 11 heures à 12h30.
19 novembre : les Monégasques fêtent leur prince
C’est le jour le plus important de l’année pour les Monégasques qui fêtent aujourd’hui autant leur appartenance à une identité spécifique que leur attachement à une famille, les Grimaldi sans lesquels le Rocher aurait pu perdre sa souveraineté.
C’est certainement le jour le plus important de l’année pour les Monégasques qui fêtent aujourd’hui autant leur appartenance à une identité spécifique que leur attachement à une famille, les Grimaldi, sans lesquels le Rocher aurait pu perdre sa souveraineté. Les festivités commencent, comme toujours, par un Te Deum chanté en la cathédrale de Monaco en présence de la famille princière (le catholicisme est religion d’État dans la principauté). Suivent des remises de décorations, une revue des troupes puis un déjeuner officiel. La soirée se clôture par une soirée de gala et un feu d’artifice tiré du port de Monaco à partir de 20 heures, là où se tient une fête foraine.
À l’origine, la fête nationale était célébrée le jour du saint patron du prince régnant. C’est Albert II, le prince régnant, qui a mis fin à cet usage en conservant le 19 novembre, jour de la Saint-Rainier, en hommage à son père, décédé en 2005.
Les Grimaldi sont la plus ancienne dynastie régnante du monde. Ils règnent sur le Rocher depuis 1297, en dépit de tous les bouleversements de la carte de l'Europe, à l'exception d'une courte période (sous le Premier Empire) où Monaco fut rattaché à la France. Néanmoins, depuis la présidence De Gaulle, le gouvernement monégasque fonctionne aujourd’hui sous une stricte tutelle française.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2019
15 novembre : les Belges fêtent leur roi
Pour les catholiques, c’est la Saint-Albert ; en Belgique, c’est aussi la Saint-Léopold ; jour idéal pour rendre hommage au roi des Belges. La coutume date de Léopold II, l'arrière-grand-oncle de Philippe Ier, le roi actuel, le fils de l'ex-souverain Albert II.
Pour les catholiques, c’est la Saint-Albert. Mais, en Belgique, c’est aussi la Saint-Léopold, jour idéal pour rendre hommage au roi des Belges. La coutume date de 1866, sous le règne de Léopold II, l'arrière-grand-oncle de Philippe Ier, le roi actuel, lui-même fils de l'ex-souverain Albert II.
La Fête du roi (Koningsdag) commence par un Te Deum chanté en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles et dans les cathédrales des villes de provinces. Depuis 2001, par souci de laïcité, une cérémonie civile est également organisée au Palais de la Nation. La quasi-totalité de la famille royale assiste à ce rendez-vous (peut-être le plus important pour la dynastie !)… ce qui permet même de retrouver l’ancien roi Albert II, d’ordinaire très discrets lors des événements officiels. En revanche, le roi et la reine n’assistent pas à l’hommage qui leur est rendu. Nul ne sait ce qu’ils font pendant que les autres célèbrent leur fête.
Ce jour n’est plus aujourd’hui un jour férié officiel, seuls les fonctionnaires sont en congé, à l’exception des enseignants puisque les élèves vont à l’école. Les services publics fédéraux sont donc fermés chaque 15 novembre.
La date du 15 novembre marque aussi la fête de la Communauté germanophone qui a choisi cette date pour montrer son attachement à la Belgique et à la dynastie. Ce jour correspond, en effet, à la Saint-Léopold du calendrier germanique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2019
17 juillet : anniversaire de l'assassinat du dernier tsar de Russie
Comme chaque année, des dizaines de milliers de croyants se rendent à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour célébrer l’anniversaire du massacre de la famille impériale de Russie en 1918.
Comme chaque année, des dizaines de milliers de croyants se rendent à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour célébrer l’anniversaire du massacre de la famille impériale de Russie en 1918.
Nicolas II, la tsarine Alexandra et leurs cinq enfants ont été fusillés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 par les bolchéviques qui ont ainsi mis fin à 300 ans de dynastie Romanov à la tête de l'Empire russe. Les circonstances du crime demeurent très floues comme l’identité de leurs auteurs. Le Tchéka dit, du bout des lèvres, la version officielle.
À l’emplacement de la maison (détruite en 1977 sur ordre de Boris Elstine pour mettre fin aux pèlerinages chaque 17 juillet) s’élève l’église du Sang-Versé. Malgré ces découvertes, et alors que la famille a été canonisée en 2000, l’Église orthodoxe refuse encore aujourd’hui de reconnaître ces ossements : "Pour elle, c’est un vrai problème. Elle ne peut pas risquer de reconnaître comme des reliques des restes qui pourraient ne pas l'être.
En 2008, la Cour Suprême de Russie a réhabilité la famille impériale, la jugeant victime de la répression politique bolchevique. Les autorités russes ne prennent pourtant pas part aux cérémonies.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
8 juin : Trooping the colour, la parade des couleurs
On l’appelle aussi The Queen’s Birthday Parade (le « défilé pour l’anniversaire de la reine »). Les Britanniques célèbrent officiellement aujourd’hui l’anniversaire de leur souverain par une grande parade militaire qui a lieu à Horse Guards Parade, non loin du 10 Downing Street, à Londres. Bien que la reine Élisabeth soit née un 21 avril, la cérémonie a toujours lieu en juin pour des raisons climatiques essentiellement.
Comme chaque année, les troupes vont défiler devant la reine puis progressivement remonter vers Buckingham Palace. La reine les suit dans son carrosse (au début de son règne, elle défilait à cheval), acclamée très respectueusement par la foule. Son apparition au balcon, entouré de la famille royale, entraine une salve d’applaudissements et de hourras. Après quelques tirs de canon, un dernier concert de cornemuses, trompettes et tambours, les avions de la Red Arrows, patrouille de la Royal air Force traversent le ciel et marquent la fin des cérémonies, retransmises en direct par la BBC. Cette tradition de passer en revue les troupes remonterait au XVIIe siècle, à l’époque de Charles II, c’était à l’origine une façon pour chaque régiment de montrer à l’autre ses couleurs, d’où le nom de la cérémonie (Trooping the colour).