L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
14 juin : Liberation Day aux Malouines/Falkland
Les Malouines (Falkland, pour les Anglais) commémorent le 40e anniversaire de la fin du conflit qui a opposé l’Argentine et le Royaume-Uni en 1982.
Les Malouines (Falkland, pour les Anglais) commémorent leur libération de l’occupation militaire argentine qui avait débuté le 2 avril 1982. La prise de l’archipel par l’armée argentine avait pour but de mobiliser le pays derrière la junte au pouvoir à Buenos Aires. La défaite précipitera la chute de la dictature militaire. À l’inverse Margaret Thatcher en sortira renforcée.
Comme chaque année, pour Falkland Liberation Day, une messe d'action de grâce est dite dans la cathédrale de Christ Church à compter de 9h45. Le gouverneur et le commandant des forces britanniques assisteront à l’office. Des membres de l'Assemblée législative et des représentants de la Royal Navy, de l'armée de terre, de la Royal Air Force, de la Force de défense des îles Falkland, de la FIDF, ainsi que des membres de la marine marchande et des groupes de jeunes seront présents. Les anciens combattants de 1982, y compris les résidents locaux et du Royaume-Uni seront également présents. À 11 heures, une cérémonie se déroule au monument de la libération, devant le bâtiment du secrétariat avec dépôt de gerbe au monument de la libération et d'un défilé militaire.
Chaque année, pour le Día de las Malvinas, l’Argentine dénonce la présence anglaise dans cet archipel des mers du sud comme un reliquat du colonialisme britannique bien que ces îles qui doivent leur nom à des marins de Saint-Malo, n’aient presque jamais été argentines.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juin 2022
22 mai : Aldersgate Sunday, fête méthodiste américaine et anglaise
Les méthodistes dédient ce dimanche au fondateur de leur Église, une branche anglo-saxonne du protestantisme.
Cette journée commémore un événement religieux qui bouleversa la vie d’un homme, John Wesley, et fit naître une nouvelle Église, l’Église méthodiste. Ce prédicateur anglais du XVIIIe siècle fit une expérience sensible de conversion (une « rencontre avec Dieu » ) lors d’une réunion de prière à Aldersgate, au cœur de Londres, le 24 mai 1738 ! Cette « expérience du Salut », ainsi qu’il la définira, deviendra une des caractéristiques du méthodisme et d’autres mouvements du « Réveil ». Dès lors, John Wesley et ses disciples parcoururent l’Angleterre et les colonies américaines, prônant un nouveau mode de pratique de la religion, caractérisé par l’expérience personnelle divine. En 1784, il rompt avec l’Église anglicane officialisant le mouvement méthodiste. De nos jours, le méthodisme compte 80 millions de membres revendiqués dans le monde. C’est aujourd’hui la deuxième Église protestante aux États-Unis.
En privé, c’est le 24 mai que les méthodistes dédient une journée (Aldersgate Day) à John Wesley, le fondateur de leur Église. Mais, en Angleterre comme aux États-Unis, la plupart des cérémonies sont organisées ce dimanche (Aldersgate Sunday), et non le 24 mai, jour officiel de la fête.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 mai 2022
30 janvier : il y a 50 ans, le Bloody Sunday en Irlande du Nord
Ce dimanche, à Derry, en Irlande du Nord, on commémore les 14 morts tués par l’armée britannique alors qu’il défilaient pacifiquement, le 30 janvier 1972. Le souvenir d’un passé révolu ? Pas sûr, car le Brexit ne fait que raviver les inquiétudes et les rancœurs.
Ce dimanche, à Derry, en Irlande du Nord, on commémore les 14 morts tués par l’armée britannique alors qu’ils défilaient pacifiquement, le 30 janvier 1972 pour demander l’égalité des droits entre catholiques et protestants en Irlande du Nord. La manifestation était organisée par la Northern Ireland Civil Rights Association également pour protester contre l’internement sans procès de nationalistes irlandais dans des camps de détention.
Le souvenir d’un passé révolu ? L’explosion d’une voiture piégée à Londonderry, le 19 janvier 2019, attribué l’attaque à un groupe républicain dissident, puis la mort par balle d’une jeune journaliste, en avril, est le signe que tout peut reprendre en cas de remise en cause l’accord de 1998 (dit du Vendredi Saint) entre républicains nationalistes (les catholiques) et loyalistes unionistes (les protestants). Londres a longtemps tergiversé mais, finalement, le Brexit n’a pas remis en cause cet accord, tout au moins officiellement.
En 2021, la marche annuelle a été annulée, l’Irlande du nord vivant sous un régime de confinement dû au covid. Ces dernières années, la marche annuelle dans le quartier catholique de Londonderry (Irlande du Nord) attirait moins de monde qu’autrefois. Non que s’estompe le souvenir des 14 manifestants tués pour les droits civiques, des adolescents pour la plupart, mais, Londres a fini par accepter une enquête, dont le rapport a conclu à l’entière responsabilité des soldats anglais. Ce qui a poussé le Premier ministre David Cameron, en 2010, à présenter des excuses et offrir une indemnisation aux familles... 38 ans après le drame. Les familles réclament toujours un procès de tous les responsables. La justice britannique ne poursuit pour le moment qu’un seul soldat qui a obtenu de conserver l’anonymat. 50 ans après le massacre, le procès est toujours en cours… Ces atermoiements sont d’autant plus incompréhensibles que le régiment de parachutistes chargé de l'opération était aussi responsable du massacre à Belfast de 11 personnes dans des circonstances semblables en août 1971.
Une minute de silence est traditionnellement observée, chaque dernier dimanche de janvier, devant le monument dédié au Bloody Sunday (« dimanche sanglant »), le “Bloody Sunday Obelisk Memorial,” 25 Rossville St, Bogside, Londonderry BT48 6LP.
Le Bloody Sunday appartient au passé mais personne n’a oublié, car toute la ville était dehors ce jour-là, le nombre de témoins encore vivants est encore considérable. Ce qui a profondément changé, 50 ans plus tard, c’est qu’aujourd’hui, les catholiques proportionnellement plus nombreux sont sortis des ghettos. Ce sont les protestants qui, à présent, sont sur la défensive. Avec le Brexit, ils ont le sentiment d’avoir été fragilisés. La tension est toujours palpable à Derry (Londonderry pour les unionistes). Pariculièrement en ce début d’année 2022, à l’approche des élections du mois de mai où, pour la première fois, le Sinn Féin, un parti prônant la réunification de l’Irlande, pourrait l’emporter.
7 octobre : la journée de la poésie au Royaume-uni et en Irlande
Cette année le thème de la Journée de la poésie est tout simplement, le choix. Choisissez un poème et partagez-le.
La Journée nationale de la poésie (National Poetry Day) est un événement annuel lancé en 1994 par le philanthrope, éditeur et entrepreneur britannique William Sieghart et La Forward Arts Foundation.
Cette journée permet à des poètes, des éditeurs, des bibliothèques, des écoles, des bibliothèques, des mairies, des opérateurs ferroviaires, des pubs, des cafés et des organisations culturelles de travailler ensemble pour développer l'audience de la poésie, en partenariat avec la BBC, les associations de libraires et Gardners Books.
Cette année le thème de la Journée de la poésie est tout simplement, le choix. Choisissez un poème et partagez-le. Voici le site officiel de la journée : nationalpoetryday.co.uk/
#nationalpoetryday
10 septembre : la fête de Gibraltar sur fond d’incertitudes liées au Brexit
Le Gibraltar National Day est l’anniversaire premier référendum sur la souveraineté de Gibraltar en 1967. Gibraltar célèbre sa fête nationale sans que ses relations avec l’UE ne soient définitivement fixées.
Gibraltar célèbre sa fête nationale dans l’incertitude. Le sort de ce territoire britannique qui avait voté contre le Brexit à 96% n’est pas encore totalement fixé. La date du Gibraltar National Day est l’anniversaire premier référendum sur la souveraineté de Gibraltar en 1967. On avait demandé aux électeurs s'ils voulaient passer sous souveraineté espagnole ou rester sous souveraineté britannique. L’Espagne était à l’époque dirigé par le dictateur Franco. Le résultat avait été sans appel : plus de 99% des Gibraltariens avaient souhaité rester britanniques. En réponse, Franco a fait fermer la frontière entre l’Espagne et le rocher. Celle-ci restera bouclée jusqu’au 1er janvier 1985. Les Gibraltariens ne veulent à aucun prix revivre cette époque.
Des négociations difficiles ont eu lieu au cours de l’année 2020. Et, la veille du divorce officiel entre l’UE et le Royaume-Uni, le 31 décembre 2020, Madrid et Londres sont parvenus à un accord in extremis dans le but de garder la frontière terrestre de Gibraltar ouverte afin de faciliter le passage quotidien de 15 000 travailleurs frontaliers. Mais ce traité de décembre doit être transposé en un traité UE-GB, étant donné que la Commission européenne est responsable du bon fonctionnement de l’espace Schengen. Or la libre circulation a une contrepartie, celle d’intégrer l’Union douanière en matière de normes juridiques, douanières, environnementales, fiscales (dont l’adoption d’une TVA qui n’existe pas à Gibraltar). Quant au contrôle et la surveillance des frontières extérieures il devra être effectués au port, à l’aéroport et dans les eaux de Gibraltar par l’Espagne, dans le respect des normes européennes adéquates… rien n’est encore réglé. Pour rester pleinement européen, le rocher va devoir se normaliser.
Les événements officiels de la fête nationale de Gibraltar commencent par un concours de déguisements pour enfants organisé dans le hall du bâtiment du Parlement sur Main Street, suivi d'une fête de rue sur la place John Mackintosh où des stands de nourriture traditionnelle, telle que la calentita. Plus tard, une chorale d'école sélectionnée chante des chansons sur le thème de Gibraltar, à savoir Llévame Donde Nací et Virgencita de Europa. Vient ensuite l'événement principal, l’énumération par le maire des noms des récipiendaires de la Médaille d'honneur de Gibraltar et la lecture de la Déclaration de la fête nationale de Gibraltar depuis le balcon de l'hôtel de ville. En attendant, la chorale de l'école entraîne le grand public dans le chant de l' hymne de Gibraltar. La journée se termine par un feu d’artifice tiré depuis le Detached Mole, dans le port de Gibraltar, suivi par un concert de rock.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
18 juin : la commémoration de Waterloo, l'ultime défaite de Napoléon
La Belgique organise de grandes célébrations pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo, présidées par le roi des Belges. Au Royaume-Uni, le Waterloo Day est commémoré et célébré chaque année par certains régiments de l' armée britannique.
Cette année, on commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon. Et aujourd’hui, c’est l’anniversaire de sa dernière bataille, cinq ans plus tôt. Comme chaque année, la Belgique organise de grandes célébrations, présidées par le roi des Belges et en présence d’un certain nombre de personnalités venues de toute l’Europe pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo. La France, où on n’est guère disposé à célébrer une défaite, ne sera représentée que par son ambassadeur à Bruxelles. D’ailleurs, la décision de la Belgique de frapper une pièce commémorative de la bataille a eu du mal à passer à Paris. Waterloo, on le sait, est l’ultime défaite de l’empereur des Français, suivie de son exil à Sainte-Hélène où il meurt le 5 mai 1821.
On justifie cette absence des gouvernants français par un « agenda commémoratif chargé », centré sur l’autre 18 juin, celui de l’appel du général De Gaulle, en 1940 dont on célèbre le 75e anniversaire. Une cérémonie a d’ailleurs eu lieu hier au Mont-Valérien, en présence de François Hollande, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian…
Le Mémorial de la Bataille de Waterloo 1815 est un site unique en Belgique, avec 350 000 visiteurs par an, Waterloo est devenu le deuxième site touristique le plus visité de Belgique après Bruges. Il est situé près de Bruxelles. C’est à la fois un monument de commémoration et un musée historique. Le site de la bataille de Waterloo a bien changé. Les bâtiments du Hameau du Lion ont été pour la plupart détruits en prévision du bicentenaire de la bataille afin de rendre une vision plus claire du terrain. La Butte du Lion trône sur le plateau avec le Panorama à ses côtés. Le site de Waterloo est l’ancien champ de bataille le plus fréquenté d’Europe. Chaque année, ont lieu des festivités, plus touristiques qu’officielles. En 2021, elles se sont déroulées du 7 au 13 juin.
Ce 18-Juin fait aussi l’objet une cérémonie annuelle au Royaume-Uni où le Waterloo Day est célébré chaque année par certains régiments de l'armée britannique, de la même manière que la Royal Navy célèbre le Trafalgar Day chaque 21 octobre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juin 2021
29 mai : Royal Oak Day, une ancienne tradition monarchiste anglaise
C’est Royal Oak Day (ou Oak Apple Day) fut jadis un jour férié en Angleterre. Il commémorait la restauration de la monarchie le 29 mai 1660. Ce n’est plus jour férié officiel, mais il est toujours célébré de manière informelle dans certaines régions du pays.
C’est Royal Oak Day (ou Oak Apple Day) fut jadis un jour férié en Angleterre. Il commémorait la restauration de la monarchie le 29 mai 1660. Ce n’est plus jour férié officiel, mais il est toujours célébré de manière informelle dans certaines régions du pays.
Le port d'un brin de chêne (oak) à la boutonnière permettait de montrer que l’on était fidèle à la monarchie (restaurée en 1660). Certains monarchistes traditionalistes le font encore de nos jours pour Restauration day, le 29 mai.
On raconte, en effet, qu’en 1651, pendant la guerre civile anglaise, le futur Charles II d'Angleterre réussit à échapper aux troupes parlementaires de Cromwell, en se cachant dans un chêne du bois de Boscobel. On dit qu’un soldat parlementaire serait même passé sous l'arbre sans le remarquer. L'arbre sera honoré plus tard du titre de “chêne royal”. Après la restauration de la monarchie, le Parlement avait déclaré le 29 mai, jour anniversaire du roi (il est né le 29 mai 1630), jour férié officiel, nommé Royal Oak Day ou Oak Apple Day en mémoire de la cachette du futur roi.
De nos jours, il est traditionnel pour les monarchistes de décorer leur maison avec des branches de chêne ou de porter un brin de chêne le 29 mai. Dans l'église All Saints de Northampton, une guirlande de pomme de chêne (oak apple), en fait la galle du chêne, est posée sur la statue de Charles II. Ce jour-là, il est de tradition de manger du pudding aux prunes. C’est le cas, en particulier au Royal Hospital de Chelsea, fondé par Charles II, un 29 mai, pour héberger les pensionnaires de l’armée. La Parade des pensionnaires de Chelsea a lieu ce même jour.
Chaque 29 mai, des événements ont toujours lieu à Upton-upon-Severn, dans le Worcestershire, à Marsh Gibbon, dans le Buckinghamshire, à Great Wishford, dans le Wiltshire (les villageois ramassent du bois dans la forêt de Grovely), à Aston-on-Clun, dans le Shropshire et à Membury, dans le Devon. La journée est généralement marquée par une reconstitution historique au Moseley Old Hall, dans les West Midlands, où subsiste l'une des maisons où Charles II s'est caché en 1651.
À Fownhope, dans le Herefordshire, la Heart of Oak Society organise un événement annuel, où les membres de la société se rassemblent au pub local et défilent dans le village en tenant des bâtons décorés de fleurs et de feuilles de chêne, tout en suivant la bannière de la société et une fanfare. La marche se rend d'abord à l'église pour un service, puis aux maisons qui accueillent des rafraîchissements. La fête a connu un succès croissant ces dernières années. En 2021, des célébrations sont également prévues devant l'ancienne maison de Charles II du château de Windsor à Eton WIck.
Par tradition, les enfants mettaient chacun au défi de montrer son brin de chêne, faute de quoi, on se faisait pincer le derrière. C’est pour cela que ce jour est aussi connu sous le nom de Pinch-Bum-Day. Dans certaines régions d'Angleterre où les glands sont connues sous le nom de shick-shacks, le 29 mai est le Shick-Shack Day… les ethnologues y voient le maintient d’une une tradition païenne de culte des arbres à laquelle on aurait donné une nouvelle signification pour la rendre plus acceptable. C’est sans doute la raison de sa survie alors que le jour férié du Royal Oak Day a été aboli en 1859.
30 novembre : les Écossais fêtent leur saint patron
La Saint Andrew (André) est un peu la fête nationale écossaise. Cette journée, fériée depuis 2007, marquée par des fêtes de toutes sortes et des concerts (où la cornemuse est reine), donne aussi le coup d’envoi des marchés de Noël.
Bien moins connue que la Saint-Patrick des Irlandais, la Saint-André (St Andrew's Day) est un peu la fête nationale écossaise (en concurrence avec le Burn’s supper du 25 janvier) comme le St George’s Day pour les Anglais. Cette journée n’est fériée que depuis 2007 seulement. Elle est marquée par des fêtes de toutes sortes, ainsi que des concerts où la cornemuse est reine. Le 30 novembre donne aussi le coup d’envoi des marchés de Noël.
Cette année, en raison de la covid-19, la fête se déroule entre Écossais car une quarantaine de 14 jours est imposée à tous voyageurs provenant de nombreux pays dont la France, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne…
La saltire ou croix de Saint-André passe pour être l’un des plus vieux drapeaux au monde. C’est l’emblème de l’Écosse. Elle est figurée en blanc sur le drapeau du pays. L’indépendance de l’Écosse modifierait considérablement la physionomie du drapeau du Royaume-Uni. On retrouve aussi la croix du martyre et apôtre sur le drapeau basque (en vert), ainsi que sur la bannière de la marine royale belge.
En Écosse, sur le littoral de la Mer du Nord, une ville porte le nom de St Andrews. Son université est la troisième la plus ancienne du monde anglophone après celles d’Oxford et celle de Cambridge. Elle est aussi le berceau du golf, avec les parcours parmi les plus réputés au monde. Ils accueillent le prestigieux Open britannique (The open Championship), le plus ancien tournoi de golf du monde qui se dispute au mois de juillet. Dans cette ville, Le jour de la Saint-Andrew, six incroyables chefs régionaux se réunissent pour vous proposer un dîner exceptionnel.
André et son frère Simon étaient des pêcheurs en Galilée. Ils ont rencontré Jésus et sont devenus ses premiers disciples. André sera martyrisé pour ses croyances, il aurait refusé une croix en forme de T, se jugeant indigne d'être crucifié de la même manière que Jésus-Christ. Ainsi, il a été cloué sur une croix en forme de X le 30 novembre 60 après JC en Grèce, et ainsi la croix diagonale du sautoir a été adoptée comme symbole de saint André.
Rule, un moine grec, gardien des reliques d'André à Patras, a été invité dans une vision à cacher certaines des reliques jusqu'à instruction supplémentaire. Justement, quelques jours plus tard, l'empereur Constantin faisait enlever les parties restantes du corps d'André pour les faire transporter à Constantinople. La légende raconte que l’ange est de nouveau apparu et a dit à Rule de prendre les os qu'il avait cachés et de partir vers l'ouest en bateau. Là où il échouerait, il devrait jeter les fondations d'une église. Finalement, une tempête a conduit saint Rule sur le promontoire de Muckross à Fife, dans le petit village de Kilrymont, qui a ensuite été nommé St Andrews. D’où le rapport entre un pêcheur du lac de Galilée, devenu apôtre, et la lointaine terre d’Écosse qui arbore aujourd’hui la croix de saint André. Désormais, chaque 30 novembre, elle glorifie sa culture largement d’origine païenne, beaucoup plus que le saint lui-même.
21 octobre : la Journée de la Pomme au Royaume-Uni
La première Journée de la pomme (Appel Day) a été organisée 21 octobre 1990 à Covent Garden. L’idée était de mettre en valeur la multitude de variétés de pomme délaissées au profit de quelques variétés destinées aux supermarchés.
La première Journée de la pomme (Appel Day) a été organisée 21 octobre 1990 à Covent Garden, Londres. L’idée était de mettre en valeur la multitude de variétés de pomme délaissées au profit de quelques variétés destinées aux supermarchés. Depuis, elle est organisée chaque année autour du 21 octobre, jusqu’au week-end qui suit. D’aune manifestation locale, on est passé trente ans après à une multitude de manifestations dans tout le pays.
Une manière de célébrer la Journée de la pomme est de participer à un apple wassail, une bénédiction des vergers consistant à déposer du pain sur les racines des arbres pour ensuite l’asperger de cidre. On disait que cette pratique bénissait les arbres et produisait de bonnes récoltes.
Le cidre occupe une grande place pour les Anglais. Le Royaume-Uni est le premier producteur mondiale de cidre, avec plus de 6 millions d'hectolitres produits chaque année. Les consommateurs de cidre y sont cinq fois plus nombreux que ceux du vin et dix fois plus nombreux que ceux de la bière. Le cidre est en effet la boisson alcoolisée la plus consommée (en volume) chez les britanniques.
En revanche, les Anglais importent les trois cinquièmes de leurs pommes de table, de France et de Pologne. Un Brexit sans accord risque de les rendre bien plus couteuses à partir de l’année prochaine !
Par mimétisme, les États-Unis ont aussi leur National appel Day, le 21 octobre. La pomme a trouvé sa place au cœur de l'identité américaines (l'histoire emblématique de Johnny Appleseed (pépin de pomme), un des pionniers de l’écologie ; l'expression « as American as apple pie » (“aussi américaine que la tarte aux pommes”) et le surnom de New York, The Big Appel (La Grosse Pomme)… viennent à l'esprit et que dire d’Appel ®. Cependant, les États-Unis n’ont joué qu’un petit rôle dans l'histoire mondiale de la pomme ; la seule variété indigène du pays est le crabapple, bien trop amère pour être dégustée naturellement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 octobre 2020
10 septembre : Gibraltar choisissait de rester britannique
Le 10 septembre est la fête nationale de Gibraltar, en référence au vote massif de 1967 en faveur du maintien de la nationalité britannique et rejetant le rapprochement avec l’Espagne.
Le 10 septembre est la fête nationale de Gibraltar (Gibraltar National Day), en référence au vote massif de 1967 en faveur du maintien de la nationalité britannique et rejetant le rapprochement avec l’Espagne.
Une célébration au goût amer à l'heure du Brexit. Les Gibraltariens avaient voté massivement en faveur du maintient dans l'UE. La décision contraire prise par la métropole risque fort de leur coûter leur autonomie. Devenant un territoire extra européen, le petit territoire devra négocier avec l'Espagne, aux conditions imposées par Madrid. Le rocher avait eu, dans le passé, à subir un blocus de la part de l’Espagne. Les Gibraltariens ne souhaitent vraiment pas être, à nouveau, confrontés à la fermeture de leur frontière terrestre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 septembre 2020
30 janvier : hommage à un roi anglais décapité
Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, autour du 30 janvier, la célébration a lieu dans la maison des banquets du palais de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.
Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, le 30 janvier, une célébration a lieu dans la maison des banquets du palais (Banqueting House) de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.
Chaque année, la Commemoration of the Execution of the king Charles I est marquée par des prières spéciales et un dépôt de couronne de fleurs devant sa statue à l'extérieur du bâtiment, suivie d'une messe à l'intérieur de la Banqueting House.
Très vite, le roi exécuté a été l’objet d’un culte. On prête à ses reliques, exposées pour la cérémonie, un pouvoir de guérison, on parle même de miracles. Charles est le dernier saint a avoir été canonisé par l’église anglicane et son culte a été officiel jusqu’en 1859. Aujourd’hui une Société du roi Charles martyr (The Society of King Charles the Martyr (SKCM), œuvre au rétablissement de cette journée de deuil et de prière. C’est elle qui organise cette cérémonie dans un palais mis à sa disposition pour l’occasion. Au rez-de-chaussée, une petite exposition évoque les évènements du 30 janvier 1649.
Au delà de la figure religieuse, on comprend que Charles Ier était un adepte de la monarchie absolue et qu’il refusa de reconnaître les droits que le Parlement avait peu à peu obtenu au cours des siècles. Son exécution fut donc une œuvre on ne peut plus salutaire et une étape importante dans la construction du régime parlementaire britannique.
La Société de la guerre civile anglaise (The English Civil War Society) organise également un défilé annuel du Mall au Whitehall pour marquer l'anniversaire, celui-ci a eu lieu le dimanche 26 janvier de 11 heures à 12h30.
7 décembre : parade protestante à Londonderry
La communauté protestante de Derry organise une marche dans la ville en souvenir de sa résistance aux troupes catholiques venues assiéger la ville (décembre 1688). Après en avoir chassés de la ville les catholiques qui y vivaient, les protestants se sont barricadés en fermant les portes de la ville…
La communauté protestante de Derry (Londonderry pour les protestants) organise une marche dans la ville en souvenir de sa résistance aux troupes catholiques venues assiéger la ville (le 7 décembre 1688). Après en avoir chassés de la ville les catholiques qui y vivaient, les protestants se sont barricadés en fermant les portes de la ville. Le siège durera 105 jours, près d'un tiers des habitants de la ville a succombé à la famine, mais Derry ne s'est pas rendue, elle a été délivrée par des navires anglais au mois d'août suivant.
« No surrender » ("pas de capitulation") est le slogan des sociétés orangistes (les activistes protestants qui cultivent cette mémoire). Longtemps cette marche de début décembre, comme celles de l'été, ont mis la ville de Londonderry à feu est à sang. Jusqu'à ce qu'une commission des défilés, mise en place par Londres à la fin du XXe siècle, impose des itinéraires qui évitent les quartiers catholiques de cette ville d'Irlande du Nord. D’autant que la perspective du Bretix a tendance à vraiment échauffer les esprits.
Chaque année les Apprentice Boys of Derry, fraternité protestante, célèbrent deux principaux événements ayant attrait au siège de la ville : la fermeture des portes (1688) de la ville et la libération de la ville (1669).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
8 juin : Trooping the colour, la parade des couleurs
On l’appelle aussi The Queen’s Birthday Parade (le « défilé pour l’anniversaire de la reine »). Les Britanniques célèbrent officiellement aujourd’hui l’anniversaire de leur souverain par une grande parade militaire qui a lieu à Horse Guards Parade, non loin du 10 Downing Street, à Londres. Bien que la reine Élisabeth soit née un 21 avril, la cérémonie a toujours lieu en juin pour des raisons climatiques essentiellement.
Comme chaque année, les troupes vont défiler devant la reine puis progressivement remonter vers Buckingham Palace. La reine les suit dans son carrosse (au début de son règne, elle défilait à cheval), acclamée très respectueusement par la foule. Son apparition au balcon, entouré de la famille royale, entraine une salve d’applaudissements et de hourras. Après quelques tirs de canon, un dernier concert de cornemuses, trompettes et tambours, les avions de la Red Arrows, patrouille de la Royal air Force traversent le ciel et marquent la fin des cérémonies, retransmises en direct par la BBC. Cette tradition de passer en revue les troupes remonterait au XVIIe siècle, à l’époque de Charles II, c’était à l’origine une façon pour chaque régiment de montrer à l’autre ses couleurs, d’où le nom de la cérémonie (Trooping the colour).
23 avril : les Anglais fêtent leur saint patron
Le cœur des Anglais est-il vraiment à la fête ? N’empêche que Londres et toute l’Angleterre fêtent la Saint-Georges ! Défilés en costume d’époque, spectacles de rue mais aussi food festivals, concert gratuit à Trafalgar Square, durant trois jours le pays vibre au rythme d’une fête qui n’est ni réellement fête nationale ni jour férié…
Le cœur des Anglais est-il vraiment à la fête ? N’empêche que Londres et toute l’Angleterre fêtent la Saint-Georges ! Défilés en costume d’époque, spectacles de rue mais aussi food festivals, concert gratuit à Trafalgar Square, durant trois jours le pays vibre au rythme d’une fête qui n’est ni réellement fête nationale ni jour férié mais dont on retrouve tout de même l’emblème au centre de l’Union Flag (ou Union Jack), le drapeau du Royaume-Uni : la croix de St Georges. Un drapeau auquel il faudra s’habituer en cas de Brexit et d’éclatement de l’Union avec le départ de l’Écosse, candidate à une réintégration dans l’UE, le cas échéant.
Originaire de Cappadoce, Saint Georges aurait sauvé la fille d’un roi libyen , proie d’un dragon qu’il parvint à tuer. Arrêté pour avoir refusé de scarifier aux dieux de l’Empire, il subit plusieurs persécutions dont il sort toujours vivant. Il finit par être décapité le 23 avril 303. Devenu saint patron de l’Angleterre au XIVe siècle, sous Édouard III, son nom était employé comme cri de guerre par les chevaliers anglais pendant la guerre de Cent ans (1338-1453).
Depuis 2010, l’ONU célèbre ce même jour la Journée de la langue anglaise (l’une des six langues officielles de l’ONU et l’une de ses deux langues de travail avec le français), moins pour honorer St Georges qu’un autre véritable héros national : William Shakespeare né et mort un 23 avril (1564-1616) !
5 novembre : une fête nationale anglaise, la marche des Anonymous
Des centaines de personnes parcourent les rues de Londres avec un masque d'Anonymous. En Angleterre, on peut assister à des festivités débridées autour de feux de joie, des processions aux flambeaux et de pintes de bière… La Guy Fawkes Night commémore chaque nuit du 5 novembre l'échec d'un attentat organisé par des extrémistes religieux au XVIIe siècle.
Comme chaque année des centaines de personnes parcourent les rues de Londres avec un masque d'Anonymous. La police impose ses conditions à la fameuse marche en la limitant à une période de trois heures 18:00-21:00 et un parcours précis entre Trafalgar Square et Whitehall particulièrement contrôlé pour éviter les débordements. Même si des marches se déroulent dans plusieurs villes du monde, on est loin du million de masques annoncé par les slogans de l'organisation.
En Angleterre on peut assister à des festivités débridées autour de feux de joie, des processions aux flambeaux et de pintes de bière… La Guy Fawkes Night commémore chaque nuit du 5 novembre l'échec d'un attentat organisé par des extrémistes religieux au XVIIe siècle.
Ce 5 novembre nous mène aussi en Nouvelle-Zélande sur les traces de l'inventeur de la non-violence comme arme politique.
Des rendez-vous sont aussi prévus au Pérou, pour assister à la naissance du monde inca, un 5 novembre dit la légende; au Panama ; au Ghana; au Salvador… Et des idées pour les années à venir : en Suède, en Inde, à New York, à Melbourne, à Tokyo…
En Italie, des hackers ont promis une attaque du gouvernement….
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 novembre 2019