L’Almanach international

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1945, Italie, 25 avril, libération Bruno Teissier 1945, Italie, 25 avril, libération Bruno Teissier

25 avril : les Italiens fêtent l'anniversaire de la libération

Le 25 avril 1945, la résistance lançait une offensive générale qui permit de libérer Milan et Turin, de l’occupant nazi et du contrôle de ses alliés fascistes, alors que les forces alliées avançaient dans la plaine du Pô. La commémoration de la libération fait néanmoins, chaque année, l’objet d’attaques de la part de la droite et de l’extrême droite… Et, depuis 2022, pour la première fois, l’Italie est dirigée par des héritiers des vaincus de 1945...

 

Chaque année, la commémoration du 25 avril est sujette à débat. Depuis quelques années, elle fait l’objet d’attaques de la part de la droite et de l’extrême droite qui y voient un clivage inutile. Aujourd’hui, c’est la Festa Della Liberazione, le jour est férié pour une célébration qui mobilise principalement les villes du nord de l’Italie.

Le 25 avril 1945, la résistance lançait une offensive générale qui permit de libérer Milan et Turin, de l’occupant nazi et du contrôle de ses alliés fascistes, alors que les forces alliées avançaient dans la plaine du Pô. L’Italie était réunifiée. Depuis la chute du régime de Mussolini, le 25 juillet 1943, l’Italie était coupée en deux : un régime sous tutelle anglo-américaine au Sud ; une république fantoche repliée sur la localité de Salò et dirigée par les fascistes les plus radicaux  rassemblés autour du Duce, mais sous la tutelle de l’Allemagne nazie qui avait envahi le nord de l’Italie. Le 25 avril est fêté comme une libération à la fois du fascisme et du nazisme par toute l’Italie. 

À Rome le Président vient déposer une gerbe sur le monument du soldat inconnu. Mais certains voudraient effacer ce souvenir qui à leurs yeux valorise trop le combat de la gauche contre le fascisme, pour le remplacer par une commémoration du 18 avril 1948, premier scrutin démocratique de l’Italie (et surtout la victoire électorale de la Démocratie chrétienne face à la gauche).

On célèbre aussi le 25 avril avec des drapeaux et des chansons partisanes en commençant par Bella Ciao. Pour participer à la fête virtuelle, suivez le mots-dièse : #iorestolibera #iorestolibero

La situation est un peu particulière aujourd’hui, car le gouvernement italien est, depuis 22 octobre 2022, dirigé par Gorgia Meloni, héritière politique lointaine des vaincus de 1945. Elle s’est longtemps affichée comme une nostalgique de l’Italie de Mussolini. Les néofascistes tentent de profiter de la situation pour saboter la fête de la libération du 25 avril. Chaque année, à l’approche du 25 avril, des symboles fascistes et même des croix gammées prolifèrent sur les murs de certaines villes (Gênes, Ferrare, Rome, Gallarate, Genzano…).

Cet année, l’anniversaire est marqué par une affaire de censure dans la télévision publique impliquant la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni. La RAI, la radio et télévision publique italienne, a annulé au dernier moment un monologue sur le fascisme d'un célèbre écrivain, Antonio Scurati, qui devait être diffusé samedi dernier en amont des célébrations du 25 avril. Grand spécialiste du fascisme italien, Antonio Scurati, devait intervenir dans l’émission Chesarà… sur RAI 3. Dans son texte, il accusait le parti post-fasciste de Mme Meloni, Fratelli d'italia, de réécrire l'Histoire.

À Milan, la journée commence par le dépôt de gerbes à la mémoire des martyrs de la Guerre de Résistance, à 9 heures du matin, sur la Piazza Tricolore, près du monument de la Guardia di Finanza. Le dernier dépôt a lieu sur la Piazzale Loreto, où, à l'aube du 10 août 1944, 15 partisans furent fusillés. La manifestation traditionnelle du 25 avril débute ensuite à 14 heures, avec la procession du Corso Venezia à la Piazza Duomo et des discours de célébration.

À Bologne, les célébrations débutent à 9h30 dans le cloître de la basilique Santo Stefano, avec le dépôt d'une gerbe sur la pierre tombale des morts de la guerre. À 10h15, sur la Piazza Nettuno, est prévue la levée du drapeau avec piquet d'honneur militaire et le dépôt d'une gerbe au Sanctuaire des Partisans tombés, suivis d'un moment institutionnel. À midi, dans le jardin de la Villa Cassarini à Porta Saragozza, une gerbe est déposée sur la plaque à la mémoire des victimes homosexuelles des camps d'extermination nazis.

À Gênes, les célébrations débutent à 20 heures au cimetière monumental de Staglieno, où se formera une procession qui déposera des gerbes dans le carré juif, aux monuments dédiés aux internés et déportés des camps de concentration nazis, et au sanctuaire de Trente et de Trieste. Les commémorations se poursuivent à 10h00, avec un rassemblement sur la Piazza della Vittoria.

Trieste célébre ce 79e anniversaire de la Libération avec une cérémonie solennelle dans la cour intérieure du monument national San Sabba Risiera, prévue à 11 heures du matin, en présence des autorités civiles, militaires et religieuses. Ensuite, à midi, le rendez-vous sera avec le concert traditionnel du Chœur des Partisans de Trieste-Trzaski Partizanski Pevski Zbor 'Pinko Tomazic'.

Le président de la République Sergio Mattarella passe ce 25 avril à Civitella dans le Val di Chiana, au-dessus d'Arezzo, lieu d'un des massacres nazis-fascistes les plus brutaux avec 244 victimes. À Florence, les célébrations commencent à 10 heures du matin avec le dépôt d'une couronne de laurier en l'honneur des morts sur la Piazza Unità Italiana. De là part la procession et atteindra le Palazzo Vecchio.

À Naples, le rendez-vous est à 9h30 au Largo Berlinguer pour une lecture des articles de la Constitution par les travailleurs, les étudiants, les représentants de la politique, de la culture et des associations. Et après sa censure à RAI, le texte de l'écrivain Antonio Scurati est lu en public et des exemplaires de la Constitution distribués. Ils ont été imprimés en édition limitée pour célébrer le 130e anniversaire de la Chambre métropolitaine du travail de Naples. Le 25 avril marque également le début de la collecte de signatures pour les quatre référendums présentés par la CGIL sur les licenciements, les contrats et la précarité.

À Palerme, c’est une journée de lutte pour la paix, de soutien à la Constitution et de lutte contre les nouveaux fascismes. La cérémonie habituelle avec les autorités civiles et militaires a lieu à 9h, dans le parc Piersanti Mattarella. À 9h30, c’est le dépôt de couronnes de laurier et de fleurs sur la pierre tombale des morts de Céphalonie et sur la pierre commémorative de Pompeo Colajanni, le commandant Barbato, qui a contribué à la libération de la ville de Turin des nazis-fascistes. La procession traditionnelle part à 10h15 du Jardin Anglais et parcourt via Libertà et via Ruggero Settimo. Arrivée prévue à 11h15 sur la Piazza Verdi, devant les marches du Teatro Massimo.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 avril 2024

 
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1946, Italie, 2 juin Bruno Teissier 1946, Italie, 2 juin Bruno Teissier

2 juin : la fête nationale de l'Italie

La date de la Festa della Repubblica italiana correspond à l’abandon de la monarchie, compromise dans le fascisme, pour un système républicain. C’est le 77e anniversaire du référendum du 2 juin 1946 qui a opéré une mutation politique qui n’est plus remise en cause aujourd’hui.

 

La date du 2 juin correspond à l’abandon de la monarchie, compromise dans le fascisme, pour un système républicain. Le référendum des 2 et 3 juin 1946 avait divisé l’Italie, le Sud étant resté fidèle à la monarchie, alors que le nord optait franchement pour la république. Mais la famille de Savoie, exilée jusqu’en 2003, n’a plus aujourd’hui que très peu de partisans, la république est acceptée de tous, même si tous voudraient la réformer. La première ministre Giorgia Meloni avait autrefois dit son admiration pour Mussolini, elle ne s’est jamais exprimée de la sorte sur la monarchie.

La journée de la Festa della Repubblica italiana est marquée par le dépôt d’une couronne de laurier, par le président Sergio Mattarella, sur la tombe du soldat inconnu, à l'Altare della Patria situé sur la Piazza Venezia. Puis, c’est le traditionnel défilé via dei Fori Imperiali, à Rome. Des milliers de personnalités des forces de police de la République, de la Croix-Rouge, de l'armée italienne, de la marine, de l'armée de l'air, des carabiniers , la Guardia di Finanza, le corps de police pénitentiaire, la brigade nationale des pompiers et le corps forestier de l'État, y participent. Une fête a lieu au Quirinale le palais du président de la République, pendant que la patrouille nationale d'acrobatie effectue une série de vols sur l'ensemble du territoire national, peignant le ciel avec les couleurs du drapeau.

Le parcours de la Frecce Tricolore a commencé le 18 mai avec le survol de Trente, Codogno, Milan, Turin, Aoste. Et cela a continué les jours suivants, touchant toutes les régions, les unissant dans une étreinte symbolique, en signe d'union et de solidarité. Le dernier vol, comme d'habitude, a lieu ce 2 juin 2020 au-dessus du ciel de Rome : quelques passages seront effectués lors de la cérémonie de dépôt de la couronne de laurier à l'Altare della Patria.

Pour ceux qui n’assistent pas aux cérémonies, les musées sont gratuits aujourd’hui, selon la tradition.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juin 2020

 
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Catholiques, Italie, Espagne, Mexique, animaux Bruno Teissier Catholiques, Italie, Espagne, Mexique, animaux Bruno Teissier

17 janvier : les animaux s'invitent à l'église pour la Saint-Antoine

Animaux de la ferme, chiens, chats, oiseaux… c’est un peu l’arche de Noé qui se presse ce matin sur le parvis de l’église Sant’ Eusebio de Rome pour y être bénie chaque 17 janvier. Un peu partout dans le monde catholique, on bénit les animaux le jour de la Saint-Antoine.

 

Animaux de la ferme, chiens, chats, oiseaux, poissons rouges… c’est un peu l’arche de Noé qui se presse ce matin sur le parvis de l’église Sant’ Eusebio de Rome pour y être bénie chaque 17 janvier. En ce jour de la Saint-Antoine, les chevaux des carabiniers ainsi que les chiens de la Protection civile assistent aussi à la cérémonie qui se termine par une procession. C’est une tradition qui perdure depuis 1437, ce mardi les bénédictions ont lieu à 9h30 et 11h30 ; à 18h30, puis, ce sera la messe de Sant'Antonio Abate.

Depuis quelques années, le Vatican organise une cérémonie concurrente  une bénédiction des animaux sur la place Pie XII, après un défilé Via della Conciliazione organisé par l’Association italienne des éleveurs qui en profite pour faire connaitre ses produits.

La bénédiction de San Antón aux animaux, le 17 janvier, est très populaire en Espagne et surtout à Madrid où elle est célébrée dans l'église de San Antón, rue de Hortaleza. On s’y presse dès 9 heures le matin, accompagné de son animal. Toujours à Madrid, à cinq heures de l'après-midi, a lieu la Vueltas de San Antón, une procession qui parcourt les rues environnantes. Beaucoup d'enfants viennent avec des chiens, des chats ou des cochons d'Inde dans leurs cages. Il n'est pas rare de voir même des iguanes ou des serpents. L'une des images les plus impressionnantes est peut-être celle des faucons de la Garde civile qui, perchés sur un bâton, à l'arrière de la camionnette ouverte et les yeux découverts, regardent le panorama. Dans le cortège participe un escadron à cheval de la police municipale, les unités canines de la police municipale, nationale et de la garde civile et les chiens guides ONCE.

À Mexico, ce 17 janvier, les animaux sont bénis à l’issue de chacune des messes dans la cathédrale :  9h30, 10h30, 12h, 13h et 18h. Dans la paroisse de San Miguel Arcángel Chapultepec, le père José Luis Ávalos bénit les animaux de compagnie à l'occasion de la fête liturgique de San Antonio abad.

Antoine le Grand est aussi le fondateur de l’érémitisme qu’il pratiqua en passant sa vie dans le désert égyptien, à proximité de la mer rouge. L’ordre des Antonins, corps hospitalier créé à la fin du XIe siècle, était connu pour élever des porcs utilisés pour nourrir les malades et les affamés. C’est de là que vient peut-être ce culte des animaux pratiqué le jour de sa fête. L’autre hypothèse est la découverte de sa tombe en 561 (200 ans après sa mort) grâce à deux léopards. On dit aussi que les démons qui l’assaillaient durant ses prières apparaissaient sous la forme d’animaux sauvages.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 janvier 2022

 
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1943, Italie, Extrême droite, 28 avril Bruno Teissier 1943, Italie, Extrême droite, 28 avril Bruno Teissier

28 avril : pèlerinage fasciste à Predappio, petite ville d'Émilie-Romagne

C'est l'anniversaire de l'exécution de Mussolini, en 1945. Les nostalgique affluent en masse chaque année à Predappio, en Émilie-Romagne, devant la maison natale de Mussolini ou dans a crypte où repose le corps du dictateur italien…

 

C'est l'anniversaire de l'exécution de Mussolini, en 1945. Chaque année, les nostalgiques du fascisme affluent en masse à Predappio, en Émilie-Romagne, devant la maison natale de Mussolini ou dans la crypte où repose le corps du dictateur italien, ouverte exceptionnellement quelques jours par an. Ces deux lieux sont les étapes obligatoires du pèlerinage des néofascistes en chemise noire. Cette année les mesures sanitaires perturbent ces célébrations annuelles de l’extrême droite italienne.

Lorsqu'il a compris qu'il avait perdu la guerre, Benito Mussolini a d'abord tenté de se réfugier en Suisse et de négocier sa reddition, en vain. Le 27 avril 1945, il a été capturé par une unité de partisans communistes à Dongo, près du lac de Côme. Et avec lui, son amante Clara Petacci et d'autres chefs fascistes. Le lendemain, ils ont tous été exécutés dans la ville de Giulino di Mezzegra, sans que l'on sache très clairement qui a donné l'ordre, et les corps ont été transportés par camion à Milan et exposés sur la place de Loreto, soumis à toutes sortes d'outrages et d'humiliations de la part de la foule. Ils ont ensuite été suspendus la tête en bas au chapiteau d'une station-service, à l’endroit même où, quelques mois plus tôt, 15 partisans avaient été pendus.

Quelques jours plus tard, on décide d'enterrer les cadavres dans une tombe anonyme au cimetière Musocco de Milan. Et ils y sont restés jusqu'à ce que dans la nuit du 23 au 24 avril 1946, trois militants néo-fascistes localisent la tombe, volent les dépouilles mortelles et les conservent pendant plusieurs mois, avec le soutien de prêtres catholiques de Milan. Les restes n'ont été retrouvés qu'en août, à Pavie, puis il a été décidé de les cacher dans un lieu inconnu, même de la famille. En fait, dans un couvent des capucins au Cerro Maggiore, à une vingtaine de kilomètres de Milan.

Ils y sont restés onze ans, jusqu'à ce que le Premier ministre chrétien-démocrate Adone Zoli, ayant besoin du vote des élus néo-fascistes du MSI, autorise le transfert des restes de Mussolini dans sa ville natale de Predappio. Cela devait se faire dans la discrétion, mais ce 31 aout 1957, des journalistes et des militants néo-fascistes en chemises noires étaient tout de même présents à la cérémonie funéraire au cours de laquelle il a été inhumé dans une crypte. Les dépouilles mortelles de sa femme Rachele et de leurs quatre enfants y ont inhumées par la suite.

Cette année, l'Association nationale Arditi d'Italie (Anai), un groupuscule de l’ultra droite, organise la commémoration de la mort de Benito Mussolini à Predappio ce dimanche 2 mai à 11 heures. Toutefois, en raison de la réglementation anti Covid, il n’y aura pas de procession de la Piazza Sant'Antonio au cimetière de San Cassiano. Ce pèlerinage fasciste se produit trois fois par an, pour la commémoration de la naissance (29 juillet) et de la mort de Mussolini (28 avril), ainsi que pour l'anniversaire de la Marche sur Rome (28 octobre).

Déplorant que sa ville soit vue comme le symbole de la nostalgie fasciste, le précédent maire de la ville, un élu de gauche, a lancé la construction d’un musée dans sa commune pour montrer aux visiteurs le vrai visage du fascisme pour ne pas laisser le terrain aux nostalgiques du régime. Ce musée du fascisme sera le premier du genre en Italie. Le lieu choisi est on ne peut plus symbolique : un grand bâtiment de 2000 m² qui abritait le siège du parti de Benito Mussolini à Predappio. Une ville nouvelle édifiée sur ordre du dictateur dans les années 1920, autour de sa maison natale. Cependant, le nouveau maire, divers droite, élu en 2019, fait traîner le projet.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 avril 2021

 
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Italie, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Italie, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

16 aout : le palio de Sienne

C’est au cœur de la Toscane, dans la magnifique ville de Sienne qu’a lieu le Palio, la course de chevaux certainement la plus célèbre au monde.

 

C’est au cœur de la Toscane, dans la magnifique ville de Sienne qu’a lieu le Palio, la course de chevaux certainement la plus célèbre au monde.

Organisé en l’honneur de la Vierge Marie aujourd’hui, 16 août, (et une première fois le 2 juillet pour la fête de la Visitation), l’événement ne dure que quelques minutes mais il est d’une intensité rare, c’est l’occasion pour les 17 quartiers de la ville de s’affronter et la compétition comme la rivalité font partie intégrante de l’événement.

Dans les jours qui précèdent, l’effervescence est grande, on prépare les chevaux que l’on prend soin de bénir, et les hommes arborent les couleurs de leur quartier. La course est précédée par une parade spectaculaire où défilent les alfieri, porte-drapeaux en costume médiéval, des carabiniers à cheval...

À 19h, c’est coup d’envoi, les chevaux tirés au sort s’élancent, montés à cru, dans une course folle autour de la place del Campo. La course ne dure que le temps de trois tours de place mais elle n’est pas sans danger pour le cavalier comme pour les spectateurs. Le vainqueur est le premier cheval qui arrive avec ses ornements de tête intacts… avec ou sans son cavalier !

 
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