L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Vie de saint, 3 novembre, animaux Bruno Teissier Vie de saint, 3 novembre, animaux Bruno Teissier

3 novembre : la Saint-Hubert, rendez-vous des chasseurs et sonneurs

Hubert est un saint vénéré par les catholiques le 3 novembre, particulièrement populaire en Belgique, au Luxembourg, en Moselle, en Rhénanie… mais aussi en France, où, dans les milieux traditionalistes, notamment ceux cultivent la chasse à courre, la messe de saint Hubert est une tradition chaque automne.

 

Le 3 novembre, jour de la Saint-Hubert, rendez-vous dans la basilique Saint-Hubert, à Saint-Hubert, ville de Belgique située au cœur du massif des Ardennes, une ville qui porte, depuis 1991, le titre de « Capitale européenne de la chasse et de la nature ». À 11h, c’est la grand-messe sonnée par la formation musicale Royal Forêt Saint-Hubert et les trompes de chasses internationales venues de toute l'Europe. L'art musical des sonneurs de trompe a été reconnu en 2020 comme patrimoine culturel immatériel par l’Unesco.

À l’issue de la messe, vers 12h15, on procède à la bénédiction des animaux, en particulier des chiens de chasse de la race Saint-Hubert. C’est ici, bien sûr, qu’est née cette race que certains font remonter à l’époque d’Hubert, le saint patron des chasseurs. Une autre bénédiction de chiens a également lieu le même jour à Tervuren, une ville de Flandre, proche de Bruxelles où est mort Hubert en l’an 727. Ce jeune aristocrate, chasseur impénitent aurait vu apparaître une croix entre les bois d’un cerf qu’il poursuivait jusqu’à l’épuisement. Selon la légende, le cerf en se retournant, l’aurait interpellé et sermonné. Hubert aurait alors tout abandonné pour se consacrer à la religion. Il fera carrière et sera nommé évêque de Maastricht dont, il est le saint patron, ainsi que celui de la ville de Liège, avec saint Lambert.

Saint Hubert est particulièrement populaire en Belgique, au Luxembourg, en Moselle, en Rhénanie… où il est considéré comme le patron des forestiers, des bûcherons et de tous ceux qui, modestement, vivent de la nature. La ville de Saint-Hubert est aussi l’aboutissement de pèlerinage en provenance de plusieurs localités de la région. C’était, disait-on, un moyen de se prémunir de la rage et, en cas d’infection, d’en guérir. Le pèlerinage de Lendersdorf (en Allemagne) ou le « grand pèlerinage des Allemands » se déroule chaque année depuis 1720, suite à un vœu formulé afin d’obtenir la cessation d’une épidémie de rage. Les pèlerins parcourent ainsi 320 kilomètres en huit jours.

France, dans les milieux traditionalistes, notamment ceux cultivent la chasse à courre, la messe de saint Hubert est une tradition chaque automne mais elle peut avoir lieu à des dates variables. À Chartres, cette année, elle a été dite dans le 26 octobre, dans la cathédrale, animé par le Rallye Saint Hubert de Chartres. La cathédrale Notre-Dame a Paris en organisait également une chaque année. Déplacée depuis trois ans en l’église Saint-Roch où la prochaine est programmée le 18 novembre 2024 à l’invitation des jeunes pros et étudiants chasseurs, les jeunes sonneurs et veneurs d’Ile-de-France. Les fanfares de cette traditionnelle messe de la Saint Hubert seront interprétées par les jeunes sonneurs de Paris.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 novembre 2024

Sonneries de cors à Bareldonk Berlare (photo Marc Vandersmissen)

 
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1280, Allemagne, Berlin, 22 mars, animaux Bruno Teissier 1280, Allemagne, Berlin, 22 mars, animaux Bruno Teissier

22 mars : les Berlinois fêtent Albert l’Ours, symbole de la ville

Cette Journée de l’ours de Berlin fait référence à la première mention de l'animal comme emblème de la ville, mais son origine demeure légendaire. La capitale allemande n’aurait rien à voir avec les ours, mais plutôt à son emplacement marécageux.

 

Aujourd’hui, la ville de Berlin fête l’anniversaire son emblème. Cette Journée de l’ours de Berlin (der Tag des Berliner Bären) fait référence à la première mention de l'animal héraldique de sa ville. L'ours est apparu pour la première fois en 1280 sur une lettre de guilde munie d'un sceau, datée du 22 mars. « Sigillum burgensium de berlin sum » signifie quelque chose comme : « Je suis le sceau des citoyens de Berlin ». Depuis sa découverte, cette lettre de guilde des marchands berlinois est considérée comme la naissance de l'ours de Berlin. L'ours de Berlin fêtera donc son 744e anniversaire en 2024. 

On raconte qu’Albert Ier, fondateur et premier dirigeant du margraviat de Brandebourg, serait à l’origine de ce symbole. Rien n’est moins sûr, on ne sait rien de ce monarque, pas même sa date de naissance. Le Brandebourg a toujours eu pour emblème une aigle et on ne s’explique pas le diminutif, Berlin (“le petit ours”). « Bär », l’ours en allemand, « Ber » en phonétique… Les historiens n’ont pas tardé à remettre en cause la légende.

Cette région, une « marche » germanique a été établie sur une région slave peu hospitalière et couverte de marécage. La ville a été fondée en 1237, longtemps après la mort d’Albert Ier, sous le nom de Cölln. On ignore quand le terme de Berlin s’est imposé. Il viendrait d’un terme slave : « Berl » le marais,  avec la terminaison « in », en somme un lieu au cœur des marécages, des lacs et des marais qui se sont formés de part et d’autre de la rivière Spree. C’est toujours vrai aujourd’hui, « Berlin a plus de ponts que Venise », selon le dicton. La plupart sont très discrets, aucun n’a la renommée du Rialto, mais la capitale de l’Allemagne a tout de même deux fois plus de ponts que celle de la Vénétie.

Ayant chassé l’aigle brandebourgeois en 1935, l’ours figure désormais seul sur le blason de Berlin.  En 1937, pour le 700e anniversaire de la ville, la ville de Bern a offert à Berlin un couple d’ours. La ville les installera en 1939 dans un chenil du parc Köllnischer, non loin du Märkisches Museum. Des ours s’y succéderont pendant huit décennies. Cependant, depuis la mort du dernier animal, Schnute, en 2015, l’enclos des ours est déserté. La ville de Bern dont l’emblème est aussi un ours, en rapport à une légende liée à la fondation de la ville. La capitale de la Suisse entretenait au cœur de la ville, une fosse aux ours depuis le XVIe siècle. En 2009, ils ont été transférés dans un parc des environs.  Mais, comme pour Berlin, l’étymologie est à chercher ailleurs : un mot celte « berna » (gouffre, gorge) qui a donné son nom à la ville suisse.

En dépit d’origines plus que douteuses, comme Bern, Berlin cultive sa mascotte dont l’effigie apparaît un peu partout dans la cité. Elle est même décernée, en or, lors du festival de cinéma.

À l’échelle internationale, une Journée mondiale de l’ours tombe demain,  le 23 mars, c’est le hasard. Mais, l’ours polaire a une date bien à lui le 27 février. S’il est en peluche, ce sera le 9 septembre dans le monde anglo-saxon. Quant au bonbon, l’ours d'or (Goldbär) ou l’ours de gomme (Gummibär) qui a fêté son centenaire en 2022, Haribo lui a inventé un jour de fête pour l’occasion, le 27 avril.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 mars 2024

 
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Catholiques, Italie, Espagne, Mexique, animaux Bruno Teissier Catholiques, Italie, Espagne, Mexique, animaux Bruno Teissier

17 janvier : les animaux s'invitent à l'église pour la Saint-Antoine

Animaux de la ferme, chiens, chats, oiseaux… c’est un peu l’arche de Noé qui se presse ce matin sur le parvis de l’église Sant’ Eusebio de Rome pour y être bénie chaque 17 janvier. Un peu partout dans le monde catholique, on bénit les animaux le jour de la Saint-Antoine.

 

Animaux de la ferme, chiens, chats, oiseaux, poissons rouges… c’est un peu l’arche de Noé qui se presse ce matin sur le parvis de l’église Sant’ Eusebio de Rome pour y être bénie chaque 17 janvier. En ce jour de la Saint-Antoine, les chevaux des carabiniers ainsi que les chiens de la Protection civile assistent aussi à la cérémonie qui se termine par une procession. C’est une tradition qui perdure depuis 1437, ce mardi les bénédictions ont lieu à 9h30 et 11h30 ; à 18h30, puis, ce sera la messe de Sant'Antonio Abate.

Depuis quelques années, le Vatican organise une cérémonie concurrente  une bénédiction des animaux sur la place Pie XII, après un défilé Via della Conciliazione organisé par l’Association italienne des éleveurs qui en profite pour faire connaitre ses produits.

La bénédiction de San Antón aux animaux, le 17 janvier, est très populaire en Espagne et surtout à Madrid où elle est célébrée dans l'église de San Antón, rue de Hortaleza. On s’y presse dès 9 heures le matin, accompagné de son animal. Toujours à Madrid, à cinq heures de l'après-midi, a lieu la Vueltas de San Antón, une procession qui parcourt les rues environnantes. Beaucoup d'enfants viennent avec des chiens, des chats ou des cochons d'Inde dans leurs cages. Il n'est pas rare de voir même des iguanes ou des serpents. L'une des images les plus impressionnantes est peut-être celle des faucons de la Garde civile qui, perchés sur un bâton, à l'arrière de la camionnette ouverte et les yeux découverts, regardent le panorama. Dans le cortège participe un escadron à cheval de la police municipale, les unités canines de la police municipale, nationale et de la garde civile et les chiens guides ONCE.

À Mexico, ce 17 janvier, les animaux sont bénis à l’issue de chacune des messes dans la cathédrale :  9h30, 10h30, 12h, 13h et 18h. Dans la paroisse de San Miguel Arcángel Chapultepec, le père José Luis Ávalos bénit les animaux de compagnie à l'occasion de la fête liturgique de San Antonio abad.

Antoine le Grand est aussi le fondateur de l’érémitisme qu’il pratiqua en passant sa vie dans le désert égyptien, à proximité de la mer rouge. L’ordre des Antonins, corps hospitalier créé à la fin du XIe siècle, était connu pour élever des porcs utilisés pour nourrir les malades et les affamés. C’est de là que vient peut-être ce culte des animaux pratiqué le jour de sa fête. L’autre hypothèse est la découverte de sa tombe en 561 (200 ans après sa mort) grâce à deux léopards. On dit aussi que les démons qui l’assaillaient durant ses prières apparaissaient sous la forme d’animaux sauvages.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 janvier 2022

 
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1948, animaux, 10 décembre Bruno Teissier 1948, animaux, 10 décembre Bruno Teissier

10 décembre : la Journée internationale des droits des animaux

Avoir placé la Journée du droit des animaux le 10 décembre, le même jour que l’anniversaire de la déclaration des droits humains de 1948, est une manière militante de mettre humains et animaux à égalité sur le plan du droit. Mais quels droits est-on prêt à leur concéder ?

 

La Journée internationale des droits des animaux (International Animal Rights Day, IARD) tombe ne même jour que l’anniversaire de la Déclaration des Droits de l’homme par les Nation unies en 1948. C’est voulu, c’est une manière militante de mettre humains et animaux à égalité sur le plan du droit.

Pour discréditer le fait de réserver des droits aux seuls humains, on a inventé la notion de « spécisme » au début des années 1970. Le terme est claqué sur le mot racisme et fait référence aux espèces ; réfutant l’idée que l’homme est d’une espèce supérieure pouvant utiliser à la guise les autres espèces.

La journée du 10 décembre, est l’occasion aujourd’hui de bien plus de manifestations d’antispécistes  que de rassemblements de militants défendant les droits d’homme, pourtant bien bafoués sur une grande partie de la planète. Entre une certaine droite bien pensante qui dénonce le « droitdel’hommisme » et une certaine gauche qui a oublié les combats sociaux au profit de la défense des animaux, les droits humains ne sont plus une valeur très tendance aujourd’hui.

En ce 10 décembre 2022, des manifestations de défense du droit des animaux sont prévues dans la plupart des villes du monde. Plusieurs dizaines de pays y participent. En France, l’association animaliste 269 Life France en a programmé dans de nombreuses villes. Les organisateurs invitent, bien sûr, les personnes souhaitant se joindre aux manifestations, à ne porter ni fourrure ni cuir, ni leurs imitations.

Déjà, une Déclaration universelle des droits de l’animal (DUDA) avait été adoptée en 1977 à Londres par la Ligue internationale des droits de l’animal et a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris. Mais elle n’a aucune valeur juridique, c’est juste une prise de position philosophique.

La Journée internationale des droits des animaux a été officiellement établie en 1998 à l'occasion du 50e anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme pour souligner que tous les êtres vivants de la Terre ont droit au respect, à la vie et à la protection contre l'exploitation et la souffrance. C’est aujourd’hui un véritable phénomène international.

On ne peut pourtant pas dire que les droits et les mentalités n’aient pas fait, récemment, des progrès importants. En France, par exemple, le 28 janvier 2015, le Code civil a enfin reconnu l’animal comme étant un être vivant doué de sensibilité. En novembre 2021, une loi contre la maltraitance animale a été promulguée : les peines ont été aggravées en cas d’abandon et de maltraitance. Il a été décidé l’interdiction de vente de chiens et chats en animalerie dès janvier 2024 (seuls les élevages et refuges pourront désormais le faire). Les spectacles de dauphins ou d'orques seront interdits partir de 2026. Les cirques itinérants ne pourront plus produire de spectacle d'animaux sauvages à partir de 2028… En revanche, pour les corridas, où on utilise des animaux d’élevage, rien n’a été encore arrêté. Pas de décision non plus pour les animaux de laboratoire. Ces derniers ont d’ailleurs une journée (World Day for Laboratory Animals) qui leur est consacrée le 24 avril.

Ce n’est qu’un tout début, pour les antiscépistes les plus radicaux, qui réclament ni plus ni moins que la fermeture des boucheries et l’interdiction du métier de fourreur. Le but du combat antirspéciste est de mettre fin à l'exploitation et au meurtre de tous les êtres vivants. À leurs yeux la Journée mondiale des animaux du 4 octobre, inspirée par saint François d’Assise, paraît bien mièvre. Quant à la Journée mondiale de la vie sauvage, proposée par l’ONU, chaque 3 mars, elle est laissée aux écologistes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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États-Unis, climat, Calendrier agricole, animaux Bruno Teissier États-Unis, climat, Calendrier agricole, animaux Bruno Teissier

2 février : le Jour de la marmotte

C’est un événement du folklore nord-américain célébré le jour de la Chandeleur et à vocation météorologique, mais qui est hérité des traditions européennes.

 

C’est un événement du folklore nord-américain célébré le jour de la Chandeleur. Ce jour-là, s’il n’y a pas trop de neige pour tout recouvrir, on observe les terriers des marmottes pour voir si celles-ci pointent leur nez. On raconte que si le temps est suffisant ensoleillé pour que la marmotte voie son ombre, celle-ci prendra peur et se réfugiera de nouveau au fond de son terrier. Alors l’hiver durera encore 6 semaines. En revanche, si le temps est nuageux, et donc plus doux, la marmotte sera tentée de s’aventurer hors de son trou. Dans ce cas, c’est signe que l’hiver finira vite.

Les Américains vont vous raconter que cette tradition est née en 1886 dans la petite ville de Punxsutawney, en Pennsylvanie, où le Jour de la marmotte (Groundhog Day) a été pour la première fois médiatisé. Il existe depuis cette date un club de ma marmotte très doué en communication. Si bien que chaque 2 février, toutes les chaînes de télévision américaines sont au rendez-vous pour filmer la réaction d’une marmotte apprivoisée, nommée Phil, à qui on a assigné le rôle de distraire les médias et amuser la foule. Chacun y va de son pronostic avant que la marmotte star ne s’exprime. Phil a prédit un long hiver 103 fois et un printemps précoce 18 fois… l’événement a été notamment médiatisé à partir de 1993 par le film de Harold Ramis Groundhog Day (Jour sans fin) avec Bill Murray. Ainsi, Punxsutawney attire chaque année pas moins de 40 à 50 000 visiteurs pour le Jour de la marmotte, devenue un événement touristique majeur à cette saison. 

En réalité, cette coutume qui existe aussi en Alaska (où le 2 février est un jour férié depuis 2009) et au Canada, a été importée d’Europe. Le 2 février, le jour où les chrétiens fêtent  la Présentation de Jésus au Temple, est à la mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps. Antérieurement au christianisme, les anciens avaient eux aussi des cultes antérieurs agraires ce jour-là. C’est l’époque de l’année où les paysans commencent à observer le ciel et se demandent à quel moment ils pourront effectuer leurs plantations, au printemps. Pour cela, ils ont toujours cherché des signes de la part des animaux qui hibernent, pas forcément la marmotte. Les Allemands observaient le comportement du hérisson. Dans les Pyrénées, c’est autour des ours qu’existent de nombreuses légendes. Si le temps est clair le 2 février, celui-ci retourne dans son antre pour encore 40 jours disait-on. En Lorraine, on observait la loutre ; ailleurs, le blaireau…

Il est vrai qu’en ce début de février, un anticyclone sur l’Arctique peut nous valoir un ciel dégagé associé à un air très froid venant du nord. À l’inverse une dépression peut nous valoir un temps nuageux amenant de l'air doux du sud ce qui peut faire penser à une fin précoce de cette saison. Mais cette alternative est valable pour l’Europe tempérée du nord, pas forcément pour l’Amérique où a été importée tradition météorologique, cultivée à grand renfort d’événements médiatiques. #GroundhogDay

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er février 2022

 

Phil de Punxsutawney - Photo Flickr - Anthony Quintano

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Italie, 4 octobre, animaux Bruno Teissier Italie, 4 octobre, animaux Bruno Teissier

4 octobre : la Journée mondiale des animaux

C’est en 1929 que fut décidé de faire du 4 octobre la Journée mondiale des animaux. la date choisie est la Saint François d’Assise, considéré dans le monde catholique, comme le premier défenseur de la cause animale mais aussi, le patron de l’Italie.

 

C’est en 1929 que fut décidé de faire du 4 octobre la Journée mondiale des animaux. L’occasion est donnée depuis  à de multiples associations de se faire entendre. À côté de la  SPA (Société protectrice des animaux), probablement la plus médiatisée, existent de multiples petites associations défendant les animaux contre la corrida, l’expérimentation animale, le trafic d’animaux sauvages, les bêtes d’abattoir… Ce jour est aussi l’occasion d’interpeller les politiques et de renouveler une demande, réitérée depuis 1948, celle de signer une Déclaration universelle des droits des animaux, reconnus en tant qu’êtres vivants. Aujourd’hui, une centaine de pays participent au World Animal Day, plus d’un millier d’événements sont répertoriés dans me monde pour cette journée du 4 octobre.

Ce n’est pas un hasard si la date choisie est la Saint-François d’Assise. Ce jeune homme du XIIIe siècle issu d’une famille aisée, est connu pour avoir choisi le renoncement aux biens de ce monde (règle de base de l’Ordre franciscain) et la louange de la création, au premier rang de laquelle les animaux. Pour François, ceux-ci étaient des créatures de Dieu et, pour cette raison, il se plaisait à les appeler frères et sœurs et à leur parler. Dans l’imagerie populaire, François d'Assise est considéré comme le premier défenseur de la cause animale.

Saint François d’Assise est aussi le patron de l’Italie. Une lampe brûle en permanence dans la crypte de la basilique d’Assise où il repose. Chaque 4 octobre, une région d’Italie fournit l’huile pour la lampe. Cette année, 2020, c’est la région des Marches. Les célébrations religieuse qui débutent dès le soir du 3 octobre pour se terminer dans l’après-midi du 4 sont retransmirent en direct à la télévision par la RAI Uno.

L’idée d’une Journée mondiale des animaux a été lancée lors du Congrès international pour la protection des animaux réuni à Vienne en 1929. Mais, c’est lors du congrès se déroulant à Florence en 1931 qu’elle fut instaurée. Cette journée n’est pas reconnue par l’ONU qui, de son côté, célèbre une Journée mondiale de la vie sauvage, établie le 3 mars.

 
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