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Bruno Teissier Bruno Teissier

6 octobre : les Chinois fêtent la lune et la mi-automne

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois.

 

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Selon le calendrier chinois, c’est la fête de la mi-automne (Zhōngqiū Jié - 中秋节), une fête des récoltes, une sorte de Thanksgiving. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois. C’est l’occasion de manger des gâteaux de lune (月饼, yuè bǐng) et de se souvenir de l'empereur Li Shimin et du général Li Jing. La légende veut que le signal de la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait amener l'avènement des Ming ait été donné par le biais de messages cachés à l'intérieur de ces pâtisseries que seuls les Hans consommaient.

La fête de la Mi-Automne est également célébrée au Vietnam, où elle est connue sous le nom de Tết Trung Thu ou Fête des Enfants. Elle est marquée par des processions de lanternes et des danses du lion. Contrairement à la Chine et à Taïwan, ce n'est pas un jour férié au Vietnam. Elle est aussi fêtée en Corée (Chuseok, 추석) et au Japon (o-tsukimi (お月見, littéralement « la contemplation de la lune »).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 octobre 2025

Fête de la mi-automne du lac Longtan à Pékin (photo : Shizhao)

 
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Chine, Vietnam, Malaisie, Corée du Sud, Philippines, Nouvel an Bruno Teissier Chine, Vietnam, Malaisie, Corée du Sud, Philippines, Nouvel an Bruno Teissier

29 janvier : le nouvel an lunaire, fêté en Chine et dans toute l'Asie orientale

Des festivités qui ne se limitent pas au Nouvel an chinois car il est aussi fêté au Vietnam (la fête du Têt), en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud (Seollal), Thaïlande ou aux Philip­pines…

 

C’est le Nouvel An lunaire (中国新年) : plusieurs pays asiatiques fêtent aujourd’hui leur entrée dans l’année du serpent (蛇) de bois (木), l’an 4723 du calendrier chinois.

Dans beaucoup de pays d’Asie où ce jour donne lieu à des festivités grandioses, au Vietnam (la fête du Têt, Tết Nguyên Đán), en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud (Seollal, 설날), Thaïlande ou aux Philip­pines on n’apprécie guère le terme de Nouvel An chinois pour une fête que chaque pays s’est appropriée. De fait, il serait peut-être plus judicieux de parler de Nouvel An du calendrier chinois ou tout simplement de Nouvel An lunaire ou de Fête du Printemps (春节).

En Chine, la nouvelle année est une occasion de retrouvailles familiales, de retour dans sa terre natale ce qui donne lieu à d’innombrables allées et venues à travers le pays (plus de trois milliards de déplacements de personnes, ces dernières années pour toute la période des fêtes) avec son lot d’encombrements sur les routes, dans les gares aussi bien que dans les aéroports.

Pour célébrer cette fête marquante du calendrier, les Chinois du monde entier organisent des défilés hauts en couleur où se mêlent dragons, tigres et autres animaux du calendrier astrologique. Les participants, généralement habillés en tenue traditionnelle, portent des lampions et ne se gênent pas pour lancer des pétards censés chasser les démons. Cette manifestation, publique et joyeuse, est traditionnellement accompagnée d’une série de rituels à la maison qui perpétuent la tradition durant toute une semaine. Ainsi a-t-on pour coutume de rendre hommage aux ancêtres le premier jour puis de remettre aux enfants de petites enveloppes rouge et or (les hong bao) qui contiennent des étrennes et leur assurent réussite et prospérité pour l’année à venir. On s’habille de vêtements neufs ce jour-là où la couleur rouge domine, la couleur de la chance !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, janvier 2025

 

La prière du nouvel an au Vietnam (photo Lưu Ly)

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6 juin : le Memorial Day de la Corée du Sud

Ce jour du souvenir célèbre les morts au combat et fait référence à une bataille fameuse qui fut un tournant de la lutte contre l’occupation japonaise.

 

Chaque 6 juin à 10 heures, une sirène retentit dans tout le pays, annonçant une minute de silence et de recueillement. Le drapeau national flotte un peu partout durant cette journée de deuil. Ce Jour du Souvenir (현충일) est un jour férié coréen, institué en 1956, qui commémore ceux qui sont morts pendant leur service militaire pendant des guerres ou des batailles, principalement pendant la guerre de Corée. Pendant ce conflit, la Corée du Sud était soutenue par une force de l'ONU dirigée par les États-Unis, tandis que la Chine et l'Union soviétique se battaient pour la Corée du Nord.

La date du 6 juin fait référence à la bataille de Fengwudong (봉오동 전투) qui a opposé les milices indépendantistes aux forces japonaises qui occupaient le pays et a eu lieu les 6 et 7 juin 1920. Cette bataille marqua un tournant de la lutte anticoloniale.

Le 6 juin est l’occasion de distinguer quelques héros. En 2021, par exemple, le gouvernement avait remis à titre posthume la plus haute distinction honorifique sud-coréenne à Hong Beom-do, un symbole de cette lutte anti coloniale qui est aussi le héros de la communauté coréenne du Kazakhstan (les Coréens déportés en 1937 par Staline, dont Hong Beom-do). Leurs descendants sont au nombre de 100 000 toujours présent au Kazakstan.

De son côté, la Corée du Nord célèbre chaque 6 juin, la Journée de la Fondation de l'Union des enfants coréens est un jour férié. C’est le jour où les nouveaux enfants de 9 ou 10 ans sont admis dans les rangs de l'Union (un mouvement d’embrigadement de la jeunesse en fondé par Kim Il-Sung, le 6 juin 1946). À 15 ans, les adolescents nord-coréens rejoignent ensuite la Ligue de la jeunesse.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juin 2024

 

Timbre émis à l’occasion du centenaire de la bataille de Fengwudong

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1948, Corée du Sud, massacre, 3 avril Bruno Teissier 1948, Corée du Sud, massacre, 3 avril Bruno Teissier

3 avril : mémoire du soulèvement de Jeju réprimé dans le sang

L’île coréenne de Jeju, un paradis touristique situé à mi-chemin entre la péninsule et le Japon commémore une insurrection matée dans le sang en 1948-49. Les syndicats sud-coréens profitent de ce 76e anniversaire pour se mobiliser contre le président Yoon Seok-yeol issu d'un parti conservateur.

 

L’île coréenne de Jeju, un paradis touristique situé à mi-chemin entre la péninsule coréenne et l’archipel japonais commémore une insurrection matée dans le sang en 1948-49. Pendant un demi-siècle, le sujet a été totalement tabou en Corée au point que le simple fait d’évoquer ce massacre pouvait vous valoir la prison. Il faut attendre les années 1990 pour qu’on commence à évoquer le sujet ; 2003 pour qu’un président prononce des excuses et le 70e anniversaire, en 2018, pour qu’un président coréen (de gauche), Moon Jae-in, fasse le voyage dans l’île pour commémorer le soulèvement de Jeju (제주 4·3 민중항쟁).

Tout avait commencé le 1er mars 1948, jour de la fête nationale. Un cheval de la police a grièvement blessé un petit garçon. La foule en colère contre les forces de l’ordre, se fait menaçante, les policiers tirent dans le tas faisant 8 morts et 6 blessés graves. La population de l’île réagit par une grève générale qui touche tous les secteurs y compris l’administration. La répression est féroce, les arrestations se multiplient. Ce qui pousse de nombreux jeunes à adhérer au nouveau Parti du travail, né d’une fusion des communistes et des socialistes coréens. Un parti aussitôt interdit à Séoul où les Américains sont en train d’installer au pouvoir des hommes d’extrême droite, notamment des collabos de l’occupation japonaise.

Le 3 avril 1948 une insurrection est lancée (c’est la date que l’on commémore aujourd’hui). Les autorités débordées négocient. Mais le 1er mai des incidents engendrent un véritable dérapage. On sait aujourd’hui qu’ils ont été volontairement provoqués par des éléments d’extrême droite de Corée du Nord, réfugiés à Jeju. On est en Corée du Sud dans un contexte de guerre froide exacerbée. Vu de Séoul, où les Américains sont encore au pouvoir pour quelques mois, l’île de Jeju est un véritable repère de communistes à éliminer . La répression est féroce : au moins 30 000 habitants de l’île sont massacrés (10 % de la population) et 40 000 s’exileront au Japon, principalement à Osaka où ils forment aujourd’hui un quartier. Les combats dureront jusqu’en 1949 et même sporadiquement jusqu’en 1953. L’île restera totalement bouclée jusqu’en 1954. Des dizaines de milliers d’habitants de Jeju sont emprisonnés. La majorité des victimes affirment avoir été arrêtées de façon arbitraire, interrogées et torturées par la police militaire avant d'être contraintes à signer une fausse déclaration confessant des crimes.

La répression a laissé des blessures profondes sur les victimes et leur famille. Nombre de leurs enfants, pendant des décennies, ont subi des discriminations lors de la recherche d'emploi à cause de la condamnation de leurs parents. Ces derniers ne seront réhabilités qu’en… 2019. Seuls 18 d’entre eux étaient encore en vie lors de ce verdict historique, prononcés il y a seulement deux ans. Des indemnités sont à l’étude pour leurs enfants. 8500 personnes ont reçu en 2020, une carte d’identité de victime qui leur permet, notamment, d’avoir une réduction de 50% sur les vols vers Jeju. Depuis 2014, le 3 avril est une commémoration officielle en Corée. En 2018, la ville d’Osaka a érigé une stèle commémorative. Le 3 avril 2022, le président élu Yoon Suk-yeol a fait un déplacement à Jeju, il s'agissait de sa première apparition publique après son élection. 

En 2023, les syndicats sud-coréens ont profité du 75e anniversaire de la commémoration, pour se mobiliser contre ce président élu issu d'un parti conservateur.

En 2024, le 30 mars, le rassemblement national des travailleurs qui s'est tenu devant l'hôtel de ville de Jeju, a évoqué l'esprit du 76e anniversaire du soulèvement populaire du 3 avril. Quelque 2 500 membres de la Confédération coréenne des syndicats de tout le pays y ont participé pour réclamer, notamment, la démission du président Yoon Seok-yeol.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 avril 2024

 
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3 octobre : Tangun, l’ancêtre de la Corée

Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêche pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore illusoire. Ce jour est l’anniversaire de la fondation de la Corée, un jour férié en Corée du Sud.

 

Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêcher pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore bien illusoire.

Ce 3 octobre est un jour férié en Corée du Sud. C’est le Jour de la fondation, ou Gaecheonjeol (개천절), la date se réfère au 3 octobre 2333 av. J.-C. lorsque Hwanung est descendu du ciel pour vivre avec l'humanité. Le Gaecheonjeol a été érigé en fête nationale en 1992. Dans un premier temps, le jour férié était célébré le troisième jour du dixième mois du calendrier lunaire. En 1949, lors de l’adoption du calendrier grégorien solaire, il a été fixé au 3 octobre.

Tangun est un personnage légendaire qui aurait fondé le premier royaume de Corée un 3 octobre il y a précisément 4355 ans ! Il aurait établi sa capitale à l’emplacement de l’actuelle Pyongyang et nommé son royaume Choson, nom de la Corée jusqu’en 1945. La figure de Tangun, longtemps délaissée, est rappelée chaque fois que l’identité du pays est menacée (invasions mongoles des XIIIe-XIVe siècle, chinoise en 1637, occupation japonaise de 1910 à 1945). Dès 1945, la Corée du sud en faisait une figure tutélaire tandis que, beaucoup plus récemment (en 1993), la Corée du nord réhabilitait Tangun dont elle aurait découvert le tombeau. Seul point commun, pour l’instant entre les deux Corées, la volonté de s’inscrire dans une continuité historique à travers ce héros de légende.

Le Gaecheonjeol est également reconnu en Corée du Nord, mais ce n’est pas d'une fête nationale. Cependant, une cérémonie se tient chaque année au Mausolée de Tangun qui se trouve dans la banlieue de Kangdong près de Pyongyang.

Le thème de la célébration de cette année était « Montrer la lumière largement et de manière bénéfique » dans l'espoir d'un monde paisible et beau dans lequel le noble esprit du Hongik Ingan (弘益人間) se propage non seulement en Corée mais dans le monde entier.

La cérémonie de célébration qui se tient au Centre Sejong pour les arts du spectacle devant 1 500 personnes, dont des personnalités nationales clés, des représentants de partis politiques et d'organisations religieuses, le corps diplomatique en Corée, des organisations liées à la Journée de la Fondation nationale, des représentants de tous bords. de la vie et des citoyens.

La cérémonie de célébration se déroule dans l'ordre suivant : rituel national, présentation des origines de la nation fondatrice, projection d'une vidéo thématique, discours de félicitations, représentation de félicitations, chant de la chanson de la Journée de la Fondation nationale et trois acclamations pour l'indépendance nationale.

L'événement commence par la sonnerie de la cloche divine du roi Seongdeok (Emile bell), la plus grande cloche restante de Corée et trésor national n°29, dont on dit qu'elle produit le plus beau son du monde.

La cérémonie nationale est accompagnée par l'orchestre créatif du Centre national Gugak et l'engagement envers le drapeau national sera lu par les pompiers Tae-woo Kang et Ji-min Kim, un couple qui a sauvé un étranger tombé à la mer dans le village de Waemok, province du Chungcheong du Sud, pendant ses vacances.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2023

 

La très populaire figure du roi Tangun

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États-Unis, 1903, 13 janvier, fête communautaire Bruno Teissier États-Unis, 1903, 13 janvier, fête communautaire Bruno Teissier

13 janvier : la journée des Coréens-Américains

Le Korean American Day est dédié aux Coréens vivant aux États-Unis et à leurs contributions à tous les aspects de la société américaine.

 

Le Korean American Day est dédié aux Coréens de nationalité américaine et à leurs contributions à tous les aspects de la société américaine. 

La communauté américaine d'origine coréenne est le cinquième plus grand sous-groupe états-unien d'origine asiatique après les Sino-américains, les Filippo-américains, les Indo-américains et les Vietnamiens-Américains. Il y aurait un peu moins de 2 millions de Coréens vivant aux États-Unis, ce qui représente environ 0,6% de la population du pays.

Le Korean American Day a été instauré par le président George W. Bush en 2003 pour célébrer le « centenaire » de l'arrivée des premiers immigrants coréens aux États-Unis. La date est assez fantaisiste mais la journée a été officialisée en 2005, par le Sénat et la Chambre des représentants. Elle est célébrée chaque année par les autorités et des associations communautaires.

Une centaine d’immigrants coréens s'installent à Hawaï le 13 janvier 1903. Ils seront de plus en plus nombreux dans les mois qui suivent. C’est cet anniversaire qui a servi de prétexte à célébrer cette communauté qui, longtemps, n’a pas été la bienvenue. C’est en effet, la loi McCarran et Walter, adoptée le 27 juin 1952, qui a aboli l'interdiction de l'immigration asiatique et rendu les immigrants asiatiques éligibles à la citoyenneté américaine, un droit qu’ils avaient perdu au début du XXe siècle. Une date symbolique qui pourrait être, elle aussi, commémorée.

Cela dit, il y avait des Coréens aux États-Unis bien bien avant 1903 : le 19 juin 1888, Philip Jaisohn (Seo Jae Pil, 서재필) recevait son certificat de citoyenneté américaine, devenant ainsi le premier Coréen à être naturalisé américain. Voilà une autre date, un peu plus pertinente, qui aurait pu être choisie.

La Southern California Korean College Students Association (SCKCSA) célèbre l'occasion en organisant le séminaire annuel de la Journée coréenne-américaine qui propose des ateliers axés sur la culture et le patrimoine coréens, les médias, le divertissement et la construction de carrière. La SCKCSA a été fondée en 1970 pour servir de pont entre la communauté coréenne et le corps étudiant. L'Association aide les étudiants collégiaux à s'impliquer dans des organismes communautaires et à explorer la culture et le patrimoine à travers divers projets sociaux et académiques.

Un site qui cultive l’héritage coréen aux États-Unis : www.koreanamericanheritage.com/

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2022

 

Philip Jaisohn (1864-1951), le premier citoyen américain d’origine coréenne

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1953, Corée du Sud, arbres, 5 avril Bruno Teissier 1953, Corée du Sud, arbres, 5 avril Bruno Teissier

5 avril : la Corée du Sud organise sa reforestation

C’est le Jour des Arbres (Singmogil, 식목일). Ce dimanche, chaque famille doit en principe aller planter un arbre pour la reforestation du pays.

 

C’est le Jour des arbres (Singmogil, 식목일) en Corée. Ce lundi, chaque famille doit en principe aller planter un arbre pour la reforestation du pays. Les Coréens qui ne sont pas confinés pourront se conforter à cette tradition qui revient tous les ans, le 5 avril.

On doit cette initiative au gouvernement de Séoul qui, au lendemain de la guerre de Corée, se lança dans un vaste programme de reboisement. En 1953, les forêts étaient dévastées. Cette célébration officielle sert de rappel au respect de la nature et de l'environnement. Elle demeure une coutume très populaire au sud et a été reprise par le régime nord-coréen. La journée du 5 avril, toutefois, est une journée officielle mais n’est plus fériée depuis 2006 (en raison de la mise en œuvre du système de la semaine de travail de cinq jours en Corée du Sud), sauf pour certaines entreprises comme Kia ou Hyundai ou quelques institutions qui offrent la journée à leurs employés.

La date du 5 avril a été choisie pour son importance historique. Selon la tradition, c’est un 5 avril, que la dynastie de Silla aurait unifié la Corée au VIIe siècle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 avril 2021

 
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1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier 1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier

1er mars : il y a 100 ans, la Corée se soulevait contre l'occupant japonais

Le Jour du Mouvement d'Indépendance une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919, lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance avait provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts.

 

Le Jour du Mouvement d'indépendance 삼일절 (Samiljeol) est un jour férié et une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919 lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance a provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts. Ce n’était qu’un début car le Japon qui occupait la péninsule e Corée depuis 1910, ne quittera le pays qu’en 1945.

Cette journée sera notamment l’occasion d’honorer Ryu Gwansun (ou Yoo Kwan-Sun), cette jeune fille de 18 ans dont les parents ont été, tous les deux, tués le 1er mars 1919 et qui fut à son tour torturée et assassinée par les Japonais, en 1920. Elle avait 18 ans.

Comme à chaque 1er mars, la question des femmes dites « de réconfort » (une manière de parler des femmes exploitées sexuellement par les militaires nippons pendant la seconde guerre mondiale) va également être mis en avant, comme les différends territoriaux et les réparations de guerre liées au travail forcé de Coréens pour des entreprises japonaises. Les deux Corées affirment que les manuels scolaires japonais dissimulent le passé impérial de Tokyo. En cette période de regain du nationalisme japonais, il lui sera expressément demandé de ne pas toucher à l’article 9 de sa constitution qui lui interdit la guerre. Cette fête officielle ne manquera pas non plus d’être vue comme une opportunité pour l'unité coréenne.

Chaque année, une reconstitution des évènements est organisée dans les rues de Séoul avec des figurants jouant le rôle des soldats japonais et des manifestants se faisant massacrer.

Mise à jour 2023 : Profitant de l’anniversaire du 1er mars, le président conservateur sud-coréen, Yoon Seok-youl a présenté le Japon comme étant « passé du rang d’agresseur militariste à celui de partenaire qui partage les mêmes valeurs universelles que nous ». Cette déclaration tranche avec le positionnement de son prédécesseur, le progressiste Moon Jae-in (2017-2022) qui profitait de la journée du 1er mars pour glorifier le mouvement de résistance de 1919 et de soutenir les revendications mémorielles et les demandes de réparations de guerre. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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