L’Almanach international

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1997, 2013, Pakistan, ONU, Femmes, 12 juillet Bruno Teissier 1997, 2013, Pakistan, ONU, Femmes, 12 juillet Bruno Teissier

12 juillet : World Malala Day, l’anniversaire d’une militante de la lutte pour l’éducation des filles

La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013. Âgée de 15 ans, les talibans avaient tenté de l’assassiner. Cette survivante est devenue une icône de la lutte pour l’éducation des filles.

 

La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013, il y a exactement 10 ans.

Malala Yousafzai (سف زئی) avait 10 ans quand les talibans ont pris le contrôle de la de la ville de Mingora, une ville pakistanaise de la vallée de Swat, proche de l’Afghanistan, où elle vivait. Ceux-ci ont interdit aux filles d’aller à l’école. À partir de 2009, Malala a commencé à tenir un blog, publié sur le site de la BBC en ourdou pour parler de sa situation. Son père est un poète et militant pour l'éducation, propriétaire d'une école de filles.

Son identité a fini par être dévoilée et Malala a été la cible des talibans. Le 9 octobre 2012, des jihadistes du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) avaient fait irruption dans le car qui la ramenait chez elle et lui avaient tiré une balle dans la tête. Transférée très vite à l’hôpital de Birmingham, elle a été sauvée.

Malala a, aujourd'hui même, 26 ans, elle est devenue une icône mondiale des droits des filles à l'éducation. Elle vit désormais au Royaume-Uni avec sa famille et est diplômée de la prestigieuse université d'Oxford. Le Malala Day est célébré depuis 2013, l’année où le Time Magazine l'avait reconnue comme l'une des personnes les plus influentes au monde. L'année suivante, elle a reçu le Prix Nobel de la paix, puis le prix des droits de l'homme des Nations Unies et la médaille de la liberté. En 2017, la jeune militante a été désignée Messagère de la paix des Nations Unies par le Secrétaire général Antonio Guterres.

Au Pakistan, la violente tentative d'assassinat de Malala Yousafzai, a incité le gouvernement à annoncer un premier projet de loi sur le droit à l'éducation…

Malala milite pour la scolarisation des filles dans le monde. Aujourd’hui encore 120 millions d’entre elles ne sont pas scolarisés. Le Malala Fund travaille pour un monde où chaque fille peut apprendre et diriger.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2013, Égypte, Coup d'état militaire, 30 juin Bruno Teissier 2013, Égypte, Coup d'état militaire, 30 juin Bruno Teissier

30 juin : l'Égypte célèbre le coup d'État de 2013 qui a porté le président Sissi au pouvoir

Le 30 juin est un jour férié qui commémore le coup d'État égyptien de 2013, il y a 10 ans. Il a été créé pour rappeler les manifestations qui ont conduit au renversement du président Mohamed Morsi. Officiellement, ce jour est l’Anniversaire de la révolution du 30 Juin 2013.

 

Le 30 juin est un jour férié qui commémore le coup d'État égyptien de 2013. Il a été créé pour rappeler les manifestations qui ont conduit au renversement du président Mohamed Morsi. Officiellement, ce jour est l’Anniversaire de la révolution du 30 Juin 2013 (ثورة 30 يونيو في مصر).

Mohamed Morsi avait remporté l'élection présidentielle de 2012, rendue possible par la révolution du 25 janvier 2011. Quelques mois plus tard, il a publié une déclaration constitutionnelle qui lui accordait des pouvoirs illimités. Naturellement, l'opposition a accusé Morsi de restaurer la dictature, ce qui a finalement conduit à des manifestations de masse qui ont eu lieu entre novembre 2012 et juillet 2013. Les manifestations ont atteint leur apogée le 30 juin 2013, soit le premier anniversaire de la victoire de Morsi à la présidentielle du 30 juin 2012. Ce fut la première élection présidentielle démocratique du pays.

Après trois jours de manifestations anti-Morsi, la police, l'armée et la majorité des ministres du gouvernement ont rejoint l'opposition. Morsi a été renversé lors d'un coup d'État mené par le général Abdel Fattah el-Sisi, commandant en chef des forces armées et ministre de la Défense. Le 3 juillet, Morsi a été démis de ses fonctions et emprisonné. À la suite du coup d'État, le président de la Cour constitutionnelle suprême, Adly Mansour, a été nommé président par intérim de l'Égypte. Il ne s'est pas présenté à la présidence lors des élections suivantes, remportées par Sissi. Lequel a instauré à son tour une dictature plus sévère encore puisque de manifester, il n’en est plus du tout question aujourd’hui.

Chaque 30 juin, le président Sissi s'adresse à la nation dans un discours. Aucun discours alternatif n’est plus possible aujourd’hui dans un pays où 65 000 prisonniers politiques croupissent en prison et qui est l’un des cinq pays au monde où le nombre de condamnations à la peine de mort est le plus élevé, en concurrence avec la Chine, l’Arabie saoudite et l’Iran.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2013, Ukraine, 21 novembre, résistance, révolte populaire Bruno Teissier 2013, Ukraine, 21 novembre, résistance, révolte populaire Bruno Teissier

21 novembre : Journée de la dignité et de la liberté en Ukraine

Ce jour férié commémore la grande manifestation proeuropéenne de 2013 contre un président Ianoukovitch qui préférait se tourner vers la Russie. Cette manifestation faisait écho à celle de 2004, dite Révolution Orange. Mais, aujourd'hui, ce 21 novembre est avant tout l’occasion d’un appel à la résistance à l’occupation russe.

 

Observée pour la première fois en 2014, la Journée de la dignité et de la liberté en Ukraine (День Гідності та Свободи в Україні) célèbre l’anniversaire de la grande manifestation proeuropéenne de l’année précédente. Le 21 novembre 2013, le président Viktor Ianoukovitch annonçait qu’il mettait fin au projet d’accord d’association avec l’Union européenne, préférant un rapprochement avec la Russie. En réaction, le journaliste Moustafa Naëm a invité les 160 000 abonnés de sa page Facebook à venir se rassembler sur la place de l’Indépendance (Maïdan), au centre de Kyiv. Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel. Ils ont décidé de rester tant que l’accord d’association avec l’UE ne serait pas signé.

La Journée de la dignité et de la liberté commémore les deux révolutions qui ont eu lieu en Ukraine en 2004 et 2013. En ce jour, les Ukrainiens honorent la mémoire des personnes qui, lors de la Révolution de la dignité (2013) et de la Révolution orange (2004), se sont battues pour la défense des valeurs démocratiques, des droits et libertés de l'homme et du citoyen, des intérêts nationaux de l'État et de son choix européen.

Ce 21 novembre 2022, les Ukrainiens et l'ensemble du monde démocratique sont invités à arborer un ruban jaune et à poster une photo avec sur les réseaux sociaux avec le hashtag #ХовтаСтричка afin de soutenir la résistance dans les territoires occupés. #ForeverUkraine #YellowRibbon

Le mouvement de résistance civile "Yellow Ribbon” (ruban jaune), qui a surgi au printemps 2022 à Kherson presque immédiatement après sa capture par les troupes russes, et s'est rapidement propagé à d'autres territoires occupés, en particulier à Berdiansk Energodar, Luhansk, Novaya Kakhovka, Crimée et villes occupées de la région de Donetsk. Si Kherson a été libéré le 11 novembre dernier, à ce jour environ 20% du territoire ukrainien demeure occupés par les Russes. Le mouvement Ruban jaune (ХовтаСтричка) encourage à la résistance.

Ce jour férié n’est pas chômé. Des fleurs sont déposées sur les monuments des participants tombés lors de la Révolution de la Dignité, en mémoire des Cent Célestes qui sont célébrés chaque année le 20 février.

Un article de l'Almanach international

 
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Liberté de presse, 2013, 2 novembre Bruno Teissier Liberté de presse, 2013, 2 novembre Bruno Teissier

2 novembre : Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes

La date de cette journée internationale, instituée par l’ONU, a été choisie en mémoire de deux journalistes français, Gislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 2 novembre 2013 au Mali.

 

Jeudi dernier, le journaliste mexicain Arturo Alba Medina est mort à Ciudad Juárez, près de la frontière avec les Etats-Unis, criblé de balles dans sa voiture. Il venait de terminer son émission du soir sur la chaîne Multimedios Television durant laquelle il avait évoqué la corruption et la criminalité au sein de certaines forces policières. C’est le sixième en 2020. En 2019, dix journalistes ont été assassinés du Mexique, selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF). Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, quelque 200 d'entre eux y ont été assassinés depuis 2000, selon RSF.

À l’échelle mondiale, au cours des quatorze dernières années (2006-2019), plus de 1200 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis. L'impunité mène à un plus grand nombre d'assassinats et représente souvent un symptôme d'aggravation des conflits et d'effondrement des systèmes de droit et de justice. 

Ce chiffre n’inclut pas les nombreux autres journalistes qui, quotidiennement, subissent des agressions non mortelles, y compris la torture, la disparition forcée, la détention arbitraire, l’intimidation et le harcèlement, que ce soit en situation de conflit ou non. En outre, il existe, pour les femmes journalistes, des risques spécifiques, notamment les agressions sexuelles.

C’est en 2013 que l’ONU a créé cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. La date de cette journée internationale a été choisie en mémoire de deux journalistes français, Gislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 2 novembre 2013 au Mali.

L’ONU exhorte également les États Membres à faire tout leur possible pour prévenir cette violence, en faire rendre compte, traduire en justice les auteurs des crimes commis contre des journalistes et des travailleurs des médias, et veiller à ce que les victimes disposent de recours appropriés. Elle demande, en outre, aux États de promouvoir un environnement sûr et propice dans lequel les journalistes puissent effectuer leur travail de manière indépendante et sans ingérence indue. Un vœu pieux dans beaucoup d’États.

#ENDimpunity #journosafe

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er novembre 2020

 
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