L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
14 septembre : la fête des enfants au Népal, mais tous ne sont pas à la fête
Ce jour est férié depuis 1990 et fait l’objet de nombreuses festivités.
La Journée des enfants était autrefois célébrée le 19 août qui coïncidait avec l’anniversaire de la reine Ratna (née en 1928), la reine mère de 1972 à 2008. La reine Ratna était très connue pour son travail social et son aide aux enfants. La reine, veuve du roi Mahendra, est toujours en vie, mais, la monarchie népalaise a été abolie en 2008. Si bien que la Journée des enfants a été déplacée au 14 septembre (ou 15, les années bissextiles). La nouvelle date du Children's Day (बाल दिवस) qui correspond au Bhadra 29 du calendrier népali. Ce jour est férié depuis 1990 et fait l’objet de nombreuses festivités.
Le Népal est un pays très jeune : 40% de la population a moins de 16 ans. 4 enfants sur 10 travaillent soit 3 millions d’enfants (dans la tranche 5 à 16 ans), souvent dans des activités très dangereuses comme la collecte des déchets, voire la prostitution. La moitié des filles sont mariées avant l’âge légal, parfois à 12 ans… Beaucoup de jeunes népalais n’ont pas vraiment d’enfance en réalité.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 septembre 2025
4 juin : la Journée internationale des enfants innocents victimes d'agression
Cette journée a été instaurée en 1982 par les Nations Unies en mémoire des 14 enfants tués lors d’un raid de l’armée israélienne sur Beyrouth le 4 juin 1982… L’actualité nous offre aujourd’hui des chiffres bien plus effroyables : plus de 16 000 enfants tués à Gaza depuis le début de l’intervention israélienne.
Cette journée a été instaurée en 1982 par les Nations Unies en mémoire des 14 enfants tués lors d’un raid de l’armée israélienne sur Beyrouth le 4 juin 1982. L’État hébreu réagissait en représailles à une tentative d'assassinat contre l'ambassadeur israélien au Royaume-Uni, lequel avait été grièvement blessé.
L’actualité nous offre aujourd’hui des chiffres bien plus effroyables : plus de 50 000 enfants tués ou blessés à Gaza depuis le début de l’intervention israélienne (dont 16 000 tués) selon le site de l’UNICEF. Les 37 enfants israéliens victimes du Hamas ne sont pa non plus oubliés en cette journée du 4-Juin.
« Depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars, 1 309 enfants auraient été tués et 3 738 blessés. Au total, plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis octobre 2023. Combien d’autres petites filles et petits garçons devront encore mourir ? Quelle atrocité devra encore être diffusée en direct pour que la communauté internationale se mobilise pleinement, use de son influence et prenne des mesures fortes et décisives pour mettre fin à ce massacre impitoyable d’enfants ? » (extrait du site de l’UNICEF)
Une seule frappe bien ciblée peut faire des dégâts considérables dans la population. La Défense civile de la bande de Gaza annonçait samedi 24 mai la mort de neuf enfants d'un couple de médecins palestiniens (Hamdi Al-Najjar et son épouse, Alaa Al-Najjar) tués dans un raid aérien israélien dans le sud du territoire assiégé et dévasté par la guerre.
La journée mondiale du 4 juin, si elle a pour origine des victimes palestiniennes et libanaises, se penche sur tous les conflits dans le monde. Le plus meurtrier est celui du Soudan dont le bilan sur les enfants est encore difficile à chiffrer car peu d’entre eux meurent sous les bombes mais plutôt de malnutrition, sont victimes de violences sexuelles ou enrôlés dans le conflit par les parties belligérantes.
L’Ukraine compte 7,5 millions d'enfants, eux aussi victimes de la guerre qui dévaste le pays. Nombre d'entre eux sont traumatisés, bouleversés par le décès d'un proche, tandis que d'autres ont été enlevés et déportés en Russie. Selon les données vérifiées par l’ONU, plus de 2 500 enfants ont été tués ou blessés depuis février 2022.
La Journée internationale des enfants innocents victimes d'agression (International Day of Innocent Children Victims of Aggression, اليوم الدولية لضحايا العدوان من الأطفال الأبرياء, Día internacional de los Niños Víctimas Inocentes de Aggresión, 受侵略戕害的無辜儿童国际日, est célébrée chaque année depuis le 4 juin 1983.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 juin 2025
De médecin transportent un enfant palestinien blessé à l'hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza après une frappe aérienne israélienne le 17 October 2023 (photo Fars Media Corporation)
5 avril : la journée des enfants palestiniens
Cette journée s’intéresse avant tout au quotidien les enfants palestiniens vivant sous occupation israélienne ou sous blocus, elle a été instaurée il y a 30 ans par Yasser Arafat. C’est aussi l’occasion de faire la bilan tragique de la guerre à Gaza.
Cette journée ne s’adresse pas aux 18000 enfants morts à Gaza sous les bombes israéliennes depuis l’automne 2023. On ne peut plus rien pour eux ; ni non plus pour les 36 enfants israéliens assassinés le 7-Octobre et les enfants otages qui n’ont pas survécu.
Cette journée des enfants s’intéresse avant tout au quotidien les enfants palestiniens vivant sous occupation israélienne ou sous blocus. Chaque année quelque 700 mineurs palestiniens sont arrêtés par les forces armées israéliennes. Beaucoup sont rapidement relâchés mais restent très marqués, certains passent des mois voire des années en détention sans jugement, sans scolarité, dans la plus totale illégalité.
Cette journée s’adresse aussi à ceux qui sont réveillés la nuit par le bruit de coups de feu, qui vivent dans la peur d’une attaque de colons, dans la crainte de voir leur maison détruite par une décision arbitraire, l’arrestation de leurs parents ou d’un grand frère… Ceux qui n’ont d’autre horizon depuis leur naissance qu’un camp de réfugiés. Ceux qui vivent à quelques kilomètres de la mer et qui ne l’ont jamais vu… Les moins de 15 ans représentent 40% de la population de Gaza et 38% de celle de la Cisjordanie. N’oublions pas aussi, ceux qui tout en étant israéliens savent qu’il n’aura jamais les mêmes droits que leurs compatriotes juifs (22% des enfants de nationalités israéliennes sont palestiniens).
Cette 30e Journée de l'enfant palestinien (يوم الطفل الفلسطيني) (יום הילד הפלסטיני) est célébrée par l'État de Palestine occupé, le 5 avril de chaque année. La date fait référence à la première Conférence sur des enfants palestiniens, le 5 avril 1995, lors de laquelle le président Yasser Arafat a déclaré son attachement à la Convention internationale des droits de l'enfant et a déclaré le 5 avril, Jour de l'enfant palestinien.
Ce n’était pas sa préoccupation à l’origine mais cette journée des enfants se penche aujourd’hui sur le problème de la famine qui sévit depuis des mois dans la bande de Gaza, le retour d’épidémie que l’on croyait définitivement éradiquée, comme celle de la poliomyélite. Aujourd’hui, 7 700 nouveau-nés risquent de mourir en raison du manque de soins médicaux, car les hôpitaux restants fonctionnent à une capacité extrêmement limitée, mettant la vie des enfants en danger. La pénurie d’incubateurs, de respirateurs et de médicaments essentiels a aggravé les conditions sanitaires, augmentant le risque de décès. La guerre fait toujours rage, selon l’UNICEF, dix enfants perdent chaque jour une ou deux jambes à cause de la guerre à Gaza. Sans compter la détresse psychologique des 39000 orphelins déjà recensés.
Au niveau international, la journée internationale des droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 avril 2025
Un enfant palestinien face à un soldat israélien devant le mur de séparation, août 2004 (photo Justin MacIntosh)
2 avril : la journée du livre pour enfant
L’anniversaire de Hans Christian Andersen, le célèbre conteur danois, né en 1805, est le prétexte à une Journée internationale du livre pour enfant (International Board on Books for Young people), IBBY, depuis 1967.
L’anniversaire de Hans Christian Andersen, le célèbre conteur danois, né en 1805, est prétexte à une Journée internationale du livre pour enfant (International Children's Book Day), initié par IBBY en 1967.
L'International Board on Books for Young People (IBBY) est une organisation à but non lucratif, créée en 1952, qui représente un réseau international de personnes du monde entier qui se sont engagées à rapprocher les livres et les enfants. L’IBBY a son siège à Bâle, en Suisse.
Chaque année, un thème et un pays parrain sont choisis pour accueillir la fête. Les Pays-Bas sont honorés d'être sponsor officiel de l'ICBD 2025, avec pour thème : “La liberté d'imagination”et pour devise, la dernière phrase du poème Le langage des images :
« Faites des images pour mon poème, et n'hésitez pas : ces mots vous appartiennent même s'ils viennent de moi. »
Le poème est issu du recueil de poésie illustré Alle wensen van de weld (2021) de Rian Visser et de l'illustratrice Janneke Ipenburg.
Cette année 2025 est aussi celle du 150e anniversaire de la mort d’H. C. Andersen (décédé le 4 août 1875), le Danemark organise des festivités qui dureront jusqu’à l’automne 2025.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er avril 2025
13 septembre : les enfants héros de Chapultepec, au Mexique
Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mystique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis survenu le 13 septembre 1847.
Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mythique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis, survenu le 13 septembre 1847. Les héros étaient six cadets, le plus jeune n’aurait eu que 12 ans, les plus âgés 20. Ils auraient défendu leur position jusqu’à la mort. On raconte même, que par manque de munition, ils auraient terminé le combat à la baïonnette. Le dernier se serait jeté du haut du château de Chapultepec, alors siège du Collège militaire, enroulé dans le drapeau national pour empêcher les couleurs mexicaines de tomber entre les mains des Américains. Le temps a quelque peu enjolivé le récit… En réalité, ce drapeau a été emporté par les Américains et accroché pendant un siècle comme trophée de guerre à l'Académie militaire de West Point. Il a été rendu aux Mexicains en 1952 (à l’occasion de l’inauguration de l’Autel de la patrie en présence du président Harry Truman) en même temps que d’autres drapeaux mexicains pris pendant la guerre de 1847, mais celui pris ce jour-là était très symbolique aux yeux des Mexicains.
Chaque année, depuis 1947, année du centenaire, le drapeau national est mis en berne le 13 septembre, pour le Día de los Niños Héroes. Des cérémonies sont organisées dans de nombres villes autour du mémorial local dédié aux jeunes soldats. Leur geste héroïque est jouée dans les écoles, généralement par de très jeunes enfants.
En 1947, sur la pente du côté sud de la colline de Chapultepec, en plein centre de Mexico, un charnier a été localisé où six corps ont été trouvés qui ont été identifiés par l’armée mexicaine comme ceux appartenant à six cadets tués en 1847. Les corps ont été exhumés et placés dans des urnes. Le 13 septembre de la même année, une plaque a été placée sur le site. Il n’y a pas de documentation scientifique publique sur la façon dont cette identification a été faite.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2024
L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.
Chants patriotiques
Cérémonie officielle chaque 13 septembre
12 avril : la journée des enfants en Bolivie, les filles comme les garçons
En 2013, pour donner plus de visibilité aux filles qui pouvaient être les oubliées de cette journée particulière accordée aux plus jeunes, un nouveau décret est venu modifier le nom de cette journée désormais appelée : el Día de la Niña y del Niño en el Estado Plurinacional de Bolivia (Journée de la fille et du garçon dans l'État plurinational de Bolivie).
L'Organisation des États Américains (OEA) et l'UNICEF se sont réunis le 12 avril 1952 pour rédiger une « Déclaration des principes universels relatifs aux enfants », afin de les protéger des inégalités et de la maltraitance. À cette occasion, il a été convenu que chaque pays fixerait une date pour célébrer ses enfants. Trois ans plus, tard, en avril 1955, le gouvernement bolivien, sous la présidence de Víctor Paz Estenssoro, instituait le 12 avril comme Journée des enfants (el día del Niño). Enfants et adolescents sont aujourd’hui quelque 4 millions en Bolivie.
En 2013, pour donner plus de visibilité aux filles qui pouvaient être les oubliées de cette journée particulière accordée aux plus jeunes, un nouveau décret est venu modifier le nom de cette journée désormais appelée : el Día de la Niña y del Niño en el Estado Plurinacional de Bolivia (Journée de la fille et du garçon dans l'État plurinational de Bolivie). Ce changement a été fait à l'initiative du Réseau parlementaire pour les enfants et les adolescents dans le but de rendre visible la situation des filles boliviennes, leurs besoins et les soins spécifiques dont elles ont besoin pour assurer leur droit à l'égalité et à l'équité des genres. La Bolivie est le seul pays, avec le Panama et le Nicaragua, à le préciser dans l’intitulé de cette journée.
La Bolivie est aussi le seul État à avoir opté pour le 12 avril (l’anniversaire de la conférence), les États américains ont choisi des dates très diverses : le 30 avril au Mexique, le dernier samedi d’avril en Colombie, le 1er juin dans des États influencés par l’URSS comme Cuba, le Nicaragua, l’Équateur…, le deuxième dimanche d’août au Chili et en Uruguay, le troisième dimanche en Argentine et au Pérou, le 16 août au Paraguay, le 9 septembre au Costa Rica, le 10 septembre au Honduras, le 1er octobre au Guatemala et au Salvador, le 12 octobre au Brésil… À l’échelle mondiale, c’est le 20 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 avril 2024
23 avril : en Turquie, Journée de la souveraineté nationale et des enfants
La date de ce jour férié turc fait référence à la séance inaugurale de la Grande Assemblée nationale, le nouveau parlement turc, convoqué le 23 avril 1920. C’est en 1927, que Mustafa Kemal en a aussi fait la fête des enfants.
La date de ce jour férié turc fait référence à la séance inaugurale de la Grande Assemblée nationale, le nouveau parlement élu en avril 1920, convoquée le 23 avril 1920 par Mustapha Kemal lequel est élu à l’unanimité président de cette assemblée. Un an plus tard, l'anniversaire de la première session du Parlement a été déclaré jour férié sous l’appellation de Journée de la souveraineté nationale.
En 1927, Mustafa Kemal Atatürk dédie cette célébration également aux enfants avec comme devise « Nos enfants sont notre avenir ». Depuis lors, le nom officiel de la fête du 23 avril est Journée de la souveraineté nationale et des enfants (23 Nisan Ulusal Egemenlik ve Çocuk Bayramı). Ce qui en fait la plus ancienne fête des enfants au monde. Elle a été rendue officielle en 1981 à la suite d'un changement législatif publié dans le Journal officiel du 19 mars 1981, n°17284. Chaque 23 avril, des festivités sont organisées dans les écoles maternelles et primaires
Depuis 1979, un Festival international des enfants (Uluslararası 23 Nisan Çocuk Şenliği) a lieu chaque année à l'occasion de la fête du 23 avril. Il est organisé par la Société turque de radio et de télévision (TRT). Des groupes d'enfants de d’une cinquantaine de pays sont invités en Turquie pour participer aux festivités en portant les costumes traditionnels de leur pays d'origine. Les enfants âgés de 8 à 14 ans venant en Turquie de sont hébergés chez eux par des familles de volontaires turcs avec enfants. Jusqu’en 2000, ce festival s’est tenu à Ankara, ensuite d’autres villes l’ont accueilli : Istanbul, Kusadası, Selçuk,Antalya, Izmir, Bursa… En 2023, la 32e édition de ce festival se tient à Lüleburgaz, ville de Thrace orientale.
Comme Atatûrk l’avait fait le 23 avril 1933, il est de tradition ce jour-là d'accepter des enfants au bureau, en particulier dans les administrations publiques. La coutume n’a pas été perdue.
En 1921, la date du 23 avril a été choisie comme fête nationale, par la suite, celle-ci sera transférée au 29 octobre, en référence à la fondation de la république, en 1923.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 avril 2023
Célébration de Mustafa Kemal, dit Atatürk, un 23 avril
Mustapha Kemal et sa fille
1er juin : la fête des enfants et... des parents
La journée de l’Enfance est particulièrement fêtée dans les anciens pays communistes. En particulier en Chine où ce jour-là les enfants n’ont pas classe, mais défilent dans les rues.
La Journée de l’Enfance est particulièrement fêtée dans les anciens pays communistes. Surtout en Chine où chaque 1er juin, les enfants n’ont pas classe et défilent dans les rues. Une loi chinoise de 2007 réserve cette fête aux moins de 14 ans. C’est aussi le cas en Corée du Nord, au Laos, en Mongolie, au Vietnam, en Éthiopie, en Birmanie, en Russie… où la journée est célébrées depuis 1950.
Cette Journée internationale de protection de l’enfant (International Day for Protection of Children), selon une autre appellation, vise à attirer plus d’attention sur la protection, l’éducation, la santé et le bien-être des enfants. Inspirée par une Conférence mondiale tenue à Genève, en 1925, autour de la protection de l’enfance, elle a véritablement été instituée par la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF), lors d’une réunion à Moscou en novembre 1949, pour rappeler le souvenir douloureux des enfants tués pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis. En particulier les 88 enfants tués dans le village tchèque de Lidice, en juin 1942.
Quoi qu’il en soit, en 2012, l'Assemblée générale de l’ONU a décidé de proclamer le 1er juin, Journée mondiale des parents (World Parents Day), pour mettre à l'honneur les parents du monde entier. Sinon, le calendrier l’ONU propose lui aussi une Journée internationale des droits de l'enfant, fixée le 20 novembre.
Il existe aussi ne nombreuses fêtes nationales dédiées aux enfants : en Inde, au Népal, au Bangladesh, en Thaïlande, en Turquie, au Japon, à Singapour, en Allemagne, en Suède, aux États-Unis, au Brésil, en Argentine… En Chine, le 1er juin a remplacé le 4 avril (adopté en 1932 et qui a toujours cours à Taïwan).
Officiellement, la Journée des enfants est célébrée le 1er juin dans les anciens États de l'Union soviétique : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, l'Estonie, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Ukraine, l'Ouzbékistan ainsi que d'autres anciens ou États communistes actuels : Albanie, Angola, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Cambodge, Croatie, Cuba, République tchèque, Slovaquie, Éthiopie , Kosovo, Laos, Mongolie, Monténégro, Mozambique, Chine, Macédoine du Nord, Pologne, Portugal, Roumanie, Serbie, Slovénie, Tanzanie, Vietnam et Yémen, ainsi qu’en Israël au sein de sa population juive soviétique. Cela dit, dans beaucoup de ces pays la fête semble être tombée en désuétude. Mais pas partout, en Roumanie, par exemple, le 1er juin est même devenu un jour férié en 2017, sous le nom de Journée de l’enfance (Ziua Copilului). De nombreux musées leur ouvrent les portes chaque 1er juin pour des animations. Au Cap-Vert, on a élargi la cible, c’est la Journée de la Jeunesse (fériée), tout comme en Mongolie où c’est la Fête des mères et des enfants.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juin 2021
6 avril : en souvenir des enfants d'Izieu
Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.
Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.
En 1994, le président Mitterrand a inauguré le « Musée-mémorial des enfants d’Izieu », qui deviendra en 2000 « Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés ».
« Le message d’Izieu, c’est celui de l’engagement, l’engagement qui fut celui des hommes et des femmes qui ont accueilli ces enfants et qui nous adressent finalement une terrible leçon : ne jamais laisser personne de côté, accueillir celles et ceux qui sont les plus fragiles, les éduquer, les former, les accompagner, les élever. Le message d’Izieu, c’est aussi celui de la République. » Extrait du discours d’inauguration du président François Hollande le 6 avril 2015 à Izieu.
Chaque 6 avril, l’association commémore la rafle de 1944 par une cérémonie en hommage aux enfants et adultes déportés. Elle rassemble autour des anciens de la colonie un grand nombre de personnes (membres de l’association, élus, représentants de l’État et des collectivités territoriales, etc.).
Les jeunes générations sont étroitement associées au déroulement de la cérémonie. Des élèves lisent des lettres des enfants accueillis alors à Izieu, d’autres présentent des réalisations faites en classe autour du travail de mémoire mais le moment le plus poignant reste peut-être la lecture du nom des 44 enfants et leur âge, plusieurs avaient en effet moins de 6 ans !
La colonie d’Izieu, ouverte par Sabine et Miron Zlatin accueillit de mai 1943 à avril 1944 plus de cent enfants pour les soustraire aux persécutions antisémites. Le Musée-mémorial d’Izieu est, avec l’ancien Vélodrome d’hiver de Paris et l’ancien camp d’internement de Gurs, l’un des trois lieux de la mémoire nationale des « victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité » commis avec la complicité du gouvernement de Vichy reconnus par le décret du 3 février 1993.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 avril 2020