L’Almanach international

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28 janvier : Cuba fête l’anniversaire de son héros national

Non, il ne s’agit pas de Fidel Castro ni même de Che Guevara, mais d’un poète qui a lutté toute sa vie pour l’indépendance de Cuba : José Marti fait figure de héros national. Cela dit, les Cubains qui affrontent aujourd’hui les pénuries de nourriture, les coupures d’électricité et l’absence de liberté d’expression, ne vivent plus vraiment dans le culte du souvenir.

 

Non, il ne s’agit pas de Fidel Castro ni même de Che Guevara, mais de José Marti, un poète qui a lutté toute sa vie pour l’indépendance de Cuba. Mort lors de la bataille de Dos Rio, tué par les les Espagnols le 19 mai 1895, José Marti fait figure de héros de l’indépendance, son nom figure partout à Cuba. Chaque localité possède une statue ou au moins un buste du grand homme, il est célébré chaque 28 janvier par des cérémonies conclues par 21 salves de canon, tirées simultanément de la forteresse de San Carlos de la Cabaña, à La Havane. 

Le culte du fondateur du parti révolutionnaire cubain dont se réclamait Fidel Castro, ne faiblit pas. Il y a sept ans, pour son 165e anniversaire, la ville de New York a offert à La Havane une réplique de la statue de José Martí qui  avait été érigée en 1965 dans le sud de Central Park, face au Ritz. Ce même jour, une gerbe de fleurs est déposée au nom du général d’armée Raul Castro Ruz dans le mausolée qui contient les restes de José Marti (1853-1895), au cimetière de Santa Ifigenia.

José Marti est mort au combat en 1895. Finalement les Espagnols ont été chassés trois ans plus tard, en 1898, très vite remplacés par… les États-uniens qui ont dominé l’île jusqu’en 1959.

Hier soir, 27 janvier, à partir de 21 h, les traditionnelle marche aux flambeaux ont eu lieu dans le pays. À La Havane, le leader de la Révolution cubaine, Raúl Castro et le président de la République, Miguel Díaz-Canel, ont participé à la marche aux côtés d'autres autorités gouvernementales pour fêter le 172e anniversaire de la naissance de José Martí.

Le défilé de 2020 (photo : Alejandro Basulto)

Ce 28 janvier, au matin, un hommage lui est rendu à l’université de 10h à midi. L'événement commémoratif réunit les ambassadeurs de Chine, de Russie, de Bolivie, d'Algérie, de République dominicaine et d'autres membres du corps diplomatique accrédités dans ce pays sud-américain, ainsi que des membres de la mission de l'île en Équateur et des résidents cubains dans ce pays andin.

On célèbre également le 66e anniversaire du Triomphe de la Révolution et le 36e anniversaire de la fondation du Mouvement des jeunes martiens (Movimiento Juvenil Martiano : les partisans de José Marti), créé le 28 janvier 1989 par la Ligue de la Jeunesse Communiste. Le Mouvement a pour mission de chercher à promouvoir l'étude, la recherche et la diffusion de la vie et de l'œuvre de l'Apôtre. Avec deux jours d’avance, on marque aussi la Journée de l'identité latino-américaine.

Les Cubains qui affrontent aujourd’hui les pénuries de nourriture, les coupures d’électricité et l’absence de liberté d’expression, ne vivent plus dans le culte du souvenir. Ces cérémonies mémorielles ont quelque chose de surréaliste dans un pays qui connait aujourd’hui un exode massif faute de savoir se réformer.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 janvier 2025

 
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Dans La Havane, la réplique de la statue à José Martí de New York


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1957, Cuba, 13 mars Bruno Teissier 1957, Cuba, 13 mars Bruno Teissier

13 mars : les prémices de la révolution cubaine

Le régime cubain commémore un attentat raté qui a tourné au désastre. L’objectif était d’assassiner le dictateur Fulgencio Batista et de lancer un appel au soulèvement populaire depuis la radio… Ce ne sera que partie remise deux ans plus tard.

 

Le régime cubain célèbre le 67e Anniversaire de l'attaque du palais présidentiel (Aniversario del ataque al palacio presidencial) en 1957. Une opération ratée qui a tourné au désastre. Le 13 mars 1957, des attaques simultanées ont été lancées contre le palais présidentiel (devenu aujourd’hui le musée de la révolution) et les locaux de Radio Reloj. L’objectif était d’assassiner le dictateur Fulgencio Batista et de lancer un appel au soulèvement populaire depuis la radio.

Cette opération a été menée par un groupe de jeunes révolutionnaires conduits par José Antonio Echeverría. Ils formaient un commando de 50 hommes armés qui a pris d’assaut le palais présidentiel tandis que José Antonio Echeverría investissait les locaux de la radio avec une quinzaine d’hommes. L’opération est un échec : Batista parvient à s’enfuir et la transmission radio est coupée en plein milieu du discours de José Antonio Echeverría sur Radio Reloj. Un grand nombre d’assaillants est tué pendant l’attaque.

Quant à José Antonio Echeverría, il trouve la mort dans un accrochage avec la police près de l’Université de La Havane après avoir quitté les locaux de Radio Reloj. La voiture dans laquelle il circulait a été interceptée par un véhicule de police à côté du campus universitaire et le chef étudiant est décédé mitraillé, il n’avait que 24 ans. Lui vivant, peut-être que Fidel Castro n’aurait eu qu’un rôle de second plan dans la suite de l’histoire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 mars 2024

 
Hommage à José Antonio Echeverria, celui qui aurait pu être la figure de la révolution cubaine s’il avait survécu au coup raté du 13 mars 1957

Hommage à José Antonio Echeverria, celui qui aurait pu être la figure de la révolution cubaine s’il avait survécu au coup raté du 13 mars 1957

L’ancien palais présidentiel, aujourd’hui musée de la Révolution

L’ancien palais présidentiel, aujourd’hui musée de la Révolution

José Antonio Echeverria (au centre) et ses camarades

José Antonio Echeverria (au centre) et ses camarades

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1959, Cuba, 2 janvier Bruno Teissier 1959, Cuba, 2 janvier Bruno Teissier

2 janvier : la caravane de la liberté, pèlerinage castriste à Cuba

À Cuba, on fête le Jour de la Victoire, anniversaire du jour de 1959 où les forces de Fidel Castro ont pris Santiago de Cuba En hommage à cette génération qui a triomphé, des jeunes de tout le pays empruntent la même route chaque mois de janvier, jusqu’à Pinar del Río.

 

Hier, 1er janvier, le régime cubain a célébré le Triomphe de la Révolution (ou Jour de Libération), qui rappelle le jour où le dictateur  Fulgensio Batista a fui le pays. Aujourd’hui, 2 janvier, on fête le Jour de la Victoire (Día de la Victoria), anniversaire du jour de 1959 où les forces de Fidel Castro ont pris Santiago de Cuba et les forces de Camilo Cienfuegos ainsi que de Che Guevara sont entrées dans La Havane. Ces deux jours sont fériés et chômés à Cuba. Ils sont marqués par des défilés militaires, des feux d'artifice.

Chaque 2 janvier, des jeunes cubains empruntent le même itinéraire. Les véhicules qui transportaient les hommes barbus ont commencé leur voyage à Santiago de Cuba le 2 janvier 1959, parcourant toutes les provinces du pays jusqu'à leur arrivée à Pinar del Río le 17 janvier. En hommage à cette génération qui a triomphé, des jeunes de tout le pays empruntent la même route chaque mois de janvier, la Route de la liberté (la Ruta de la liberta). L’itinéraire par l'ancienne caserne Moncada, aujourd'hui aujourd’hui transformée en école, Ciudad Escolar 26 de Julio. Elle fut la première forteresse militaire transformée en école par le gouvernement révolutionnaire.

L'itinéraire de plus de mille kilomètres suivi par l'Armée rebelle et dirigé par Fidel est réédité chaque mois de janvier, traverse Granma, Holguín, Camagüey, Ciego de Ávila, Villa Clara, Cienfuegos, Matanzas, pour atteindre La Havane le 8 janvier, où des festivités sont prévues. La Caravane de la Liberté poursuivra ensuite sa route jusqu’à Pinar del Río, la province la plus occidentale de l’île. Le régime cubain n’en finit pas de cultiver la mémoire de ses fondateurs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er janvier 2024

 
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Cuba, catholiques, culte afro-américain, 17 décembre Bruno Teissier Cuba, catholiques, culte afro-américain, 17 décembre Bruno Teissier

17 décembre : le pèlerinage de San Lázaro à Cuba

Aujourd’hui des milliers de Cubains se rendent en pèlerinage au sanctuaire national de Rincón, à 17 km de La Havane où chaque 17 décembre on célèbre à la fois saint Lazare et Babalú Ayé, une divinité africaine qui a un pouvoir de guérison.

 

Aujourd’hui des milliers de Cubains se rendent en pèlerinage au sanctuaire national de Rincón, à 17 km de La Havane, où chaque 17 décembre on célèbre à la fois saint Lazare et Babalú Ayé, une divinité africaine qui a un pouvoir de guérison. Beaucoup de ces pèlerins ont des maladies à soigner que la médecine cubaine, pourtant performante, ne leur permet pas de soulager. Cette célébration syncrétique et un mélange de culte d’origine africaine et de ferveur catholique selon des rites ancestraux. Certains fidèles font une partie du trajet à genou comme à Lourdes ou à Fatima, voire en rampant jusqu’au sanctuaire. D’autres portent une croix ou de lourdes pierres en guise de pénitence. La couleur du jour est le violet, comme la cape du saint.

Du côté des catholiques cubains, il y a une petite confusion entre le mendiant Lazare, représenté par l’Évangile selon Luc, comme un sans-abri vivant avec des chiens, dont l’Église a fait le saint patron des miséreux, et saint Lazare de Béthanie, celui que l’on dit avoir été ressuscité par Jésus quatre jours après sa mort (Évangile selon Jean). Le premier est fêté normalement le 28 juin et le second, le 29 juillet, mais jadis le 17 décembre, date qui a été conservée à Cuba. Saint Lazare est associé à Babalú-Ayé, un orisha (ou esprit) qui guérit les maladies de la peau. C’est une divinité de la Santería, le culte afro-cubain d’origine yoruba introduit par Les esclaves d'Afrique de l'Ouest qui travaillaient dans les plantations. Babalú-Ayé est présenté comme un malade aux jambes tordues.

Il est d’usage de laisser des offrandes de bougies, de fleurs et de pièces de monnaie pour apaiser le saint. La  Saint-Lazare (San Lázaro) est une fête majeure à Cuba. Les festivités durent plusieurs jours, généralement du 15 au 18 décembre. Mais la dévotion ne se limite pas au mois de décembre, l’église est généralement pleine de fidèles le 17 de chaque mois ainsi que le mercredi, jour de la Santéria, sont associés à la figure de Lazare/Babalú-Ayé.

La chapelle des Votifs, située à gauche de l’Église, est remplie d’ex-voto, mentionnant des miracles attribués au saint. Les fidèles y ont laissé des offrandes qui rappellent les manifestations de Saint Lazare dans leur vie. On y trouve des couffins pour bébé, des médailles d'athlètes, des diplômes universitaires, des livres…

Derrière cette chapelle se trouve également une fontaine considérée comme miraculeuse. Les croyants boivent son eau ou en humidifient différentes parties de leur corps, qui nécessitent une guérison. Ils remplissent des flacons d’eau qu'ils emportent chez eux, comme on le fait avec l’eau bénite de Lourdes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 décembre 2023

 
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1953, Cuba, révolution, 26 juillet Bruno Teissier 1953, Cuba, révolution, 26 juillet Bruno Teissier

26 juillet : Cuba célèbre la geste de Fidel Castro

La date du 26 juillet est présente partout dans l'île, sur les murs, le long des routes, dans les manuels scolaires… C'était en 1953, un jeune avocat nommé Castro et quelques compagnons lançaient une attaque contre la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba. Le projet était de provoquer le renversement du dictateur Batista. Mal préparée, l’opération a tourné au désastre mais elle n’en est pas moins considérée comme le début de la lutte révolutionnaire qui conduira Castro au pouvoir six ans plus tard.

 

La date du 26 juillet est présente partout dans l'île, sur les murs, le long des routes, dans les manuels scolaires… C'était en 1953, un jeune avocat de 26 ans nommé Castro et quelques compagnons lançaient une attaque contre la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba. Le projet était de provoquer le renversement du dictateur Fulgência Batista qui avait instauré un régime autoritaire l’année précédente, sous l’égide des États-Unis.

Fidel Castro prévoyait de reprendre deux bâtiments voisins de la caserne Moncada : le Palais de Justice, avec un groupe commandé par Raul Castro, son frère, et un hôpital militaire par la troupe dirigée par Abel Santamaria. Un troisième groupe devait lancer l'attaque sur la cible principale et était commandé par Fidel Castro, lui-même.

Mal préparée l’opération tourne à la catastrophe. La plupart des insurgés sont tués. Fidel est arrêté et emprisonné. Lors de son procès, assurera sa propre défense. De celle-ci, on retiendra la fameuse phrase de conclusion "L'histoire m'absoudra". Il sera condamné à 15 ans de prison, mais en 1955, les prisonniers politiques seront finalement amnistiés. Fidel et son groupe s'exilent au Mexique, où ils rencontreront Che Guevara. Ensemble, ils vont créer un premier mouvement de guérilla, le Mouvement du 26 juillet, qui débarquera à Cuba le 2 décembre 1956 et parviendra à son but le 1er janvier 1959. Deux autres dates de la geste de Fidel Castro qui font l’objet de célébration nationale. Même si elle a tourné au désastre, l’opération du 26 juillet 1953 est considérée comme le début de la lutte révolutionnaire qui conduira Castro au pouvoir six ans plus tard. Son régime lui a survécu mais, comme fossilisé, il connaît aujourd’hui un désenchantement certain, ce qui n’empêche pas les commémorations de demeurer vivantes.

Le Día Nacional da Rebeldía Cubana (Journée nationale de la rébellion cubaine) fait l’objet chaque année de grandes célébrations, mais pour ce 70e anniversaire, les manifestations s’étalent sur plusieurs jours. Les commémorations ont commencé le week-end dernier et se poursuivent toute la semaine. Les journées du 25 au 28 juillet ont été déclarées fériés et chômées par le gouvernement.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1956, Cuba, 2 décembre, révolution Bruno Teissier 1956, Cuba, 2 décembre, révolution Bruno Teissier

2 décembre : les débuts d’une très improbable révolution cubaine

Tout a commencé de manière assez brouillonne sur la côte du Mexique. Après un premier échec en 1953 , qui leur ont valu la prison, puis l’exil, Fidel Castro et son jeune frère Raul se lancent avec une poignée d’hommes dans une nouvelle tentative pour reverser le dictateur Battista… c’est le Día de las Fuerzas Armadas Revolucionarias

 

Tout a commencé de manière assez brouillonne sur la côte du Mexique. Après un premier échec en 1953, qui leur ont valu la prison, puis l’exil, un jeune avocat cubain du nom de Fidel Castro et son jeune frère Raul se lancent avec une poignée d’hommes dans une nouvelle tentative pour renverser le dictateur Battista. Pour cela il faut retourner discrètement à Cuba. Un vieux yacht, baptisé le Granma, est acheté et retapé à la hâte, on remplit la cale d’armes et on s’embarque en pleine nuit pour échapper aux garde-côtes mexicains, nous sommes le 25 novembre 1956. Il y a 2000 km à parcourir pour relier les côtes cubaines, le trajet sera plus long que prévu, l’eau et la nourriture manquent mais qu’importe, on part faire la révolution. Peu habitués à la mer, plusieurs hommes sont malades. Il y a bien un médecin à bord, un certain Ernesto Guevara, mais qui ne sera pas d’un grand secours. Une forte tempête survient, le bateau manque plusieurs fois de se reverser, 82 hommes s’y entassent alors qu’il est prévu pour 25 au maximum. Un homme tombe à la mer, on le repêche par miracle. Mais pour ne pas couler, la majeure partie du matériel est jetée à la mer, sauf les armes bien sûr. 

Le Granma arrive enfin au large des côtes cubaines le 2 décembre, mais ne trouve pas l’endroit prévu pour débarquer. Finalement, il s’échoue dans une mangrove. Un des plus beaux sites de Cuba, aujourd’hui classé au Patrimoine mondial par l’Unesco. Mais, les futurs barbudos qui débarquent, l’eau à hauteur de poitrine, mettront plusieurs heures pour se sortir de ces marais. Ils y perdront la moitié de leurs armes. La cinquantaine d’hommes qui les attendaient ailleurs, finit par les rejoindre avec des camions et des jeeps. En avant vers la montagne. Mais, l’armée cubaine est à leur trousse. Le 5 décembre, à l’Alegria de Pio, les révolutionnaires épuisés tombent sur les soldats de Battista. C’est leur baptême du feu, un véritable désastre. Ils ne seront que 22 survivants à parvenir à se réfugier dans la Sierra Maestra où ils mettront deux ans à préparer l’assaut final. Ainsi sont nées les Forces armées révolutionnaires que l'on célèbre à Cuba chaque 2 décembre, le Día de las Fuerzas Armadas Revolucionarias.

Comme chaque année, un groupe de plusieurs jeunes de la province de Granma pataugent dans la mangrove à l'aube de ce 2 décembre, pour rejouer le débarquement du yacht Granma au lieu-dit de Los Cayuelos (sur la commune de Niquero), le lieu même où Castro a débarqué à Cuba il y a 65 ans. 

Traditionnellement, un grand rassemblement est organisé au Monument de la Portada de la Libertad, pour une soirée culturelle à laquelle participeront de jeunes Cubains encadrés par les autorités. La nuit prochaine, des centaines de jeunes pionniers feront du camping en hommage à Fidel. Pour les soutiens du pouvoir cubain, le mythe demeure intact. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er décembre 2021

 
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1961, Cuba, Enseignants, 22 décembre Bruno Teissier 1961, Cuba, Enseignants, 22 décembre Bruno Teissier

22 décembre : Cuba rend hommage à ses enseignants

Chaque 22 décembre, la Journée des éducateurs cubains (Día del Educador Cubano) est célébrée à Cuba. Cette date a été choisie en souvenir du jour où Cuba a été déclaré « territoire sans analphabétisme »

 

Chaque 22 décembre, la Journée des éducateurs cubains (Día del Educador Cubano) est célébrée à Cuba. Cette date a été choisie en souvenir du jour où Cuba a été déclarée « territoire sans analphabétisme » (Territorio libre de analfabetismo) suite à une active campagne d'alphabétisation organisée par Fidel Castro en 1961. 

En 1960, 15 000 salles de classe ont été créées dans les zones rurales, tandis que les inscriptions ont atteint le total de 1 118 942 élèves.  Un millier d’enseignants bénévoles ont été recrutés pour assister les 271 000 éducateurs employés par l’État. Avant la révolution cubaine, seule une moitié des enfants du pays fréquentait l’école, une bonne partie de la population ne savait ni lire ni écrire. 

On peut faire bien des reproches à plus d’un demi-siècle régime castriste à Cuba, il aura au moins fait de la population cubaine, la mieux éduquée de l’Amérique latine. Cette célébration du discours de Fidel Castro prononcé le 22 décembre 1961, place de la Révolution à La Havanne, est là pour le rappeler. Cette journée est aussi appelée el Día del maestro cubano. L’usage est d’apporter un petit cadeau à l’enseignant ce jour-là. Le pays consacre plus de 10% de son budget à l’éducation. Celle-ci est entièrement gratuite, ce qui est rare en Amérique latine. Même si les pénuries chroniques mettent souvent les familles à contribution pour aider l’enseignant à vivre ou l’école à fonctionner.

À l’échelle internationale, c’est le 5 octobre que l’on célèbre les enseignants.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 décembre 2020

 
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1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier 1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier

1er janvier : Cuba fête sa révolution

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959 à 3 heures du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaire dans la capitale.

 

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée, de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959, à 3 heures, du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaires dans la capitale. Che Guevara est arrivé quelques heures plus tard. À l'autre bout du pays, Fidel Castro prenait le contrôle de Santiago de Cuba, il y a 61 ans, jour pour jour.

Le nouveau pouvoir sera aussitôt reconnu par Washington, mais par la suite les relations entre les deux pays vont très vite se gâter...

C’est Le jour de la libération (Día de la Liberación), il est férié.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2018

 
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