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13 janvier : le nouvel an berbère des Marocains

Les Berbères (Amazigh) entrent aujourd’hui dans l’an 2975 de leur calendrier. C’est Yennayer, le nouvel an berbère, désormais officiellement férié au Maroc.

 

Au Maroc, les Berbères (Imazighen) entrent aujourd’hui dans l’an 2975 de leur calendrier. C’est Yennayer (ⵢⴻⵏⴰⵢⴻⵔ), le nouvel an berbère.

Quelques années après l’Algérie, Yennayer est désormais férié (chômé et payé) au Maroc, sous le nom d’Id-Yennayer, officiellement depuis 2024. Mais, les deux pays ne le fêtent pas le même jour, ni les uns ni les autres n’y voient un problème, au contraire. L’Algérie l’a fêté hier, 12 janvier, au jourd’hui c’est au tour du Maroc où on a tenu compte du décalage de 13 jours entre le calendrier berbère et le calendrier grégorien (celui qui a cours aujourd’hui à l’international). D’ailleurs, il existe au Maroc dans certaines régions des célébrations qui en sont héritières, comme Hagouza, ou Hwadez, fêtées le 13 janvier. Ce sont des traditions agricoles communes aux Arabes et aux Imazighen (pluriel d’amazigh en langue tamazight), dont l’origine pourrait remonter à l’époque de l’Empire romain qui avait étendu son influence au Maghreb. Le calendrier berbère (amazigh) est d’ailleurs calqué sur le calendrier julien, celui des Romains de l’Antiquité.

« C’est une fête liée à la terre issue d’une tradition ancestrale et porteuse d’une forte charge identitaire pour le peuple marocain et pour tous les peuples du nord d’Afrique », explique l’anthropologue Houcine Bouyaâkoubi. Ce qui n’a pas empêché quelques prédicateurs islamistes, comme Abdelatif Al Maghrebi ou Cheikh Hassan Kettani de décréter cette fête haram car d’origine païenne. Yennayer est avant tout lié à un moment de répit des agriculteurs après le dur labour et avant l’éclosion des premières semences. Cette fête antérieure à l’arabisation et à l’islamisation du pays connaît aujourd’hui un net regain d’intérêt dans tout le Maghreb berbère comme dans la diaspora européenne.

« Assougass mbarki », « Bonne année », « sana amazighia saïda » ! Yennayer se fête en famille autour d’un grand repas comprenant couscous aux sept légumes, poulets rôtis et dinde, blé concassé au lait et au miel, tchicha, œufs et fruits secs... À Tafraout, dans l’Anti-Atlas, on prépare l’ourkimen, un plat à base de pieds de veau. On y cache un noyau de datte, appelé aghermi, celui qui le trouve aura la chance avec lui toute l’année qui vient. Dans le Souss, c’est le tagoulla (tarwayt), composé d’une purée de semoule d’orge ou de maïs, de dattes, d’amandes ou de cacahuètes torréfiées et mélangées avec de l’huile d’Argan et du miel.

Il s’agit de commencer l’année dans la bonne humeur !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 janvier 2025

De jeunes amazighs militant pour l’officialisation du calendrier berbère.

Calendrier berbère

 
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Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier

13 janvier : les Suédois jettent leur arbre de Noël

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut, le jour où l’on dépouille l’arbre de Noël de ses décorations avant de le jeter par la fenêtre. Cette fête marque la fin des festivité de Noël.

 

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut (Knutsfest ou Knutsdans), le jour où on pille l’arbre de Noël (julgransplundring) et on se partage les friandises qui s’y trouvaient encore. Par tradition, on jetait ensuite le sapin dépouillé de toute décoration , par la fenêtre. Si on le fait encore, c’est pour l’emporter ensuite vers un cimetière de sapin mis en place par la municipalité en vue de son recyclage ou alors, on le garde dans un coin du jardin pour le brûler la nuit de Walpurgis. Chaque année, depuis le XVIIe siècle, le 13 janvier marque la fin de la période ds fêtes de Noël. Jadis les enfants courraient de maison en maison en criant ropa ut julen, annonçant que Noël était fini et mendiant quelques friandises. Au XXe siècle, la Saint-Knut est devenue une fête des enfants et des bonbons. C’est aussi le jour où les municipalités éteignent le sapin public tout en organisant une fête. Dans certaines régions, la fête est connue sous le nom de Julgransskakning (“secouer l'arbre de Noël”).

La fête était à l'origine destinée à célébrer le duc danois Canute Lavard. Au Moyen Âge, la célébration s'est déplacée vers le roi martyr Canut IV du Danemark (Knut en danois), saint patron du Danemark et des Knutsgillen (" les guildes de Knut "), une forme de sociétés commerciales médiévales. Les corporations organisaient parfois des bals.

Canute Lavard ( Knud Lavard en danois et Knut Levard en suédois) était un prince danois chevaleresque et populaire et le premier duc de Schleswig. Il a été assassiné par son cousin Magnus (qui serait plus tard couronné roi Magnus I de Suède) qui voulait usurper le trône danois. La mort de Canut a provoqué une guerre civile qui a été remportée par le fils posthume de Canut, Valdemar, qui a été couronné roi Valdemar Ier de Danemark.

Le sort de Canut et le triomphe de son fils conduisent à sa canonisation en 1170. Le jour de sa mort, le 7 janvier, devient la Saint-Knut. Comme le jour de la fête de Saint-Knut coïncidait à peu près avec l'Épiphanie célébrée le 6 janvier, les deux jours fériés se confondaient. Pour éviter une nouvelle confusion, le jour de la Saint-Knut a été déplacé au 13 janvier en 1680. Cette date serait une référence à d’ancienne fêtes vikings, dit-on.

La Saint-Knut n’est pas fêtée au Danemark, elle l’est en Suède et en Finlande, même si aujourd’hui, elle ne l’est plus avec la même ferveur qu’au milieu du XXe. Ce jour est aussi appelé « Tjugondag jul » (le vingtième jour après Noël), mais il est plus souvent désigné sous les termes « Tjugondag Knut », « Knutomasso » ou encore « Knutsdagen ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2024

 

source : royal djurgarden

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Algérie, Nouvel an Bruno Teissier Algérie, Nouvel an Bruno Teissier

12 janvier : Yennayer, le Nouvel an des Kabyles

En Algérie, chez les Kabyles, nous sommes le 1er jour de l’année 2973 du calendrier amazigh (berbère) qui débute en 950 av. J.-C., date de la victoire du roi berbère Chachnaq sur le pharaon Ramsès III. On appelle ce nouvel an Yennayer. Cette fête antérieure à l’arabisation et à l’islamisation du pays connaît aujourd’hui un net regain d’intérêt dans tout le Maghreb berbère comme dans la diaspora européenne.

 

Yennayer est fêté chaque année comme le nouvel an berbère. En Algérie, les Kabyles ont fini par obtenir un jour férié et chômé pour cette fête fixée le 12 janvier, même si certains mouvements chaoui, dans les Aurès préfèrent le fêter le 14 janvier. De leur côté, les Berbères marocains ont réclamé eux aussi un jour férié pour cette célébration, mais c’est la date du 13 janvier qui a été choisie, comme en Libye ou dans le Sud tunisien.

Là où il y a consensus, c’est que ce 12, 13 ou 14 janvier 2025, nous entrons dans l’année 2975 du calendrier amazing (berbère). Celui-ci est bien plus ancien que ceux des musulmans ou des chrétiens et il est également bien antérieur à l’arabisation du Maghreb. Ce calendrier débute en 950 av. J.-C., date de la victoire du roi berbère Chachnaq sur le pharaon Ramsès III. Chachnaq (sous le nom de Sheshonk 1er) est le fondateur de la 22e dynastie pharaonique d’Égypte.

Ce nouvel an berbère est appelé Yennayer (ⵢⴻⵏⴰⵢⴻⵔ), un mot dérivé de İanuarius (janvier en latin). Mais comme, en amazing,  ⵢⴰⵏ (yen) est l’une des formes possibles du chiffre un, le terme s’est imposé comme appellation du Jour de l’an berbère.

Comme beaucoup de fêtes de fin ou de début d’année, Yennayer était en lien avec le solstice d’hiver et les phénomènes naturels qui marquent le renouveau. La date du Yennayer est basée sur le calendrier julien qui avait cours dans l’Antiquité. Avec le temps, un décalage s’est produit avec le calendrier grégorien qui a été adopté à l’international, sauf par quelques Églises, comme celle de Russie qui célèbre le nouvel an le 14 janvier.

La date du 12 janvier, retenue par les associations culturelles kabyles repose, en fait, sur une erreur de conversion qui n’a jamais été corrigée. Au XIXe siècle, le décalage des deux calendrier n’était que de 12 jours. Qu’importe, cette date fait aujourd’hui partie du patrimoine et de l’identité algérienne. En 2017, Yennayer a fini par être  officiellement reconnu en Algérie comme « jour de fête nationale », chômée et payée. Un progrès, même s’il est encore interdit de manifester avec le drapeau berbère ! En Algérie, les autorités attachées à l’identité exclusivement arabo-musulmane du pays, ont longtemps ignoré et même rejeté, ces festivités. Cette fête du nouvel an, qui connaît aujourd’hui un net regain, est l’occasion pour une population qui se sent oubliée d’affirmer son amazighité, en Algérie, en France ou ailleurs. Chaque année, les islamistes lancent une campagne contre la célébration de Yennayer, déclarant cette fête illicite (haram)  ce qui  n’empêche pas cette fête de nouvel an d’être de plus en plus populaire.

« Qui célèbre yennayer éloigne le mauvais œil et les infortunes » dit un adage populaire. Aussi, ne manque-t-on pas de commencer les festivités en égorgeant un animal, généralement un coq fermier, histoire d’éloigner le malheur de la maison. Ce coq sera consommé la veille de Yennayer dans un plat unique lors d’un dîner (Imensi n’Yennayer) où la famille se retrouve au grand complet. On a pour habitude de laisser une ration et une cuillère pour l’absent quel qu’il soit, parent éloigné ou pauvre de passage. Le lendemain, on continuera à faire ripaille avec des plats traditionnels mais sans viande cette fois. S’ajoutent d’autres rites plus ou moins liés, eux aussi, à la fécondité ou à la prospérité, tel le fait de célébrer un mariage ce jour-là, de changer le mobilier de la maison pour accueillir d’heureuses nouvelles ou encore de planter des tiges de laurier-rose dans les champs de culture qui vont éloigner les parasites et garantir de bonnes récoltes.

Aseggas amimun, ameggaz, yeh’lan, ighudan, ifulkin…, Bonne année !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2025

 
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Le drapeau berbère, toujours interdit d’usage en Algérie

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1991, Cap-Vert, 13 janvier, démocratie Bruno Teissier 1991, Cap-Vert, 13 janvier, démocratie Bruno Teissier

13 janvier : le Cap-Vert  célèbre sa démocratie

Le Cap-Vert fête l’instauration de la démocratie, remplaçant un régime à parti unique, le 13 janvier 1991, l’année où la plupart des régimes marxistes ont dû se réformer. Le Cap-Vert dont on parle très peu est aujourd’hui le pays des alternances politiques pacifiques entre la droite et la gauche. Un pays de la bonne gouvernance en dépit des difficultés de cet archipel qui reste très pauvre. Il mérite des encouragements.

 

C’est le 13 janvier 1991 qu’ont eu lieu les premières élections démocratiques de l’histoire de ce petit pays insulaire situé au large de l’Afrique occidentale. Le pays a obtenu son indépendance en 1975 grâce à deux décennies de militantisme contre l’occupation portugaise de la part des membres du Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV). Comme il était l’usage à l’époque de ma part des mouvements marxistes de libération nationale, le régime politique qui se met en place ne prévoit qu’un parti unique. Tout naturellement, ces partis remportent les élections faute d’adversaires politiques reconnus officiellement.

L’affaiblissement de l’URSS, le lointain parrain, va changer la donne. Plusieurs partis d'opposition cap-verdiens s’unissent pour former le Mouvement pour la Démocratie (MPD) en avril 1990 à Praia, et contestent la légitimité de l'élection présidentielle prévue pour décembre 1990.  Finalement, le système à parti unique est officiellement aboli le 28 septembre 1990, et les premières élections libres ont lieu le 13 janvier 1991. En même temps, le Cap Vert connaît sa première alternance politique puisque le MPD remporte largement ces élections avec 73% des suffrages. C’est cet anniversaire qui est célébré chaque 13 janvier comme la Journée de la liberté et de la démocratie (Dia da liberdade e democratia), un jour férié que les Cap-verdiens appellent aussi le Dia D (D comme démocratie).

Le 13 janvier 1991, António Monteiro (MPD) a remplacé le président Aristides Pereira en place depuis l’indépendance. Le pays va ensuite connaître d’autres alternances. Déjà en 2001, avec l’élection à la présidentielle de Pedro Pires (PAICV). Puis à nouveau en 2011, avec le retour au pouvoir du MPD. En 2021, on assiste à l’élection de José Maria Neve (PAICV), le président actuel, lequel doit finalement cohabiter avec José Maria Neve (MPD), reconduit à la tête du gouvernement… ainsi va la démocratie du Cap-Vert, le pays des alternances pacifiques régulières entre une droite (démocrate-chrétienne) et une gauche (social-démocrate). Un pays de la bonne gouvernance en dépit des difficultés économique et climatiques de cet archipel qui reste très pauvre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2023

 
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États-Unis, 1903, 13 janvier, fête communautaire Bruno Teissier États-Unis, 1903, 13 janvier, fête communautaire Bruno Teissier

13 janvier : la journée des Coréens-Américains

Le Korean American Day est dédié aux Coréens vivant aux États-Unis et à leurs contributions à tous les aspects de la société américaine.

 

Le Korean American Day est dédié aux Coréens de nationalité américaine et à leurs contributions à tous les aspects de la société américaine. 

La communauté américaine d'origine coréenne est le cinquième plus grand sous-groupe états-unien d'origine asiatique après les Sino-américains, les Filippo-américains, les Indo-américains et les Vietnamiens-Américains. Il y aurait un peu moins de 2 millions de Coréens vivant aux États-Unis, ce qui représente environ 0,6% de la population du pays.

Le Korean American Day a été instauré par le président George W. Bush en 2003 pour célébrer le « centenaire » de l'arrivée des premiers immigrants coréens aux États-Unis. La date est assez fantaisiste mais la journée a été officialisée en 2005, par le Sénat et la Chambre des représentants. Elle est célébrée chaque année par les autorités et des associations communautaires.

Une centaine d’immigrants coréens s'installent à Hawaï le 13 janvier 1903. Ils seront de plus en plus nombreux dans les mois qui suivent. C’est cet anniversaire qui a servi de prétexte à célébrer cette communauté qui, longtemps, n’a pas été la bienvenue. C’est en effet, la loi McCarran et Walter, adoptée le 27 juin 1952, qui a aboli l'interdiction de l'immigration asiatique et rendu les immigrants asiatiques éligibles à la citoyenneté américaine, un droit qu’ils avaient perdu au début du XXe siècle. Une date symbolique qui pourrait être, elle aussi, commémorée.

Cela dit, il y avait des Coréens aux États-Unis bien bien avant 1903 : le 19 juin 1888, Philip Jaisohn (Seo Jae Pil, 서재필) recevait son certificat de citoyenneté américaine, devenant ainsi le premier Coréen à être naturalisé américain. Voilà une autre date, un peu plus pertinente, qui aurait pu être choisie.

La Southern California Korean College Students Association (SCKCSA) célèbre l'occasion en organisant le séminaire annuel de la Journée coréenne-américaine qui propose des ateliers axés sur la culture et le patrimoine coréens, les médias, le divertissement et la construction de carrière. La SCKCSA a été fondée en 1970 pour servir de pont entre la communauté coréenne et le corps étudiant. L'Association aide les étudiants collégiaux à s'impliquer dans des organismes communautaires et à explorer la culture et le patrimoine à travers divers projets sociaux et académiques.

Un site qui cultive l’héritage coréen aux États-Unis : www.koreanamericanheritage.com/

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2022

 

Philip Jaisohn (1864-1951), le premier citoyen américain d’origine coréenne

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1991, Lituanie, URSS, Communisme, Chute du communisme Bruno Teissier 1991, Lituanie, URSS, Communisme, Chute du communisme Bruno Teissier

13 janvier : Il y a 30 ans, le bloody Sunday des Lituaniens

Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1991, des chars soviétiques pénétraient  dans Vilnius, à l’assaut du bâtiment de la télévision et du Parlement. La population lituanienne a réagit massivement. Plus de 50 000 personnes descendent alors dans la rue réclamer le maintien de l’indépendance et se massent pour empêcher l’occupation

 

Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1991, des chars soviétiques pénétraient  dans Vilnius, à l’assaut du bâtiment de la télévision et du Parlement. Le but de Moscou était de mettre au pas cette république qui avait déclaré unilatéralement son indépendance le 11 mars 1990 (elle avait été la première république soviétique à le faire).

La population lituanienne a réagit massivement. Plus de 50 000 personnes descendent alors dans la rue réclamer le maintien de l’indépendance et se massent pour empêcher l’occupation des principaux édifices stratégiques de la capitale et du Parlement. De brefs combats devant la tour de la télévision, le 13 janvier, ont fait 14 morts et quelques milliers de blessés. C’est à eux que ce jour de commémoration rend hommage, notamment lors d’une cérémonie au cimetière d’Antakalnis. La détermination pacifique des habitants de Vinius a payé  : les troupes sont rappelées en Russie ; elles ne reviendront plus. L’URSS allait disparaitre avant la fin de l’année.

Hier soir une cérémonie nocturne a eu lieu. Les passionnés de course à pied ont honoré la mémoire de ceux qui sont morts pour la liberté de la Lituanie sur la traditionnelle « route de la vie et de la mort » allant du cimetière d'Antakalnis à la tour de télévision. Le même jour, une opération de don de sang est organisée à la bibliothèque nationale Martynas Mažvydas pour commémorer les défenseurs de la liberté. La journée s’est terminée par une cérémonie nocturne devant un grand bûché.

Ce 13 janvier, Journée des défenseurs de la liberté (Laisvės gynėjų diena), des fleurs seront déposées sur la place de l'Indépendance de la capitale au mémorial du 11 mars, après une levée du drapeau national. Le Seimas (Parlement lituanien) organise la cérémonie de remise du Prix de la liberté. Une messe est dite en la cathédrale de Vilnius. D’habitude, c’est journée portes ouvertes au Parlement, au Musée des victimes du génocide et au complexe commémoratif Tuskulėnai Peace Park. Ce ne sera pas le cas cette année pour raison sanitaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 janvier 2021

Mise à jour 2022 : Le 30 juin 2022, la Cour suprême de Lituanie a rendu son verdict définitif dans l’affaire du 13 janvier. Soixante-sept personnes, dont l’ancien ministre de la Défense soviétique, ont été condamnées pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le plus souvent par contumace. Les descendants des victimes ont longtemps demandé à entendre Mikhaïl Gorbatchev durant ce procès, en vain.

 
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