L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
11 novembre : l’indépendance de l’Angola
Le 11 novembre 1975, le MPLA proclamait l'indépendance de l'Angola, mettant fin à plus de quatre siècles de d’occupation portugaise et à 14 ans d’une guerre d’indépendance qui avait débuté en 1961. Mais ce ne fut pas pour autant la fin de la guerre…
Le 11 novembre 1975, à minuit, à Luanda, Agostinho Neto, du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), proclamait l'indépendance de l'Angola. Il mettait fin à plus de quatre siècles de d’occupation portugaise et 14 ans d’une guerre d’indépendance qui avait débuté le 4 février 1961.
L’Angola indépendant fêtera donc ses 50 ans l’an prochain. Les célébrations de cinquantenaire commencent dès aujourd’hui, 11 novembre 2024, jour férié appelé Jour de l’indépendance (Dia da Independência nacional). Le point culminant des cérémonies se déroule en présence du président angolais, João Lourenço, sur la place de la République, où se trouve le Mémorial António Agostinho Neto. Les célébrations se poursuivront jusqu'en décembre 2025.
« Angola 50 ans : Préserver et valoriser les acquis, construire un avenir meilleur », telle est la devise centrale de ces treize mois et demi de festivités.
Le 11 novembre 1975, une guerre de libération se terminait , mais l'indépendance a été proclamée le même 11 novembre par trois mouvements différents : le MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l'Angola) à Luanda ; le FNLA (Front national pour la libération de l'Angola) à Ambriz, soutenu par le Zaïre, et l’UNITA (Indépendance totale de l'Angola) à Huambo. Cependant, seule la proclamation du MPLA (soutenue par les Soviétiques et les Cubains) a été reconnue par la communauté internationale mais son installation au pouvoir n’a pas été acceptée par les formations concurrentes qui n’ont pas baissé les armes, en particulier l’UNITA soutenue à la fois par les Américains et les Chinois. Il faudra attendre encore 27 ans pour qu’elles se taisent vraiment, le 4 avril 2002 précisément.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 novembre 2024
27 août : Haïlé Sélassié, le messie des rastas
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie.
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Halé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, assassiné en 1975, à la suite d’un coup d’État.
Le mouvement rastafari (du titre, ras et du nom de naissance de Haïlé Sélassié : Tafari Makonnen qui signifie « celui qui est redouté » en ahmarique), s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque, sous l’influence du mouvement Back to Africa de Marcus Garvey (voir 17 août). Celui-ci avait prophétisé le couronnement d’Haïlé Sélassié (« Regardez vers l’Afrique où un roi noir doit être couronné ! »). Ainsi, le négus d’Éthiopie (seul pays africain à avoir échappé à la colonisation) deviendra, dès lors et à son corps défendant, le prophète de tous les rastafaris, le messie noir qui conduira les peuples africains vers la liberté.
Selon la tradition, Haïlé Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de Makeda, la reine de Saba qui sont mentionnés dans la Bible. Il appartient à la dynastie salomonide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024
6 novembre : le Maroc célèbre sa Marche verte
En 1975, le roi du Maroc Hassan II dont le trône était chancelant appelait son pays à marcher sur le Sahara occidental alors occupé par l’Espagne ; 350 000 Marocains répondent à l’appel. Cette « récupération de terres historiquement marocaines » sera sa cause sacrée et justifiera de faire taire toute opposition à son régime autoritaire.
C’est la date la plus sacrée parmi les commémorations politiques marocaine. Le Sahara est, aujourd’hui encore, la grande affaire du royaume depuis un demi siècle, le ressort principal de sa politique étrangère. En 1975, le roi du Maroc Hassan II dont le trône était chancelant appelait son pays à marcher sur le Sahara occidental alors occupé par l’Espagne ; 350 000 Marocains répondent à l’appel. Cette « récupération de terres historiquement marocaines » sera sa cause sacrée et justifiera de faire taire toute opposition à son régime autoritaire.
43 ans après, le ressort patriotique fonctionne toujours, c’est tout un pays qui se retrouve aujourd’hui derrière son drapeau pour commémorer un événement fédérateur et historique : la Marche verte. Les « anciens » lancent le début des cérémonies en témoignant de ce qu’ils ont vécu et de l’importance de cette marche pacifique et sans arme. De fait, toutes les villes du pays vont voir défiler des foules brandissent d’une main le Coran, de l’autre le drapeau marocain, ni arme ni violence mais des prières et des chants patriotiques.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde