L’Almanach international

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8 novembre Bruno Teissier 8 novembre Bruno Teissier

8 novembre : la Journée mondiale de l’urbanisme

Cette Journée mondiale de l’urbanisme fête aujourd’hui ses 75 ans. Elle a lieu chaque année le 8 novembre, les urbanistes et les collectivités du monde entier se réunissent pour célébrer la manière dont un bon urbanisme améliore la vie des gens et profite à la société dans son ensemble, en créant des lieux où il fait bon vivre, travailler et se divertir.

 

Après le récent drame de Valence en Espagne, réfléchir à l’urbanisme pour faire face aux nouveaux défis climatiques devient une nécessité, d’autant que la part de la population urbaine s’accroît chaque année, notamment en Afrique où beaucoup de villes ont grandi trop vite sans aménagements adéquats pour faire face à l’explosion démographique de certains pays.

D'ici à 2030, on estime que 60 % de la population vivra dans des zones urbaines, et que 60 % des citadins auront moins de 18 ans. Malgré les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable, les villes, en particulier dans les pays du Sud, restent confrontées à la pauvreté, aux inégalités et à la dégradation de l'environnement, d'où la nécessité d'une action urgente.

Cette Journée mondiale de l’urbanisme lancée en 1949, par le professeur Carlos Maria della Paolera de l'Université de Buenos Aires, fête aujourd’hui ses 75 ans. Elle a lieu chaque année le 8 novembre, les urbanistes et les collectivités du monde entier se réunissent pour célébrer la manière dont un bon urbanisme améliore la vie des gens et profite à la société dans son ensemble, en créant des lieux où il fait bon vivre, travailler et se divertir.

Cette Journée de l’urbanisme ne doit pas être confondue avec la Journée mondiale des villes, proposée par l’ONU chaque 31 octobre, et qui avait pour thème cette année « Les jeunes acteurs du changement climatique : Catalyser l'action locale pour la durabilité urbaine », vise à mettre en évidence le rôle crucial des gouvernements locaux et des jeunes pour relever les défis climatiques urbains.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 novembre 2024

 
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2020, Azerbaïdjan, Victoire militaire, 8 novembre Bruno Teissier 2020, Azerbaïdjan, Victoire militaire, 8 novembre Bruno Teissier

8 novembre : l’Azerbaïdjan fête sa victoire sur les Arméniens

Ce jour férié a été instauré en 2020. Ce Jour de la Victoire fait référence à l’issue du conflit qui a opposé l’Azerbaïdjan à l’Arménie en octobre-novembre 2020. Cette guerre de 44 jours comme la nomment les Arméniens, la Guerre patriotique pour les Azerbaïdjanais, a commencé le 27 septembre et s’est terminée le 10 novembre par la victoire écrasante de Bakou.

 

Ce jour férié a été instauré en 2020. Ce Jour de la Victoire  (Qələbə Günü) fait référence à l’issue du conflit qui a opposé l’Azerbaïdjan à l’Arménie en octobre-novembre 2020. Cette guerre de 44 jours comme la nomment les Arméniens, est appelée Guerre patriotique par les Azerbaïdjanais, elle a commencé le 27 septembre et s’est terminée le 10 novembre. C’est la deuxième guerre du Haut-Karabagh. La première avait permis aux Arméniens de cette enclave d’échapper à la tutelle de Bakou en se déclarant indépendant, en écrasant les forces azerbaïdjanaises et en chassant les populations non arméniennes de la région.

L’enclave arménienne du Haut-Karabagh avait été accordée à l’Azerbaïdjan par Staline, avec un statut d’autonomie. De 1988 à 1990, une série de pogroms anti-arméniens provoquent la rupture avec les autorités de Bakou. Finalement, quelques avant la disparition de l’URSS, la république autonome du Haut-Karabagh proclame son indépendance. Ce qui provoque une première guerre qui, de 1992 à 1994, chasse les forces azerbaïdjanaises d’environ 15% de l’Azerbaïdjan. Le Haut-Karabagh est devenu la République de l’Artsakh, un État arménien indépendant mais non reconnu, pas même par la République d’Arménie, occupant tout un glacis territorial la séparant de l’Arménie. Bakou n’a cessé de réclamer la restitution de ces territoires occupés. Aucune négociation avec Stepanakert (capitale de l’Artsakh) ou Erevan n’ayant été possible, la situation est restée figée du cessez-le-feu de 1994 à la guerre de l’automne 2020 dont l’Azerbaïdjan célèbre aujourd’hui la victoire. Entre-temps, Azerbaïdjan s’est enrichi grâce au pétrole. Aidées par la trahison de Moscou à l’égard de l’Arménie qui se croyait sa protégée pour toujours, par les forces turques et la technologie israélienne, ainsi de régiment pakistanais et d’islamistes syriens, les forces azerbaïdjanaises ont écrasé les forces des deux républiques arméniennes. La république d’Arménie appelée en renfort a subi de lourdes pertes. L’enclave du Haut-Karabagh est réduite d’un tiers, les territoires occupés ont été récupérés par Bakou et la route la reliant à l’Arménie coupée.

Le jour férié (et chômé) célébrant la victoire aurait dû être placé le 10 novembre, date de la fin du conflit. Mais vouant éviter de se superposer avec l’anniversaire de la mort d’Atatürk, le 10 novembre, qui est aussi fêté en Azerbaïdjan, c’est le 8 novembre, jour de la prise de Chouchi qui a été retenue.

Cette guerre ne sera pas la dernière, l’offensive azerbaïdjanaise de septembre 2023 permettra à Bakou d’occuper la totalité de l’enclave, de faire disparaître la république de l’Artsakh et d’en chasser la majeure partie de la population arménienne.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 novembre 2023

 

La célébration du Jour de la Victoire à Bakou

Le dictateur président Aliev et la vice-présidente, son épouse, fêtent au sein de l’armée, le premier anniversaire de la victoire (2021)

Communication officielle.

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Canada, 8 novembre, anciens combattants, Amérindiens Bruno Teissier Canada, 8 novembre, anciens combattants, Amérindiens Bruno Teissier

8 novembre : la Journée des anciens combattants autochtones du Canada

Des centaines d’entre eux ont laissé leur vie pour une patrie jusque-là peu reconnaissante

 

Le Canada se souvient qu’il était habité avant l’arrivée des Européens. Après la journée des enfants martyrs des pensionnats réservés aux autochtones, c’est aujourd’hui la Journée nationale des anciens combattants autochtones. Des centaines d’entre eux ont laissé leur vie pour une patrie canadienne jusque-là peu reconnaissante.

Durant la guerre de 1812, ils ont été de précieux alliés pour la protection du Canada, ils ont aidé à protéger les citoyens de ce pays nouveau contre les attaques et les invasions des Américains. Depuis, des milliers d’entre eux ont servi avec bravoure lors des deux guerres mondiales et de la guerre de Corée.

Selon les statistiques fournies par Anciens Combattants Canada, plus de 7 000 Autochtones ont servi en Corée. Cependant, ce nombre n'inclut pas les Indiens non inscrits, les métis ou les Inuits. En les comptant, le total réel serait plus proche de 12 000. Lorsque les anciens combattants autochtones sont rentrés de Corée, bon nombre d'entre eux ont été confrontés aux lourdeurs bureaucratiques. Certains d'entre eux se sont vus refuser le soutien et les services offerts aux non-autochtones, tandis que d'autres ont perdu les avantages offerts aux autochtones vivant dans les réserves. Bon nombre d'entre eux n'ont reçu aucune compensation parce que le ministère des Anciens Combattants croyait que les compensations devraient être payées par le ministère des Affaires indiennes, et vice versa.

Pourtant, certains de ces anciens combattants comptent parmi les soldats, aviateurs et marins les plus décorés de l’histoire militaire du Canada. Le Sergent Tommy Prince était membre de 2e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry à Kapyong, et c’est l’un des soldats autochtones les plus décorés au Canada.  

La Journée des vétérans autochtones a été créée au Manitoba en 1994 puis a été étendue à l’ensemble du pays sous le nom de « Journée nationale des vétérans autochtones », que l’on célèbre le 8 novembre de chaque année.  

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 novembre 2021

 
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Société, 1838, 8 novembre Bruno Teissier Société, 1838, 8 novembre Bruno Teissier

8 novembre : Journée de la solidarité envers les intersexes

Ce jour est dédié à la mémoire d’Herculine Barbin (1838-1868), la première personne intersexuée à avoir laissé son témoignage. L’Organisation internationale des intersexes invite à commémorer chaque année le 8 novembre comme la Journée de la solidarité IS.

 

Ce jour est dédié à la mémoire d’Herculine Barbin (1838-1868), la première personne intersexuée à avoir laissé son témoignage. Né(e) le 8 novembre 1838 à Saint-Jean d’Angely (Charente Maritime), avec un vagin et un court pénis, Herculine a été déclarée fille à la naissance et élevée dans un couvent. À 20 ans, elle devient institutrice, mais tombe amoureuse de sa collègue. L’évêque mis dans la confidence l’envoie consulter un médecin qui constate un sexe masculin. Une décision judiciaire entraîne son changement d’état civil, Herculine devient Abel Barbin. Le jeune homme quitte son poste, et sa collègue, et s’établit à Paris où il mettra fin à ses jours après avoir raconté sa souffrance dans un récit qui sera publié après sa mort. L’Organisation internationale des intersexes invite à commémorer chaque année le 8 novembre comme la Journée de la solidarité IS. Elle dénonce de la conception dualiste de la médecine qui consiste à opérer les enfants hermaphrodites dès le plus jeune âge pour leur assigner un sexe, sans attendre l’adolescence et l’affirmation d’un sexe psychologique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 novembre 2020

 
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Herculine/Abel Barbin

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1866, Grèce, 8 novembre Bruno Teissier 1866, Grèce, 8 novembre Bruno Teissier

8 novembre : le martyre des Crétois

C’est un peu la fête nationale crétoise. Le 8 novembre 1866, des villageois réfugiés dans le monastère d’Arkadi, avec femmes et enfants, ont préféré mourir en faisant sauter des barils de poudre, que de tomber vivants aux mains des Turcs qui les assiégeaient.

 

C’est un peu la fête nationale crétoise. Le 8 novembre 1866, des villageois réfugiés dans le monastère d’Arkadi, avec femmes et enfants, ont préféré mourir en faisant sauter des barils de poudre, que de tomber vivants aux mains des Turcs qui les assiégeaient.

Après quelques jours de rudes combats, les Ottomans ont fait irruption dans le monastère connu pour être l’un des hauts lieux de la résistance. À ce moment-là, l'abbé du monastère a mis le feu à la poudre à canon stockée sous les voûtes du monastère, causant la mort de la plupart des insurgés, mais aussi des femmes et des enfants qui y étaient hébergés, en tout 964 victimes.

Cet événement a provoqué un choc énorme dans le reste de l'Europe, même en Amérique du Nord et il a affaibli la légitimité de la domination ottomane sur la Grèce. Ce sacrifice de plusieurs centaines de personnes aura eu au moins le mérite de faire connaître la cause crétoise au reste de l’Europe. Un ossuaire expose le crâne des victimes de l’explosion.

Ce matin 8 novembre 2019, à Réthymnon à 10h, débute le défilé des corps politiques, militaires et de sécurité avec la participation de l'Orchestre philharmonique municipal de la ville. À 11h, départ des officiers pour le monastère d'Arkadi, situé à 13km. À midi, cérémonie religieuse au monastère sous la conduite du métropolitain de Rethymnon. Ensuite, Konstantinos Spanoudakisis, le vice-recteur aux affaires étudiantes prononcera le discours commémoratif prononcé par le vice-recteur aux affaires étudiantes devant des étudiants de l'Université de Crète, sur le thème « Célébration d'Arkadi en tant qu'événement spirituel ». Après la messe, dépôts de couronnes par des représentants du gouvernement grec et des forces armées grecques, suivis d’une une minute de silence, conclu par l’hymne national. Depuis quelques années, la célébration, autrefois très discrète, voire inexistante, a pris une grande ampleur. Elle a été précédée par des Jeux d’Arkadi, organisés dimanche dernier dans la ville de Réthymnon.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 novembre 2019

 
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