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Vanuatu, 5 mars Bruno Teissier Vanuatu, 5 mars Bruno Teissier

5 mars : la Journée des chefs coutumiers au Vanuatu

Les chefs coutumiers du pays sont reconnus dans la Constitution de la République du Vanuatu et se regroupent au sein du Malvatu Mauri : le Conseil national des chefs du Vanuatu. L'objectif principal de cette institution est de conseiller le gouvernement dans les domaines des cultures et traditions du Vanuatu, incluant sa diversité linguistique.

 

La Journée des chefs coutumiers (Custom Chiefs' day) est célébrée chaque année le 5 mars au Vanuatu. Les chefs coutumiers du pays sont reconnus dans la Constitution de la République du Vanuatu et se regroupent au sein du Malvatu Mauri : le Conseil national des chefs du Vanuatu. L'objectif principal de cette institution est de conseiller le gouvernement dans les domaines des cultures et traditions du Vanuatu, incluant sa diversité linguistique. Ce jour férié est l’occasion pour le gouvernement de les remercier pour leurs qualités de dirigeants communautaires et le maintien de l'ordre dans chaque île de l'archipel.

La célébration de la Journée du chef coutumier comprend de somptueuses fêtes, des événements sportifs, des carnavals, des foires agricoles, des festivals artistiques, des chants, des danses et d'autres festivités.

Le 5 mars revêt une importance particulière en tant que seul jour férié reconnu par le gouvernement de l’ancien condominium franco-britannique en vertu de l'ordonnance de réglementation conjointe numéro 78 de 1976. Depuis la création de la République de Vanuatu en 1980, les citoyens ont constamment et fièrement commémoré cette occasion mémorable, célébrant les contributions de leurs chefs à la communauté.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 mars 2024

le Malvatumauri

 
 
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1953, URSS, Géorgie, Russie, 5 mars, héros national Bruno Teissier 1953, URSS, Géorgie, Russie, 5 mars, héros national Bruno Teissier

5 mars : Staline, mort il y a 70 ans, se porte de mieux en mieux

Staline est mort le 5 mars 1953. Des milliers de personnes viennent lui rendre hommage, partout en Russie. La nostalgie de l’URSS est largement entretenue par le régime du dictateur Poutine. Lequel a encore, récemment, inauguré une nouvelle statue de son homologue soviétique.

 

Chaque année, pour l’anniversaire de la mort de Staline (годовщина смерти сталина), Vladimir Poutine évoque le grand homme, la Grande Guerre patriotique et la Grande Russie, dénommée URSS, sur laquelle il régnait. L’hymne soviétique, dans une version rénovée, est à nouveau utilisé. Une nouvelle statue de Staline a encore été inaugurée par Poutine en janvier 2023. L’image du dictateur soviétique a été complètement remise au goût du jour par le dictateur russe.

Chaque 5 mars, la foule des admirateurs du « Petit père des peuples » se presse dans un coin de la place Rouge pour lui rendre hommage. Staline est responsable de la mort et de la déportation de plusieurs de dizaines de millions de personnes. Et pourtant, il continue d’être admiré en Russie par une partie croissante de la population. Les mauvais

souvenirs sont désormais bannis des manuels scolaires. Il n’est plus question des purges (700 000 personnes exécutées rien qu’en 1937-1938) ni des déportations, du Goulag, des famines, de la censure et de la propagande. En décembre 2021, l’association Mémorial a été dissoute. C’est elle qui depuis les années 1980 avait courageusement raconté l’histoire des millions de victimes du dictateur soviétique. Que va faire Poutine de l’extraordinaire fond de documentation des exactions de Staline qu’elle avait constitué en quatre décennies d’investigation ? De Staline, la jeunesse ne doit connaître que sa gloire de co-vainqueur de la Seconde Guerre mondiale et la puissance d’une URSS qui dominait un espace allant de l’Allemagne à la Mongolie. Selon un sondage de l’institut Levada publié en 2019, plus de 70% de la population russe estime que Staline a joué un rôle positif dans l’histoire du pays. Ils étaient deux fois moins nombreux au début des années 2000. Des nostalgiques de l’époque soviétique viennent ainsi fleurir tous les ans sa tombe sur la place Rouge, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort, le 5 mars 1953. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire.

En décembre 2021, lors du traditionnel dernier tournoi de hockey de l’année, à Moscou, l'équipe russe est entrée sur la glace vêtue d'un uniforme soviétique, enthousiasmant un public qui agitait le drapeau soviétique. Nostalgie quand tu nous tiens ! Berlin 1953, Budapest 1956, Prague, 1968, Gdansk 1981,… Minsk 2020, Kiev 2022… la logique est la même aux yeux du bon peuple russe. 

 

En octobre 1961, le corps de Staline a été retiré du mausolée de Lénine, sur la place Rouge, à Moscou, pour être placé, plus modestement, dans la nécropole près du mur du Kremlin. C’est la que la foule de ses admirateurs lui rend hommage chaque 5 mars.

 

En Géorgie, à Gori dans sa ville natale, on n’a déboulonné sa statue qu’en 2010. Pour finalement la ressortir en 2013 et la placer devant le musée qui a été constitué à sa gloire. Chaque 5 mars, des centaines de personnes viennent lui rendre hommage.  Une cérémonie est organisée dans une église, avant un bon repas pris dans le meilleur hôtel-restaurant de la ville, chez “Joseph”, bien sûr.  On peut y déguster les plats préférés de Staline et réserver sa chambre. 

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Un attachement quasi religieux pour certains

À Kaspisk, au Daghestan, une rue de la ville a été renommée en l'honneur de Staline… Staline est aussi largement fêté pour son anniversaire officiel, chaque 21 décembre ainsi que le 9 mai, journée où il est mis à l’honneur par Vladimir Poutine, lequel a pris ses distances avec Lénine qu’il accuse d’avoir entrainé la perte de l’URSS en en faisant dès l’origine un État fédéral, mais pour mieux valoriser Staline, le héros de Stalingrad. En janvier 2023, le dictateur Poutine inaugurait encore une nouvelle statue de son glorieux prédécesseur, c’était à Volgograd, l’ex-Stalingrad, bien sûr. Dans le discours que Poutine sert aux Russes, le vainqueur de 1945 a éclipsé le tyran de la Grande Terreur. S’attaquer à Staline revient, pour Poutine, à participer au complot ourdi par les Occidentaux visant à faire de la Russie un pays de second rang. Le discours de la Grande Patrie et de la Russie éternelle fonctionne sur la majeure partie de la population qui n’en a jamais connu d’autre. Le culte du grand homme n’est pas sans rappeler les sentiments qui animaient autrefois la paysannerie russe à l’égard du tsar Nicolas II.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Un pastiche qui en dit long sur la relation entre les deux hommes.

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1797, Polynésie, chrétiens, protestants, 5 mars Bruno Teissier 1797, Polynésie, chrétiens, protestants, 5 mars Bruno Teissier

5 mars : fête protestante en Polynésie française

En Polynésie, ce jour est férié. Les protestants de toute la Polynésie française se rassemblent aujourd’hui pour des festivités hautes en couleurs : c’est la Fête de l'arrivée de l'évangile en Polynésie.

 

En Polynésie, ce jour est férié depuis 1978. Pour la 224e année consécutive, les protestants de toute la Polynésie française se rassemblent aujourd’hui pour des festivités hautes en couleurs : messes solennelles dans des lieux de culte bondés, chorales somptueuses mais aussi danses et chants traditionnels vont marquer cette journée du souvenir, c’est la Fête de l'arrivée de l'évangile en Polynésie.

En effet, c’est le 5 mars 1797 à la Pointe Vénus, sur la côte est de l’île de Tahiti que débarquèrent du Duff, 18 missionnaires protestants issus de la London Missionary Society. Un monument commémorant l’événement y a été, depuis, érigé. Les Anglais parcouraient alors les mers du sud et leur vision des populations polynésiennes est très marquée par les descriptions qu’en on fait les explorateurs tels Walli, Cook, Bligh ou Bougain­ville. Les mœurs de ces sociétés, notamment leur grande liberté sexuelle les encouragèrent à aller les convertir et à réformer leur mode de vie dans le sens de la morale conservatrice de l’Angleterre victorienne. Le protectorat français, imposé progressivement à l’ensemble des îles, à partir de 1843, n’y changera rien. La communauté protestante reste aujourd’hui l’une des plus importantes communautés religieuses en Polynésie française. Aujourd’hui, les catholiques se mêlent à la fête qui est devenue une grande rencontre œcuménique.

La moitié des Polynésiens se réclament de l’Église protestante ma’ohi, majoritaire aux îles Australes et de la Société. Un tiers est catholique, principalement aux Marquises, dans l’est des Tuamotu, aux Gambier. Les mormons, arrivés en 1844, représenterait 7 % de la population, l’Église adventiste du 7e Jour, 6 %, la religion sanito, 2 %… Les vieilles croyances n’ont pas disparu pour autant, les divinités locales cohabitent sans problème avec celles dont parle la Bible traduite en tahitien dès 1836.

Pour suivre les fêtes religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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