L’Almanach international
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6 septembre : la Bulgarie célèbre le Jour de l’unification
Cette unification, survenue en 1885, est celle de la principauté de Bulgarie, autonome depuis 1878, et de la Roumélie orientale, la province bulgare, restée sous tutelle ottomane après le traité de Berlin de 1878. La Bulgarie avait alors presque acquis ses contours actuels.
Cette unification, c’est celle de la principauté de Bulgarie, autonome depuis 1878, et de la Roumélie orientale, la province bulgare, restée sous tutelle ottomane après le traité de Berlin de 1878. La Bulgarie avait, à deux régions près méridionales, presque acquis ses contours actuels. D’où une célébration appelée Jour de l’unification (ден на обединението) marquée par des cérémonies officielles, des offices religieux dans les églises, des feux d'artifice ainsi que le traditionnel marathon commémoratif. La principale célébration a lieu dans la ville de Plovdiv, qui a joué un rôle clé dans l'unification du pays.
Au printemps 1885, un Comité révolutionnaire central bulgare basé secrètement à Plovdiv et dirigé par Zahari Stoyanov a commencé à populariser l'idée d'unification. Le 5 septembre, un important groupe de rebelles armés a commencé à marcher de Golyamo Konaré (aujourd'hui Saedinenie) jusqu’à Plovdiv, la capitale de la Roumélie orientale. Les rebelles ont pris la ville le 6 septembre et ont renversé le gouverneur général Gavril Krastevich. Stoyanov a formé un gouvernement temporaire qui a proclamé la Roumélie orientale comme une partie de la Bulgarie. C’est cet anniversaire qui est célébré chaque 6 Septembre.
Ce n’est que 23 ans plus tard, le 22 septembre 1908, que l’indépendance a été proclamée.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
27 novembre : drôle de fête en Birmanie
À l'époque où la junte militaire était au pouvoir, chaque 27 novembre, des manifestations étudiantes réclamait la libération d'Aug San Suu Kyi. Cette date fait aujourd’hui figure de fête nationale en Birmanie, elle rappelle une époque plus lointaine encore : la première grève des étudiants birmans face aux autorités coloniales britanniques…
À l'époque où la junte militaire était au pouvoir, chaque 27 novembre, des manifestations étudiantes réclamaient la libération d'Aug San Suu Kyi. Cette date fait aujourd’hui figure de fête nationale en Birmanie. Elle rappelle une époque plus lointaine encore : la première grève des étudiants birmans, en 1920, face aux autorités coloniales britanniques qui venaient d’adopter une législation discriminatoire. La grève débuta le jour de la fête nationale qui cette année tombe le le 27 novembre.
La Journée nationale est aussi marquée par le souvenir de Thibaw Min, le dernier roi. On se souvient qu’il demanda aux émissaires Britanniques de se déchausser avant d’entrer dans son palais. Ceux-ci refusèrent et le traitèrent de tyran. Ce fut le prétexte invoqué pour une conquête du pays par les Anglais. En deux semaines, le royaume birman était envahi, le palais royal pris d’assaut, le 28 novembre 1885. Le lendemain, le roi était expédié en exil en Inde. Le 1er janvier suivant, la Birmanie était intégrée à l’Empire britannique.
Aujourd'hui, ce sont les Birmans qui écrasent de leur mépris les Rohingyas sans défense et les massacrent dans le but de les éliminer du pays. Ne pourrait-on pas arrêter ce génocide, avant qu'il faille trouver une date pour le commémorer ? Alors le pays est le théâtre d'un vrai nettoyage ethnique visant la minorité Rohingyas victime de viols, tortures, massacres et meurtres... la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui marraine le président actuel, reste étonnamment silencieuse face à ce génocide en cours même si elle a fini par concéder que la situation aurait pu être mieux gérée.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde