L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
23 octobre : le Cambodge célèbre la paix, pas la démocratie
Le Cambodge célèbre le 30e anniversaire de l'Accord de paix de Paris (23 octobre 1991), qui mettait officiellement fin à 21 ans de guerre mais n’instaurait pas la démocratie promise.
Le Cambodge célèbre le 30e anniversaire de l'Accord de paix de Paris (23 octobre 1991), qui mettait officiellement fin à 21 ans de guerre. Pour l’occasion est émis un nouveau billet de 30 000 riels.
Le conflit avait débuté en décembre 1978 par l’invasion du pays par l’armée vietnamienne visant à faire tomber le régime génocidaire des Khmers rouges. Arrivé dans les fourgons des Vietnamiens, un ancien khmers rouge nommé Hun Sen est mis au pouvoir. Quatre décennies plus tard, le pays demeure un protectorat vietnamien.
Sur une face du billet de banque figure le roi Norodom Sihanouk (père du roi actuel, Sihamoni) et le premier ministre Hun Sen. L'illustration est tirée d'une photographie, prise en 1991 dans une rue de Phnom Penh. Le monument de l'Indépendance, le Palais royal et la tour Eiffel sont également représentés. L'autre face du billet présente le roi Norodom Sihanouk, qui est revenu au pays après 30 ans d’absence, entouré de nagas traditionnels.
L’opposition rappelle au gouvernement que respecter les accords de paix ne signifie pas seulement garantir l'absence de guerre ou de conflit armé interne. L’accord de Paris prévoyait des élections démocratiques qui n’ont jamais eu lieu. Au lieu de cela, Sun Sen s’est imposé au pouvoir qu’il détient depuis 42 ans. Les journalistes sont persécutés. Les leaders de l’opposition obligés de s’exiler pour échapper à la prison ou à la mort… L’état de droit n’a jamais été respecté au Cambodge, les accords de Paris que l’on célèbre aujourd’hui, non plus.
D’ailleurs, la date du 23 octobre, célébrée cette année en raison du 30e anniversaire des accords de Paris, a été supprimée l’an dernier du calendrier des jours fériés. Cette date était fériée depuis 2012.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 octobre 2021
Mise à jour 2024 : Ce jour férié, supprimé en 2020, a été remplacé par la Journée de la Paix, fêtée le 29 décembre.
8 octobre : il y a 30 ans la Croatie enterrait la Yougoslavie
La Croatie célèbre l’anniversaire de son indépendance arrachée en 1991 et la disparition de la Yougoslavie qui en a résulté.
La Croatie célèbre l’anniversaire de son indépendance arrachée en 1991 et la disparition de la Yougoslavie qui en a résulté. Slovénie et Croatie avaient déjà proclamé leur souveraineté le 25 juin 1991 (jour célébré par la fête nationale des deux pays), ce qui avait déclenché une guerre avec la Serbie. Le 7 juillet, Zagreb avait finalement accepté un moratoire de trois mois qui s’était terminé le 7 octobre.
Le 8 octobre 1991, l’armée fédérale (en réalité serbe) qui occupe une partie de la Croatie bombarde le palais présidentiel de Zagreb, tentant d’éliminer à la fois le président croate Franco Tudjman et Stipe Mesic, le président de la Fédération yougoslave, présent sur les lieux. Ce dernier étant d’origine croate, comme le premier ministre yougoslave Ante Marcovic, n’avait plus le soutien des Serbes., mené par le leader d’extrême droite Slobodan Milosevic. Le Parlement croate, réuni dans un lieu tenu secret proclame alors l’indépendance de la Croatie, alors qu’au nord du pays, Vukovar est assiégée et au sud, Dubrovnik bombardée. Ce n’était que le début d’une terrible guerre qui allait ravager une Yougoslavie déclarée morte. Quelques mois plus tard, la Commission d'arbitrage internationale présidée par Robert Badinter confirmera la mort de la Fédération yougoslave.
Depuis 2020, le 8 octobre, désormais Jour du Parlement croate (Dan Hrvatskog sabora), n’est plus un jour férié, seulement une journée commémorative. Le titre de Jour de l’indépendance (Dana neovisnosti) a été attribué au 25 juin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 octobre 2021
31 août : la fête nationale du Kighizistan
Le Jour de l’indépendance (Эркин күнү) du Kighizistan est la fête nationale du pays. Elle a été proclamée le 31 août 1991.
Le Jour de l’indépendance (Эркин күнү) du Kighizistan est la fête nationale du pays. Elle a été proclamée le 31 août 1991, suite au coup d’État avorté contre Mikhaïl Gorbatchev. Le Kighizistan, jadis appelé la Kirghizie, était occupé par les Russes depuis 1876. En 1936, la République socialiste soviétique kirghize était créée. C’est cette entité qui est devenue indépendante en 1991.
Le jour de l'indépendance est célébré dans tout le pays avec des discours officiels, des cérémonies solennelles, des démonstrations militaires, des spectacles en plein air, des concerts en plein air, des compétitions sportives, des feux d'artifice. La plus grande célébration a lieu dans la capitale Bichkek.
27 août : les 30 ans d'une drôle d'indépendance moldave
Le jour de l'indépendance est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991.
Le Jour de l'indépendance (Ziua Independenței) est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991.
La république de Moldavie est un territoire enlevé par l’URSS au royaume de Roumanie à la faveur du Pacte germano-soviétique de 1939. L’URSS s’affaiblissant, les premières élections démocratiques locales ont finalement eu lieu en Moldavie en février et mars 1990. En juin 1990, le parlement a adopté la Déclaration de souveraineté. Mais, la Moldavie n'a accédé à l'indépendance que le 27 août 1991, après l'échec du coup d'État à Moscou. C’est cet anniversaire que l’on célèbre aujourd’hui en Moldavie par des cérémonies, des événements sportifs, des expositions…
Le pays existe bien mais est-il indépendant pour autant ? L’ombre de Moscou est toujours aussi pesante. Le projet de rejoindre un jour l’UE ou l’OTAN serait immédiatement récusé par la Russie qui considère toujours la Moldavie comme une zone tampon sous sa tutelle. Évidemment, l’idée d’une réunification avec la Roumanie est totalement taboue, même si certains partis politiques l’expriment ouvertement.
Ce jour-là, le président de la République prononce un discours public et des fonctionnaires déposent des fleurs au monument Étienne le Grand, un prince moldave du XVe siècle, héros du moldovénisme (un nationalisme distinguant la Moldavie du reste des pays roumains). Chaque 27 août, un concert est également organisé sur la place de la Grande Assemblée nationale. Tous les 5 ans, un défilé militaire a lieu dans le centre de Chisinau. C’est le cas pour ce 30e anniversaire. Un défilé militaire aura lieu sur la place de la Grande Assemblée nationale (PMAN) avec la participation des subdivisions de l'armée nationale du ministère de l'Intérieur (MIA) et de la Direction de l'information et de la sécurité. Service de la République de Moldavie (SIS).
En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19 en Moldavie, une cérémonie nationale s’était tenue sans public dans la salle historique du palais présidentiel. Une délégation turque, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, avait inauguré ce jour-là, le consulat général de Turquie en Gagaouzie, le premier consulat ouvert dans la région. Il était accompagné de son homologue moldave Oleg Țulea et de la gouverneure de Gagaouzie Irina Vlah. Une manière de contrebalancer le poids de Moscou ?
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
21 août : la Lettonie fête son indépendance
Le 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État et la restauration effective de la République de Lettonie.
Ce jour commémoratif officiel n’est pas férié ni chômé, la date du 21 août n’est pas aussi fêtée que le 18 novembre qui commémore la première indépendance, celle de 1918 ; ni même que le 4 mai, qui rappelle la proclamation d’indépendance, la seconde, celle de 1990. Néanmoins, le 21 août est l’anniversaire de la restauration officielle de l’indépendance en 1991.
Chaque 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État (Konstitucionālā likuma pieņemšana par Latvijas Republikas kā valsts statusu) et la restauration effective de la République de Lettonie. L’opportunité leur en a été donnée, suite au coup d'État avorté du 19 août 1991 mené à Moscou par les durs du régime soviétique contre Gorbatchev. Cela a permis à la Lettonie de franchir le dernier pas : Anatolijs Gorbunovs, le président du parlement letton, déclara officiellement la fin de la période transitoire et la restauration de la République d'avant-guerre, fondé sur la constitution de 1922. Ce jour-là, la Lettonie quittait officiellement l’URSS. Cette dernière n’avait plus les moyens de la retenir, elle allait disparaître avant la fin de l’année 1991.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 août 2021
25 juin : il y a 30 ans, les indépendances slovène et croate
Pourquoi le même jour ? Parce que les deux républiques fêtent le même évènement : la proclamation, le 25 juin 1991, de leur indépendance respective, entrainant de fait la disparition de la Yougoslavie…
Slovénie et Croatie célèbrent toutes deux leur fête nationale le 25 juin. Pourquoi le même jour ? Parce que les deux républiques fêtent le même évènement : la proclamation, le 25 juin 1991, de leur indépendance respective, entraînant de fait la disparition de la Yougoslavie, un État né en 1918, et surtout un événement qui a engendré une décennie de guerre. D’où un certain malaise existant en arrière-fond de ces deux fêtes nationales.
En Slovénie, c’est chaque année la même histoire. Doit-on inviter les anciens partisans (les résistants communistes au nazisme) aux cérémonies ? Pour certains, il n’est pas question d’associer à l’indépendance du pays d’anciens combattants qui se réfèrent toujours au drapeau d’une armée (yougoslave) qui a attaqué la Slovénie deux jours après sa déclaration d’indépendance. La guerre n’a duré que 10 jours, fait quelques dizaines de morts néanmoins et s’est soldée par un retrait de l’armée yougoslave. L’opinion adverse fait valoir que les anciens partisans, même nostalgiques de la Yougoslavie de Tito, ont risqué leur vie pour libérer le pays de l’occupation nazie et par là même ont contribué à la liberté dont jouit la Slovénie aujourd’hui.
En Croatie, la décision du 25 juin n’a pas entraîné 10 jours de guerre, mais 10 ans d’un conflit bien plus meurtrier.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2021
18 mai : l'anniversaire d'un pays que personne ne connaît ni ne reconnaît, le Somaliland
Il y a 30 ans, le 18 mai 1991, un nouvel État tentait d’émerger sur la carte du monde : le Somaliland. Il célèbre aujourd’hui sa fête nationale.
Il y a 30 ans, le 18 mai 1991, un nouvel État tentait d’émerger sur la carte du monde : le Somaliland. Quelque mois auparavant, le dictateur somalien Mohamed Siad Barre, avait été renversé. Ce dernier avait jusque-là très brutalement réprimé toute tentative de sécession de cette région du nord du pays. En 1988, Hargeisa, sa capitale, avait été bombardée par l'aviation gouvernementale. La répression fait 50 000 morts et près de 500 000 déplacés (sur un million d’habitants à l’époque)… En janvier 1991, le dictateur était enfin destitué, cet État du nord de la fédération de Somalie, proclamait son indépendance. Depuis, le 18 mai est célébré chaque année comme la fête nationale du Somaliland.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
Cette déclaration d’indépendance du Somaliland n’a, cependant, jamais été reconnue par la communauté internationale. Ce qui n’empêche pas des délégations étrangères (djiboutiennes, éthiopiennes, françaises…) de se rendre régulièrement au Somaliland. En mai 2001, l'indépendance a même été entérinée par un référendum qui remporte 97,1 % de oui. Le Somaliland a pourtant un argument : ce territoire était celui d’une colonie anglaise alors que le reste de la Somalie était italien. La reconnaissance d’un Somaliland indépendant ne contredit donc pas la règle sacrée en Afrique qui consiste à ne pas toucher aux frontières issues de la colonisation car cela risquerait de mettre le contient à feu et à sang. D’ailleurs, c’est avec le même argument que l’Érythrée voisine a fini par obtenir son indépendance, reconnue par l’ONU en 1993. Le Somaliland n’a pas eu cette chance. Aujourd’hui, il n’a de relations diplomatiques qu’avec Taïwan, autre exclu important du concert des nations.
Le Somaliland dispose de richesses minières et pétrolières, d’un port important Berbera qui sert aussi de débouché à l’Éthiopie. Mais, faute de reconnaissance, le pays est exclu des circuits financiers mondiaux. Il ne reçoit aucune aide au développement mais n’a aucune dette. Sans moyen financier pour investir dans son économie, le pays de contente pour vivre d’exporter du bétail, près de 5 millions d’animaux sont exportés chaque année dans les pays arabes. Le pays a des administrations qui fonctionnent, financées par la fiscalité (TVA et droits de douane)… Le Somaliland est parmi les plus pauvres d’Afrique. Mais, contrairement au reste de la Somalie, le pays est sûr et croit très fort en son avenir. Somaliland s'en tire en effet bien mieux que la Somalie, toujours en proie au terrorisme islamiste et à un régime autoritaire.
Muse Bihi Abdi, le président de la république du Somaliland depuis 2017
3 mai : la Journée mondiale de la liberté de la presse
La Journée mondiale de la liberté de la presse trouve son origine dans la conférence de l'UNESCO à Windhoek en 1991. L'événement s'est terminé, le 3 mai 1991, par l'adoption de la Déclaration de Windhoek
Il y a 30 ans, jour pour jour, la Déclaration de Windhoek insistait sur le pluralisme et l'indépendance des médias.
La Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année, trouve son origine dans la conférence de l'UNESCO à Windhoek en 1991. L'événement s'est terminé, le 3 mai 1991, par l'adoption de la Déclaration de Windhoek pour le développement d'une presse libre, indépendante et pluraliste. Trente ans plus tard, le lien historique établi entre la liberté de rechercher, de communiquer et de recevoir des informations et la notion de bien public reste aussi pertinent qu'il l'était au moment de sa signature. Des commémorations spéciales pour ce 30e anniversaire sont prévues pendant la conférence internationale de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Le 3 mai sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. Tout aussi importante, la Journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l'abolition de la liberté de la presse. C'est aussi une journée de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d'une histoire.
"Cette année (2021), le thème retenu pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse, « L’information comme bien public », souligne la valeur incontestable d’une information vérifiée et fiable. Il appelle l’attention sur le rôle essentiel que jouent les journalistes libres et professionnels dans la production et la diffusion de ces informations, luttant contre les fausses informations et autres contenus préjudiciables." Audrey Azoulay, directrice générale, par la Journée mondiale de la liberté de la presse 2021. Source : Unesco
#journeedelalibertedelapresse
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 mai 2021
13 janvier : Il y a 30 ans, le bloody Sunday des Lituaniens
Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1991, des chars soviétiques pénétraient dans Vilnius, à l’assaut du bâtiment de la télévision et du Parlement. La population lituanienne a réagit massivement. Plus de 50 000 personnes descendent alors dans la rue réclamer le maintien de l’indépendance et se massent pour empêcher l’occupation
Dans la nuit du 12 au 13 janvier 1991, des chars soviétiques pénétraient dans Vilnius, à l’assaut du bâtiment de la télévision et du Parlement. Le but de Moscou était de mettre au pas cette république qui avait déclaré unilatéralement son indépendance le 11 mars 1990 (elle avait été la première république soviétique à le faire).
La population lituanienne a réagit massivement. Plus de 50 000 personnes descendent alors dans la rue réclamer le maintien de l’indépendance et se massent pour empêcher l’occupation des principaux édifices stratégiques de la capitale et du Parlement. De brefs combats devant la tour de la télévision, le 13 janvier, ont fait 14 morts et quelques milliers de blessés. C’est à eux que ce jour de commémoration rend hommage, notamment lors d’une cérémonie au cimetière d’Antakalnis. La détermination pacifique des habitants de Vinius a payé : les troupes sont rappelées en Russie ; elles ne reviendront plus. L’URSS allait disparaitre avant la fin de l’année.
Hier soir une cérémonie nocturne a eu lieu. Les passionnés de course à pied ont honoré la mémoire de ceux qui sont morts pour la liberté de la Lituanie sur la traditionnelle « route de la vie et de la mort » allant du cimetière d'Antakalnis à la tour de télévision. Le même jour, une opération de don de sang est organisée à la bibliothèque nationale Martynas Mažvydas pour commémorer les défenseurs de la liberté. La journée s’est terminée par une cérémonie nocturne devant un grand bûché.
Ce 13 janvier, Journée des défenseurs de la liberté (Laisvės gynėjų diena), des fleurs seront déposées sur la place de l'Indépendance de la capitale au mémorial du 11 mars, après une levée du drapeau national. Le Seimas (Parlement lituanien) organise la cérémonie de remise du Prix de la liberté. Une messe est dite en la cathédrale de Vilnius. D’habitude, c’est journée portes ouvertes au Parlement, au Musée des victimes du génocide et au complexe commémoratif Tuskulėnai Peace Park. Ce ne sera pas le cas cette année pour raison sanitaire.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 janvier 2021
Mise à jour 2022 : Le 30 juin 2022, la Cour suprême de Lituanie a rendu son verdict définitif dans l’affaire du 13 janvier. Soixante-sept personnes, dont l’ancien ministre de la Défense soviétique, ont été condamnées pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le plus souvent par contumace. Les descendants des victimes ont longtemps demandé à entendre Mikhaïl Gorbatchev durant ce procès, en vain.
28 mai : fête nationale de l'Éthiopie
Ce jour de fête nationale (ደርግ:የወደቀበት:ቀን) commémore le renversement du dictateur Mengistu Haile Mariam en 1991
Ce jour de fête nationale de l’Éthiopie (ደርግ:የወደቀበት:ቀን) commémore le renversement du dictateur Mengistu Haile Mariam et la chute du gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste (gouvernement du « Derg ») le 28 mai 1991.
Au pouvoir depuis la chute de Haïlé Sélassié Ier en 1974, ce régime militaire, d’inspiration communiste, fut à son tour renversé en 1991 par une coalition de forces rebelles appelée Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien. Le 28 mai est un jour férié et chômé dans tout le pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 mai 2020
25 février : deux jours de fête au Koweït
La fête nationale du Koweït commémore à la fois la dynastie Al-Sabah et l’indépendance de l’émirat. La veille, on se souvient de la libération du pays, occupé par l’Irak en 1990
Comme le Qatar, le Koweït a choisi de glorifier sa dynastie plutôt que son indépendance obtenue le 19 juin 1961, mettant fin à un protectorat britannique qui durait depuis 1899. La fête nationale du Koweït commémore l’accession au trône d’Abdullah Al-Sabah (1895-1965), le 25 février 1950 (il y a 70 ans cette année) et son décès, le 25 février 1965. Les Al-Sabah règnent sur le pays depuis le XVIIIe siècle. L’émir actuel, Jaber IV âgé de 91 ans, est l’un des 1200 membres de cette famille tentaculaire qui forme, comme dans les autres monarchies du Golfe, une véritable aristocratie. Toutefois, celle-ci doit ici partager le pouvoir avec un parlement élu par les quelques 400 000 citoyens, y compris les femmes, électrices depuis 2005 seulement.
Même si la date ne correspond pas du tout, il est d’usage de fêter en même temps l’indépendance du pays. Le 25 février tombe à une époque plus propice aux festivités de rue que le mois de juin où il fait bien trop chaud, c’est la raison pour laquelle, la fête nationale a été déplacée en 1964. Chaque année, les rues de Koweït sont pavoisées aux couleurs nationales, les enfants chahutent en s’arrosant mutuellement, la fête très joyeuse se poursuit par des pique-niques en famille dans les parcs et se termine par un feu d’artifice.
Ce jour férié est associé à une autre célébration officielle qui a lieu le lendemain, 26 février, la Fête de la libération qui rappelle ce jour de 1991 où les troupes alliées entraient dans la capitale et en chassaient celles de Saddam Hussein qui occupaient l’émirat depuis le 2 août 1990.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 février 2020