L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1882, épidémie, 24 mars Bruno Teissier 1882, épidémie, 24 mars Bruno Teissier

24 mars : la journée mondiale de lutte contre la tuberculose

Alors que la tuberculose est redevenue la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde en 2023, la réduction des financements de l’USAID par l’administration Trump met grandement en péril l’objectif de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose que nous célébrons chaque 24 mars.

 

Alors que la tuberculose est redevenue la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde en 2023, la réduction des financements de l’USAID par l’administration Trump met grandement en péril l’objectif de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose : nous engager, investir et agir concrètement » tel est le thème, en 2025, de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose dont l’objectif mondial vise à mettre fin à la tuberculose d’ici à 2030.

Selon l'OMS, la tuberculose reste encore très répandue avec environ 10,8 millions de cas estimés dans le monde, dont 225 000 en Europe (chiffres de l’OMS 2023). C’est une épidémie mondiale ! On estime que 1,25 million de personnes sont décédées de cette pathologie en 2023. Les deux tiers des cas de tuberculose concernent principalement huit pays d’Asie et d’Afrique (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie, Pakistan, Philippines ; Nigéria, République démocratique du Congo, …). Avec la disparition de l ‘USAID, les traitements ont été suspendus dans de nombreux hôpitaux du Bangladesh. Les antituberculeux ne sont plus dispensés au Cambodge dans la moitié du pays. En Éthiopie, 5 000 professionnels de santé financés par USAID ont été licenciés du jour au lendemain compromettant la détection de nouveaux cas de tuberculose dans le pays. Au Pakistan, les activités de dépistage ont cessé dans 27 districts du pays.

C’est le 24 mars 1882 que le Dr Robert Koch a annoncé avoir découvert le bacille responsable de la tuberculose, ouvrant ainsi la voie au diagnostic et au traitement de la maladie. Le 24 mars de chaque année, nous célébrons cette journée mondiale pour faire mieux connaître au grand public les terribles conséquences sanitaires, sociales et économiques de cette maladie et pour que de plus grands efforts soient consentis afin de mettre fin à l’épidémie mondiale de tuberculose qui préoccupe peu les pays du Nord. La nomination par Trump d’un ministre de la Santé antivax ne va pas arracher les choses.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 mars 2025

Timbre destiné au territoire français de Djibouti, gravé par Jacques Derrey, 1965

 
Lire la suite
1990, 17 mai Bruno Teissier 1990, 17 mai Bruno Teissier

17 mai : la Journée internationale contre l'homophobie

La Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie n’est célébrée que dans une soixantaine de pays à travers le monde. La date choisie est celle de l’anniversaire de la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales, le 17 mai 1990.

 

C’est au Québec, en 2003, qu’une première journée nationale contre l’homophobie a été instaurée. L’année suivant une indicative semblable a eu lieu en France, mais c’est seulement en 2005 que cette journée a pris une dimension internationale et qu’elle a été fixée le 17 mai à l’initiative de l’activiste et universitaire français, Louis-Georges Tin.

La date choisie est celle de l’anniversaire de la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales, le 17 mai 1990.

À Paris, se déroule chaque année, le 17 mai ou la veille, une discrète cérémonie à la mémoire de Bruno Lenoir et Jean Diot, les deux derniers condamnés à mort en France en raison de leur homosexualité. Surpris dans une "position indécente" rue Montorgueil dans le deuxième arrondissement de Paris selon l'expression utilisée sur le procès-verbal, ils ont été brûlés en place publique pour crime d'homosexualité, le 6 juillet 1750. Une plaque leur a été dédiée en 2015, sur le pavé du marché Montorgueil.

En France, c’est la Révolution qui a dépénalisé les relations homosexuelles en 1791. En 1982, la gauche mitterrandienne met fin à la discrimination qui donnait la majorité sexuelle dès 15 ans aux hétérosexuels et à 21 ans pour les homosexuels. 1985 : une protection contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle est introduite dans la loi. En 1999 : les couples de même sexe sont reconnus par le concubinage et l'adoption du pacte civil de solidarité. En 2004 : les insultes homophobes sont pénalisées. En 2010 : la transidentité n'est plus considérée comme une maladie mentale. En 2013 : le mariage des couples de même sexe et l'adoption par ces couples reconnus par la loi du 17 mai 2013, dont la date n’avait pas été choisie par hasard.

La Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie est célébrée de fait dans plus de 60 pays à travers le monde, mais elle n’est officiellement reconnue que par l'Union européenne, la Belgique, le Royaume-Uni, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Mexique, le Costa Rica.

Aujourd’hui, il reste onze pays (Arabie saoudite, Brunei, Iran, Mauritanie, Nigéria, Yémen, Afghanistan, Émirats arabes unis, Qatar, Pakistan et Somalie) où les relations homosexuelles sont encore passibles de la peine de mor ! Et 69 États dans le monde répriment, de diverses manières, l’homosexualité (Nigeria, Éthiopie, Égypte, Tanzanie, Algérie, Maroc, l’Indonésie, le Bangladesh, le Pakistan, la Birmanie, l’Iran, l’Irak et Singapour, République dominicaine, Jamaïque…).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

La plaque commémorative située à l’angle des rues Montorgueil et Bachaumont, dans le deuxième arrondissement de Paris.

Lire la suite