L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Israël, Palestine, Iran Bruno Teissier Israël, Palestine, Iran Bruno Teissier

29 avril : la Journée de Jérusalem pour les défenseurs de la cause palestinienne

C’est l’imam Khomeiny, en 1979, qui a institué cette Journée d’al-Qods en réaction à la Journée de Jérusalem instituée célébrée par Israël, mais les mouvements de protestation anti israéliens partout dans le monde débouchent régulièrement sur des dérapages antisémites.

 

C’est l’imam Khomeiny, en 1979, qui a institué cette Journée al-Qods (du nom arabe de la ville) en réaction à la Journée de Jérusalem instituée en 1968 par Israël (fête nationale depuis 1998) pour célébrer la « réunification » de la ville (ou son « occupation totale » aux yeux des Palestiniens dont c’est aussi la capitale). 

Cette Journée de Jérusalem, placée le dernier vendredi du ramadan, est donc une journée de manifestation, non seulement en Iran, mais aussi dans les grandes villes du monde où vit une communauté arabe importante.C’est le cas notamment d’une vingtaine de villes américaine et des principales capitales européennes et de certaines capitales arabes, pas toute car une partie des pays arabes a aujourd’hui conclue une alliance avec Israël, contre l’Iran, et ne risquerait pas d’autoriser des manifestations qui pourrait déplaire à Tel Aviv. Dans les quartiers sud de Beyrouth, pro iranien, un grand festival est organisé ce jour-là.

Ces rassemblements lors de la Journée mondiale d’Al-Quds (روز جهانی قدس) sont toujours très mal vus en Israël et dans le monde juif, car les mouvements de protestation anti israéliens débouchent régulièrement sur des dérapages antisémites.

 

Journée Al-Qods à Téhéran

En Australie

Lire la suite
Iran, chiisme, armée Bruno Teissier Iran, chiisme, armée Bruno Teissier

9 octobre : l’Iran célèbre ses pasdarans, protecteurs du régime des mollahs

C’est la Journée du Corps des gardiens de la révolution islamique , un corps de soldats d’élite créé par le Khomeiny.

 

Nous sommes le 17 Mehr du calendrier iranien, c’est la Journée du Corps des gardiens de la révolution islamique (Sepah-e Pasdaran-e Enghelab-e Islami) qui honore le corps d’élite créé par le Khomeiny dès sa prise de pouvoir pour faire contrepoids à l’armée officielle, l’Artesh, dont il se méfiait. La constitution a ensuite entériné les deux armées. L’une protège le pays de toute agression extérieure. L’autre, celle des pasdarans (les gardiens de la révolution), défend le régime, en appuyant les éléments les plus conservateurs, et assure des missions spéciales à l’étrangers contre les ennemis du régime. Pour cela a été Al-Qods, une milice spéciale qui porte le nom de Jérusalem, en arabe. Pour assurer l’indépendance des pasdarans, le président Rasfandjani les avait autorisés à participer à activités lucratives. Favorisés par le régime, les gardiens qui seraient quelque 150 000, ont bâti un véritable empire industriel, une sorte d’État dans l’État qui les rend très puissants.

Pour leur donner une légitimité historique, les pasdarans sont célébrés le jour anniversaire de l’imam Hussein, le second fils d’Ali (gendre du prophète), mort en martyr en 680 lors de la fameuse bataille de Kerbala. Considéré comme le troisième imam chiite, il avait refusé de prêter allégeance au calife Yazid. Le destin tragique de Hussein est à l’origine du chiisme. L’anniversaire de sa mort est commémorée chaque année. Celle de sa naissance sert de Journée des pasdarans (روز سپاه پاسداران انقلاب اسلامی). Quel meilleur symbole pour légitimer ce corps d’armée au service de la théocratie iranienne ?

 
Iran2.png
Lire la suite