9 octobre : l’Iran célèbre ses pasdarans, protecteurs du régime des mollahs

 

Nous sommes le 17 Mehr du calendrier iranien, c’est la Journée du Corps des gardiens de la révolution islamique (Sepah-e Pasdaran-e Enghelab-e Islami) qui honore le corps d’élite créé par le Khomeiny dès sa prise de pouvoir pour faire contrepoids à l’armée officielle, l’Artesh, dont il se méfiait. La constitution a ensuite entériné les deux armées. L’une protège le pays de toute agression extérieure. L’autre, celle des pasdarans (les gardiens de la révolution), défend le régime, en appuyant les éléments les plus conservateurs, et assure des missions spéciales à l’étrangers contre les ennemis du régime. Pour cela a été Al-Qods, une milice spéciale qui porte le nom de Jérusalem, en arabe. Pour assurer l’indépendance des pasdarans, le président Rasfandjani les avait autorisés à participer à activités lucratives. Favorisés par le régime, les gardiens qui seraient quelque 150 000, ont bâti un véritable empire industriel, une sorte d’État dans l’État qui les rend très puissants.

Pour leur donner une légitimité historique, les pasdarans sont célébrés le jour anniversaire de l’imam Hussein, le second fils d’Ali (gendre du prophète), mort en martyr en 680 lors de la fameuse bataille de Kerbala. Considéré comme le troisième imam chiite, il avait refusé de prêter allégeance au calife Yazid. Le destin tragique de Hussein est à l’origine du chiisme. L’anniversaire de sa mort est commémorée chaque année. Celle de sa naissance sert de Journée des pasdarans (روز سپاه پاسداران انقلاب اسلامی). Quel meilleur symbole pour légitimer ce corps d’armée au service de la théocratie iranienne ?

 
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