2 octobre : Souccot, la fête juive des cabanes

 

Ce soir débute la troisième grande fête de pèlerinage de la religion juive, après Pessah (27 mars prochain) et Chavouoth (16 mai). Si on veut respecter la coutume, durant une semaine, on va habiter et recevoir ses amis dans une cabane, à l’aspect fragile et provisoire, construite selon des règles précises. Cette cabane, la soucca, doit être reconstruite chaque année dès la fin de Yom Kippour, dans le jardin. En ville, une cabane symbolique installée sur un balcon peut suffire. Si ses murs peuvent être réalisés dans n’importe quel matériau et présenter une certaine solidité sur 3 faces au moins, son toit doit impérativement être constitué de produits issus de la terre comme des bambous, des feuillages ou des branches qui laissent passer la lumière. C’est mieux de la construire soit même, mais, en Israël, on peut en acheter en kit et même en louer pour l’occasion.

Durant 7 jours en Israël, 8 jours pour les juifs de la diaspora, la famille prend ses repas dans la soucca, y dort, si cela est possible, y passe le plus clair de son temps et y étudie la Torah si on en a le loisir. Si l’on a peut de temps l’important, pour les hommes, est d’y réciter la bénédiction. Dans les grandes ville, si l’on ne dispose ni de balcon ni de terrasse, on pourra se rendre à la synagogue où une grande soucca a été construite, au moins le soir du chabbat et les jours de fête. Sinon, on tâchera de se passer de pain pour ne manger que des fruit et légume qu’il est moins grave de consomer hors de la soukka. Les loubavitch n’y dorment pas mais sont très attachés à y prendre leurs repas. Dans certaines grandes ville (New-York, Paris, Londres...), ils proposent un service de soucca mobile (installée sur une remorque) qui se déplace selon plusieurs itinéraires. Des fruits peuvent décorer l’endroit car Souccoth est aussi une fête d’action de grâces après une année de récolte. Par temps de covid-19, ces lieux de convivialité risquent d’être plutôt mal vus cette année.

Dans les kibboutz, on en a même fait une fête champêtre où l’on danse et chante. Beaucoup de chansons populaires ont d’ailleurs été écrites pour l’occasion.

Cette fête commémore les quarante années d’errance des juifs dans le désert à leur sortie ­d’Égypte, raison pour laquelle on construit des huttes (des tentes) comme le prescrit le texte sacré : « vous habiterez sept jours sous des huttes… » (Lv 23, 42-43). D’un point de vue spirituel, cette fête doit être joyeuse (c’est un commandement, Dt 16, 13-14), elle est une invitation à s’en remettre à la volonté divine et à apprendre à se détacher de tout ce qui est matériel.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2020

 
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