L’Almanach international
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25 mai : les Kimbanguistes fêtent Noël en mai !
Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi…
Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi après une étude approfondie de la Bible et une révélation. Il est vrai que cette date est aussi celle de son propre anniversaire !
Depuis lors, cette journée est l’occasion de rappeler le message central de kimbanguisme : Amour, travail et discipline. L’Église de Jésus-Christ sur la terre, son vrai nom, a été fondée au Congo belge en 1921 par le prophète Simon Kimbangu. Ce Congolais , prédicateur et guérisseur, se présentait comme l’envoyé de Dieu sur terre. Condamné à mort par le pouvoir colonial puis gracié, il passera trente ans en prison, jusqu’à sa mort, en 1951. L’Église kimbanguiste a survécu à la disparition de son prophète et obtenu le statut d’Église officielle en RDC. Néanmoins tous n’ont pas suivi le fils du fondateur. Un certain nombre de fidèles est parti créer la nouvelle « Église » kimbanguiste à Monkoto, dans la commune de Ngiri-Ngiri, à Kinshasa» qui fête également Noël le 25 mai. Avec tambours et flûtes, le défilé kimbanguiste du 25 mai est un véritable carnaval.
Elle compterait dix-sept millions de fidèles en RDC, aux États-Unis, mais également en Belgique, en France (12 000 fidèles répartis en une dizaine de paroisses), en Suisse où elle a été admise, dès 1969, au Conseil œcuménique des Églises, à Genève. C’est aujourd’hui, l’une des églises les plus dynamiques d’Afrique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mai 2024
21 janvier : Louis XVI et Lénine célébrés le même jour que George Orwell
Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté pour trahison envers son pays. Ce 225e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale.
Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté en 1793 pour trahison envers son pays. Ce 226e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale. D'autres célébrations religieuses se déroulent en divers endroits, notamment à la Chapelle expiatoire à Paris, mais aussi, vers 10h, place de la Concorde, lieu de l’exécution du roi. À 12h15, une messe de requiem sera dite à Saint-Germain l’Auxerrois, l’ancienne paroisse des rois de France, en latin bien sûr. Toujours à Paris, le sanctuaire du catholicisme fondamentaliste, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, donnera elle-aussi sa messe, à 18h30. La province participe aux célébrations. Toulon, ancien fief royal, une messe de requiem est dite à 18h30 en l’église Saint-François-de-Paule, comme chaque année. À Marseille, c’est en la basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado à 19h qu’une messe, dite à la demande de l'Union Royaliste Provençale (Action Française) et du Souvenir Bourbonien. À Poitiers, c’est en l'église Notre-Dame la Grande…
Ce même jour, ce sont d’autres nostalgiques qui commémorent la mort de Lénine en 1924. À Moscou, ils sont encore quelques milliers à se rassembler près de la Place Rouge. Chaque année son mausolée est fleuri. En France, aussi, quelques discrets hommages sont organisés. À Paris, son souvenir s’estompe, la plaque mentionnant le séjour de Lénine a été enlevée récemment de la façade de l’immeuble du 4 rue Marie-Rose, 14e.
En ces temps de contre révolution, nul ne doute que les célébrations du roi qui fut renversé par la Révolution française, l’emporteront sur celles qui rappellent le souvenir du héros de la révolution russe. Le drapeau blanc (ou jaune) contre le drapeau rouge, semble être l’esprit du temps.
Mais, le 21 janvier est aussi l’anniversaire de la mort de George Orwell, en 1950… « Il y a assez de causes réelles de conflits pour ne pas les accroître en encourageant les jeunes gens à se lancer des coups de pied dans les tibias au milieu de rugissements de spectateurs en furie.» écrivait-il.
Cet homme de gauche qui vécu lui aussi un temps à Paris, avait rejeté le communisme après son expérience de la guerre d’Espagne déplorant le sort qui était fait aux militants libertaires du POUM. George Orwell n’a jamais été un idolâtre de Lénine, encore moins bien sûr de Louis XVI.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde