L’Almanach international
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4 septembre : l’Argentine célèbre les immigrants
Le 4 septembre 1812, le gouvernement offrait asile et protection à tous ceux qui souhaitaient s’installer dans le pays. Cette offre d’accueil sera réintégrée dans la constitution de 1853. Il est un fait, que de 1857 à 1940, l’Argentine a connu une grande vague d’immigration…
Une blague courante affirme que « les Mexicains descendent des Aztèques, que les Péruviens descendent des Incas mais que les Argentins, eux, descendent des bateaux. » Cela dit, seraient-ils tous des immigrants (blancs) comme les Argentins se plaisent à le laisser entendre ?
Le 4 septembre 1812, le gouvernement offrait asile et protection à tous ceux qui souhaitaient s’installer dans le pays. Cette offre d’accueil sera même réintégrée dans la constitution de 1853. Et, il est un fait, que de 1857 à 1940, l’Argentine a connu une grande vague d’immigration en provenance d’Europe, plus de 6 millions et demi de personnes (45% d’Italiens, 31% d’Espagnols, mais aussi des Français, Polonais, Juifs de l’Empire russe, Arabes de l’Empire ottoman, Allemands...) formant un véritable melting-pot propre à la région de Buenos Aires. En province, domine plutôt une population métisse d’ascendance indigène. Mais, les Argentins ne sont pas tous européens, ni blancs, 4 à 5 % d’entre eux sont d’ascendance africaine, bien oubliés du discours identitaire.
El Día del Inmigrante (le Jour des migrants) est célébré depuis 1949, selon une décision du président Juan Domingo Perón, lorsque l'Office national des migrations a été créé. L'événement principal de la fête est un festival national des immigrants. Cet événement se déroule traditionnellement dans la ville d'Oberá dont la population de la ville se compose principalement de nombreuses colonies d'immigrants, venus de Suède, de France, de Norvège, de Finlande, de Russie, d'Allemagne, d'Angleterre, du Liban et du Danemark. Des immigrants de 40 pays vivent dans cette ville. Tout le monde peut découvrir, ce jour-là, les traditions culturelles de différentes nations.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 septembre 2024
4 septembre : la république française a 150 ans
La France commémore, discrètement, le 150e anniversaire de la chute de son dernier monarque et l’instauration de la république.
Septembre 1870, le Second Empire se termine piteusement par la captivité de l’Empereur, défait à Sedan et tombé aux mains des Prussiens le 2 septembre. À Paris, la foule réclame la république et envahit l’Assemblée nationale. Finalement, c’est à l’Hôtel de Ville que Léon Gambetta, accompagné de quelques autres députés, proclame la République le 4 septembre. « Louis-Napoléon Bonaparte et sa dynastie sont déclarés déchus du pouvoir. » déclare Jules Favre. Ce régime sera la IIIe République.
L’homme de a situation est Léon Gambetta. Il est né le 2 avril 1838 à Cahors dans le Lot. 2020 est aussi l’année du centenaire de l’entrée du cœur de Léon Gambetta au Panthéon le 11 novembre 1920. À Cahors, « L’année Gambetta » démarre le vendredi 4 septembre 2020 à 14 h 30 à la mairie.
De nombreuses villes françaises ont une rue du 4-Septembre dont la plupart des habitants généralement, ignore la référence historique. La date n’a guère été commémorée. Pour ce 150e anniversaire, le président Macron qui s’exprime publiquement, compte associer un plan de restauration du pacte républicain au plan de relance économique qui fait suite à la crise de la covid.
Le symbole resservira. En 1958, c’est le 4 septembre, place de la République, que Charles de Gaulle, alors président du Conseil, présente son projet de Ve république. Il voulait éviter que son coup politique soit vu comme un coup d’État.