L’Almanach international
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11 janvier : la journée allemande de la pomme
Lancée en 2010 par l'Association fédérale des producteurs de fruits et légumes dans le cadre d'une campagne pour encourager les gens à soutenir les producteurs locaux, la Journée allemande de la pomme est célébrée par la distribution de centaines de milliers de pommes dans cinq grandes villes allemandes.
Lancée en 2010 par l'Association fédérale des producteurs de fruits et légumes ( Bundesvereinigung der Erzeugerorganisationen Obst und Gemüse ) dans le cadre d'une campagne pour encourager les gens à soutenir les producteurs locaux, la Journée allemande de la pomme (Tag des deutschen Apfels) est célébrée par la distribution de centaines de milliers de pommes dans cinq grandes villes allemandes.
En fait, le choix du 11 janvier n'a aucun lien temporel ou historique avec ce fruit : ce n'est pas une période de floraison, pas une période de récolte, c’est juste une date après les fêtes, où il est bon de revenir à la consommation des produits les plus simples. La pomme est de loin le fruit le plus populaire en Allemagne qui en consomme 25 kg par an et par habitant (16 kg en France). L’Allemagne qui en est le premier importateur mondial, veut aussi promouvoir sa production locale.
L’Allemagne n’est pas la seule à fêter les pommes. En Autriche, c’est le deuxième vendredi de novembre et au Royaume-uni, chaque 21 octobre. En France, un jour de la pomme avait été institué chaque 1er brumaire, premier jour du mois de brumaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français, équivalant généralement à chaque 22 octobre du calendrier grégorien, mais qui n’est pas fêté, bien qu’il corresponde à la pleine saison des pommes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 janvier 2024
11 janvier : au Maroc, on commémore le Manifeste de l'indépendance
Le Maroc se souvient de sa première déclaration d’indépendance prononcée le 11 janvier 1944, soit douze ans avant qu’elle ne soit effective.
Chaque année, le Maroc se souvient de sa première déclaration d’indépendance prononcée le 11 janvier 1944, soit douze ans avant qu’elle ne soit effective. Ce Jour du Manifeste de l’indépendance ( ذكرى تقديم وثيقة الاستقلال ) est férié et chômé, au moins pour les fonctionnaires.
En janvier 1944, le Maroc vit depuis trois décennies sous la tutelle de la France (et de l’Espagne, au Nord), l’Europe est encore en guerre, mais ce manifeste s’inscrit dans un processus qui a débuté dans les années 1930. En novembre 1942, l’Armée américaine a débarqué au Maroc, renversant les autorités françaises restées fidèles au gouvernement de Vichy ce qui renforce le sultan du Maroc qui, lui, n’a pas participé à la politique collaborationniste, il a au contraire protégé les juifs du Maroc. En juin 1943, en marge d’une conférence internationale organisée à Anfa (un quartier de Casablanca), le président américain Roosevelt promet au sultan du Maroc de soutenir l’indépendance de son pays. La même année, la mouvance nationaliste marocaine s’organise et fonde un parti politique, l’Istiqlal (« Parti de l'indépendance »). Ce sont 67 de ses membres les plus éminents (dont une femme) qui rédigent ce manifeste demandant la pleine indépendance du Maroc. Et, c’est l’anniversaire de la présentation de ce manifeste, remis aux autorités coloniales et aux représentations de trois puissances, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique, qui est célébré chaque 11 janvier au Maroc.
L’indépendance ne sera, péniblement, obtenue que le 2 mars 1956, une date qui ne fait pas l’objet d’un jour férié. En revanche, une autre fête nationale commémore la marche vers l’indépendance : le 18 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
Lire la Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim
11 janvier : le Canada célèbre Macdonald
La journée instaurée en 2001 est aujourd’hui très controversée. Chaque 11 janvier, les Canadiens sont appelé à se souvenir de John A. Macdonald (1815-1891) qui fut le premier chef du gouvernement d’un Canada indépendant et on découvert une histoire peu glorieuse…
La Journée Sir John A. Macdonald, instaurée en 2001 est aujourd’hui très controversée, même si on est bien loin du culte voué à George Washington dans le pays voisin. Chaque 11 janvier, les Canadiens sont appelés à se souvenir de John A. Macdonald (1815-1891) qui fut le premier chef du gouvernement d’un Canada indépendant, mais aussi à découvrir son histoire pas toujours très admirable, à tel point que sa statue qui trône sur la place du Canada à Montréal est régulièrement vandalisée. Celle de l’hôtel de ville de Victoria, en Colombie britannique a été récemment retirée.
On lui doit le chemin de fer qui traverse le Canada, mais on dénonce aussi sa politique d’appropriation des terres des terres des Premières Nations des grandes plaines canadiennes, au centre du pays. On reproche également au premier dirigeant du Canada moderne d’avoir mis sur pied les écoles résidentielles, sortes de pensionnats dans lesquels les enfants autochtones furent envoyés de force afin qu’ils acquièrent « les habitudes et les pratiques des Blancs », comme le formulait Macdonald. Cette politique (qui a duré jusqu’en 1996) a séparé de leur famille quelque 150 000 enfants autochtones à qui on interdisait de parler leur langue. Nombreux sont morts des mauvais traitements subits dans ces pensionnats publics. Aujourd’hui, on dénonce un véritable génocide culturel.
En dépit de révélations faites par des historiens à l’occasion de son bicentenaire, il y a six ans (il est né le 11 janvier 1815), John A. Macdonald demeure l’objet d’un culte officiel de plus en plus contesté.
John A. Macdonald est une figure familière des Canadiens, pendant des lustres, il a figuré sur les éditions successive des billets de 10 dollars. Depuis 2018, il a été remplacé par Viola Desmond, militante noire anti raciste.