15 juin : l’Azerbaïdjan honore ses dictateurs, père et fils

 

Il y a 27 ans, Gueïdar Aliev (ou Heydar Aliyev) retrouvait le pouvoir à la faveur du chaos qui menaçait le pays. Cet apparatchik soviétique a fait toute sa carrière au sein du KGB, comme Vladimir Poutine. Il en était même le dirigeant quand Leonid Brejnev l’a nommé à la tête de l’Azerbaïdjan en 1969. Comme tous les membres de la vieille garde, il a été écarté du pouvoir à l’indépendance du pays, au moment de la disparition de l’URSS (1991), mais fort de ses positions encore récentes, il est parvenu à reprendre le pouvoir le 15 juin 1993. 

C’est cet événement que le pays salue aujourd’hui par un jour férié, la Journée du salut national (Milli Qurtuluş Günü), illustrée par un défilé militaire devant quelques généraux couvents de médailles militaires et un feu d’artifice dans la capitale. Gueïdar Aliev est mort il y a  17 ans, mais si son culte est toujours bien vivant, c’est que son fils Ilham lui a succédé et continue à diriger le pays d’une main de fer depuis 2003. Hormis une période de flottement entre 1991 et 1993, cela fait donc plus d’un demi-siècle que la famille Aliev règne en maître absolu sur l’Azerbaïdjan.

 
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