L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1702, Japon, 14 décembre Bruno Teissier 1702, Japon, 14 décembre Bruno Teissier

14 décembre : la vengeance des 47 samouraïs, une vendetta à la japonaise

Fête dans le temple Sengaku-ji à Tokyo, où reposent les quarante-sept rônins (ou samouraïs), en souvenir d’une histoire de vengeance datant de 1702.

 

Chaque 14 décembre, dans le temple Sengaku-ji à Tokyo, où reposent les quarante-sept rônins (ou samouraïs), un véritable festival est organisé en souvenir d’une histoire de vengeance datant de 1702 et qui fut assouvi un 14 décembre précisément. En 2002, le 300e anniversaire de cette histoire (vraie) très populaire a été célébré dans tout le pays. Depuis, elle a donné lieu à une dizaine d’adaptations télévisées, s’ajoutant aux 34 films réalisés au XXe siècle à partir de cette épopée. Chaque année, la petite ville balnéaire d'Ako, sur l'île de Honshu, célèbre aussi le Jour de mémoire des 47 rônis (赤穂義士祭) par une grande parade en costume d’époque. C’est là que l’histoire a commencé.

Le maître des quarante-sept samouraïs s’appelait Asano Naganori, c’était le daimyo (seigneur) du domaine d'Ako. Il avait une relation très tendue avec Kira Yoshinaka, le maître de cérémonie à la cour du Shogun. Un jour, Kira a publiquement insulté Asano, ce dernier a dégainé son épée et a tenté de le tuer. Pour cela, Asano a été immédiatement arrêté et condamné à commettre un seppuku (un suicide rituel ou hara-kiri).

Les biens d'Asano ont été confisqués et ses serviteurs sont devenus des rônins – des samouraïs sans maître. Mais comme Kira n'a pas été puni pour avoir insulté Asano, les rônins ont juré de venger leur maître en tuant Kira, même s'ils savaient qu'ils feraient face à une punition sévère.

Il a fallu deux ans aux rônins pour réaliser leur plan. Ils sont devenus marchands, ouvriers et moines afin d'apaiser les soupçons de Kira, et ainsi déguisés, ont pu accéder à sa maison. Leur chef Oishi a divorcé de sa femme, et déménagé à Kyoto où il a commencé à boire beaucoup, à fréquenter les maisons de geishas et à agir de manière obscène en public pour convaincre tout le monde qu'il avait totalement oublié la mort de son maître. C’était une ruse.

Deux ans plus tard, Oishi était convaincu que Kira avait baissé sa garde et que tout était prêt pour leur acte de vengeance. Il a alors quitté Kyoto pour rejoindre les autres rônins à Edo. Tôt le matin du 14 décembre 1702, armés d'épées et d'arcs, ils attaquèrent la maison de Kira . Tuant 16 personnes et en blessant 22, dont le petit-fils de Kira, ils ont trouvé le propriétaire sur la maison dans un placard.

Oishi s'adressa respectueusement à Kira et lui dit qu'ils étaient venus venger leur maître. Il a invité Kira à commettre un seppuku pour mourir comme un vrai samouraï, mais Kira était si effrayé qu'il ne pouvait même pas répondre. Alors un rônin l'a immobilisé et Oishi a coupé la tête de Kira avec son poignard. Les rônins portèrent la tête de Kira à travers la ville et la déposèrent sur la tombe de leur maître dans le temple Sengaku-ji à Edo (aujourd’hui Tokyo).

Le Shogun a aussitôt condamné les rônins à mort pour meurtre. Cependant, ils ont été autorisés à mourir d'une mort honorable en commettant le seppuku. Quarante-six rônins se sont ainsi suicidés le 4 février 1703 . Le quarante-septième rônin n'était pas avec eux car il avait été envoyé comme messager à Ako juste après le meurtre. À son retour, il a été gracié par le Shogun et a vécu une longue vie. Le quarante-septième rônin mourut à 87 ans et fut enterré aux côtés de ses camarades et de leur maître.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 décembre 2021

 

La procession d’Ako, en costume d’époque

Hommage sur les tombes de 47 rônis à Tokyo, au temple Sengaku-ji

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1954, Japon, armée, 1er novembre Bruno Teissier 1954, Japon, armée, 1er novembre Bruno Teissier

1er novembre : le Japon célèbre ses forces armées

C’est la Journée des Forces d’autodéfense qui remplacent depuis 1954 l’armée japonaise. En dépit de possibilités d’action limitées, c’est une des armées les plus puissantes du monde.

 

Le Japon célèbre son armée ou plutôt ses Forces d’autodéfense, car le Japon vaincu en 1945 est réputé ne pas avoir d’armée. « le Japon renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation » affirme la constitution de 1947 qui lui a été dictée par le vainqueur américain. Cet article 9 de la loi fondamentale, initialement présenté comme une interdiction totale d'avoir une armée a été réinterprétée en 1954 comme une simple interdiction de comportements offensifs, laissant au Japon le droit d'avoir des troupes exclusivement pour la défense du pays. La géopolitique régionale avait évolué, en pleine guerre froide, il devenait important pour les Occidentaux que le Japon puisse tenir tête à l’URSS ou à la Chine. Face à cette dernière les enjeux géostratégiques sont de plus en plus pressants depuis quelques années. D’ailleurs, l’ancien premier ministre, Shinzō Abe (2012-2020) n’a eu de cesse que d’évoquer la suppression totale de l’article 9 afin que le Japon retrouve sa pleine liberté militaire. Mais, jusqu’à présent, personne ni au Japon ni parmi ses alliés n’a osé sauter le pas de transformer ce qui est connu comme les Japan Self-Defense Forces (JSDF) (自衛隊) en une véritable armée dont la puissance actuelle la classerait parmi les cinq premières du monde. Cela dit, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, une loi de 2001 permet toutefois au JSDF de contribuer aux efforts internationaux de prévention et d'éradication du terrorisme. La formulation est suffisamment large pour permettre une grande latitude dans son interprétation. Aujourd’hui, seul le Parti communiste japonais est pour une lecture stricte de l’article 9, c’est-à-dire un désarmement total du pays.

Le drapeau de l’armée impériale, qui a servi de drapeau de guerre de 1870 à 1945 et qui fut interdit en 1945, n’a pas connu un très long purgatoire, puisqu’il a été réintroduit en 1954 comme pavillon des Forces d’autodéfense du Japon. Il est aussi l’étendard de l’extrême droite japonaise nostalgique et militariste.

La Journée des Forces d’autodéfense (自衛隊音楽まつり) a eu lieu pour la première fois en 1966, elle avait été fixée au 1er juillet (date anniversaire des JSDF, fondées le 1er juillet 1954). Il a finalement été décidé de déplacer la célébration au 1er novembre, car le 1er juillet tombe pendant la saison des typhons et le mauvais temps perturbait fréquemment les célébrations. Le 1er novembre n'est pas un jour férié et le défilé honorant les SDF a généralement lieu durant la dernière semaine d'octobre. Tous les trois ans est organisée la Grande parade des Forces d’autodéfense (自衛隊記念日 観閲式). Cette année, comme en 2020, pour des raisons sanitaires, les cérémonies ont lieu sur les bases militaires sans aucun spectateur.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Japon, Fondation du pays, 11 février, monarchie Bruno Teissier Japon, Fondation du pays, 11 février, monarchie Bruno Teissier

11 février : le Japon fête sa naissance et sa renaissance

Le Kenkoku kinen no hi célèbre le jour de fondation mythique de l'État le 11 février 660 avant J.-C. Évidemment, c’est une légende, mais elle vaut aux Japonais un jour férié chaque 11 février.

 

Le Kenkoku kinen no hi (建国記念の日) célèbre le jour de fondation mythique de l'État le 11 février 660 avant J.-C. Évidemment, c’est une légende, mais elle vaut aux Japonais un jour férié chaque 11 février. Le premier empereur serait Jinmu, descendant direct de la déesse du Soleil Amaterasu. C’est du moins ce qu’affirment très officiellement les autorités comme les médias. Il ne viendrait l’idée à personne de remettre en question cette vérité, pourtant sans aucun fondement historique, sauf discrètement de la part de rares historiens.

Cette fête a été une des journées importantes du calendrier japonais sous le nom de "Jour de l'Empire" (Kigensetsu). Elle avait été supprimée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale par les Américains car trop liée à l'adoration de l'Empereur. Toutefois, les hasards de l'histoire firent que le 11 février fut le jour où le général américain Douglas MacArthur proposa la première version de la constitution du Japon, en 1946. Si bien que cette date devenait celle d’une refondation du Japon, sur des bases désormais démocratiques. Une renaissance du pays en quelque sorte. Si bien que cette fête fut réintroduite dans le calendrier officiel en 1966 comme jour férié.

Ce jour est l’occasion pour les Japonais de pavoiser les bâtiments et de réfléchir sur leur appartenance à la nation. Le Premier ministre fait un discours mais le Jour de fondation de l’État du Japon n’est plus l’objet de grandes célébrations comme jadis.

 
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1852, 1946, Japon, Culture, 3 novembre Bruno Teissier 1852, 1946, Japon, Culture, 3 novembre Bruno Teissier

3 novembre : un jour férié pour célébrer la culture japonaise

Ce jour est férié est appelé Bunka no hi, le Jour de la Culture (文化の日). La date du 3 novembre n’a pas été choisie au hasard, c’est l’anniversaire de l’empereur Meiji (né le 3 novembre 1852).

 

Plusieurs régions du Japon organisent des défilés en costumes traditionnels. Depuis, 1948, au Japon, c’est la Journée de promotion de la culture pour la liberté et la paix. C’est, en effet, un 3 novembre que fut promulguée la constitution de 1946. Paix et démocratie n’empêchent pas la Force marine d’autodéfense de pavoiser ses navires ce jour-là. Ce jour est férié est appelé Bunka no hi, le Jour de la Culture (文化の日). 

La date du 3 novembre n’avait pas été choisie au hasard, c’est l’anniversaire de l’empereur Meiji (né le 3 novembre 1852) qui inaugura, en son temps, une politique de modernisation et d’ouverture au monde. Après la mort, en 1912, le 3 novembre n’a plus été férié, il l’est redevenu en 1948.

Selon, la tradition, l’Empereur, décerne chaque 3 novembre la médaille de « l’ordre de la Culture » (文化勲章) qui récompense et honore ceux qui ont contribué au développement ou à la diffusion de la culture japonaise.  La cérémonie officielle se déroule dans l’enceinte du Palais impérial à Tokyo. Pour l’ensemble des Japonais, ce jour est aussi la fête des musées (美術館の祭り), lesquels sont gratuits pour l'occasion. Cependant, le 3 novembre a la réputation d’être un jour où il fait toujours beau, c’est plutôt dans la nature que les Japonais cherchent à passer cette journée de congé.

C’est aussi aujourd’hui que se déroulent les championnats nationaux de Kendo. De son côté, l’association des mangaka japonais a fait du 3 novembre le « jour du manga » cette littérature faisant partie intégrante de la culture nationale. Toutefois, d’autres préfèrent célébrer cet aspect de la culture japonaise, le 15 décembre pour la Journée des otaku.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 novembre 2020

 
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Japon Bruno Teissier Japon Bruno Teissier

26 août : fin de saison au mont Fuji

Il en est ainsi tous les ans, le 26 août sonne la fin de la saison touristique, plus exactement celle de la période d’escalade du mont Fuji. Après cette date, de nombreux refuges seront fermés et les secours pas forcément disponibles en cas de besoin. Pour marquer l’événement, une cérémonie est organisée dans le sanctuaire de Fuji Sengen…

 

Il en est ainsi tous les ans, le 26 août sonne la fin de la saison touristique, plus exactement celle de la période d’escalade du mont Fuji. Après cette date, de nombreux refuges seront fermés et les secours pas forcément disponibles en cas de besoin.

Pour marquer l’événement, une cérémonie est organisée dans le sanctuaire de Fuji Sengen, à Fujiyoshida, ville située sur le flanc nord du mont Fuji et point de départ privilégié des ascensions du volcan. Deux palanquins parcourent la ville puis vont être déposés dans un sanctuaire à deux kilomètres de là. Des torches sont disposées sur tout le trajet ainsi que devant l’entrée de chaque maison , donnant l’illusion d’une « mer de feu ». La croyance populaire dit que cette cérémonie aurait pour effet de repousser une éventuelle éruption et d’apaiser la déesse du mont Fuji, Konohana-no-Sakuya-Bime qui aurait accouché, sans difficultés, au milieu des flammes !

Haut de 3776 m, le mont Fuji est le plus haut sommet du Japon. On estime qu’entre 200 000 et 300 000 personnes tentent chaque année l’ascension du volcan dont un tiers d’étrangers. Aucun chiffre, en revanche n’indique combien parviennent au sommet !

 
Hokusaï, Le Fuji rouge

Hokusaï, Le Fuji rouge

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Japon, mer, 20 juillet Bruno Teissier Japon, mer, 20 juillet Bruno Teissier

20 juillet : la journée de la mer au Japon

C'est Umi no Hi, la fête de la mer, beaucoup de Japonais vont en profiter pour se rendre à la mer, non pour prendre le soleil, mais plutôt pour assister à des compétitions nautique, des régales ou visiter des aquarium.

 

Aujourd’hui, c'est Umi no Hi (海の日), la fête de la mer, beaucoup de Japonais vont en profiter pour se rendre à la mer, non pour prendre le soleil (au Japon, il convient de conserver un teint pale), mais plutôt pour assister à des compétitions nautiques, participer à une régate ou visiter un aquarium. La journée est fériée depuis 1996, elle marque l'arrivée des beaux jours et le début de la saison estivale.

Umi no hi a été instaurée en 1941. C’était alors le Jour du mémorial de la Mer” (Umi no Kinenbi) qui avait lieu le 20 juillet. Il commémorait le voyage de l’empereur Meiji en 1876 à bord du Meiji Maru, une goélette partie de Yokohama jusqu’aux régions du Tohoku (nord-est du Japon) et à Hokkaido avant de revenir à Yokohama le 20 juillet de la même année. Le jour de la mer n’est devenu un jour férié qu'en 1995. Puis, en 2003, afin de faire un long week-end, il a été déplacé au troisième lundi de juillet, permettant ainsi à de nombreuses familles de se rendre à la plage ou participer à une compétition nautique. Celui-ci tombe cette année un… 20 juillet.

De nombreuses localités organisent ce 20 juillet une journée de beach cleaning (nettoyage des plages).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2020

 
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1901, Japon Bruno Teissier 1901, Japon Bruno Teissier

29 avril : drôle de Golden Week cette année

La Golden Week, cette « semaine dorée » qui correspond à une série de quatre jours fériés répartis entre le 29 avril et le 6 mai : les écoles et les universités sont fermées, les entreprises tournent au ralenti et les Japonais partent en vacances… cette année, en raison de l’état d’urgence, prolongé jusqu’au 6 mai, pas de vacances loin de chez soi.

 

Chaque année, les Japonais attendent avec impatience la Golden Week (ゴールデンウィーク), cette « semaine dorée » qui correspond à une série de quatre jours fériés répartis entre le 29 avril et le 6 mai : les écoles et les universités sont fermées, les entreprises tournent au ralenti et les routes aussi bien que les gares sont encombrées car les Japonais en profitent pour prendre quatre, voire de sept jours de congés. C’est l’une des trois grandes périodes de vacances dans l’année au Japon avec la Fête de Obon (13 août) et le nouvel An.

Cette année, dans un contexte d'épidémie mondiale du nouveau coronavirus, les autorités recommandent aux Japonais de restreindre leurs déplacements au maximum et demandent à certains commerces de fermer temporairement. Contrairement à la France, aucune sanction n'est prévue pour ceux qui ne respecteraient pas ces recommandations. Le pays néanmoins s’est quasiment arrêté. Les réservations de billets du train Shinkansen et des trains dits "limited express", pour les vacances de la Golden Week, ont chuté de 90%. L’État d’urgence sera levé le 6 mai, au moment où se termine la Golden Week. Les vacances auront été passées confiné à la maison.

Le 29 avril, c’est le Jour de l’ère de Showa, ou Shōwa no hi (昭和の日) une période qui va de 1926, année de l’avènement de Hiro Hito à sa mort en 1989. Le jour est férié depuis 1985. C’est le premier de la Golden Week. Le 29 avril est l’anniversaire de l’empereur Hiro Hito, né en 1901, c’est l’un des grands criminels de la Seconde Guerre mondiale. Il fut épargné par les Américains qui l’ont laissé sur le trône dépouillé de ses pouvoirs. Chaque année, au Japon, des manifestants dénoncent cette célébration du personnage qui a mené le Japon et l’ensemble de l’extrême orient, au désastre.

 
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manifestation anti Showa Day

manifestation anti Showa Day

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1899, Pérou, Japon Bruno Teissier 1899, Pérou, Japon Bruno Teissier

3 avril : la journée d’amitié péruvo-japonaise

Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateaux chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’année. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes…

 

Le 3 avril 1899, arrivait au Pérou un premier bateau chargé de 790 immigrants japonais. Le premier d’une longue série, plus d’une centaine, en une vingtaine d’années. La communauté japonaise du Pérou a eu jusqu’à 100 000 personnes. Certains ont regagné l’archipel, mais ils sont encore 50 000 aujourd’hui. On les appelle les Nikkei. Leurs écoles ayant été fermées d’autorité dans les années 1940, ils ont décidé de s’intégrer et d’apprendre l’espagnol, beaucoup aujourd’hui, ont oublié le japonais.

La communauté a fourni un président au Pérou, Albero Fujimori, qui a laissé un très mauvais souvenir, son mandat ayant été marqué par la corruption et des délires ultranationaliste. Il est aujourd’hui en prison. Sa fille, Keiko, est ensuite entrée en politique, mais les Nikkei ne l’ont pas particulièrement soutenu, d'autant que son frère cadet, Kenji Fujimori lui dispute l'héritage du père.

Cette présence asiatique a marqué la culture péruvienne, en particulier la cuisine. Chaque année, le 3 avril, pour le Día de la amistad peruano-japonesa, une cérémonie se déroule à 15h30 devant le monument commémoratif situé au Champ de Mars (Campo de Marte), à Lima. Elle est complétée à 17h. par une cérémonie du thé et un culte bouddhiste à la mémoire des immigrés.

Cette journée est officielle au Pérou depuis 1989. À partir de 1990, des Péruviens d’origine japonaise ont été autorisés à émigrer vers le Japon. Ils sont quelque 50 000 à l’avoir fait.

 
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Japon Bruno Teissier Japon Bruno Teissier

14 mars : cadeaux et contre cadeaux au Japon

Au Japon, on fête la Saint-Valentin en deux temps. Le 14 février ce sont les femmes qui ont offert des chocolats à leurs amoureux ou à d’autres hommes de leur entourage, comme le veut la tradition. Un mois après, soit aujourd’hui même, les hommes offrent à leur tour des sucreries, des fleurs de couleur blanche ou un autre présent plus couteux.

 

Au  Japon, on fête la Saint-Valentin en deux temps. Le 14 février ce sont les femmes qui ont offert des chocolats à leurs amoureux ou à d’autres hommes de leur entourage, comme le veut la tradition. Un mois après, soit aujourd’hui même, les hommes offrent à leur tour des sucreries, des fleurs de couleur blanche ou un autre présent plus couteux.

L’usage veut que la valeur du cadeaux en retour soit le triple de celle du premier. Pour éviter la surenchère, certains hommes ont eu la précaution de, très poliment, refuser les chocolats qui leur étaient offerts. Cette journée, créée en 1960, porte le nom de « jour blanc » ou Howaito dē  (ホワイトデー ), probablement en souvenir de l’initiateur de cette  coutume, le fabriquant américain de marshmallow !

Chez les ados, les garçons se contentent d’offrir un ruban blanc à une fille, si celle-ci le noue à ses cheveux ou à son sac, c’est qu’elle n’est pas indifférente... La coutume est très implantée en Corée du Sud et à Taïwan, elle commence à apparaître aux Philippines.

Cette année, Howaito dē sera sans doute quelque peu perturbé par la pandémie de coronavirus.

 
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Japon, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Japon, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

11 janvier : les Japonais prient pour la réussite de leurs affaires

Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat.

 

Ce week-end, un million de pèlerins et visiteurs se pressent au sanctuaire Imamiya Ebisu, à Osaka, fondé au VIIe siècle, pour célébrer Ebessan, la divinité des affaires, du commerce et de la pêche. Cette divinité est honorée dans tout le Japon, chaque année du 9 au 11 janvier, mais c’est à Osaka que la foule est la plus nombreuse. Certains y viennent en curieux, pour l’ambiance festive, d’autre viennent vraiment implorer la déesse de favoriser leurs affaires pour toute l’année qui débute ; de prier pour le succès de leur commerce ou espérer la signature d’un gros contrat et devenir riche au cours de l’année 2020.

Cette tradition shintoïste date de l'époque d'Edo (XVIIe - XIXe siècles) lorsque Osaka était à son apogée comme cité marchande. C’est la fête de Toka Ebisu (十日戎). La fête débute le 9 janvier. Le 10 janvier est le jour du défilé du Palanquin de la chance, qui rassemble 600 personnalités de la ville, accompagnés de geisha. Le défilé traversent les rues principales du quartier de Naniwa célèbre pour ses activités marchandes. Le 11 janvier est connu comme le jour de « la dernière chance de la chance ». Des stands vendent dans l’enceinte du sanctuaire des petits gâteaux de riz, des porte-bonheur et autres babioles dont les Japonais raffolent.

 Environ 400 stands sont installés pour le festival. On revient du sanctuaire avec des porte-bonheurs et amulettes distribués par les fuku-musume, ces jeunes femmes qui distribuent la bonne fortune qui sont sélectionnées plusieurs mois en amont parmi plus de 3000 candidates, comme pour un concours de beauté. Elle distribuent des branches de bambou ornementées (les fukusasa) aux visiteurs. Ces branches sont supposées apporter une bonne fortune commerciale. 

Pour s’y rendre : Sanctuaire Imamiya Ebisu, 1-6-10 Ebisu Nishi, Naniwa-ku, Osaka - site internet - En train : prenez la ligne JR Kagoshima et descendez à la station Yoshizuka (5 minutes à pied). - En métro : descendre à la station Chiyo Kencho-guchi (5 minutes à pied).

 
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Japon, Fêtes traditionnelles, Printemps Bruno Teissier Japon, Fêtes traditionnelles, Printemps Bruno Teissier

3 avril : le pic de la floraison des cerisiers à Osaka

Aujourd’hui, rendez-vous à Osaka pour fêter le hanami (花見), une tradition qui consiste à venir admirer la beauté des fleurs de cerisier Japonais

 

Aujourd’hui, rendez-vous à Osaka pour fêter le hanami (花見), une tradition qui consiste à venir admirer la beauté des fleurs de cerisier Japonais . Cet arbre emblématique du pays un vrai rite pour les Japonais. Chaque jour la télévision informe la progression de la floraison dans le pays du sud au nord du pays. La saison de sakura a démarrée un peu plus tard que l’année dernière. La floraison des cerisiers a débuté à la fin du mois de mars à Kyushu (Okinawa) et les fleurs de cerisier ne s’épanouirons au nord d’ Hokkaido que vers le 10 mai. Ce 3 avril, c’est à Osaka au Expo’70 Park que les festivités accompagnant le pic de floraison ((満開) se déroulent. Des milliers de visiteurs sont attendus.

En région parisienne, cet événement sera célébré dans le parc de Sceaux (Hauts-de-Seine), mais il faudra attendre le 20 avril prochain.

 
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Japon, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Japon, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

14 mars : cadeaux et contre cadeaux au Japon

Au  Japon, on fête la Saint-Valentin en deux temps. Le 14 février ce sont les femmes qui ont offert des chocolats à leurs amoureux ou à d’autres hommes de leur entourage, comme le veut la tradition. Un mois après, soit aujourd’hui même, les hommes offrent à leur tour des sucreries, des fleurs de couleur blanche ou un autre présent plus couteux.

 

Au  Japon, on fête la Saint-Valentin en deux temps. Le 14 février ce sont les femmes qui ont offert des chocolats à leurs amoureux ou à d’autres hommes de leur entourage, comme le veut la tradition. Un mois après, soit aujourd’hui même, les hommes offrent à leur tour des sucreries, des fleurs de couleur blanche ou un autre présent plus couteux. L’usage veut que la valeur du cadeaux en retour soit le triple de celle du premier. Pour éviter la surenchère, certains hommes ont eu la précaution de, très poliment, refuser les chocolats qui leur étaient offerts. Cette journée, créée en 1960, porte le nom de Jour blanc (ホワイトデー), probablement en souvenir de l’initiateur de cette  coutume, le fabriquant américain de marshmallow ! Chez les ados, les garçons se contentent d’offrir un ruban blanc à une fille, si celle-ci le noue à ses cheveux ou à son sac, c’est qu’elle n’est pas indifférente... La coutume est très implantée en Corée du Sud et à Taïwan, elle commence à apparaître aux Philippines.

 
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1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier 1919, Corée du Sud, Japon, indépendance Bruno Teissier

1er mars : il y a 100 ans, la Corée se soulevait contre l'occupant japonais

Le Jour du Mouvement d'Indépendance une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919, lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance avait provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts.

 

Le Jour du Mouvement d'indépendance 삼일절 (Samiljeol) est un jour férié et une commémoration annuelle, mais cette année le centenaire du mouvement de protestation contre la colonisation japonaise, le 1er mars 1919 lui donne une dimension particulière. Ce premier jour du combat coréen pour l’indépendance a provoqué une réponse violente de la police japonaise et de nombreux morts. Ce n’était qu’un début car le Japon qui occupait la péninsule e Corée depuis 1910, ne quittera le pays qu’en 1945.

Cette journée sera notamment l’occasion d’honorer Ryu Gwansun (ou Yoo Kwan-Sun), cette jeune fille de 18 ans dont les parents ont été, tous les deux, tués le 1er mars 1919 et qui fut à son tour torturée et assassinée par les Japonais, en 1920. Elle avait 18 ans.

Comme à chaque 1er mars, la question des femmes dites « de réconfort » (une manière de parler des femmes exploitées sexuellement par les militaires nippons pendant la seconde guerre mondiale) va également être mis en avant, comme les différends territoriaux et les réparations de guerre liées au travail forcé de Coréens pour des entreprises japonaises. Les deux Corées affirment que les manuels scolaires japonais dissimulent le passé impérial de Tokyo. En cette période de regain du nationalisme japonais, il lui sera expressément demandé de ne pas toucher à l’article 9 de sa constitution qui lui interdit la guerre. Cette fête officielle ne manquera pas non plus d’être vue comme une opportunité pour l'unité coréenne.

Chaque année, une reconstitution des évènements est organisée dans les rues de Séoul avec des figurants jouant le rôle des soldats japonais et des manifestants se faisant massacrer.

Mise à jour 2023 : Profitant de l’anniversaire du 1er mars, le président conservateur sud-coréen, Yoon Seok-youl a présenté le Japon comme étant « passé du rang d’agresseur militariste à celui de partenaire qui partage les mêmes valeurs universelles que nous ». Cette déclaration tranche avec le positionnement de son prédécesseur, le progressiste Moon Jae-in (2017-2022) qui profitait de la journée du 1er mars pour glorifier le mouvement de résistance de 1919 et de soutenir les revendications mémorielles et les demandes de réparations de guerre. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Japon Bruno Teissier Japon Bruno Teissier

23 décembre : le dernier anniversaire de l’empereur du Japon

Aujourd’hui, jour férié, le palais impérial ouvre exceptionnellement ses portes, enfin seulement la cour et les jardins. Une impressionnante file de personnes, Japonais et touristes, attend dans le froid depuis tôt ce matin pour venir souhaiter longue vie à l'empereur Akihito qui fête ses 85 ans.

 

Aujourd’hui, jour férié, le palais impérial ouvre exceptionnellement ses portes, enfin seulement la cour et les jardins. Une impressionnante file de personnes, Japonais et touristes, attend dans le froid depuis tôt ce matin pour venir souhaiter longue vie à l'empereur Akihito, le jour de son anniversaire (天皇誕生日). Le programme est toujours le même, l'empereur, et sa famille, apparaissent à trois reprises dans la matinée, à 40 minutes d’intervalle, sur un balcon équipée d’une baie vitrée. Après une courte allocution, la foule agite les petits drapeaux qui lui ont été distribués à l’entrée, tout en criant Banzaï ! En sortant chacun signe les registres de vœux adressés à l’empereur. Si vous n’avez pas pu entrer, vous pouvez retenter votre chance le 2 janvier. Cette fois, c’est l’empereur qui adressera ses vœux à la foule. Le reste de l’année, la cour du Palais n’est pas accessible au public. Ce soir, lors d’une émission spéciale à la télévision, il adressera quelques mots à la nation. Ce sera certainement le dernier 23 décembre férié au Japon, car l'empereur, âgé de 85 ans aujourd’hui, abdiquera le 30 avril 2019 en faveur de son fils aîné Naruhito, lequel est né un 23 février.

 
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Japon, 3 novembre Bruno Teissier Japon, 3 novembre Bruno Teissier

3 novembre : il y a 150 ans, la restauration Meiji au Japon

En 1868, le Japon abandonnait la féodalité, la souveraineté de l’empereur était restaurée. Cette nouvelle ère dite  Meiji est le début de la grande modernisation du Japon et de son ouverture au monde. Le Japon fête aujourd’hui, par un jour férié, l’anniversaire de celui qui a lancé le processus : Meiji.

 

En 1868, le Japon abandonnait la féodalité, la souveraineté de l’empereur était restaurée. Cette nouvelle ère dite  Meiji est le début de la grande modernisation du Japon et de son ouverture au monde.

Le Japon fête aujourd’hui l’anniversaire de celui qui a lancé le processus : Meiji, le 122e empereur du Japon, âgé d’à peine 15 ans à l’époque, puisqu’il est né en 1852, un 3 novembre. Cette fête, qui génère un jour férié, est appelée depuis 1912, le Jour de la culture (Bunka no hi, 文化の日)

C’est aussi un 3 novembre (1946) que fut votée la constitution qui sera promulguée l’année suivante, le 3 mai. Selon, la tradition, l’Empereur, décerne aujourd’hui la médaille de « l’ordre de la Culture »  qui récompense et honore ceux qui ont contribué au développement ou à la diffusion de la culture japonaise. 

En revanche, c’est un 9 novembre qu’a débuté la révolution Meiji dont on commémore, ces jours-ci, le 150e anniversaire, car elle a eu lieu en 1868. En revanche, c’est tous les ans, le 3 novembre, que le Japon honore son empereur Meiji.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 novembre 2018

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