28 avril : Yom Hashoah… pour ne pas oublier la Shoah

 

À 10 heures du matin. Un long bruit de sirène retentit dans le ciel d’Israël. Voitures, autobus, piétons, tout le monde s’arrête et respecte deux minutes de silence, moment de recueillement pour les 6 millions de juifs exterminés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Pour Yom HaShoah, la plupart des établissements publics sont fermés, les chaines de radio et de télévision diffusent essentiellement des programmes documentaires consacrés à la Shoah et des reportages sur la commémoration tandis que tous les drapeaux du pays sont en berne. On est le 27 Nissan du calendrier hébraïque, c’est la Journée nationale du souvenir de la Shoah.

En Pologne, la Marche des Vivants reprend sa procession annuelle (après deux ans d’interruption à cause du covid) : 3,2 kilomètres d’Auschwitz à Birkenau et se termine par la cérémonie traditionnelle dans les vestiges du crématorium d’Auschwitz-Birkenau. Il est possible que ce soit la dernière fois que des survivants de la Shoah participe à l’événement. Ils étaient 70 en 2019, ils ne sont que 8 cette année (2022).

Plus de 2 000 participants, principalement d’Europe et d’Israël, devraient défiler cette année, bien qu’en raison de la guerre en cours dans l’Ukraine voisine, les organisateurs aient considérablement réduit l’ampleur de l’événement par rapport aux années précédentes, qui rassemblaient par le passé des dizaines de milliers de participants.

Cette année, afin de tenir compte de l’organisation du deuxième tour des élections présidentielles, le dimanche 24 avril, la date de la cérémonie parisienne du Jour mémorial pour les victimes de la Shoah et les combattants du ghetto de Varsovie a été décalée au jeudi 21 avril, en concertation avec les associations et fondations.

À Paris, c’est au mémorial de la Shoah, dans le Marais, que se déroule habituellement une cérémonie poignante : une lecture publique ininterrompue de 24 heures, de jour comme de nuit. Sont prononcés un à un par d’anciens déportés, parents, bénévoles les noms de chaque homme, femme, enfant juifs déportés de France (de mars 1942 à août 1944), parmi les 76 000 gravés sur le Mur des noms, les noms de « ceux dont il ne reste que le nom » (Simone Veil). 

Il est à noter que le grand rabbinat d’Israël lui préfère une autre date : le 10 Tevet.

Cette fête a lieu le 27 du mois de Nissan dans le calendrier hébreu, excepté lorsque le 27 Nissan tombe sur le shabbat, auquel cas on décale d'un jour avant ou après. Les prochaines dates sont le 18 avril 2023, le 6 mai 2024, le 24 avril 2025…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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